La pensée future et anticipatrice pour envisager aujourd’hui le Monde de demain Penser l’avenir fait partie de la cognition humaine : chacun de nous, sauf pathologie spécifique, est capable d’envisager le futur. Mais comment faisons-nous pour envisager ce qui n’existe pas encore ? Quels processus et capacités cognitifs sont mobilisés pour imaginer des scénarios futurs ? Et pourquoi envisager aujourd’hui le Monde de demain ? Ces questions sont au cœur de mes travaux de recherche, je m’appuierai sur mes travaux de thèse. Après avoir présenté brièvement le fonctionnement de notre cerveau lorsqu’il envisage l’avenir, je parlerai des types de futurs que nous envisageons, avec un focus particulier sur les « futurs alternatifs dont tout le monde semble parler. Cela me donnera l’occasion de présenter une approche prospective et créative qui permet d’explorer les futurs alternatifs : le design-fiction.
Cynthia Lopez-Bagousse est doctorante en psychologie cognitive et ergonomie au centre de recherches PSYCLE (AMU). Ses travaux s’inscrivent en ergonomie prospective, et portent sur une approche prospective, critique et créative, le design-fiction. Elle étudie les effets de cette approche sur les processus cognitifs liés à l’anticipation et la créativité, et observe son impact sur la façon de penser et d'imaginer les futurs possibles. Elle est également cofondatrice d’Esprit Futur, une association dédiée à l'étude interdisciplinaire des visions du futur, elle a dans ce cadre organisé le cycle de séminaires « Pourquoi et comment nous pensons le futur ? », ainsi qu’un colloque s’intitulant « Quand la science-fiction change le monde… ».
Les problèmes environnementaux nécessitant des changements systémiques, cette thèse propose une approche psychosociale pour s’intéresser à la perspective des mouvements environnementaux. Après avoir décrit notre positionnement et contextualisé notre objet de recherche, nous présentons notre approche psychosociale. Celle-ci articule minorités actives, représentations sociales et écologie politique afin de proposer une grille de lecture systémique et critique pour étudier les mouvements environnementaux (article 1), et dans laquelle s’ancrent l’ensemble des contributions empiriques. À travers une revue systématique, l’article 2 montre que, si les approches de psychologie sociale s’intéressent à l’activisme environnemental, leurs contributions se limitent principalement à l’étude de l’engagement individuel. L’article 3 montre que la médiatisation des mouvements environnementaux dans la presse écrite française mène à des conflits socio-représentationnels, liés à l’interaction du type d’engagement (e.g., désobéissance civile vs. activisme actionnarial), de la ligne éditoriale des journaux et de la période temporelle. À partir de focus groups réalisés auprès de différents acteurs : militant.e.s, associations, industriel.les et publics précaires, l’article 4 éclaire comment les représentations des projets de société associés à l’environnement répondent à des enjeux positionnels et à des manières différentes d’envisager l’humain. Enfin, l’article 5 s’intéresse à l’impact socio-cognitif des mouvements environnementaux en cherchant à comprendre les facteurs liés à leur discrédit : mode d’action, discours et propension des participant·e·s à justifier le système économique.
Alexis Leroy. Docteur en psychologie sociale ATER à Aix-Marseille Université Il s’intéresse à l’influence des mouvements environnementaux.
PHILO/ÉCO / SOCIO/HISTOIRE LANGAGE / SCIENCES sur la Canebière et au Prado