Tous les articles par Jean-Pierre Brundu

17/05/21
La « Nature »
Denis CAROTI– Sociologie

La « Nature »

 
 
 La nature, le naturel, sont devenus des arguments de communication largement utilisés pour inciter à changer les modes de consommation mais également pour (continuer à) légitimer des systèmes de domination visant certaines catégories de personnes.
Qu'en est-il ? 
Qu'est-ce que cette "nature" et quelle place pour les êtres humains ?    
Denis CAROTI
 Professeur certifié de Sciences physiques et chimiques, formateur, et référent académique pour le dispositif Esprit critique au sein du Service Vie Scolaire
 Cofondateur du CORTECS
 Doctorant - Université d’Aix-Marseille
 Thèse en cours : La formation à la pensée critique dans le système éducatif français : une approche transdisciplinaire
 Chargé de cours AMU pour le Collège Doctoral et la faculté des sciences transdisciplinaire 

10/05/21
État et justice sociale
Feriel Kandil – Philosophie

Son intervention visera précisément à éclairer les liens entre justice sociale et démocratie.

État et justice sociale

Les démocraties ont toujours été secouées par des mouvements de lutte. Aujourd’hui, ces luttes s’expriment tous azimuts, qu’il s’agisse de luttes contre le pouvoir financier et la mondialisation, contre la précarisation économique et sociale, contre les discriminations de genre, contre le racisme et la xénophobie, contre le réchauffement climatique ou encore contre les violences policières. Ces mouvements s’inscrivent dans la longue lignée de ceux qui, depuis la fin du 18e s, ont été mené au nom de la démocratie, pour la liberté, l’égalité et la solidarité. Ce sont ces mouvements qui ont permis l’émergence des États démocratiques modernes et leur consolidation. Pourtant, aujourd’hui, plus les revendications que ces mouvements manifestent sont intenses et répétées, plus les Etats démocratiques contemporains se révèlent au mieux impuissants, au pire aveugles et violents. Ne pouvant plus se créditer d’un consensus fondé sur la toute puissance du marché et de sa rationalité, ils font voir de manière explicite ce que Ricœur appelait le « paradoxe politique », à savoir « celui d’un double progrès dans la rationalité et dans les possibilités de perversion ». La thèse que je défendrai consiste à relier ce paradoxe à la double fonction que l’idée de justice sociale joue en démocratie, à la fois en tant qu’exigence et en tant qu’idée régulatrice. Tant que l’idée de justice joue à plein cette double fonction, elle contribue à assurer une dynamique consensuelle-conflictuelle fructueuse au sein des sociétés démocratiques. Elle permet de donner du sens à la vie démocratique, puisqu’elle permet d’une part d’ancrer la vie démocratique dans le désir de bien-vivre ensemble, et d’autre part de l’orienter vers la fin qui lui est propre à savoir le progrès des libertés, de l’égalité et de la solidarité. Quand cette double fonction est empêchée, les possibilités de perversion de la vie démocratie se déploient de toutes parts, tant au niveau de l’action étatique qui se replie sur l’exercice de « la violence légitime », qu’au niveau de la vie sociale qui donne prise au déferlement des passions anti-sociales.

Feriel Kandil
 Enseignant-Chercheur, philosophe et économiste
 Maître de conférences à l'Université d'Aix-Marseille  
 Faculté d'économie et de gestion (FEG)
 Ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud
 Domaines de recherche :
 Philosophies politique, économique et sociale
 Thèmes de recherche : Justice sociale et démocratie, Fondements de l'action publique, se rapportent à la philosophie politique et sociale, plus précisément aux questions de justice sociale, d'action publique et de démocratie. Elles se situent donc à l'intersection de l'économique, du politique et de l'éthique.
Publications récentes :
  Ricoeur, Rawls and the Aporia of the Just, In: Social and Critical Theory, Geoffrey Dierckxsens (Eds.), 2020-07, Volume 25, pp. 169–205, Brill Publishing, 2020
 Justice sociale et durabilité environnementale, In: Studies, Critical Theory series, Y. C. Zarka (Eds.), 2017
 "La justice est aveugle" Rawls, Harsanyi et le voile d'ignorance. Revue Économique, Volume 65, Issue 1, pp. 97-124, 2014
 Fondements de la justice, Presses Universitaires de France, 2012 

