Tous les articles par Jean-Pierre Brundu

01/02/21
Les mathématiques, c’est politique !
Martine Quinio – Sciences

Bref état des lieux de la place grandissante de la « gouvernance par les nombres » ; en quoi consiste l’activité mathématique et comment peut-elle être partagée comme bien commun ? 
Des aspects historiques seront donnés pour montrer la place des mathématiques dans la période grecque. Dans quelle mesure elles peuvent servir de caution scientifique à la politique
En quoi une attitude mathématique peut-elle aider le citoyen à y voir plus clair dans la médiatisation des informations scientifiques? Il nous faut définir des concepts : qu’est-ce qu’une hypothèse, qu’est-ce qu’un modèle ? L'objectif est d’aller contre certaines idées reçues, d’ouvrir un débat, sans aucune formule mathématique ! »

Mon objectif consiste à dégager des pistes de réflexion pour mettre en avant des aspects politiques des mathématiques, et de l’expertise scientifique plus généralement, comme
 - Caution scientifique pour justifier des décisions économiques « que voulez-vous, c’est la réalité économique, les chiffres sont les chiffres… » 
 - Caution scientifique pour justifier des décisions individuelles et collectives (privations de liberté, fermeture de certains lieux plutôt que d’autres…) :          

Je vais mettre en avant la puissance du raisonnement mathématique - et non pas seulement la puissance de calcul - face à la complexité. 
Illustration avec des raisonnements liés à la crise Covid : 
 - Comment encadrer  les incertitudes grâce au raisonnement statistique ?
 - Comment choisir entre 2 traitements médicaux ? 
 - Comment faire de la corrélation statistique un outil de décision pertinent ?
Martine Quinio
 Professeure agrégée de mathématique retraitée (Aix Marseille Université)
 Mathématicienne de formation spécialisée depuis une dizaine d’années dans l’enseignement des probabilités dans toutes les mentions de licences en premier cycle, en abordant ces notions par des exemples «bio» en licence Science et Vie de la Terre, des exemples«sociologie» en licence «Sciences et Humanités» , etc 
 Elle a rédigé un ouvrage de cours et exercices à l’intention des enseignants : « Probabilités et statistique aujourd’hui »  
 Comprendre pour faire, faire pour comprendre, comprendre les liens et connexions entre les différentes branches des mathématiques, les appliquer avec un regard sur l'histoire et les aspects culturels et actuels... 

Articles : CultureMATH. La démarche statistique à l'épreuve de la pandémie grippale. (2010)
Tribune : « La statistique absente des débats », Le Monde, 26 juin 2020
Ouvrage : Probabilités et statistique aujourd'hui, édition L'Harmattan, collection Sciences et société, 2009
Ouvrage collectif : Sciences et Humanités, décloisonner les savoirs pour reconstruire l'université, éditions PUP 2019

25/01/21
L’étude du sourire en sciences du langage
Mary Amoyal – Langage

L’étude du sourire en sciences du langage : que nous dit cette mimique faciale ?

« L’étude du sourire en sciences du langage : que nous dit cette mimique faciale ? »

Les sciences du langage s’interrogent : Existe-t-il plusieurs types de sourires ? Comment étudier cette expression faciale de manière systématique ? Quel rôle joue le sourire ?

Depuis les années 60, de nombreuses études se sont intéressées aux gestes, mimiques et postures qui font partie de nos interactions quotidiennes. Nous savons désormais que ces différentes modalités langagières font partie intégrante de la communication. Lors de cette présentation, nous verrons comment le sourire est décrit en linguistique, les méthodes pour l’étudier et le rôle qu’il joue dans nos interactions.

« Il ne s’agit pas de faire une opposition entre la communication verbale et la communication non verbale : la communication est un tout intégré » (Winkin, 1981 :24)

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L’étude du sourire en sciences du langage
Mary Amoyal – Langage

