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14/01/19
L’exil
Alexis Nuselovici (Nouss)

Alexis Nuselovici (NOUSS)

La condition de l’exilé

L’exil est vécu comme une coupure, une fracture, une perte. Et nombreux sont les individus qui, ayant expérimenté l’exil, ont fait état de cette perte qui n’est pas anodine. Et comment le serait-elle, puisque l’objet que l’on pleure dans l’exil, c’est le lieu de son origine, celui qui nous a vu naître, ce lieu duquel nous nous sommes arrachés pour fêter notre rencontre avec le soleil. Ce que nous perdons dans l’exil, c’est le sens de cette rencontre inédite entre un individu et la vie : l’exilé n’a plus devant ses yeux la raison totale de son existence, il n’en a que des bribes, des séquences, des souvenirs…

Alexis Nuselovici (NOUSS)

Titulaire de la chaire Exil et Migrations

Biographie

Alexis NUSELOVICI (NOUSS) est professeur en littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille après avoir été professeur à Cardiff University et à l’Université de Montréal. Il a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il a créé au Canada le groupe de recherche « POEXIL » et en Grande-Bretagne le « Cardiff Research Group on Politics of Translating ». Il dirige le groupe « Transpositions » au sein du Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille (CIELAM) et est titulaire de la chaire « Exil et migration » au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris).   Ses champs de recherche et de réflexion concernent notamment la traductologie, l’expérience exilique, la culture européenne, la littérature du témoignage, les problématiques du métissage, les esthétiques de la modernité. Parmi ses ouvrages : Plaidoyer pour un monde métis (2005) ; Paul Celan. Les lieux d’un déplacement (2010) ; La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines (2015).

Projets de recherche

  • L’exil et la migration dans les sociétés européennes contemporaines
  • La littérature de l’exil
  • Dimensions philosophiques et politiques de la traduction

 

Publications récentes :

La condition de l’exilé. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015

Between Urban Topographies and Political Spaces: Threshold Experiences (A. Nouss, M. Ponzi and F. Vighi, eds.). Washington DC, Lexington Books, 2014

Paul Celan. Les lieux d’un déplacement. Lormont : Éditions Le Bord de l’Eau, 2010

« Poétique de la migrance », Revue TDC (Réseau Canopé), no. 1105 : « Quitter son pays », 2016.

« Enjeu et fondation des études exiliques ou Portrait de l’exilé », Socio, n. 5, 2015.

« The Exilic City », Speaking Memory : How Translation Shapes City Life (S. Simon, ed.), Montréal: McGill-Queen’s Press, 2016.

« Atypologie des non-lieux », Glossaire des mobilités culturelles (Z. Bernd and N. Dei Cas, eds.), Bern : Peter Lang, 2014.

07/01/19
Les Utopistes
Stéphane Rio

Stéphane Rio*

Le socialisme utopique : le temps des possibles.

La première moitié du XIXème siècle a vu se développer une véritable profusion de courants de pensée socialistes. Saint-Simon, Fourier, Owen, Cabet… La liste est longue de ces réformateurs sociaux qui font une critique féroce de la société de leur époque et explorent de nouvelles possibilités de la transformer.

1ère partie : Saint-Simon et les saint-simoniens : des bâtisseurs de la France moderne ?

*Stéphane Rio est agrégé d'histoire
Doctorant à l'Université de Valenciennes
Professeur d’histoire et géographie à Marseille

Champs de recherche :
Les internationalismes face à la guerre et aux frontières
La place de l’immigration dans le débat politique français
L’analyse et la réflexion, remparts contre les extrêmes-droite
Réalités et dangers de l’extrême droite
Histoire des « Gauches » au XXème siècle

Marseille le lundi 7 janvier 2019

Stéphane Rio

Les Utopistes

Saint-Simon et les saint-simoniens : des bâtisseurs de la France moderne ?

Les principales œuvres de C. H. de Saint-Simon :

Lettres d’un habitant de Genève à ses contemporains, 1802

Catéchisme des industriels, 1823

Le Nouveau Christianisme, 1825

Œuvres complètes, 4 tomes, PUF, 2012

Bibliographie :

Prochasson C., Saint-Simon ou l’anti-Marx, Perrin, 2004

Musso P., Saint-Simon et le saint-simonisme, Coll. Que sais-je ?, PUF, 1999.

Riot-Sarcey M., Le réel de l’utopie. Essai sur la politique au XIXè siècle, Albin Michel, 1998.

Riot-Sarcey M., Le procès de la liberté. Une histoire souterraine du XIXè siècle en France, La découverte, 2016.

Document 1 : « La querelle des abeilles et des frelons », paru dans l’Organisateur, 1819.

