Archives de catégorie : Toutes les séances

27/01/20
La subjectivité et l’amour 2/2

Anaïs Simon

Conférence-débat avec Anaïs Simon
27 janvier 2020
de 19h à 21h
Casa Consolat
1 rue Consolat Marseille 1er

Aimer peut au premier abord passer pour le sentiment le moins égoïste qui soit, le plus dédié à l’autre. Pourtant, à y regarder de plus près, l’amour est un sentiment qui n’est pas moins ambigu que le désir. Comme le chante Carmen, non seulement en effet « L’amour est un oiseau rebelle / Que nul ne peut apprivoiser / Et c’est bien en vain qu’on l’appelle / S’il lui convient de refuser ». mais encore « L’amour est enfant de bohème / Il n’a jamais, jamais, connu de loi / Si tu ne m’aimes pas, je t’aime / Et si je t’aime, prends garde à toi ». Autrement dit, l’amour est capricieux ; il ne s’intéresse à l’autre qu’à sa convenance, contrairement au respect que je dois à autrui quel que soit mon sentiment à son égard, que je l’apprécie ou pas. C’est dire que l’amour est amoral, sinon peut-être et paradoxalement immoral. Il y va de l’amant dans l’amour, avant que de l’être aimé. De là les passions destructrices dont traitent les grandes tragédies raciniennes. Mais à l’inverse ne peut-on mourir par amour ? Ne peut-on se sacrifier ? Par et dans l’amour, on s’oublierait soi-même.
L’amour fait des histoires, dans tous les sens de l’expression.

Anaïs Simon 
Docteure en philosophie
Professeure au Lycée Saint-Exupéry de Marseille en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles et en Classes Préparatoires Économiques et Commerciales

25/01/20
Kropotkine et l’économie par l’entraide

Renaud Garcia

Conférence-débat avec Renaud Garcia
de 17h à 19h
Bibliothèque de l'Alcazar
58 cours Belsunce Marseille 1er

La crise écologique actuelle réactive divers discours sur l’effondrement inévitable de la société capitaliste. Ces discours, qui en réalité n’ont rien de bien neuf, cherchent notamment à promouvoir une culture de l’entraide pour entrer dans une période de tempêtes. Ce faisant, ils retrouvent certaines des intuitions d’un des grands théoriciens de l’anarchisme, le géographe russe Pierre Kropotkine (1842-1921). Mais si l’on se penche vraiment sur l’œuvre politique et scientifique de ce penseur, auteur du livre L’Entraide, on découvrira bien plus qu’une simple apologie de la coopération. Par sa vision globale d’une réciprocité entre les espèces et leur milieu vital, par sa réflexion sur le contexte urbain et par ses propositions économiques, Kropotkine a exposé, voici un siècle, les éléments d’un socialisme anarchiste précurseur d’une écologie sociale (et non simplement institutionnelle). C’est à le relire et à pratiquer les pistes que son œuvre dessine que nous invite cette conférence »

Renaud Garcia est enseignant de philosophie en lycée, et "animal politique". 
Il poursuit des recherches sur l'anarchisme, le socialisme et l'écologie politique; plusieurs études et traductions sur Kropotkine.
Dernier essai paru : 
Le sens des limites. Contre l'abstraction capitaliste (L'Echappée, 2018).
Membre de la revue d'étude et d'expression anarchiste Réfractions
et du collectif de l'Appel de Beauchastel contre l'école numérique.