03/05/21
Travail et liberté : hier et AUJOURD’HUI
Christophe MASSOT & José ROSE – Philosophie

Projet de recherche : Travail et liberté au XXIe siécle

https://imera.univ-amu.fr/fr/node/4124
Le projet se situe dans le champ interdisciplinaire délimité par les questions suivantes: quelles retombées en termes de liberté – individuelle et collective; morale, sociale et politique – sont en train de produire les révolutions qui bouleversent aujourd’hui l’expérience, typiquement humaine, que nous appelons « travail »?
En quelles formes sera-t-il possible à l’avenir d’interpréter le travail pas seulement comme une source de pathologies sociales dramatiques et envahissantes, mais aussi comme une source fondamentale et problématique de liberté?
Quel genre de narrations et représentations orientées à l’émancipation – au niveau micrologique : mythologies personnelles, histoires et parcours de vie; et macrologique : philosophies de l’histoire, diagnostics et ontologies du présent – pourront encore avoir comme protagoniste, principal ou marginale, l’individu en relation avec son travail et en quête de sa liberté ?

Cette conférence portera sur les formes contemporaines du travail dans ses rapports avec la liberté. Après une clarification des notions de travail et d’activité, nous évoquerons certains aspects du travail tel qu’il est organisé et vécu aujourd’hui, ceci à la lumière des figures types élaborées par notre atelier Travail et Liberté : libérer le travail, se libérer dans le travail, hors le travail…
Ce sera l’occasion d’échanger sur des enjeux majeurs qui se cristallisent notamment autour des notions de subordination, d’émancipation et de démocratie dans l’entreprise.

Christophe MASSOT 
 Docteur en sciences de gestion
 Expert santé/travail pour les CSE et CHSCT
 Membre associé du Centre de Recherche sur le Travail et le Développement. Membre d'ArtLib
 Dernière publication. 2020 « Repenser l’organisation du travail avec les acteurs : expérimentation dans une clinique psychiatrique », Kornig C, Massot, Actualité et dossier en santé Publique,
 ADSP, La Documentation Française, mars, p.33.
 ­José Rose
 Professeur émérite de sociologie à Aix Marseille Université et membre du LEST-CNRS
 Publications de recherche récentes : 
Qu'est-ce que le travail non qualifié ? (La Dispute, 2012) 
Mission insertion : un défi pour les universités (Presses universitaires de Rennes, 2014)

 Domaines de recherche et compétences
 ► Les relations entre formation et emploi, entre école et entreprises 
► L'insertion professionnelle des jeunes et les transitions professionnelles 
► Les transformations du travail et de l'emploi 
► L'évolution du système éducatif et de l'enseignement supérieur
 
 

26/04/21
Travail et liberté : hier et aujourd’hui
Enrico DONAGGIO – Philosophie

Projet de recherche : Travail et liberté au XXIe siécle

https://imera.univ-amu.fr/fr/node/4124
Le projet se situe dans le champ interdisciplinaire délimité par les questions suivantes: quelles retombées en termes de liberté – individuelle et collective; morale, sociale et politique – sont en train de produire les révolutions qui bouleversent aujourd’hui l’expérience, typiquement humaine, que nous appelons « travail »?
En quelles formes sera-t-il possible à l’avenir d’interpréter le travail pas seulement comme une source de pathologies sociales dramatiques et envahissantes, mais aussi comme une source fondamentale et problématique de liberté?
Quel genre de narrations et représentations orientées à l’émancipation – au niveau micrologique : mythologies personnelles, histoires et parcours de vie; et macrologique : philosophies de l’histoire, diagnostics et ontologies du présent – pourront encore avoir comme protagoniste, principal ou marginale, l’individu en relation avec son travail et en quête de sa liberté ?

Enrico Donaggio
Professeur
Département de philosophie et sciences de l’éducation, Université de Turin (Italie)
Résident à l’IMéRA
Professeur de philosophie à l’université de Turin, Enrico Donaggio s’intéresse à l’impact des mutations contemporaines du travail sur la liberté et, plus largement, aux théories philosophiques et historiques de la modernité, aux théories du mal politique et aux théories critiques de la société. Auteur d’une centaine de publications, il a notamment écrit sur l’industrie culturelle à l’ère de Steve Jobs, assuré l’édition italienne du Nouvel esprit du capitalisme de Christian Boltanski et Eve Chiappello ainsi que plus récemment une nouvelle édition italienne du Discours de la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie.