« L’art de gouverner est devenu… la chose du monde la plus simple et la plus facile ; il se réduit à donner la plus forte portion du miel prélevé sur les abeilles à celle des deux grandes classes de frelons qui sert les vues du gouvernement avec le plus de zèle et de dévouement »

Document 2 : « La Parabole »,texte paru dans L’organisateur, 1819( publiée en 1832 par Olinde Rodrigues)

« Nous supposons que la France perde subitement ses cinquante premiers physiciens, ses cinquante premiers chimistes, ses cinquante premiers physio­logistes, ses cinquante premiers mathématiciens, ses cinquante premiers poètes,(…)

Ses cinquante premiers mécaniciens, (…)

Ses cinquante premiers banquiers, ses deux cents premiers négociants, ses six cents premiers cultivateurs, ses cinquante premiers fabricants d’armes, ses cinquante premiers tanneurs (…)

Ses cinquante premiers maçons, ses cinquante premiers charpentiers, (…) faisant en tout trois mille premiers savants, artistes et artisans de France.

Comme ces hommes sont les Français les plus essentiellement produc­teurs, ceux qui donnent les produits les plus importants, ceux qui dirigent les travaux les plus utiles à la nation, et qui la rendent productive dans les sciences, dans les beaux-arts et dans les arts et métiers, ils sont réellement la fleur de la société française ; ils sont de tous les Français les plus utiles à leur pays, ceux qui lui procurent le plus de gloire, qui hâlent le plus sa civilisation ainsi que sa prospérité; la nation deviendrait un corps sans âme, à l’instant où elle les perdrait; elle tomberait immédiatement dans un état d’infériorité vis-à-vis des nations dont elle est aujourd’hui la rivale, et elle continuerait à rester subalterne à leur égard tant qu’elle n’aurait pas réparé celle perle, tant qu’il ne lui aurait pas repoussé une tête. Il faudrait à la France au moins une génération entière pour réparer ce malheur, car les hommes qui se distinguent dans les travaux d’une utilité positive sont de véritables anomalies, et la nature n’est pas prodigue d’anomalies, surtout de celles de celle espèce.

Passons à une autre supposition. Admettons que la France conserve tous les hommes de génie qu’elle possède dans les sciences, dans les beaux-arts, et dans les arts et métiers, mais qu’elle ait le malheur de perdre le même jour Monsieur, frère du roi, Monseigneur le duc d’Angoulême, Monseigneur le duc de Berry(…)

Qu’elle perde en même temps tous les grands officiers de la couronne, tous les ministres d’État (avec ou sans départements),(…), tous ses maréchaux, tous ses cardinaux(…), tous les préfets(…) et, en sus de cela, les dix mille propriétaires les plus riches parmi ceux qui vivent noble­ment.

Cet accident affligerait certainement les Français, parce qu’ils sont bons(…) Mais celle perte des trente mille indi­vidus réputés les plus importants de l’État, ne leur causerait de chagrin que sous un rapport purement sentimental, car il n’en résulterait aucun mal politique pour l’État.

D’abord pour la raison qu’il serait très facile de remplir les places qui seraient devenues vacantes ; il existe un grand nombre de Français en état d’exercer les fonctions de frère du roi aussi bien que de Monsieur; (…)

Les antichambres du château sont pleines de courtisans prêts à occuper les places de grands officiers de la couronne ; l’armée possède une grande quantité de militaires aussi bons capitaines que nos maréchaux actuels. Que de commis valent nos ministres d’État ! (…) Que de curés aussi capables que nos cardinaux, que nos archevêques, que nos évêques,(…) »

Document 3 : Le nouveau christianisme, 1825 :

« la grande opération morale, poétique et scientifique, qui doit déplacer le paradis terrestre et le transporter du passé dans l’avenir. Cette opération intellectuelle est la plus importante de toutes celles qui peuvent être faites ; elle est celle qui améliorera le plus directement le sort de la société en perfectionnant sa morale » (Opinions philosophiques, V, 82).

« La nouvelle organisation chrétienne déduira les institutions temporelles ainsi que les institutions spirituelles, du principe que tous les hommes doivent se conduire à l’égard les uns des autres comme des frères. Elle dirigera toutes les institutions de quelque nature qu’elles soient, vers l’amélioration du bien-être de la classe la plus pauvre » (Le Nouveau Christianisme, III, 113).

Document 4 : Doctrine de Saint-Simon, Exposition de 1829 (2è édition, Paris, 1830) :

« L’homme a jusqu’ici exploité l’homme. Maîtres, esclaves ; patricien, plébéien ; seigneurs, serfs ; propriétaires, fermiers ; oisifs et travailleurs… ; Association universelle, voilà notre avenir (…) l’homme n’exploite plus l’homme ; mais l’homme, associé à l’homme, exploite le monde livré à sa puissance (…) <tous les théoriciens politiques ont les yeux tournés vers le passé (… ; ils nous disent que le fils a toujours hérité de son père (…) ; mais l’humanité l’a proclamé par Jésus : Plus d’esclavage ! Par Saint-Simon, elle s’écrie : A chacun selon sa capacité, à chaque capacité selon ses œuvres, plus d’héritage ! »

Document 5 : la communauté saint-simonienne 1828-1832:

Eau forte, La communauté de Ménilmontant, vers 1832.

