Tous les articles par Jean-Pierre Brundu

ANNULÉ !
Roland Gori
La nudité du pouvoir

Conférence-débat : La nudité du pouvoir
17 heures 00
Alcazar – 51 cours Belsunce 13001 Marseille

Nous vivons un moment politique inédit dont l’élection d’Emmanuel Macron est à la fois le symptôme et l’opérateur. Les hommes politiques ressemblent plus à leur époque qu’à l’idéologie dont ils se réclament. La nôtre ne fait pas exception. Il fallait à notre pays un certain culot pour élire à la magistrature suprême un jeune homme quasiment inconnu, négociateur habile du compromis autant que «traître» méthodique. Emmanuel Macron est le personnage héroïque de cette modernité où les élites désertent les valeurs de dette, de justice et d’égalité au profit de celles de performance et d’efficacité.

La vision du monde d’Emmanuel Macron est sans cesse claironnée : l’entreprise est le «foyer d’expérience» à partir duquel doit s’organiser le gouvernement de soi et des autres. Elle doit modeler la société, l’État, la Nation start up, l’individu lui-même. Pour mettre en oeuvre cette politique, Emmanuel Macron construit méthodiquement l’édifice d’un pouvoir vertical, Palais des Glaces où se reflète à tous les niveaux l’image hybride d’un Président autoritaire et séducteur, entouré d’une nouvelle aristocratie technico-financière dévouée corps et âme. Cette nouvelle «noblesse» manie la puissance des algorithmes et pratique les réseaux sociaux pour mieux en finir avec les «corps intermédiaires» (syndicats, presse, élus, partis…). La tentation d’un gouvernement «post-démocratique» n’a jamais été aussi forte.

Au-delà d’une analyse du temps présent, l’ouvrage propose une réflexion sur la nature et l’origine du pouvoir. Rien de nouveau ne saurait advenir sans une remise en cause de notre relation au pouvoir qui ne détient sa force que de notre cécité. Le désir de démocratie suppose un certain courage, courage fraternel de pouvoir dire ensemble que «l’Empereur est nu».

Roland Gori est psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à Aix-Marseille-Université et Président de l’Association Appel des Appels. Il a publié une vingtaine d’ouvrages dont, aux Liens qui Libèrent, La Dignité de penser, L’Individu Ingouvernable, Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ?, Un Monde sans Esprit et La Fabrique des imposteurs.

12/09/19
J’veux du soleil

Un film de Gilles Perret et François Ruffin

Projection du film après la présentation du programme de l’UPOP

Dans la vie des peuples, il est des saisons magiques.
Soudain, des Corinne, des Carine, des Khaled, des Rémi, des Denis, des Cindy, des Marie, d’habitude résignés, longtemps abattus, se redressent, se dressent contre l’éternité d’une fatalité.
Ils se lient et se liguent, leurs hontes privées, accumulées, se font colère publique, et à leurs seigneurs, à leurs maîtres, aux pouvoirs, ils opposent leurs corps, leurs barricades, leurs cabanes. Leurs voix, surtout : la parole se libère, déchaînée, telle un fleuve en crue.
C’est un éclair, alors, qui déchire la nuit noire de l’histoire. Un éclair, un éclair jaune, fluorescent même, qui ne dure qu’un instant, un instant seulement, mais se grave dans les mémoires. Derrière, le tonnerre fait résonner ce mot : espoir.
Comme en une hasardeuse chasse aux papillons, Gilles Perret et François Ruffin sont partis en un road-movie dans la France d’aujourd’hui. En guise de filet, une caméra, pour capturer cet instant, magique, pour saisir sur le vif les visages et les voix des Corinne, des Carine, des Khaled, des Rémi, des Denis, des Cindy, des Marie.