19/04/21
L’inhumain : une réalité objective ?
Anaïs Simon – Philosophie

L’inhumain : une réalité objective ?

« Je suis un homme ; je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger », selon le vers du dramaturge latin Térence dans son Héautontimoroumenos. Or le titre de la pièce signifie en grec « bourreau de soi-même ». De fait, la comédie de Térence met en scène un père sévère qui, après avoir banni son fils, se punit de sa propre méchanceté en menant une vie dure. Aussi se trouve-t-il dans cet état d’âme – serait-ce le sentiment de culpabilité ? – ainsi décrit par Baudelaire dans le poème du même nom que celui de la pièce de Térence :

« Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! »

Si faire preuve d’humanité s’entend de l’attitude altruiste et bienveillante, on peut supposer que l’inhumanité serait le propre du contraire. Mais comment qualifier ce contraire ? On pourrait croire que la cruauté est ce qui contredit la bienveillance ; n’est-ce pas plutôt l’indifférence et le mépris ? L’adjectif « étranger » (« alienus » en latin) du vers de Térence suggère en effet davantage l’apathie que l’antipathie : là où je ne me reconnais aucun point commun avec l’autre, quand je suis dès lors incapable de me mettre à sa place, je ne suis pas même susceptible de haine à son égard, mais seulement d’indifférence. L’inhumanité serait-elle d’abord une forme d’insensibilité ?

Le thème de l’inhumain invite ainsi à interroger les diverses modalités de « l’autre » : est-il cet « alter ego » dans lequel je me reconnais ? Ou au contraire un pur étranger avec lequel je ne partage rien ? Et en retour, s’interroger sur la nature de l’autre implique de penser plus avant le sens de l’autodésignation : « Homo sum », « je suis un homme ».

12/04/21
L’inhumain
Anaïs Simon – Philosophie

L’inhumain

« Je suis un homme ; je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger », selon le vers du dramaturge latin Térence dans son Héautontimoroumenos. Or le titre de la pièce signifie en grec « bourreau de soi-même ». De fait, la comédie de Térence met en scène un père sévère qui, après avoir banni son fils, se punit de sa propre méchanceté en menant une vie dure. Aussi se trouve-t-il dans cet état d’âme – serait-ce le sentiment de culpabilité ? – ainsi décrit par Baudelaire dans le poème du même nom que celui de la pièce de Térence :

« Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! »

Si faire preuve d’humanité s’entend de l’attitude altruiste et bienveillante, on peut supposer que l’inhumanité serait le propre du contraire. Mais comment qualifier ce contraire ? On pourrait croire que la cruauté est ce qui contredit la bienveillance ; n’est-ce pas plutôt l’indifférence et le mépris ? L’adjectif « étranger » (« alienus » en latin) du vers de Térence suggère en effet davantage l’apathie que l’antipathie : là où je ne me reconnais aucun point commun avec l’autre, quand je suis dès lors incapable de me mettre à sa place, je ne suis pas même susceptible de haine à son égard, mais seulement d’indifférence. L’inhumanité serait-elle d’abord une forme d’insensibilité ?

Le thème de l’inhumain invite ainsi à interroger les diverses modalités de « l’autre » : est-il cet « alter ego » dans lequel je me reconnais ? Ou au contraire un pur étranger avec lequel je ne partage rien ? Et en retour, s’interroger sur la nature de l’autre implique de penser plus avant le sens de l’autodésignation : « Homo sum », « je suis un homme ».

05/04/21
À l’UPOP, NOUS AFFIRMONS QUE LE SAVOIR EST UNE RESSOURCE ESSENTIELLE





 
  À l'UPOP 13, nous revendiquons le savoir comme ressource essentielle. 
C’est aussi pour affirmer qu’il est une énergie renouvelable, accessible à tous, COVID ou pas !
 
 Garder le lien et préparer l’avenir, est vital pour empêcher l'isolement et le repli sur soi : le programme 2021-2022 sera dense et intense…  L'équipe est à l’œuvre, dans l’ombre, pour le préparer.
 Jean Pierre tient la barre avec les intervenants à venir, plus que jamais disponibles tant tous savent essentiel le partage de leurs connaissances.
 
 Quelles que soient les prochaines conditions sanitaires, l'UPOP 13 poursuivra ses activités, avec vous, pour le plaisir d'apprendre, de comprendre, de savoir, de pouvoir. 