Gravure, Prosper Enfantin, vers 1832.

 

L’UPOP Marseille-Métropole, s’est installée à Marseille… (lire la suite)

UNE ANNÉE SE TERMINE

MERCI À VOUS TOUTES, À VOUS TOUS

L’UPPAE pendant 4 années à Aubagne…

L’UPOP Marseille-Métropole, s’est installée à Marseille et poursuit ses activités d’éducation populaire.

Plus de 750 personnes ont déjà participé à nos soirées-rencontres-débats

Vous avez été très nombreux à nous témoigner votre confiance, sympathie et soutien dans le développement de ce projet.

Nous vous en remercions chaleureusement. 

GRACE À VOUS LE SUCCÈS EST GRANDISSANT !

Pour l’année 2018 – 2019 ce sont :

25 intervenants qui participent à notre aventure

• 42 soirées à la Casa Consolat

• 10 évènements « Hors les murs »

Dès le mois de janvier 2019, vous pourrez participer à des évènements proposés à la BMVR l’Alcazar.

NOUS NE SERIONS PAS ARRIVÉS À CE RÉSULTAT SANS VOUS !

Afin de poursuivre le développement de nos activités, nous avons besoin de nouveaux adhérents et pour ceux qui le sont déjà invitez vos amis à nous rejoindre.

Le formulaire d’adhésion est disponible ici Bulletin d’adhésion

Vous pouvez l’envoyer après l’avoir complété, accompagné de votre règlement à :

UPOP
La Thébaïde
65 traverse des Fenêtres Rouges
13011 Marseille

17/12/18
Histoire de la colonisation française
Olivier Luciani

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Olivier Luciani

Histoire de la colonisation française : « La plus grande France » (1914-1939)

L’entre-deux-guerres est le temps de l’apogée colonial. Quel est alors le rôle de cet immense empire de 11 millions de km2 ? Au travers des interractions colonisateurs / colonisés, quelles empreintes la colonisation a-t-elle laissé parmi les sociétés et les territoires dominés mais également en métropole? Comment les remises en cause et les résistances se manifestent-elles ? Autant de questions qui invitent, au-delà des polémiques et des mémoires à vif, à revisiter un passé parfois douloureux.

Olivier Luciani est professeur agrégé d’histoire
Diplômé de Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994
Il est enseignant et chercheur spécialiste de l’histoire du XXème siècle.

10/12/18
Histoire de la colonisation française
Olivier Luciani

:

Olivier Luciani

Le temps des conquêtes (ca 1870-1914)

Pourquoi la France de la IIIème République s’est-elle lancée dans l’aventure coloniale ? La colonisation est un phénomène multifactoriel au terme duquel l’empire français s’étend du Maghreb au Levant, de l’Afrique à l’Asie. Au temps des conquêtes succède bientôt celui de la difficile organisation de ces territoires ultramarins.

Olivier Luciani est professeur agrégé d’histoireDiplômé de Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994.
Il est enseignant et chercheur spécialiste de l’histoire du XXème siècle.

03/12/18
La mémoire
Céline Acker

 

La mémoire, définie comme souvenir du passé, est souvent présentée, dans nos sociétés, comme un devoir. Nous devrions la conservation du passé. On interrogera cette idée d’un devoir de mémoire en évoquant d’autres façons d’aborder la mémoire. La mémoire n’est-elle pas d’abord un travail et un effort, c’est-à-dire précisément ce que l’idée du seul devoir de mémoire paraît empêcher? Nous tenterons ainsi de questionner les conditions de possibilité d’une mémoire en acte et non pas seulement d’une mémoire comme conservation ou rétention d’un passé qui n’est plus.

Céline Acker est ancienne élève de l’École normale supérieure (Lyon), agrégée de philosophie, elle enseigne la philosophie en classes de Terminales au lycée Perrimond à Marseille

26/11/18
La mémoire
Céline Acker

La mémoire, définie comme souvenir du passé, est souvent présentée, dans nos sociétés, comme un devoir. Nous devrions la conservation du passé. On interrogera cette idée d’un devoir de mémoire en évoquant d’autres façons d’aborder la mémoire. La mémoire n’est-elle pas d’abord un travail et un effort, c’est-à-dire précisément ce que l’idée du seul devoir de mémoire paraît empêcher? Nous tenterons ainsi de questionner les conditions de possibilité d’une mémoire en acte et non pas seulement d’une mémoire comme conservation ou rétention d’un passé qui n’est plus.