12/09/19
Présentation du programme 2019-2020

L’équipe de l’UPOP Université Populaire Marseille-Métropole, est heureuse de vous retrouver et vous dévoilera tout le programme de l’année 2019-2020, en présence des conférenciers

Jeudi 12/09/19 accueil à partir de 18 heures

Espace Coco Velten
16 rue Bernard du Bois – 13001 Marseille

18:00 : Accueil
18:30 : Présentation du programme et des intervenants
Projection du film « J’veux du soleil »
Débat et fin de la soirée à 21:00
Entrée par le cœur de l’îlot Velten
Métro : Jules Guesde – ligne 2
Tramway : Belsunce Alcazar ou Sadi Carnot – ligne T2 et T3

Dans la vie des peuples, il est des saisons magiques.

Soudain, des Corinne, des Carine, des Khaled, des Rémi, des Denis, des Cindy, des Marie, d’habitude résignés, longtemps abattus, se redressent, se dressent contre l’éternité d’une fatalité.

Ils se lient et se liguent, leurs hontes privées, accumulées, se font colère publique, et à leurs seigneurs, à leurs maîtres, aux pouvoirs, ils opposent leurs corps, leurs barricades, leurs cabanes. Leurs voix, surtout : la parole se libère, déchaînée, telle un fleuve en crue.crue.

C’est un éclair, alors, qui déchire la nuit noire de l’histoire. Un éclair, un éclair jaune, fluorescent même, qui ne dure qu’un instant, un instant seulement, mais se grave dans les mémoires. Derrière, le tonnerre fait résonner ce mot : espoir.

Comme en une hasardeuse chasse aux papillons, Gilles Perret et François Ruffin sont partis en un road-movie dans la France d’aujourd’hui. En guise de filet, une caméra, pour capturer cet instant, magique, pour saisir sur le vif les visages et les voix des Corinne, des Carine, des Khaled, des Rémi, des Denis, des Cindy, des Marie.

« Qu’il ne reste pas, de ce beau moment, que les images de BFM TV. Ce film ne passera pas en prime time sur TF1. Il n’existera que si des gens s’en saisissent, organisent des projections, l’utilisent pour leurs mobilisations. Ce film, c’est aussi le vôtre. Alors, si vous voulez le diffuser par chez vous, contactez-nous. »

Gilles Perret & François Ruffin

facebook.com/groups/jveuxdusoleil

pour nous aider / diffuser le film / en savoir plus :

francoisruffin.fr/jveux-du-soleil

09/07/19
Association ANCRAGES
Interview de : Samia Chabani et Anaëlle CHAUVET

Créée en 2000, l’association Ancrages milite pour inscrire l’histoire des migrations dans le patrimoine national.

L’histoire et les mémoires de l’immigration concernent l’ensemble de la Cité. Nombreuses sont les initiatives visant à « recueillir » les mémoires de l’immigration, mais l’expérience de la migration reste peu transmise de manière explicite dans le cadre familial, scolaire et professionnel. Cette question est au cœur des enjeux d’éducation populaire et de patrimoine car elle renvoie à celle du vivre ensemble.

Valoriser l’histoire locale

Ancrages anime aujourd’hui le centre de ressources dédié aux mémoires des migrations en Provence-Alpes Côte d’Azur. Le centre de ressources a pour objectif de valoriser l’histoire locale, en lien avec les habitants, les associations et les professionnels du patrimoine et de la culture.

Sauvegarder les archives privées 

Depuis 2008, nous avons engagé une campagne de sauvegarde d’archives privées de l’immigration qui se poursuit aujourd’hui, avec le guide à vocation régionale, en direction des détenteurs d’archives privées de l’immigration en PACA.

Médiation, formation et coopération internationale sur les questions migratoires

Ancrages mène également des actions de médiation culturelle, de formation professionnelle et de coopération internationale sur les questions migratoires. Pour assurer ce rôle, l’association s’appuie sur les données documentaires collectées et sur les compétences de son réseau d’intervenants universitaires et professionnels.

AncrAges s’appuie sur ses données documentaires et sur les compétences de ses intervenants pour assurer un rôle de formateur et de médiateur culturel sur les questions migratoires et patrimoniales.