29/03/21
Le « poids » des mots
Médéric Gasquet-Cyrus – Langage

Le « poids » des mots

 Médéric Gasquet-Cyrus  
 
 Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS).  
 
 Ses enseignements et ses recherches, principalement dans le domaine de la sociolinguistique, portent sur les relations entre langage et pouvoir, la sociolinguistique urbaine, la diversité linguistique, les variétés régionales et les accents, notamment la discrimination à l’accent.  
 
 Il produit  l'émission : "Dites le en Marseillais" tous les matins sur France Bleu Provence  
 
 Spécialiste du parler marseillais il est l'auteur de plusieurs livres :
 
 Pour la Sociolinguistique
 Le poids des langues
 Langage et Société
 
 Le Marseillais pour les Nuls
 Le Marseillais de Poche ; Guide de conversation
 Paroles et musiques à Marseille : Les voix d'une ville
 Marseille en V.O. - Livre + CD
 Soupe d'esques
 
 
 La sociolinguistique est une discipline des sciences du langage qui interroge les relations entre langage et société. Cette introduction à la sociolinguistique s’appuiera sur le cas du « parler marseillais », qui nous permettra de voir dans quelle mesure le langage peut être un révélateur qui nous aide à mieux comprendre les dynamiques et les tensions entre les groupes sociaux, et plus globalement le fonctionnement de la société.  
  • Diaporama
  • MGC – Le poids des mots – UPOP 2021

22/03/21
Discrimination à l’accent
Médéric Gasquet-Cyrus – Langage

Discrimination à l’accent

 Médéric Gasquet-Cyrus  
 
 Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS).  
 
 Ses enseignements et ses recherches, principalement dans le domaine de la sociolinguistique, portent sur les relations entre langage et pouvoir, la sociolinguistique urbaine, la diversité linguistique, les variétés régionales et les accents, notamment la discrimination à l’accent.  
 
 Il produit  l'émission : "Dites le en Marseillais" tous les matins sur France Bleu Provence  
 
 Spécialiste du parler marseillais il est l'auteur de plusieurs livres :
 
 Pour la Sociolinguistique
 Le poids des langues
 Langage et Société
 
 Le Marseillais pour les Nuls
 Le Marseillais de Poche ; Guide de conversation
 Paroles et musiques à Marseille : Les voix d'une ville
 Marseille en V.O. - Livre + CD
 Soupe d'esques
 
 
 La sociolinguistique est une discipline des sciences du langage qui interroge les relations entre langage et société. Cette introduction à la sociolinguistique s’appuiera sur le cas du « parler marseillais », qui nous permettra de voir dans quelle mesure le langage peut être un révélateur qui nous aide à mieux comprendre les dynamiques et les tensions entre les groupes sociaux, et plus globalement le fonctionnement de la société. 

15/03/21
La métropolisation, un horizon indépassable ?
André Donzel – Sociologie

La métropolisation serait-elle l’horizon indépassable du développement territorial ? L’urbanisation du monde qui a franchi le seuil des 50 % en 2007 devrait atteindre 66 % en 2050. Parallèlement le poids économique des grandes villes devrait encore se renforcer. En 2007, on estimait que les 600 plus grandes agglomérations du monde, toutes de plus d’un million d’habitants, fournissaient 38 % du PIB mondial. Et cette polarisation de la richesse dans les très grandes villes devrait encore s’accélérer (notamment dans les pays du Sud) pour atteindre 60 % dès 2030.
Cette croissance va de pair avec de profonds déséquilibres sociaux et environnementaux à l’intérieur et à l’extérieur des métropoles. En même dans que la richesse s’accroit pour les groupes détenteurs de patrimoine, la précarité de revenu et d’emploi s’accroit pour le plus grand nombre. Parallèlement, les pollutions, le recul de la biodiversité, les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sur ces territoires atteignent des records (70 % d’entre elles proviendraient directement ou indirectement des métropoles).
Dans ces conditions, les quêtes d’alternatives aux formes actuelles de la métropolisation se multiplient. Depuis quelques décennies, la perspective d’une « alter métropolisation », davantage soucieuse d’équité entre territoires et groupe sociaux, apparait en filigrane dans certaines politiques publiques. D’autres approches voient dans les solutions technologiques la possibilité de promouvoir des villes plus durables et intelligentes (smart cities). En pratique, un grand empirisme politique domine dans les tentatives de réforme du modèle métropolitain. Il convient d’en saisir les avancées et les limites à travers quelques cas concrets.

