Michel Guérin est écrivain et philosophe, auteur d’une trentaine d’ouvrages. Ancien directeur des Instituts français de Vienne, puis d’Athènes, professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille et membre honoraire de l’Institut universitaire de France.
La Ve République peut-elle, soixante ans après sa fondation, continuer sa route ou bien est-elle à bout de souffle ? Est-elle réformable ou faut-il la déclarer moribonde et songer à la remplacer ? L’auteur, convaincu qu’il importe de maintenir son cadre et ses principes, examine à la fois les entorses qu’elle a subies du fait des hommes politiques durant les récentes décennies, et les défis que l’évolution des moeurs et la violence de l’histoire lui ont lancés. Leur conjugaison aboutit à neutraliser, voire inhiber des ressorts qui auraient dû être utilisés pour surmonter les crises. Tant l’autorité de l’État que la vie démocratique ont souffert de la malencontreuse instauration du quinquennat. Cloner l’Assemblée et le Président revient en effet à affaiblir l’un et l’autre, à paralyser les partis et les syndicats et, finalement, à déconsidérer l’ensemble des acteurs de la politique. C’est pourquoi l’auteur appelle de ses vœux le rétablissement du septennat, ainsi que le vote obligatoire et la pondération du scrutin majoritaire par une dose de proportionnelle.