20/01/20
La subjectivité et l’amour 1/2

Anaïs Simon

Conférence-débat avec Anaïs Simon
de 19h à 21h
Casa Consolat
1 rue Consolat Marseille 1er

Aimer peut au premier abord passer pour le sentiment le moins égoïste qui soit, le plus dédié à l’autre. Pourtant, à y regarder de plus près, l’amour est un sentiment qui n’est pas moins ambigu que le désir. Comme le chante Carmen, non seulement en effet « L’amour est un oiseau rebelle / Que nul ne peut apprivoiser / Et c’est bien en vain qu’on l’appelle / S’il lui convient de refuser ». mais encore « L’amour est enfant de bohème / Il n’a jamais, jamais, connu de loi / Si tu ne m’aimes pas, je t’aime / Et si je t’aime, prends garde à toi ». Autrement dit, l’amour est capricieux ; il ne s’intéresse à l’autre qu’à sa convenance, contrairement au respect que je dois à autrui quel que soit mon sentiment à son égard, que je l’apprécie ou pas. C’est dire que l’amour est amoral, sinon peut-être et paradoxalement immoral. Il y va de l’amant dans l’amour, avant que de l’être aimé. De là les passions destructrices dont traitent les grandes tragédies raciniennes. Mais à l’inverse ne peut-on mourir par amour ? Ne peut-on se sacrifier ? Par et dans l’amour, on s’oublierait soi-même.
L’amour fait des histoires, dans tous les sens de l’expression.

Anaïs Simon 
Docteure en philosophie
Professeure au Lycée Saint-Exupéry de Marseille en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles et en Classes Préparatoires Économiques et Commerciales

18/01/20
Quand la forêt brûle

Joëlle Zask

Quand la forêt brûle Penser la nouvelle catastrophe écologique
« Le phénomène des mégafeux agit comme un révélateur de notre rapport à la nature. »

Conférence-débat avec Joëlle Zask
de 14h à 16h30
Bibliothèque de l'Alcazar
58 cours Belsunce Marseille 1er

Joëlle Zask enseigne au département de philosophie de l’université d’Aix-Marseille. Spécialiste de philosophie politique
Elle étudie les enjeux politiques des théories de l’art et de la culture. Elle est l’auteure de divers ouvrages dont « Art et démocratie », « Participer et Outdoor Art », « Quand la forêt brûle »  ainsi que de traductions et de présentations du philosophe pragmatiste John Dewey

13/01/20
Marseille pendant la 2ème Guerre mondiale

Olivier Luciani

Conférence-débat avec Olivier Luciani

En novembre 42, les Allemands envahissent la zone non occupée. La ville est alors soumise aux exactions et destructions de l’occupant. Elle est aussi, jusqu’à sa libération en août 44, un haut lieu de la Résistance sous des formes extrêmement variées et des centaines d’hommes et de femmes paieront le prix du sang. C’est aussi le cas des populations civiles prises dans la violence des bombardements.

Olivier LUCIANI
Professeur agrégé d'histoire
Enseignant et chercheur spécialiste de l'histoire du XXème siècle.
Diplômé de la Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994, Olivier Luciani est Professeur d'histoire au Lycée
Saint-Charles à Marseille depuis 2004

Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1994 - 1995
Lycée Militaire Aix En Provence - Professeur d'histoire - Aix en provence 1995 - 1996
Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1996 - 1997
Université Aix-marseille I - Attaché d'enseignement et de recherche - Marseille 1997 - 2001
Collège Henri Barnier - Professeur d'histoire - Marseille 2001 - 2004

06/01/20
Marseille pendant la 2ème Guerre mondiale

Olivier Luciani

Conférence-débat avec Olivier Luciani

A partir de l’armistice de juin 40, Marseille devient le seul et unique grand port de la zone dite libre d’où l’on peut quitter la France. C’est là que se replient tous ceux qui, originaires de toute l’Europe, sont persécutés par le régime nazi. Marseille doit également subir la politique du gouvernement de Vichy. La cité phocéenne, où la vie quotidienne est de plus en plus difficile, voit alors apparaître les premières formes de Résistance

Olivier LUCIANI
Professeur agrégé d'histoire
Enseignant et chercheur spécialiste de l'histoire du XXème siècle.
Diplômé de la Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994, Olivier Luciani est Professeur d'histoire au Lycée
Saint-Charles à Marseille depuis 2004

Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1994 - 1995
Lycée Militaire Aix En Provence - Professeur d'histoire - Aix en provence 1995 - 1996
Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1996 - 1997
Université Aix-marseille I - Attaché d'enseignement et de recherche - Marseille 1997 - 2001
Collège Henri Barnier - Professeur d'histoire - Marseille 2001 - 2004