18/01/21
Vaincre les difficultés de lecture…
Núria Gala – Langage

Vaincre les difficultés de lecture et de compréhension de textes

L’écrit est omniprésent dans la vie quotidienne et professionnelle. Ne pas pouvoir avoir un accès aux contenus écrits amène les personnes en difficulté à ‘rejeter’ la lecture, que ce soit lors des apprentissages ou plus tard dans la vie d’adulte. Elles rentrent alors dans un cercle vicieux : difficulté, lassitude, abandon, ce qui n’aide pas à vaincre le difficultés car, comme beaucoup d’autres activités cognitives, la lecture s’améliore par la pratique. 
 Quelles conséquences entraine que de se couper de l’écrit ? Mis à part des limitations d’ordre pratique (apprendre, s’informer, se repérer, entre autres), ne pas pouvoir lire dans notre société implique se couper des savoirs, des connaissances, de l’accès au numérique, se couper de l’Histoire, de la littérature, de tout ce qui fait qu’un citoyen s’élève au sens noble du terme. Et cela est profondément injuste. Car ne pas pouvoir lire ou ne pas arriver à comprendre ce qu’on lit n’est pas un choix.  
 Conscients de ces difficultés, de nombreux acteurs se sont emparés du problème et des projets ont vu le jour depuis des années. Nous en présenterons quelques-uns, notamment ceux qui visent un langage ‘clair’, dépourvu de vocabulaire et de structures complexes.  
Núria Gala est enseignante-chercheur en sciences du langage à l’université d’Aix-Marseille depuis 2004, habilitée à diriger des recherches en 2015.
Dans ses travaux de recherche elle s’intéresse aux technologies du langage et aux apports des traitements automatiques dans des domaines liés au lexique.
Depuis 2012, elle étudie la lisibilité des textes et leur complexité linguistique et participe à l’élaboration d’outils et de ressources pour l’adaptation semi-automatique de textes dans le but de fournir des aides à la lecture et à l’apprentissage du vocabulaire à des publics en difficulté.
 
Elle est l’auteure d’une soixantaine de publications dont deux ouvrages co-édités, deux actes de conférences, des revues, des articles dans des congrès, etc.
https://nuriagala.wordpress.com/

11/01/21
Covid-19 : vaccins, masques, confinement…
Vincent Pavan – Sciences

La notion d’immunité collective (ou immunité grégaire) a été très tôt utilisée en épidémiologie. Elle consiste à penser que des individus immunisés contre une maladie transmissible seraient capables de faire barrage à la diffusion d’un virus en protégeant – de façon spatiale – les personnes saines. Omniprésente dans le discours médiatique, politique et scientifique se rapportant à l’épisode sanitaire du COVID19, cette notion d’ordre expérimentale se voit pourtant calculée par une formule mathématique très précise tirée du modèle standard de l’épidémiologie : le modèle SIR. Nous proposons dans cet article une critique formelle argumentée du calcul et du modèle dont elle est tirée. De façon stupéfiante, il apparaît alors que le calcul du seuil d’immunité collective tel qu’il existe aujourd’hui ne correspond à aucune interprétation épidémiologique qui serait en lien avec ce qu’il laisse à penser.
Mots clés : immunité collective – COVID19 – mathématiques

Vincent PAVAN, Enseignant-chercheur, maître de conférence, Aix-Marseille Université. 
Responsable au département Polytech' des enseignements mécanique et mathématiques

04/01/21
Dynamitage du Vieux-Port
Katharina Bellan – Histoire

Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma : le dynamitage des quartiers nord du Vieux-Port par les nazis en 1943

Katharina Bellan, docteure et chercheuse en études cinématographiques et histoire à l’université d’Aix-Marseille, sa recherche sur « Marseille filmée : images, histoire, mémoire 1921-2011 » a été présentée dans différents colloques, articles et publications collectives. Par ailleurs, elle a réalisé des films documentaires et expérimentaux.

Cette conférence propose d’analyser les images manquantes, et le peu d’images qui restent et qui ont migré de films en films, de l’événement traumatique que fut l’expulsion en janvier 1943 de 20 000 habitants et le dynamitage de près de 1400 immeubles des quartiers nord du Vieux Port par les nazis, aidés par les autorités françaises.   Les quartiers nord du Vieux-Port entre la rue de la République et le fort Saint Jean étaient les plus anciens de Marseille, peuplés de marins, dockers, poissonnières et ouvriers. Quelques rues avaient été réservées à la prostitution et aux cabarets en 1863 par le préfet Maupas. La littérature des années 1930, d’André Suarès à Claude Mac Kay, a souvent décrit ce quartier, nommé la fosse, mais il a peu été filmé, sinon par Laszlo Moholy-Nagy en 1929. Les plans d’Impressions du Vieux Port migreront vers des documentaires télévisuels à partir des années 1990. En janvier 1943, les nazis ont dynamité près de 1400 immeubles, expulsant 20 000 personnes, laissant quatorze hectares de ruines, avec l’aide des gendarmes français dirigés par René Bousquet, réalisant l’opération d’urbanisme la plus violente que la ville ait jamais subie. L’expulsion et la destruction n’ont pas été filmées. Seule une actualité de Vichy montre quelques immeubles effondrés, et des clichés photographiques pris par l’armée allemande pour documenter l’expulsion, ont été retrouvées dans les archives allemandes au moment de la commémoration des trente ans de la destruction. En 1957, Hugo Fregonese, un réalisateur argentin travaillant pour une production anglaise, reconstitue le dynamitage pour les besoins d’une fiction rocambolesque sur fond d’événements historiques. Le film Seven thunders (Les sept tonnerres de Marseille) constitue un document sur la vision anglaise de la collaboration française. Les images de reconstitution du dynamitage ont migré vers des documentaires télévisuels, prenant alors le statut d’images d’archives. Nous analyserons comment ces images migrantes sont devenues le symptôme d’un trauma, plaie toujours béante de Marseille.