  • Diffuser des ressources documentaires sur la thématique migratoire en Provence-Alpes-Côtes d’Azur.
  • Valoriser l’immigration comme processus majeur dans l’histoire du peuplement en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • Sensibiliser à l’approche pédagogique du fait migratoire.
  • Transmettre la mémoire des populations immigrées dans une approche patrimoniale, artistique et culturelle.
  • Informer les détenteurs d’archives privées de l’immigration sur la collecte des archives familiales, d’entreprise et d’associations des Bouches-du-Rhône.
  • Qualifier les acteurs du territoire et animer la réflexion sur ce qui fait patrimoine.
  • Accompagner le passage des mémoires collectives à la production historique et patrimoniale.

02/07/19
15-38 Méditerranée
Interview de : Coline Charbonnier


Charte 15–38

Vivons une expérience ensemble !
Celle d’un média méditerranéen, car aujourd’hui cet espace est le centre de bouleversements qui touchent nos sociétés.
Celle d’un média participatif qui nous ressemble, où chacun peut poser des questions et partager des infos.
Celle d’une communauté ici et ailleurs où artistes, chercheurs, journalistes, citoyens, associations et d’autres se rencontrent et créent ensemble.
Celle d’une information qui prend le temps, qui explique, qui analyse, suivie et enrichie au fil des mois par un travail de veille.

15–38 ça veut dire quoi ?
Ce sont les coordonnées de la longitude et de la latitude du point de la Méditerranée, là où nous plaçons notre curseur pour mieux le déplacer au fil des dossiers.

15–38 Réseau Med, c’est votre plateforme d’information
Pour échanger et pour questionner la Méditerranée, afin de cultiver notre identité. Nous interrogeons les enjeux actuels de cet espace. Chaque mois nous vous proposons un dossier et une thématique abordés par nos collaborateurs installés dans les pays du pourtour méditerranéen.

15–38 Réseau Med, c’est une communauté
Une communauté qui va se construire au fil du temps et sera forte de sa diversité. Chercheurs, journalistes, associations, lecteurs, artistes, scolaires, vous êtes invités à adhérer et à créer votre page afin de partager vos informations, vos réflexions et vos expériences. De cette communauté virtuelle naîtront des évènements permettant de nous rencontrer et d’échanger.

Qui sommes-nous ?
Journalistes et réalisateurs, nous sommes passés par des rédactions françaises et internationales pour couvrir l’actualité depuis la Syrie, le Liban ou l’Algérie.
Dans le cadre de notre travail pour différents médias, nous avons dû faire face à l’immédiateté du traitement de l’information qui ne nous permettait pas toujours d’approfondir les sujets. Ce constat nous a conduit à remettre en question notre métier de journaliste et la façon d’exposer l’actualité aux lecteurs, aux citoyens.

Vous, lecteurs, devenez acteurs, partagez vos événements, posez vos questions, soyez force de proposition pour de nouveaux sujets de reportage.

Bâtissons ensemble le réseau 15–38 !

25/06/19
BarOque à l’œuvre
Interview de : Rodia Bayginot et Philippe Ordioni

Ce livre est un cadeau que nous offrent les artistes Claire et Philippe Ordioni, une porte entrouverte sur les coulisses de leur création.

C’est d’abord un chemin jalonné de rencontres avec des gens comme vous et moi qui, acceptant d’être modèles, se préparent, se transforment, se laissent guider ou agissent. Et, alors que la magie opère, nous voici embarqués par ces instantanés qui tiennent lieu de témoignage autant que de rêverie, au service de la fiction. A tel point que la photographie finale, image présentée en vis-à-vis, en deviendrait presque anecdotique.

C’est aussi un travail créatif en duo où les intuitions, les sensibilités, les compétences de chacun se complètent et se mêlent sans qu’aucun ne prenne l’ascendant, bien loin des considérations ou assignations d’âge, de situation ou de genre.