04/01/21
Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma
Katharina Bellan – Histoire

Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma : le dynamitage des quartiers nord du Vieux Port par les nazis en 1943

Cette conférence propose d’analyser les images manquantes, et le peu d’images qui restent et qui ont migrées de films en films, de l’événement traumatique que fut l’expulsion en janvier 1943 de 20 000 habitants et le dynamitage de près de 1400 immeubles des quartiers nord du Vieux Port par les nazis, aidés par les autorités françaises.

Les quartiers nord du Vieux Port entre la rue de la République et le fort Saint Jean étaient les plus anciens de Marseille, peuplés de marins, dockers, poissonnières et ouvriers. Quelques rues avaient été réservées à la prostitution et aux cabarets en 1863 par le préfet Maupas. La littérature des années 1930, d’André Suarès à Claude Mac Kay, a souvent décrit ce quartier, nommé la fosse, mais il a peu été filmé, sinon par Laszlo Moholy-Nagy en 1929. Les plans d’Impressions du Vieux Port migreront vers des documentaires télévisuels à partir des années 1990. En janvier 1943, les nazis ont dynamité près de 1400 immeubles, expulsant 20 000 personnes, laissant quatorze hectares de ruines, avec l’aide des gendarmes français dirigés par René Bousquet, réalisant l’opération d’urbanisme la plus violente que la ville ait jamais subie. L’expulsion et la destruction n’ont pas été filmées. Seule une actualité de Vichy montre quelques immeubles effondrés, et des clichés photographiques pris par l’armée allemande pour documenter l’expulsion, ont été retrouvées dans les archives allemandes au moment de la commémoration des trente ans de la destruction. En 1957, Hugo Fregonese, un réalisateur argentin travaillant pour une production anglaise, reconstitue le dynamitage pour les besoins d’une fiction rocambolesque sur fond d’événements historiques. Le film Seven thunders (Les sept tonnerres de Marseille) constitue un document sur la vision anglaise de la collaboration française. Les images de reconstitution du dynamitage ont migré vers des documentaires télévisuels, prenant alors le statut d’images d’archives. Nous analyserons comment ces images migrantes sont devenues le symptôme d’un trauma, plaie toujours béante de Marseille.

Katharina Bellan, docteure et chercheuse en études cinématographiques et histoire à l’université d’Aix-Marseille, sa recherche sur « Marseille filmée : images, histoire, mémoire 1921-2011 » a été présentée dans différents colloques, articles et publications collectives. Par ailleurs, elle a réalisé des films documentaires et expérimentaux.

16/12/19
Y a-t-il une éthique intellectuelle ?

Pascal Engel

Conférence-débat avec Pascal Engel

Pour Pascal Engel, l’éthique intellectuelle n’est ni réductible à l’éthique tout court, ni une simple branche de l’épistémologie : elle définit les normes qui fondent objectivement la correction des croyances. Dans son livre sur Les Vices du savoir, il montre que l’indifférence à l’égard de ces normes – que partagent, à l’échelle planétaire, tant de nos politiques, journalistes et universitaires contemporains – représente la forme la plus aboutie du vice intellectuel. Ce comportement n’est pas qu’un problème d’épistémologie ou de morale : il sape, dans la cité, la possibilité d’une démocratie véritable.

Pascal Engel est philosophe, directeur d’études à l’EHESS, membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL). Pascal Engel a inscrit ses travaux dans le cadre de la philosophe de tradition analytique, et a travaillé dans plusieurs domaines, avec comme fil directeur une réflexion sur la nature de la connaissance et des normes.