 
 
Archives photographiques allemandes : 
 •https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Round_up_of_Marseille
 https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Destruction_of_the_Old_Port
 https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Deportation_of_Jews_from_Marseille_1943 

 Filmographie : 
 Laszlo Moholy-Nagy, Impression du Vieux Port, 1929, 9 mn, noir et blanc muet, France.
 Jean Dasque, Et le vieux port fut condamné, 1973, 50 mn, 16mm, France.
 Daniel Costelle, Crimes sous l’occupation, 1989, 53 mn, émission de France 2 Les grands criminels. 
 Teri Wehn-Damisch, Etats de piège ou la filière marseillaise, 1990, 50 mn, couleur, 16mm, France.
 Jean-Pierre Carlon, Opération Sultan. 2004, 52 mn, Beta digital, France.
 Paul Carpita, Le rendez-vous des quais, France, 1955, 1990, tournage : 1950-1953, 1 h 15, noir et blanc, 35mm.
  
 Archives INA : 
 France Actualités. Evacuation du quartier du Vieux Port à Marseille. INA. Repères méditerranéens - Fresques interactives fresques.ina.fr/reperes/fiche/evacuation-du-quartier-du-vieux-port-a-marseille. Opérations d'évacuation du quartier du Vieux-Port de Marseille effectuées avec l'aide des équipes nationales, mouvement de jeunesse créé par le gouvernement de Vichy. 24 janvier 1943 France Actualités (Collection: France Actualités). Durée : 00:00:36
 Bibliographie : 
 GUICHETEAU Gérard, Marseille 1943, collection archives de Guerre, Marseille, Daniel & Cie, Le Provençal, 1973.
 KRULL Germaine, Marseille, textes d’André Suarès, Marseille, Jeanne Lafitte, 2013.
 BENEDITE Daniel, La filière marseillaise, Un chemin vers la liberté sous l’occupation, Paris, Clancier-Guénaud, 1984.
 MENCHERINI Robert, Ici-même. Marseille 1940-1944 de la défaite à la Libération. Marseille, Jeanne Laffitte, 2013.
 Delarue Jacques, Trafics et crimes sous l’occupation (1968) Paris, Arthème Fayard/Pluriel, 2013.  

Meilleure année !
Avec toute l’équipe de l’UPOP 13

Avec toute l’équipe de l’UPOP 13,
Je vous adresse mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année et reste impatient de vous retrouver

Un peu d’histoire…

9 août 1564. L’Édit de Roussillon consacre le 1er janvier

Charles IX à dix ans (27 juin 1550, Saint-Germain-en-Laye ; 30 mai 1574, Vincennes), par François Clouet, BNF

Le 9 août 1564, à Roussillon sur le Rhône, près de Grenoble, le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un édit préparé par le chancelier Michel de L’Hospital et le ministre Sébastien de L’Aubespine.

Entre autres dispositions, cet édit fixe au 1er janvier le début de l’année calendaire dans toute la France, confirmant ainsi l’article 39 de l’édit de Saint-Germain qui prescrivait déjà de dater les actes publics en faisant commencer les années au 1er janvier.

Le roi et son conseil s’alignent ce faisant sur la règle adoptée quelques décennies plus tôt par l’empereur d’Allemagne Charles Quint et copiée du calendrier julien (de Jules César).