C’est surtout un univers tout à la fois esthétique et fait de bric-à-brac, puissant et léger, effrayant et drôle, dans lequel souffle un grand air de liberté ; préface de Rodia Bayginot, textes de Vincent Guis, Emmanuelle Ignacchiti, Hikiko Mori, Merlin, Claire et Philippe Ordioni, photos en n.b. et en couleurs.

Ce livre des artistes Claire et Philippe Ordioni, est édité par Photo#graphie
http://www.photo-graphie.org/

24/06/19
Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie
Jacques Calvet – Economie

«Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ?» peut aussi se formuler : «Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l’augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ?» La réponse se formule à partir d’un tour du monde dans l’espace et dans le temps – depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d’Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d’aujourd’hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l’Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l’ère Tokugawa). De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu’il n’existe aucun cas dans lequel l’effondrement d’une société ne serait attribuable qu’aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes. Cette complexité des facteurs permet de croire qu’il n’y a rien d’inéluctable aujourd’hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l’environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d’exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d’ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.

Conférence – débat avec Jacques Calvet

Professeur de sciences économiques,

Doyen de la Faculté de sciences économiques de Grenoble.
Spécialités : économie spatiale, économie industrielle, économie monétaire.





17/06/19
Chanter dans la Grande guerre
Gérard Leidet et Marie-Noëlle Hôpital

La Première Guerre mondiale, on le sait, a marqué l’irruption de la guerre industrielle : tonnerres des canons, sifflements des obus, rugissements des avions saturent le paysage sonore. 
À ce bruit inouï, dont tous les récits témoignent, répond, à l’arrière-front et dans les camps de prisonniers, un « contre-bruit », comme un antidote à cette violence de guerre. Au son de divers instruments de musique (violons et mandolines de fortune, harmonicas, accordéons, etc.), les soldats retrouvent une « certaine joie de vivre ». La musique est au cœur des récréations combattantes : chansons de poilus, dont La Madelon va demeurer l’archétype, fanfares ou spectacles.

À l’arrière, la musique se joue lors des défilés militaires ou des concerts destinés à soutenir le moral de la nation tout entière. La créativité musicale s’exprime dans une floraison d’œuvres patriotiques, de musiques de deuil mais aussi dans les sonorités nouvelles du jazz apportées par les soldats américains. Au-delà du conflit, quand le fracas des armes se tait, sonneries aux morts, oraisons funèbres ou minutes de silence perpétuent la mémoire de la Grande Guerre.

Depuis l’avant-guerre, entre 1871 et 1914 (mais aussi « à l’arrière » pendant le conflit) la musique se joue lors des défilés militaires ou des concerts destinés à soutenir le moral de la nation tout entière. La création musicale s’exprime en grande partie dans une floraison d’œuvres patriotiques, mais aussi de chansons pacifistes, révolutionnaires et nationalistes.

Gérard Leidet et Marie-Noëlle Hôpital, membres de l’association PROMEMO revisiteront ce contexte historique et musical très singulier, à travers notamment l’audition de chants et la restitution des paroles de chansons de la période.

Au programme

1- Hommage aux Poilus – Le Régiment de Sambre et Meuse – Marche militaire

2-Marche lorraine

3- Ce que c’est qu’un drapeau:

4 BIS Chant patriotique « Le Clairon »

4- Gloire au 17ème

A 25 »… OU BIEN Le Clairon Deroulede Musique du 43ème R.I. de Lille Lieutenant Maurice Philibert

5- Lettre d’un socialo:

6- Beard; Verdun on ne passe pas:

8- La chanson de Craonne: M. Ogeret;

9- La Madelon:

OU BIEN, La Madelon – Version originale de 1917 – Marcelly

10- La butte rouge:

ou OGERET

29/06/19
JOURNÉE PORTES OUVERTES
LABORATOIRE PAROLE ET LANGAGE

le Laboratoire Parole et Langage organise une Journée portes ouvertes le samedi 29 juin prochain sur son site à Aix-en-Provence.