Céline Acker est ancienne élève de l’École normale supérieure (Lyon), agrégée de philosophie, elle enseigne la philosophie en classes de Terminales au lycée Perrimond à Marseille

19/11/18
Le droit des peuples et les droits de l’Homme
Anaïs Simon

« Comment définir « l’Homme » dont il est question dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen ? Il semblerait que la Déclaration elle-même soit justement le lieu qui décrit cet « Homme », et qui par conséquent l’institue, plutôt qu’elle ne s’appuie sur un homme existant. A ce titre la Déclaration est prescriptive de ce que doit être l’Homme moderne, le nouveau citoyen, et partant, le type de régime politique qui le rend possible. D’où cette question : faut-il entendre l’ensemble de l’humanité comme la somme de tous les hommes réels et existants ? Ou s’agit-il de l’idée d’homme, d’une essence de l’humanité ? Selon la première hypothèse, les droits de l’Homme, reliés à leur situation historique d’apparition, supposent que le peuple français se constitue symboliquement comme le représentant révolutionnaire de tous les peuples oppressés : le citoyen français serait le modèle pour tout homme. Selon la seconde hypothèse, les droits de l’Homme seraient moins les droits des hommes, que ceux de l’humanité, entendue comme abstraction qui pourrait jouer le rôle d’une idée régulatrice ou d’un paradigme. »

Anaïs Simon est titulaire d’un doctorat de philosophie, professeure au Lycée Saint-Exupéry à Marseille où elle prépare les élèves aux épreuves du baccalauréat en philosophie en les initiant à l’examen critique et argumenté de problèmes métaphysiques, politiques, moraux et épistémologiques.

12/11/18
L’Homme des droits de l’Homme
Anaïs Simon

« Comment définir « l’Homme » dont il est question dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen ? Il semblerait que la Déclaration elle-même soit justement le lieu qui décrit cet « Homme », et qui par conséquent l’institue, plutôt qu’elle ne s’appuie sur un homme existant. A ce titre la Déclaration est prescriptive de ce que doit être l’Homme moderne, le nouveau citoyen, et partant, le type de régime politique qui le rend possible. D’où cette question : faut-il entendre l’ensemble de l’humanité comme la somme de tous les hommes réels et existants ? Ou s’agit-il de l’idée d’homme, d’une essence de l’humanité ? Selon la première hypothèse, les droits de l’Homme, reliés à leur situation historique d’apparition, supposent que le peuple français se constitue symboliquement comme le représentant révolutionnaire de tous les peuples oppressés : le citoyen français serait le modèle pour tout homme. Selon la seconde hypothèse, les droits de l’Homme seraient moins les droits des hommes, que ceux de l’humanité, entendue comme abstraction qui pourrait jouer le rôle d’une idée régulatrice ou d’un paradigme. »

Anaïs Simon est titulaire d’un doctorat de philosophie, professeure au Lycée Saint-Exupéry à Marseille où elle prépare les élèves aux épreuves du baccalauréat en philosophie en les initiant à l’examen critique et argumenté de problèmes métaphysiques, politiques, moraux et épistémologiques.

05/11/18
Jésus est-il mort sur la croix ?
Frédéric Armand

Juriste et historien, Frédéric Armand poursuit des recherches essentiellement centrées sur les sujets du Haut Moyen Âge, des bourreaux et du mariage.

Il est notamment l’auteur de :

«  »Les bourreaux en France, du Moyen Âge à l’abolition de la peine de mort » » (Perrin, 2012) «  »Chilpéric 1er, petit-fils de Clovis et grand-père de Dagobert, le roi assassiné deux fois » » (La Louve, 2008).

«  »Jésus, est-il mort sur la croix ? Essai historique » » (Liber 2018)

    

29/10/18
Les bibles du 1er millénaire
Bibliographie 2

Les Bibles du premier millénaire – Gilles Dorival –

29 octobre 2018

Les traductions de la Bible hébraïque :

* en grec : au 3e s. avant, à Alexandrie, la Torah, sous les auspices des Ptolémées. Au cours des siècles suivants, les autres livres, à Alexandrie, à Jérusalem, ailleurs. Derniers livres traduits : Ruth, Lamentations, Cantique, Ecclésiaste, entre + 30 et + 125. Autres traductions en grec : Théodotion (+ 50), Aquila (vers 130), Symmaque (vers 160-180).

* en syriaque : la Peshitta (« simple » par opposition à savante), soit par des Juifs, soit par des chrétiens, soit par les deux groupes. Histoire textuelle complexe, marquée par l’influence de la LXX et des réalignements sur l’hébreu. C’est l’Ancien Testament de l’Eglise syriaque.