En 1622, le pape Grégoire XV allait généraliser cette mesure à l’ensemble du monde catholique. « Poissond’Avril ! »

La tradition du poisson d’avril tire ses origines de l’édit de Roussillon ci-dessus. Depuis près d’un demi-millénaire, elle donne lieu en France et dans les autres pays francophones à d’aimables farces surtout pratiquées par les enfants et leurs parents.

Auparavant, le début de l’année variait selon les provinces et les pays : à Lyon, c’était le 25 décembre, ailleurs encore le jour de Pâques, mais dans la plus grande partie partie de la chrétienté médiévale, elle commençait le 25 mars, jour de l’Annonciation, selon une prescription énoncée par quelques moines du VIIIe siècle dans la continuité des travaux de Denis le Petit et Bède le Vénérable.

Du 25 mars jusqu’au premier jour du mois suivant, le 1er avril, les gens avaient donc coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l’année nouvelle. Ils prolongeaient une tradition empruntée aux Romains qui, eux, célébraient le Nouvel An le 1er janvier, selon la règle fixée par Jules César. Ces cadeaux du Nouvel An étaient appelés étrennes en l’honneur de la déesse Strenia.

À la suite de l’édit de Roussillon, les Français et les autres francophones reportèrent sagement leurs étrennes au 1er janvier mais n’en continuèrent pas moins à se faire des cadeaux « pour rire » à l’occasion du 1er avril…

21/12/20
L’horreur du vide. Critique de la raison industrialiste
Raphaël Liogier – Philosophie

L’horreur du vide

Critique de la raison industrialiste  

De quoi la crise du Covid 19 est-elle le nom ?  

Nous attendions trop la catastrophe pour qu’elle n’advint pas enfin. Eh quoi maintenant ? De quoi est-elle le signe ? Non pas de la fin du capitalisme en tant que tel, qui n’est qu’une simple technique économique ; ni du libéralisme qui vise, dans sa version authentique, comme son nom l’indique, à libérer l’homme, mais de l’industrialisme.  Autrement dit du système général d’élevage humain qui a fait du capitalisme la finalité du monde et qui a fait du libéralisme la justification de l’aliénation à soi, aux autres et à l’environnement.   Médicalement, le Covid19 n’est pas un événement. Mais il a socialement muté en un événement de civilisation dont l’ampleur est absolument inédite. Entre le non-événement biologique infectieux (ou au moins l’événement banal à l’échelle des siècles) et l’ampleur extraordinaire de l’événement social, il y a un gouffre. C’est donc ce gouffre qu’il faut sonder. Comprendre comment une situation objective grave mais très limitée dans ses effets physiques réels, a pu être l’occasiond’une paralysie globale unique dans l’histoire. Être l’occasion de cette situation incommensurable, signifie que le virus n’en a pas été la cause efficiente mais le déclencheur opportun.             Ce que montre remarquablement Raphaël Liogier, c’est comment l’effroi de l’infiltration du virus n’est pas tant biologique que civilisationnel et ontologique. Il met en cause notre représentation même du vivant, notre rapport à la mort, au corps, à la volonté, à l’incertitude et au vide …

Raphaël Liogier est sociologue et philosophe
Professeur des universités à l’IEP d’Aix-en-Provence et au Collège international de philosophie de Paris.

Depuis une vingtaine d’années il explore dans ses ouvrages les mutations de l’identité humaine. Il est notamment l’auteur aux éditions Les Liens qui libèrent de Sans emploi. Condition de l’homme postindustriel et de Descente au cœur du mâle. Il est également le coauteur du Manifeste métaphysique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rapha%C3%ABl_Liogier

14/12/20
Comment reconnait-on la voix d’autrui ?
Christine Meunier – Langage

Comment reconnaît-on la voix d’autrui?
Une question préliminaire pourrait être « Est-on capable de reconnaître la voix d’autrui? ». Vous me direz: « oui, bien sûr, je reconnais sans problème la voix de ma fille ». Mais il est peu probable que vous soyez aussi sûr de vous en écoutant la voix d’une personne que vous n’avez jamais rencontrée. On voit donc que la question n’est pas si simple et nous invite à appréhender la reconnaissance de la voix avec précaution.
Par quels processus un auditeur peut (ou ne peut pas) identifier une voix? Certains animaux semblent plus performants que l’humain dans la reconnaissance de la voix d’un congénère, mais l’information à traiter est bien différente entre la voix d’un manchot et celle d’un humain. La parole humaine est dotée d’informations riches et complexes et les caractéristiques d’un individu sont dispersées au travers d’un grand nombre de dimensions aussi bien physiologiques (la voix), que linguistique (le lexique, la syntaxe, la prosodie, etc.). Comprendre comment un auditeur est capable d’identifier la parole d’un individu (et pas uniquement sa « voix ») nous invite à questionner l’ensemble de ces phénomènes et leur pertinence pour la perception humaine.
Cette question n’est pas uniquement une question de recherche fondamentale, elle est également cruciale pour certaines affaires criminelles.
Christine Meunier
Directrice de recherche
Habilitée à diriger des recherches
Correspondante information scientifique et technique