Un parcours de plusieurs ateliers, démonstrations et un cycle de mini-conférences permettront de découvrir une riche panoplie des activités de recherche du laboratoire dans le domaine de la parole et du langage, et plus largement de la communication.

Cette journée qui s’inscrit dans les célébrations nationales du 80e anniversaire du CNRS se veut festive et conviviale et souhaite laisser une large place aux interactions et aux échanges avec le public.

Les ateliers, démonstrations et conférences aborderont entre autres les questions suivantes :

  • La parole, comment ça marche ?
  • Ça vient d’où les accents ?
  • Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque l’on parle ?
  • Pourquoi produit-on des gestes quand on parle ?
  • Peut-on identifier une personne par sa voix ?
  • Pourquoi parle-t-on plus fort quand on est en colère ?
  • Comment peut-on perdre la parole ?
  • Pourquoi est-il parfois difficile d’apprendre à lire ?
  • Peut-on être parfaitement bilingue ?
  • Pourquoi les robots ont une voix monotone ?
  • Comment la créativité et les émotions peuvent stimuler la pratique des langues ?

L’entrée est libre et gratuite.

La Journée portes ouvertes est désormais annoncée en ligne sur la page Facebook de l’évènement, sur le site des 80 ans du CNRS et bien sûr sur le site Web du LPL. Vous y trouverez bientôt le programme complet et le plan des ateliers & conférences !

N’hésitez pas à partager l’évènement autour de vous et surtout : venez nombreux en famille et/ou avec vos amis !

03/06/19
La Crise du politique
René Teboul

Crise du politique

René Teboul

Le mouvement des gilets jaunes est considéré comme une crise du politique. Mais il n’en est qu’un aspect particulier. Cette crise du politique, même si elle prend un aspect aigu en France, est plus généralement la conséquence de la dérive des formes de la démocratie représentative. On peut la relier à la crise économique de 2008 dont les comptes n’ont pas été encore soldés. A l’ère de la mondialisation, on parle de post démocratie pour désigner ce système de gestion du politique qui finalement se passe des électeurs, qu’on appelle cela la gouvernance, la dictature des experts ou de Bruxelles, le résultat est le même et se traduit aussi bien par une méfiance de plus en plus grande vis-à-vis des politiciens de profession qu’une forme d’impuissance de la classe politique face aux dérives des marchés. C’est ce qui explique que l’abstention aux élections européennes soit aussi élevée, ou encore qu’un peu partout soit revendiqué l’avènement d’une forme de démocratie directe à inventer, mais clairement en opposition à la démocratie représentative. On remarque aussi que dans le même temps, les partis et les syndicats et les autres corps intermédiaires ne semblent plus jouer le rôle qui était le leur par le passé.

Comment les autorités, légalement dépositaires de la force, tentent d’y faire face en cherchant à contourner leur perte de légitimité dans l’opinion. On verra que cette perte de légitimité touche non seulement l’instance politique, mais aussi les institutions qui la supportent comme les médias, la justice ou la police. l’exemple le plus fort est sans doute la dérive autoritaire, pour ne pas dire plus, du régime macronien.