Centre de Recherches sur les Arts et le Langage
Chaire : Connaissance, raisons et normes
Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, Pascal Engel a fait ses études aux universités de Paris IV et de Paris. Sous l’influence de Jules Vuillemin, de Jacques Bouveresse, qui a dirigé son doctorat, puis de Gilles-Gaston Granger à Aix-en-Provence, qui a dirigé son doctorat d’État, il s’est tourné vers la philosophie analytique, qu’il a également étudiée en Angleterre et aux États-Unis. Il a présidé la Société de philosophie analytique de 1993 à 1997 et est membre fondateur de l’European society for analytic philosophy. Il a enseigné aux universités de Grenoble, de Caen, de Paris-IV Sorbonne et dans plusieurs universités étrangères. Il a été membre de l’Institut universitaire de France. Il a été membre du Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée de l’École polytechnique puis de l’Institut Jean Nicod de 2001 à 2006. Il a édité la revue Dialectica de 2005 à 2011. De 2012 à 2015 il a été professeur ordinaire de philosophie moderne et contemporaine à l’université de Genève. Depuis 2012, il est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, où il fait partie du Centre de recherche sur les arts et le langage.

  • Liste complète des publications de Pascal Engel sur son site personnel. https://sites.google.com/site/pascalengelehessfr/cv/publications

09/12/19
Le fascisme en France au XXe siècle

Stéphane Rio

Histoire du fascisme en France.


Longtemps, le fascisme fut considéré par nos historiens comme un phénomène étranger aux traditions politiques françaises. Pourtant, dès la deuxième moitié du XIXe siècle, une droite révolutionnaire, anti-Lumières, nationaliste et antisémite a fait entrer la France dans le concert des régimes européens pris dans la dérive fasciste du XXe siècle.

Stéphane Rio est Agrégé d’histoire 
Professeur d’histoire et géographie à Marseille

Champs de recherche :
Les internationalismes face à la guerre et aux frontières
La place de l’immigration dans le débat politique français
L’analyse et la réflexion, remparts contre les extrêmes-droite
Réalités et dangers de l’extrême droite
Histoire des « Gauches » au XXème siècle

02/12/19
Le fascisme en France au XXe siècle

Stéphane Rio

Histoire du fascisme en France.


Longtemps, le fascisme fut considéré par nos historiens comme un phénomène étranger aux traditions politiques françaises. Pourtant, dès la deuxième moitié du XIXe siècle, une droite révolutionnaire, anti-Lumières, nationaliste et antisémite a fait entrer la France dans le concert des régimes européens pris dans la dérive fasciste du XXe siècle.

Stéphane Rio est Agrégé d’histoire 
Professeur d’histoire et géographie à Marseille

Ses champs de recherche :
Les internationalismes face à la guerre et aux frontières
La place de l’immigration dans le débat politique français
L’analyse et la réflexion, remparts contre les extrêmes-droite
Réalités et dangers de l’extrême droite
Histoire des « Gauches » au XXème siècle

29-30 nov.2019
Colloque « Les murs »

Les murs : parlons-en !

Trente ans après la chute du mur du Berlin, d’autres murs restent présents dans le monde : ils sont des mémoires, des témoins et des espaces d’expression citoyenne, artistique et populaire, d’une actualité brulante. Durant deux journées, chercheurs, journalistes, philosophes, artistes et étudiants interrogeront avec le public l’histoire, l’actualité, l’avenir, des murs qui abritent, encerclent, protègent, séparent, cachent, s’écroulent, racontent.

Conférencier·es :

Conférencier·es :
Claire Calogirou : Le mur de Berlin au Mucem 
Béatrice Nuselovici : Le mur de Berlin aujourd'hui 
Marina Sanchez : Le Mur de la Méditerranée 
Pierre Ciot : Le mur de la Plaine 
Danièle Larcena : Le mur de la peste 
Bernard Descales : Des murs dans la ville 
Simon Rico : D'un mur aux autres 
Zoé Carle :  Slogans et graffitis contestataires en Méditerranée 
Suzel Roche  : Les vestiges des calanques 
Philosophes publics : La frontièrisation des corps 
Joke : Les murs, espace d'expression citoyenne 
Coline Charbonnier : Les grapheurs palestiniens face au mur israélien 
Dario Caruso : Inscriptions et graffitis 
La Roue des Philosophes publics Sur l'esplanade
Richard Campana : Les espaces d'expression 
Lapsus Numérique : Ainsi parlaient les murs 
Philosophes publics : La prison 
Philosophes publics : Le mur métaphore ambiguë 
Tous les intervenant·es : Discussion évaluation Clôture
Conférences-débats
Vendredi 29 et samedi 30 novembre 2019 9h30 à 17h30
Mucem - I2MP Entrée libre sur inscription à i2mp@mucem.org