* en latin : la Vulgate de Jérôme, à la fin du 4e siècle. Elle ne s’impose pas avant le 6e siècle et même le Moyen Âge.

* en arabe : au 10e s., par Saadiah Gaon, à Babylone ; il y a des versions arabes postérieures ; certaines sont faites sur la Peshitta et/ou la Syro-Hexaplaire ou encore sur les versions coptes.

Les traductions de la Bible grecque :

* en latin : par les chrétiens vers la fin du 2e s. ; c’est la vieille latine, à l’histoire textuelle complexe ; c’est l’Ancien Testament des Pères latins (Augustin).

* en copte (= égyptien des chrétiens) : vers 150-200 ; plusieurs traductions.

* en gothique : vers 350, par Ulfila.

* en arménien : par Mesrob Machtotz assisté de Sabak le catholikos, au début du 5e siècle ; peut-être traduite sur la Peshitta, mais alors révisée sur la LXX à travers les siècles.

* en géorgien : à partir du 5e s., sur le texte arménien, mais la traduction est révisée sur la LXX.

* en éthiopien guèze : vers 500 ; version révisée à travers les siècles, puis traduite tardivement en éthiopien amharique. C’est la Bible des Juifs falashas.

* en syriaque : Syro-Hexaplaire, traduction de la colonne LXX des Hexaples d’Origène, achevée en 616-617 à Alexandrie par Paul de Tella ; adoptée par une bonne partie des commentateurs syriaques.

* en vieux slave : par Cyrille et Méthode, au 9e s. ; version remaniée à travers les siècles sur l’hébreu, le grec et le latin.

* en arabe : au 9e s., par Hunayn ibn Ishaq.

L’originalité de la LXX : elle n’est pas organisée comme la Bible hébraïque ; elle contient tous les livres de cette dernière, mais ajoute des livres et des passages ; elle a des versets en plus et en moins ; elle présente des différences d’interprétation. Traductions en allemand, anglais, français (« La Bible d’Alexandrie »), italien, etc.

  • La LXX ne connaît pas la Loi, les Prophètes et les Ecrits, mais seulement la Loi et les Prophètes, qui forment un seul ensemble. Il n’y a pas de hiérarchie entre les livres, qui sont à égalité pour l’argumentation (voir Matthieu 12, 1-8, les apôtres ramassent des épis le jour du sabbat ; les Pharisiens argumentent à partir de la Loi, Jésus à partir de 1 Samuel 21, 1-6).

* Les deutérocanoniques/apocryphes : leur nombre varie selon les manuscrits. Ecrits juifs :

1 Esdras (= 3 Esdras de la Vulgate), traduit sur l’hébreu, qui raconte la même histoire que l’Esdras hébreu, mais a des ajouts (qui est plus fort que le roi : le vin, les femmes ou la vérité ?).

Judith (original hébreu) : comment une jeune veuve décapite le général assyrien Holopherne.

Tobit (original araméen et hébreu) : histoire de Tobit et de son fils Tobie.

Siracide ou Sagesse de Jésus fils de Sirakh (original hébreu) : vers – 200

Sagesse (de Salomon) : vers – 50, à Alexandrie.

Psaumes de Salomon (original hébreu) : vers – 50.

1 Maccabées (original hébreu) : histoire de la révolte juive entre – 175 et -135.

2 Maccabées (original grec) : histoire de la révolte juive entre – 175 et – 160.

3 Maccabées (original grec) : les Juifs menacés à Jérusalem et en Egypte par Ptolémée IV Philopator (fin du 3e s.).

4 Maccabées (original grec) : la raison pieuse maîtrise les passions, comme le montrent les martyres d’Eléazar et de la mère et de ses 7 fils.

* Les passages supplémentaires (rédigés par des Juifs) :

Additions à Jérémie : Baruch (traduit de l’hébreu et de l’araméen) et Lettre de Jérémie (grec).

Addition aux Psaumes : Ps 151.

Addition à Daniel : histoire des 3 jeunes gens ; Suzanne, Bel et le dragon.

Additions à Esther (où figure le nom de Dieu).

* Versets différents :

Genèse 4, 7 (Dieu agrée le sacrifice d’Abel, mais non celui de Caïn). Hébreu « Est-ce qu’il n’y aura pas, si tu agis bien, élévation ? Et, si tu n’agis pas bien, à la porte le péché [est] tapi ». Grec : « Si tu as présenté correctement, mais partagé non correctement, n’as-tu pas péché ? Reste tranquille ».

Isaïe 28, 9-11. Hébreu « Ordre sur ordre, règle sur règle, un peu par ici, un peu par ici » (moquerie à l’égard du prophète dont les propos seraient des bégaiements ; ou imitation de l’enseignement élémentaire comparé à un balbutiement). Grec : « Reçois épreuve sur épreuve, reçois espérance sur espérance, encore un peu, encore un peu ».