Bibliographie

Julia Cagé, Le prix de la démocratie, Fayard, 2018

Etienne Chouard, Notre cause commune, Max Milo, 2019

Colin Crouch, Post démocratie, Diaphanes, 2000

Guilhem Golfin, Souveraineté et désordre politique, Cerf, 2017

Frédéric Lordon, La malfaçon, LLL, 2014

Karl Marx, La guerre civile en France [1871], Editions sociales, 1968

Chantal Mouffe, Pour un populisme de gauche, Albin Michel, 2018

Jacques Sapir, Souveraineté, démocratie, laïcité, Michalon, 2016

27/05/19
La Crise du politique
René Teboul

Crise du politique

Conférence-débat avec René Teboul

Le mouvement des gilets jaunes est considéré comme une crise du politique. Mais il n’en est qu’un aspect particulier. Cette crise du politique, même si elle prend un aspect aigu en France, est plus généralement la conséquence de la dérive des formes de la démocratie représentative. On peut la relier à la crise économique de 2008 dont les comptes n’ont pas été encore soldés. A l’ère de la mondialisation, on parle de post démocratie pour désigner ce système de gestion du politique qui finalement se passe des électeurs, qu’on appelle cela la gouvernance, la dictature des experts ou de Bruxelles, le résultat est le même et se traduit aussi bien par une méfiance de plus en plus grande vis-à-vis des politiciens de profession qu’une forme d’impuissance de la classe politique face aux dérives des marchés. C’est ce qui explique que l’abstention aux élections européennes soit aussi élevée, ou encore qu’un peu partout soit revendiqué l’avènement d’une forme de démocratie directe à inventer, mais clairement en opposition à la démocratie représentative. On remarque aussi que dans le même temps, les partis et les syndicats et les autres corps intermédiaires ne semblent plus jouer le rôle qui était le leur par le passé.

1ère parti

– d’une part nous tenterons de comprendre l’origine et l’ampleur de ce divorce, on verra qu’il a des racines lointaines, comme le fondement même du populisme qui apparait au-delà du clivage partisan gauche-droite. Ce dépassement d’une logique gauche-droite doit se lire comme un retour de la lutte des classes, et un épuisement des formes anciennes, comme les partis et les syndicats ;

24/05/19
LA FRANCE QUI GRONDE
Jean-Marie Godard&Antoine Dreyfus

VENDREDI 24 MAI 2019 de 18 HEURES 30 À 20 HEURES 30

LA FRANCE QUI GRONDE

Parce que de nombreux Français estiment qu’on les ignore, qu’on les méprise ou qu’ils n’ont plus le droit à la parole, Jean-Marie Godard et Antoine Dreyfus ont décidé d’aller à leur rencontre. De les interroger pour rapporter leurs propos sans fard ni filtre, sans a priori ni jugement. D’ entreprendre un grand tour de France permettant de brosser le portrait réel du pays en 2017, fruit des avis et récits de chacun.

Rencontre-débat avec Antoine Dreyfus, Jean-Marie Godard

Jean-Marie Godard, Journaliste-reporter depuis 1990, il a officié en agence (bureau français de l’agence américaine Associated Press) pendant 22 ans (1990-2012) avant de se tourner vers du contenu plus long et une envie de prendre le temps de donner du sens, du fond.
Aujourd’hui.
Antoine Dreyfus, journaliste, auteur et réalisateur. Domaine de prédilection : les questions de société, le social et l’Histoire. Grand reporter pendant 15 ans pour l’hebdomadaire VSD, il est désormais indépendant et se partage entre la télévision et l’écriture. Il a travaillé pour Cash Investigation sur les pesticides et le logement social. Il est aussi le co-réalisateur, avec Yann Rineau, d’un documentaire sur la pollution industrielle intitulé « Fos-sur-mer : les révoltés de la pollution » réalisé pour Infrarouge (France 2).

Accueil à 18 heures – BMVR l’Alcazar – 58 Cours Belsunce, 13001 Marseille

Contact : Jean Pierre 06 52 786 785

20/05/19
Qu’est-ce qu’un peuple ?
Monique Pillant – 2/2

Conférence-débat avec Monique Pillant*
Qu’est-ce qu’un peuple ? Une réalité ? une fiction ? une légende ? une chose ? Le mot déjà renvoie à différents sens : un sens social où être du peuple n’est pas faire partie des grands ; un sens ethnologique où le peuple se confond avec la nation ; un sens politique et juridique où le peuple est l’autorité suprême de faire la loi. Ce dernier sens se construit dans la modernité, au cours des épisodes révolutionnaires en Amérique et en France. Mais comment entendre la proposition « Le 14 juillet, le peuple de Paris a pris la Bastille » ? Pour un aristocrate, le peuple se confond avec la foule haineuse, la populace qui vise la destruction de l’ordre établi ; pour un bourgeois, le peuple est une multitude animée par des intérêts particuliers et ignorante de son intérêt véritable ; pour un démocrate, le peuple qui prend la Bastille est un sujet historique qui manifeste enfin sa force, son exigence de justice et son désir de liberté. A-t-on affaire à un peuple prenant en charge son devenir politique ou bien à une populace irrationnelle et ignorante ? L’enjeu de cette réponse est politique, engage le sens que l’on donne à la vie politique, à la finalité de l’Etat, et la possibilité de vivre simplement en démocratie. Il s’agira donc de voir comment les sens engagés dans le mot peuple  peuvent produire diversement de la soumission aveugle à un chef, ou une indifférence à l’Etat, ou bien encore une activation de la capacité d’agir pour le bien commun.