Prévision de croissance de la population mondiale de 2000 à 2100 (en milliards d’habitants)
© Statista 2020

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La métropolisation, un horizon indépassable ?
André Donzel – Sociologie

08/03/21
Enjeux politiques des données urbaines
Joël Gombin – Sociologie

Enjeux politiques des données urbaines

La transition numérique, qui touche, à des rythmes certes différents, tous les secteurs de l'activité humaine, a atteint ces dernières années la gestion des villes. Ce qu'on appelle "smart city", "safe city", "digital city" etc. induit ainsi, à plus ou moins bas bruit, des transformations assez profondes des modes de gestion des villes, mais aussi des rapports économiques et sociaux entre les citoyens et les divers acteurs (économiques, politiques, sociaux…) de la ville. 
Que peut-on en attendre ? 
Quels espoirs peut-on fonder sur ces transformations ? 
Quelles craintes est-on fondé à entretenir ? 
Quelles perspectives politiques tracer ?

Les slides de la conférence : https://datactivist.coop/upop/

https://datactivist.coop/fr/

https://datactivist.coop/SPoSGL/

Politologue. Après une formation en science politique et des recherches en sociologie et géographie électorales, Joël Gombin participe à la création de Datactivist, une société coopérative spécialisée qui veut rendre les données utiles et utilisées, société dont il est également le dirigeant.

 Publications
     Avec Pierre Mayance, Droit(es) aux urnes en région PACA ! : l'élection présidentielle de 2007 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Paris, L’Harmattan, coll. « Cahiers politiques », 2009.
     « Le Front national en Provence-Alpes-Côte d’Azur », dans Pascal Delwit (dir.), Le Front national : mutations de l’extrême droite française, Bruxelles, Éditions de l'université de Bruxelles, 2012.
     « Le changement dans la continuité : géographies électorales du Front national depuis 1992 », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé et Nonna Mayer (dir.), Les Faux-Semblants du Front national : sociologie d'un parti politique, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Académique », 2015  
     Le Front national, Paris, Eyrolles 

22/02/21
Ceci n’est pas un voile
Coline Houssais – Sociologie

Ceci n’est pas un voile

Coline Houssais est une spécialiste des cultures du monde arabe. Passée par l’Institut d’Études Arabes de Damas, elle enseigne désormais à Sciences Po. Traductrice, journaliste, productrice, elle a créé deux performances musicales : les Rossignols de Bagdad, sur l’âge d’or de la musique irakienne, et Casseta, sur les archives sonores de la communauté kabyle en France. Coline habite en général dans un train, entre deux voyages.

"Ceci  n'est pas un voile - évolutions & représentations du couvre-chef  féminin en France et en Méditerranée : approches comparées" interroge  autour d'un élément traditionnel et contemporain multiforme du vestiaire  féminin en France, Algérie et Italie le rôle social et politique  extrêmement fort que joue la représentation -par ce qui est couvert ou  découvert- du corps des femmes. Par-delà les questions d'actualité qui  ont durablement marqué la France ces dernières décennies (affaire du  voile à l'école, puis du voile des accompagnantes scolaires, de la  burqa, du burkini, le mouvement #balancetonporc, #metoo et la  mobilisation constante de certains groupes féministes pour lutter contre  le harcèlement de rue), il est nécessaire d'interroger de manière  critique via la mise en valeur d'un patrimoine matériel national, notre  relation historique complexe à la présentation du corps féminin dans  l'espace public comme dans l'espace privé. S'inscrivant pleinement dans  le cheminement professionnel et intellectuel qui est le mien depuis  plusieurs années déjà, cette étude de l'archive et du patrimoine, loin  de glorifier une quelconque image d'Epinal de nos sociétés, permet au  contraire une lecture plus nuancée d'un passé riche et complexe à même  de nous éclairer sur les enjeux multiples de l'habillement féminin  aujourd'hui et d'y poser un regard constructif. L'approche comparative  est ici nécessaire car elle permet de décentrer le regard et de rappeler  que le modèle français n'est qu'un modèle parmi d'autres, tout en  élargissant la perspective à deux autres pays méditerranéens de  tradition respectivement musulmane (l'Algérie) et catholique (l'Italie)  afin de faire émerger des points communs aux trois cas retenus. Cette  démarche s'inscrit tout d'abord dans les travaux de Germaine Tillion sur  le creuset commun aux sociétés méditerranéennes en ce qui concerne les  structures familiales et le comportement des femmes qui en découle. A la  fois artistique et citoyenne, elle permet ensuite la réappropriation  collective d'un patrimoine vestimentaire divers qui a tendance à  diviser, à travers une réflexion à mener sur la valorisation de cet  aspect essentiel des sociétés et du patrimoine méditerranéens à la fois  dans un cadre muséal et en-dehors de ce dernier. Notamment comment  ajouter la dimension essentielle du toucher à l'exposition d'objets  constitués d'étoffe ? Et comment intégrer en pleine conscience  représentations et héritage que comporte le port régulier ou occasionnel  de certains couvres-chefs au quotidien ?        
                                 