Son domaine de recherche est la production et la perception de la parole et ma spécialité disciplinaire est la phonétique expérimentale. Je cherche à comprendre le fonctionnement global de la variation de la parole dans un cadre linguistique. Sa démarche est donc à la fois descriptive, expérimentale et interprétative.
L’originalité de sa démarche consiste ainsi à positionner la variation de la parole dans un prisme de facteurs (situations de parole, pathologies, langues) qui permettent de mieux comprendre sa dynamique complexe. Les applications concernant ses travaux sont nombreux et concernent aussi bien les pathologies de la parole que les apprentissages des langues ou encore l’amélioration des outils de Traitement Automatique de la Parole.

Elle est l’auteure de nombreuses publications dans des revues, des chapitres d’ouvrages, dans des congrès…
http://www.lpl-aix.fr/contact/christine-meunier/

07/12/20
L’accès au(x) français par des personnes migrantes
Émilie Lebreton – Langage

L’accès au(x) français par des personnes migrantes

En matière d’enseignement du français pour des personnes migrantes (enfants, mineurs non-accompagnés, adultes), les initiatives étatiques et non-étatiques se sont multipliées ces dernières années. Si la perspective d’insertion sociale, scolaire et professionnelle est évidente, elle soulève tout de même des questions quant à la manière d’enseigner le français, et quel français, pour ces apprenants dits « spécifiques ». A l’appui d’ expériences de recherche menées dans divers dispositifs linguistiques, il s’agira d’interroger les décalages existants entre des préconisations institutionnelles, des représentations de professionnel.les et bénévoles, et des projets de ces personnes qui souhaitent accéder au(x) français. Cette mise en question, nous permettra de discuter des possibles « pas de côté » à effectuer pour penser à la fois l’enseignement et l’apprentissage du français et la question des (in)égalités, en particulier pour ces personnes.

Émilie Lebreton
Maître de conférences au Laboratoire Parole et Langage Aix-Marseille Université 
Docteure de Sciences du Langage Français Langue Étrangère 

Publications « Appropriation linguistique et “ femmes migrantes“ : apports et enjeux du genre » 
« Des besoins langagiers à la formation linguistique : Enjeux et limites des processus d’identification » 
« Des formations linguistiques pour adultes migrants aux formations professionnelles : Un parcours semé d’embûches ? » 
« Le paradigme de la pluralité : quel rôle et quelle place dans les formations linguistiques pour adultes migrants ? » 
« Expression de la diversité dans les formations linguistiques pour adultes migrants en France : Croiser les perceptions et les interprétations » 
« Ouverture à la pluralité dans les formations linguistiques des migrants : développer une compétence plurilingue : un défi didactique ? »

30/11/20
Les combats pour l’égalité à l’école
ESTHER CYNA – Sociologie

Esther Cyna est historienne spécialiste de l’histoire de l’éducation aux États-Unis à la fin du XXème siècle.

Sa thèse, effectuée en co-tutelle entre l’Université Sorbonne-Nouvelle (Paris 3) et Columbia University (New York) porte sur le racisme et les inégalités dans le financement des écoles publiques dans le Sud des États-Unis. Elle a publié dans des revues d’histoire, d’éducation et d’études américanistes. Agrégée d’anglais et ancienne élève de l’ENS de Lyon, elle enseigne en civilisation américaine et langue anglaise.