*Monique Pillant, professeure certifiée, a fait ses études à l’université d’Aix-en-Provence. Elle enseigne la philosophie depuis 25 ans et depuis plus d’une quinzaine d’année au lycée Thiers de Marseille.


TOUS LES MARDIS A 13 HEURES ÉCOUTEZ L’AGORA EN DIRECT

https://radiogalere.org/?show=l-agora

  • Vous pouvez participer
  • en téléphonant au 04 91 08 28 10
  • en envoyant des SMS au 06 11 43 55 79

L’AGORA, est le prolongement et le complément des activités des Universités Populaires portées par Les Repaires de l’Agora

Cette émission diffusée en direct tous les mardis de 13 heures à 14 heures propose une régalade préparée en partenariat avec les acteurs des réseaux régionaux, offre une tribune aux pépites de la recherche et de la créativité

Seront abordés la philosophie, l’économie, la sociologie, l’histoire, le langage, les communs, les services publics, les Sciences dures, les violences, le cerveau, le numérique et l’intelligence artificielle, le Travail…

Ce pourront être aussi des reportages, des radio-trottoirs, des débats préparés et présentés par des (apprenti·s) journalistes

Rediffusion le mercredi à 10 heures



13/05/19
Qu’est-ce qu’un peuple ?
Monique Pillant – 1/2

Conférence-débat avec Monique Pillant*
Qu’est-ce qu’un peuple ? Une réalité ? une fiction ? une légende ? une chose ? Le mot déjà renvoie à différents sens : un sens social où être du peuple n’est pas faire partie des grands ; un sens ethnologique où le peuple se confond avec la nation ; un sens politique et juridique où le peuple est l’autorité suprême de faire la loi. Ce dernier sens se construit dans la modernité, au cours des épisodes révolutionnaires en Amérique et en France. Mais comment entendre la proposition « Le 14 juillet, le peuple de Paris a pris la Bastille » ? Pour un aristocrate, le peuple se confond avec la foule haineuse, la populace qui vise la destruction de l’ordre établi ; pour un bourgeois, le peuple est une multitude animée par des intérêts particuliers et ignorante de son intérêt véritable ; pour un démocrate, le peuple qui prend la Bastille est un sujet historique qui manifeste enfin sa force, son exigence de justice et son désir de liberté. A-t-on affaire à un peuple prenant en charge son devenir politique ou bien à une populace irrationnelle et ignorante ? L’enjeu de cette réponse est politique, engage le sens que l’on donne à la vie politique, à la finalité de l’Etat, et la possibilité de vivre simplement en démocratie. Il s’agira donc de voir comment les sens engagés dans le mot peuple  peuvent produire diversement de la soumission aveugle à un chef, ou une indifférence à l’Etat, ou bien encore une activation de la capacité d’agir pour le bien commun.

*Monique Pillant, professeure certifiée, a fait ses études à l’université d’Aix-en-Provence. Elle enseigne la philosophie depuis 25 ans et depuis plus d’une quinzaine d’année au lycée Thiers de Marseille.

Biblographie :
Gérard Bras, Les voies du peuple (2018).
Zeev Sternhell, Les anti-Lumières (2006).
Johann Chapoutot, La révolution culturelle nazie (2017).