 Claire Calogirou
Ethnologue, chercheur associée au Mucem et à l’Idemec/MMSH

La patrimonialisation du mur de Berlin au Mucem

Résumé
Le mur de Berlin revêt une signification forte pour les collections du musée ; signification double, car il intéresse à la fois la collection graff et l’axe - ville - du musée:
La ville :
Berlin, ville bombardée puis occupée par les forces alliées en 1945, a été partagée entre les deux blocs est et ouest puis coupée par un mur le 15 août 1961 jusqu’à cette date que nous avons tous gardée en mémoire, le 9 novembre 1989. Nombreux ont été les Berlinois qui laissèrent leur vie en tentant de passer à l’ouest. Le musée du Check Point raconte cette histoire. Ce thème de ville coupée pour des raisons politique, nationaliste, religieuse n’est pas restée unique en Europe et Méditerranée, on pense à Nicosie, à Mostar, à Jérusalem…et constitue un sujet important pour le musée.
La ville de Berlin conserve cette mémoire, par le musée du Check Point, donc, mais aussi par le musée de la Stasi et celui consacré à la vie à Berlin est.
Le mur est un symbole matériel de cette période. L’ensemble a été démoli, une partie a été conservée, East Side Gallery.
Le graffiti
 :
C’est dire combien pour les graffeurs, ce mur fait partie de l’histoire européenne. Ils y ont posé des graffiti, simples tags ou fresques, signatures ou messages politiques et revendicatifs ; ils se plaisent à voir sur East Side Gallery, les signatures des anciens.
D’autre part, des graffeurs berlinois racontent qu’à la chute du mur, les Berlinois de l’est, comme l’Europe de l’est, ont découvert le graffiti. Aujourd’hui, cette galerie fait partie de la promenade sur la berge de la rivière Spree, ce qui n’était pas encore le cas lorsque je m’y suis rendue avec des graffeurs parisiens en 2005.


En préalable, mon exposé présentera le contexte de la campagne de recherche-collecte dans laquelle s’inscrit l’acquisition du pan du mur de Berlin, puis le cheminement de la patrimonialisation au Mucem. Il mettra en évidence le statut conféré par son entrée dans les collections du musée, les thématiques dont il est support de discours. Il reviendra également sur son exposition dans la Galerie de la Méditerranée, dans la section Citoyenneté et droits de l'Homme au Mucem de 2013 à 2016.
Béatrice Nuselovici (Gonzalés-Vangell) agrégée d’allemand et titulaire d’un doctorat en lettres et civilisation germaniques, auteur de nombreux ouvrages. 
Elle a vécu 23 ans à Berlin.
En novembre 1989, les Berlinois de l’ouest de la ville exprimaient leur crainte de voir ce territoire qui était un espace de liberté, livré à la bureaucratie de Bonn. D’autres ennemis la guettaient : le tourisme de masse et la spéculation immobilière. Que devient le mur de Berlin aujourd’hui ?
http://www.lamarseillaise.fr/culture/patrimoine/77422-le-sudwall-cet-encombrant-heritage-de-l-occupation