Elle enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-emission-du-lundi-08-juin-2020

Vieux démons policiers. Avec James Nolan, Christian Delage, Virginie Despentes – Anti-K

https://blogs.brown.edu/libnews/2016/11/

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https://www.liberation.fr/auteur/20976-esther-cyna
https://www.facebook.com/esther.cyna.7

23/11/20
L’égalité en droit
Christian Bruschi – Sciences

L’égalité en droit

Le principe de légalité en droit s’est développé dans la philosophie politique occidentale et fut mis en œuvre dans des systèmes de démocratie libérale en France ou aux États-Unis après les révolutions de 1787 et 1789. Ainsi, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 proclame-t-elle dans son premier article que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
Le principe d’égalité devant la loi est un principe central du libéralisme et de la démocratie libérale. Alors que l’Ancien Régime fonctionnait sur le principe de l’inégalité en droits, les régimes issus des révolutions française et américaine prennent pour fondement l’égalité en droits.
Se contentant de traiter les individus de la même façon, l’État doit les laisser libres dans leur propre « recherche du bonheur »
Christian Bruschi
Avocat honoraire
Professeur émérite de la Faculté de Droit et de Science politique à l’Université d’Aix-Marseille
https://upop.info

Reportée
Voulez-vous vraiment l’égalité ?
Marc Rosmini – Philosophie

Nos démocraties s’étiolent, la solidarité publique vacille, d’importantes inégalités se creusent. Il y a, entre ces trois constats, des liens qu’il est urgent d’explorer et de prendre en compte. Alors, nous pourrons comprendre cet étrange paradoxe qui, pour nous, consiste aujourd’hui à renforcer les inégalités que nous ne cessons pourtant de dénoncer.

Professeur agrégé de philosophie
Marseille

Cinéphile,  sa curiosité éclectique l’a conduit à mettre en relation la réflexion philosophique avec des thèmes variés, allant de la cuisine au western en passant par l’art contemporain marseillais. À Marseille, il fait partie du collectif Les Philosophes Publics qui intervient régulièrement dans l’espace public, en milieu carcéral, ou auprès de différentes structures sociales.

  • Marseille révélée par l’art contemporain, éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 2007
  • Pourquoi philosopher en cuisinant ? – Méditations autour de 10 recettes de Lionel Lévy, éd. Aléas, Lyon, 2007
  • Road Movies,  Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2012, (épuisé), La Marelle Éditions, Marseille, 2017 (numérique)
  • Méditations westernosophiques, éd. Médiapop, Mulhouse, 2015
  • • Cinéma et bioéthique : Ëtre plus ou moins un sujet éd. Rouge profond (2 mai 2019)

09/11/20
Le confinement
Louis Fouché – Médecin, anesthésite, réanimateur

Conférence-débat avec Louis Fouché *
Le reconfinement
« Absolument opposé au reconfinement, il pense que c’est une mesure qui est complètement irresponsable, les bénéfices, sur l’épidémie, sont extrêmement discutables et discutés, les effets secondaires, les effets collatéraux, il faut proposer des mesures alternatives »

Louis Fouché

médecin anesthésiste-réanimateur à l’Hôpital de la Conception de l’AP-HM 

membre du collectif 350 ReInfoCovid, qui réunit 350 chercheurs, enseignants et universitaires

Lien VISIO
https://us02web.zoom.us/j/83256081120?pwd=RFdtZVpjNHFDYkxnR0RjRzE4NGJZdz09

REPORTÉ
LEs communs : outils de la transition écologique et citoyenne
Genevève Fontaine – Sociologie

Cette conférence se déroulera : Syndicat des Architectes – 130 avenue du Prado 13008 Marseille

Depuis l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009, les praticiens et les chercheurs redécouvrent les communs comme forme d’action collective capable de prendre en charge efficacement la gestion durable de ressources. Ce mode d’organisation économique qui se distingue à la fois de la gestion privée et de la gestion publique, concerne des ressources naturelles mais aussi des ressources informationnelles (Wikipédia), des infrastructures (plateformes numériques, friches urbaines…), des ressources sociales (santé, savoir-faire…). Comment se saisir de l’outil des communs pour la transition écologique et citoyenne ?


Geneviève Fontaine

Agrégée de Sciences Économiques et Sociales
Doctorante de l’Université de Marne la Vallée

Basée à Grasse, chargée de mission de l’Institut Godin, les recherches de Geneviève portent sur le croisement entre économie solidaire, innovation sociale, communs et approche par les capabilités du développement durable. Initiatrice du Pôle Territorial de Coopération Économique TETRIS (Transition Écologique Territoriale par la recherche et l’Innovation Sociale) basé à Grasse (France) elle anime et coordonne le centre de recherche appliquée et de transfert pluridisciplinaire qui structure ce PTCE.

En savoir plus sur T.E.T.R.I.S. : ici
Photo : Arnold Jerocki / Divergence pour Le Monde