29/10/18
Les bibles du 1er millénaire 2/2
Gilles Dorival

 La Bible hébraïque a été traduite en grec à Alexandrie avant l’ère chrétienne: c’est la Bible des Septante, qui est juive. Durant le premier millénaire elle a été traduite en syriaque (c’est la Peshitta, qui est juive et/ou chrétienne) et en latin (c’est la Vulgate de Jérôme). De son côté, la Septante a été traduite en latin (c’est la Vieille Latine, qui est la Bible d’Augustin), en copte, en éthiopien, en slavon, en arménien, en géorgien, en arabe. Il n’est pas exagéré de dire que la Bible du premier millénaire est la Septante, et non la Bible hébraïque, qui joue un rôle secondaire. Comme toute traduction est interprétation, il y a des enjeux de sens dans les Bibles du premier millénaire, auxquels on s’intéressera.

Gilles Dorival

- Professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille (département des sciences de l’Antiquité)

- Ancien directeur et co-fondateur du Centre Paul-Albert Février 
- Philologue

Thèmes de recherche :

- Histoire des traditions bibliques
- Bible grecque des Septante
- Patristique

Gilles Dorival a commencé à s’intéresser à l’histoire des religions et aux Pères grecs de l’Église dès sa première année à l’École normale supérieure de la rue d’ULM (1965-1966). Il s’initie alors à la patristique et pour mieux comprendre et interpréter les Pères et leur interprétation de la Bible il se met à l’hébreu.

Depuis quarante ans, il enquête sur les rapports entre la Bible hébraïque et les traductions grecques dont elle a fait l’objet. Il a également travaillé sur les traditions syriaques, latines, arméniennes, géorgiennes…, de la bible. Il est l’auteur avec Marguerite Harl et Olivier Munnich d’une introduction générale à « La Bible grecque des Septante », parue aux éditions du Cerf (1988, réédition en 1994). Il a également écrit, co-écrit ou dirigé 17 livres et plus de 170 articles.
L’ensemble des travaux de Gilles Dorival s’inscrit dans la lignée féconde des exégèses bibliques.

Gilles Dorival a par ailleurs occupé de nombreuses fonctions d’encadrement de la recherche et de l’enseignement supérieur, ainsi que des responsabilités éditoriales au sein de maisons d’édition et de revues scientifiques. Il a été directeur du Centre Paul-Albert Février de 2001 à 2010 et membre senior de l’Institut universitaire de France (chaire « judaïsme hellénistique et christianisme ancien ») de 2000 à 2010.

Il co-dirige la collection « La Bible d’Alexandrie » (Éditions du Cerf), qui est une traduction annotée de la Septante. Dix-huit volumes sont parus à ce jour (2012).

Téléchargez la bibliographie intégrale de Gilles Dorival :

http://www.cpaf.cnrs.fr/IMG/pdf/G-Dorival-publi-web.pdf

Présentation et bibliographie

Les Bibles du premier millénaire – Gilles Dorival

29 octobre 2018

Les traductions de la Bible hébraïque :

* en grec : au 3e s. avant, à Alexandrie, la Torah, sous les auspices des Ptolémées. Au cours des siècles suivants, les autres livres, à Alexandrie, à Jérusalem, ailleurs. Derniers livres traduits : Ruth, Lamentations, Cantique, Ecclésiaste, entre + 30 et + 125. Autres traductions en grec : Théodotion (+ 50), Aquila (vers 130), Symmaque (vers 160-180).

* en syriaque : la Peshitta (« simple » par opposition à savante), soit par des Juifs, soit par des chrétiens, soit par les deux groupes. Histoire textuelle complexe, marquée par l’influence de la LXX et des réalignements sur l’hébreu. C’est l’Ancien Testament de l’Eglise syriaque.

* en latin : la Vulgate de Jérôme, à la fin du 4e siècle. Elle ne s’impose pas avant le 6e siècle et même le Moyen Âge.

* en arabe : au 10e s., par Saadiah Gaon, à Babylone ; il y a des versions arabes postérieures ; certaines sont faites sur la Peshitta et/ou la Syro-Hexaplaire ou encore sur les versions coptes.

Les traductions de la Bible grecque :

* en latin : par les chrétiens vers la fin du 2e s. ; c’est la vieille latine, à l’histoire textuelle complexe ; c’est l’Ancien Testament des Pères latins (Augustin).

* en copte (= égyptien des chrétiens) : vers 150-200 ; plusieurs traductions.

* en gothique : vers 350, par Ulfila.

* en arménien : par Mesrob Machtotz assisté de Sabak le catholikos, au début du 5e siècle ; peut-être traduite sur la Peshitta, mais alors révisée sur la LXX à travers les siècles.