25/11/19
Sur quelques difficultés de la démocratie

Marc Rosmini

On dit souvent que notre époque serait caractérisée par une « crise de la démocratie ». Ce prétendu constat soulève toutefois deux problèmes.  
Le premier consiste à se demander s'il n'appartient pas à la nature même d'une démocratie d'être en crise, ou plutôt en questionnement sur elle-même. Croire que nous vivons dans une « vraie » démocratie reviendrait à penser que nous sommes à la « fin de l'histoire », et qu'il n'y a plus rien à inventer en matière de politique.
Le second, qui découle du premier, porte sur le concept même de « démocratie » qui, lorsqu'on en parle, est toujours menacé d'essentialisation. Or l'histoire nous montre que des types d'organisation très divers ont revendiqué ce statut « démocratique ». Parler de la démocratie au singulier, et comme s'il s'agissait d'une évidence, ne peut que nous conduire à masquer les enjeux des problèmes soulevés par ce projet d'un gouvernement du peuple par lui-même.
Cette session de l'Université Populaire aura donc pour ambition, notamment à partir des travaux de Pierre Rosanvallon, d'examiner quelques-uns de ces problèmes et, sait-on jamais, de proposer quelques pistes de solutions.
Marc Rosmini est Professeur agrégé de philosophie  
Il enseigne au lycée Antonin Artaud et au lycée Thiers de l’académie d’Aix-Marseille

Sa curiosité l’a conduit à mettre en relation la réflexion philosophique avec des thèmes variés, allant de la cuisine au western en passant par l’art contemporain. Il fait partie du collectif Les Philosophes Publics

Marseille révélée par l’art contemporain, éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 2007
• Pourquoi philosopher en cuisinant ? – Méditations autour de 10 recettes de Lionel Lévy, éd. Aléas, Lyon, 2007
• Road Movies, Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2012, (épuisé), La Marelle Éditions, Marseille, 2017 (numérique)
• Méditations westernosophiques, éd. Médiapop, Mulhouse, 2015
Cinéma et bioéthique : Etre plus ou moins un sujet, éd Rouge profond, 2019

22-23.nov.2019
1er congrès mondial

Vers une société du partage des savoirs

1er congrès mondial pour le partage des savoirs

Vers une société du partage des savoirs

Salle Bleue – La Marseillaise – 19 cours Honoré d’Estienne d’Orves – Marseille 1er

En France, en Europe ou dans le monde, les combats contre les politiques néolibérales dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR), et plus largement dans l’Éducation, se multiplient. Tout à la fois locaux et universels, variés mais convergents, ils manifestent la montée de nouvelles visions du monde et de nouveaux rapports de force contre les oligarques du tout-marché et ils portent en eux la construction d’une société du savoir pour tous, post-capitaliste et post-productiviste.

Vendredi 22 novembre de 14h à 18h

Qu’est que la future société du partage des savoirs, de tous, par tous, et pour tous ? Quels en sont les fondements philosophiques, politiques, sociaux, moraux ? De quels penseurs, de quelles expériences historiques sommes-nous les héritiers et comment les rendre contemporains ? Comment les savoirs, libres et partagés dans et hors les murs des institutions existantes, font partie de l’aspiration individuelle et collective à une démocratisation profonde et tous azimuts de la démocratie pseudo-représentative, à un dépassement de la société capitaliste-productiviste ?

Samedi 23 novembre de 9h à 12h30

Où en est-on, aujourd’hui, de cette société à venir ? Que nous raconte, en France, en Europe ou dans le monde, la montée d’une intelligence citoyenne, qu’elle se manifeste dans les programmes politiques, les projets syndicaux ou associatifs, les expériences alternatives locales ? Quel bilan peut-on en tirer ? Quels en sont les limites et les bienfaits, les pièges et les espoirs ?

Samedi 23 novembre de 14h à 18h

Comment avancer, demain, vers cette société ? Comment ne pas rester chacun dans son coin ? Quels liens construire entre toutes les acteurs de cette société du partage des savoirs, qu’il s’agisse de liens locaux, régionaux, nationaux ou internationaux ?, Quel rôle peut-y jouer la toute jeune IDST, avec bien d’autres collectifs ? Quelles idées, quelles actions fédératrices mettre en œuvre à l’issue de cette rencontre ?

La plus large part sera laissée à l’échange et au débat

Informations pratiques