Lien web : www.ustaza.paris
 Bio :
 Née en 1987 à Nantes, Coline Houssais est une auteure, commissaire et  chercheuse indépendante spécialisée sur l’histoire culturelle de  l’immigration arabe en Europe ainsi que sur les musiques du monde arabe.  Enseignante à Sciences Po (dont elle est diplômée au même titre que  l'Institut Français d'Etudes Arabes de Damas, l'INALCO et la London  School of Economics), elle fait partie du programme de résidence de la  Fondation Camargo 2020 pour un projet d’installation multimédia sur les  archives sonores de la communauté kabyle en Ile-de-France et à  Marseille. Fondatrice de Ustaza à Paris - l’Agence Ustaza, elle a créé  et produit « Les Rossignols de Bagdad », une lecture mise en musique et  en image sur l’âge d’or de la musique irakienne. Coline contribue  régulièrement à divers médias et revues généralistes et spécialisées  (dont les deux premiers volumes de la collection Araborama publiée par  l'Institut du Monde Arabe aux éditions du Seuil) et est également  traductrice trilingue pour le cinéma et l'art contemporain. Elle est  enfin l'auteure de "Musiques du Monde Arabe, une anthologie en 100  artistes" (Le Mot et le Reste, 2020).        
                         
                Curriculum Vitae: 
PDF icon cv_coline_houssais.pdf                                                   
                                                   

15/02/21
Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités
Juliette Rouchier – Économie

Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités

De tout temps, le développement des techniques et des réseaux de communication, des voies navales à Internet, en passant par le téléphone, le réseau ferré, la télévision, ou la micro-informatique, a donné lieu à des représentations fantasmatiques, prédisant soit le chaos et l’aliénation, soit au contraire le progrès social et l’émancipation.
Juliette Rouchier
Membre associé, CNRS, LAMSADE
Directrice de recherche
 Spécialisée en Économie comportementale et expérimentale
 Économie de l'environnement
 
 https://julietterouchier.wordpress.com/
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Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités
Juliette Rouchier – Économie

08/02/21
Les multinationales : un pouvoir sans responsabilité ?
Olivier Petitjean – Économie

Les multinationales sont régulièrement accusées de sacrifier emplois et salariés, de ruiner notre environnement et le climat, d’assécher les caisses des États par l’optimisation fiscale pour redistribuer leurs profits à un petit nombre de fortunés. Pourtant, les dénonciations et les scandales les affectent à peine, et les pouvoirs publics semblent comme résignés à devoir s’incliner devant leurs intérêts. Qui sont ces nouveaux géants privés mondiaux ? D’où tirent-ils leur pouvoir et comment parviennent-ils à échapper aux règles fixées par les États et aux sanctions judiciaires ? Par quels moyens les remettre sous contrôle ? Telles sont les questions auxquelles tentera de répondre cette conférence.

Olivier Petitjean

Journaliste chez Alter-médias, co-fondateur et éditeur du site d'information indépendant "Multinationales.org"
Journaliste, Olivier Petitjean est le coordinateur de l’Observatoire des multinationales, un site de veille et d’information sur les grandes entreprises françaises qu’il a co-fondé. Il écrit également pour le site d’information indépendant Basta! (bastamag.net). Auparavant, il a travaillé dans le monde associatif et dans l’édition. En prolongement de son activité de journaliste, il est impliqué dans de nombreux réseaux français et européens dédiés au contrôle citoyen des multinationales et du lobbying, aux biens communs et à la démocratie économique.