* en géorgien : à partir du 5e s., sur le texte arménien, mais la traduction est révisée sur la LXX.

* en éthiopien guèze : vers 500 ; version révisée à travers les siècles, puis traduite tardivement en éthiopien amharique. C’est la Bible des Juifs falashas.

* en syriaque : Syro-Hexaplaire, traduction de la colonne LXX des Hexaples d’Origène, achevée en 616-617 à Alexandrie par Paul de Tella ; adoptée par une bonne partie des commentateurs syriaques.

* en vieux slave : par Cyrille et Méthode, au 9e s. ; version remaniée à travers les siècles sur l’hébreu, le grec et le latin.

* en arabe : au 9e s., par Hunayn ibn Ishaq.

L’originalité de la LXX : elle n’est pas organisée comme la Bible hébraïque ; elle contient tous les livres de cette dernière, mais ajoute des livres et des passages ; elle a des versets en plus et en moins ; elle présente des différences d’interprétation. Traductions en allemand, anglais, français (« La Bible d’Alexandrie »), italien, etc.

  • La LXX ne connaît pas la Loi, les Prophètes et les Ecrits, mais seulement la Loi et les Prophètes, qui forment un seul ensemble. Il n’y a pas de hiérarchie entre les livres, qui sont à égalité pour l’argumentation (voir Matthieu 12, 1-8, les apôtres ramassent des épis le jour du sabbat ; les Pharisiens argumentent à partir de la Loi, Jésus à partir de 1 Samuel 21, 1-6).

* Les deutérocanoniques/apocryphes : leur nombre varie selon les manuscrits. Ecrits juifs :

1 Esdras (= 3 Esdras de la Vulgate), traduit sur l’hébreu, qui raconte la même histoire que l’Esdras hébreu, mais a des ajouts (qui est plus fort que le roi : le vin, les femmes ou la vérité ?).

Judith (original hébreu) : comment une jeune veuve décapite le général assyrien Holopherne.

Tobit (original araméen et hébreu) : histoire de Tobit et de son fils Tobie.

Siracide ou Sagesse de Jésus fils de Sirakh (original hébreu) : vers – 200

Sagesse (de Salomon) : vers – 50, à Alexandrie.

Psaumes de Salomon (original hébreu) : vers – 50.

1 Maccabées (original hébreu) : histoire de la révolte juive entre – 175 et -135.

2 Maccabées (original grec) : histoire de la révolte juive entre – 175 et – 160.

3 Maccabées (original grec) : les Juifs menacés à Jérusalem et en Egypte par Ptolémée IV Philopator (fin du 3e s.).

4 Maccabées (original grec) : la raison pieuse maîtrise les passions, comme le montrent les martyres d’Eléazar et de la mère et de ses 7 fils.

* Les passages supplémentaires (rédigés par des Juifs) :

Additions à Jérémie : Baruch (traduit de l’hébreu et de l’araméen) et Lettre de Jérémie (grec).

Addition aux Psaumes : Ps 151.

Addition à Daniel : histoire des 3 jeunes gens ; Suzanne, Bel et le dragon.

Additions à Esther (où figure le nom de Dieu).

* Versets différents :

Genèse 4, 7 (Dieu agrée le sacrifice d’Abel, mais non celui de Caïn). Hébreu « Est-ce qu’il n’y aura pas, si tu agis bien, élévation ? Et, si tu n’agis pas bien, à la porte le péché [est] tapi ». Grec : « Si tu as présenté correctement, mais partagé non correctement, n’as-tu pas péché ? Reste tranquille ».

Isaïe 28, 9-11. Hébreu « Ordre sur ordre, règle sur règle, un peu par ici, un peu par ici » (moquerie à l’égard du prophète dont les propos seraient des bégaiements ; ou imitation de l’enseignement élémentaire comparé à un balbutiement). Grec : « Reçois épreuve sur épreuve, reçois espérance sur espérance, encore un peu, encore un peu ».

22/10/18
Les bibles du 1er millénaire
Bibliographie 1

Les Bibles du premier millénaire – Gilles Dorival

22 et 29 octobre 2018

Pourquoi le pluriel du titre ? La Bible, mot grec qui signifie le livre, est l’ensemble des textes reconnus comme inspirés par les Juifs d’abord, puis par les chrétiens, sous le nom d’Ancien Testament, auquel les chrétiens ajoutent les 27 textes du Nouveau Testament (= 4 évangiles, Actes des apôtres, 14 lettres de Paul, 7 lettres catholiques, Apocalypse). Le mot Testament signifie « arrangement entre deux parties, alliance », i.e. alliance entre Dieu et le peuple juif ou l’humanité. La Bible hébraïque a été traduite très tôt en grec : c’est la Bible grecque des Septante (LXX). Or, pendant le premier millénaire, c’est la Septante qui a été lue dans les pays du pourtour méditerranéen (à l’exception des aires hébréophone et syriaque). L’hébreu a fait un retour en force quand il a été traduit à son tour en latin par Jérôme à la fin du 4e siècle, mais la Vulgate de Jérôme a mis plusieurs siècles à s’imposer et seulement en Occident. La LXX présente tous les textes hébreux, mais elle a des textes supplémentaires comme le livre de Judith et elle présente des écarts avec l’hébreu : des versets en plus, des versets en moins, des versets apparemment compris autrement.

22 octobre : prise de contact avec la Bible hébraïque.

29 octobre : la LXX et les autres traductions de la Bible pendant le premier millénaire.

Traductions dans la Bibliothèque de la Pléiade : L’Ancien Testament (E. Dhorme, I, 1956, II, 1959 ; Le Nouveau Testament (J. Grosjean), 1971 + La Bible. Ecrits intertestamentaires (A. Dupont-Sommer, M. Philonenko),1987 + Le Coran (D. Masson), 1967.

* La Bible hébraïque : 22/24 écrits, formant ce que la tradition juive appelle le TaNaK, un acronyme qui renvoie à trois sous-ensembles (sedarim), la Torah ou Loi, les Nebi’im ou Prophètes, les Ketubim ou Ecrits. On discute de la date de mise au point finale de cet ensemble, la fin de l’époque perse (milieu du 5e siècle avant) ou le début de l’époque hellénistique (fin du 4e siècle) sans compter des écrits plus tardifs comme Daniel. On discute encore plus de la date de rédaction de chacun des écrits. Chaque écrit, ou livre, est divisé en chapitres (d’origine chrétienne médiévale) et en versets (d’origine juive). La langue est l’hébreu, à l’exception de parties d’Esdras-Néhémie (4,8-6,18 et 7,12-26) et de Daniel (2, 5-7,28), rédigées en araméen. Dans les Talmuds, l’ordre Torah-Prophètes-Ecrits est hiérarchique. Problèmes souvent posés : récit biblique de la création vs science ; histoire d’Israël vs archéologie.

* Torah ou Loi (5 livres) : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome (titres grecs).

Genèse : histoire de la création du monde et des patriarches, Adam, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, les 10 fils de Jacob (les tribus), en Judée et en Egypte. Lectures de 1, 1-3, 24-31 ; 2, 1-9 (la création) et de 4, 1-8 (Caïn et Abel).

Exode : histoire des Hébreux et de Moïse (vers 1250 ?) en Egypte puis en route vers la terre promise. Lecture de 3, 1-6 et 13-14 (buisson ardent).

Lévitique : suite du retour vers la Judée et organisation du culte confié à la tribu de Lévi. Lecture de 17, 10-12 (interdit du sang).

Nombres : suite de l’errance dans le désert pendant 40 ans. Lecture de 25, 1-9 (Pinhas/Phinees).

Deutéronome : paroles de Moïse au peuple. Sa mort en vue de la terre promise. Lecture de 5, 6-21 (10 commandements).

* Nebi’im ou Prophètes (8 livres) :

Josué : histoire de Josué successeur de Moïse et conquête de la terre promise (Canaan).

Juges : histoire des successeurs de Josué, les juges (Gédéon, Samson, etc.).

1-2 Samuel : établissement de la royauté (Saul, David vers – 1000). Lecture de 2 S 11, 1-12, 24.

1-2 Rois : histoire de Salomon (vers – 950) et des rois jusqu’à l’exil à Babylone (- 586).

Isaïe : prédication d’Isaïe (8e s.).

Jérémie : prédication de Jérémie (fin 7e-début 6e s.), « Nabuchodonosor mon serviteur ».

Ezéchiel : prophète de la déportation.

12 Petits Prophètes : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habaquq, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie

* Ketubim ou Ecrits (11 livres) :

Psaumes (de David) : poèmes accompagnés de musique, hymnes, supplications, actions de grâces. Lecture du Ps 21 (22).

Job : Job et ses amis discutent du problème du mal.

Proverbes (de Salomon) : littérature de sagesse.

Ruth : comment l’étrangère Ruth est devenue l’ancêtre de David.

Cantique des cantiques (de Salomon) : chants d’amour alternés.

Ecclésiaste : littérature de sagesse.

Lamentations (de Jérémie) : 5 poèmes déplorant la destruction de Jérusalem.

Esther : comment elle épouse le roi perse Assuérus et sauve le peuple juif de l’extermination.

Daniel : prophète en exil.

Esdras-Néhémie : retour des Hébreux à Jérusalem (- 536) et interdiction du mariage avec les femmes étrangères.

Chroniques (Paralipomènes) : récapitulation de l’histoire des Hébreux, d’Adam aux rois et à la déportation à Babylone.