Les Orientaux privilégient l’unité, les Occidentaux, l’opposition.
D’un côté, une vision intégratrice qui correspond à un mode de pensée totalisant ou organique. De l’autre, un raisonnement linéaire et mécaniste fondé sur l’exclusion qui a excellé dans le développement des sciences et de la logique. Alors que le propre de la philosophie chinoise est d’explorer les voies de l’unité.
C’est en transformant leur environnement que les Occidentaux cherchent les voies de la liberté, alors que les Chinois les cherchent en eux-mêmes en tâchant de mettre en harmonie monde intérieur et milieu extérieur.
Danielle Bleitrach est sociologue, journaliste, essayiste et romancière.
Elle a été maître de conférence au Laboratoire de sociologie industrielle du département de sociologie et d'ethnologie de l'Université de Provence.
Elle a dispensé des cours sur la « sociologie de l'État » à l'Institut d'études politiques de Grenoble.
Elle a également été membre du Comité national du Centre national de la recherche scientifique
Rédactrice en chef adjointe de l’hebdomadaire du parti communiste Révolution et a collaboré aux revues La Pensée, Les Temps modernes et Le Monde diplomatique.
Elle a co-rédigé de nombreux ouvrages de sociologie sur la classe ouvrière et l’urbain.
COMAGUER est une émission de point de vue sur la géopolitique et l’actualité internationale présentée par Bernard Genet chaque mardi de 15h à 16h sur Radio Galère à Marseille.
Rencontre avec Danielle Bleitrach qui présente son dernier livre
Après une brève présentation sur l’origine et l’évolution des phénomènes de violence en Colombie, il s’agira de s’intéresser au contexte actuel, cinq ans après la signature des accords de paix avec les FARC et alors qu’ont été mis en place des mécanismes de justice transitionnelle destinés à faire la vérité sur les crimes commis par l’ancienne guérilla des FARC mais également par les paramilitaires. Nous nous appuierons sur un séjour récent de terrain en Colombie en août 2021 et sur une enquête auprès de plusieurs magistrats de cette juridiction spéciale pour la paix, extrêmemnt engagée aux côtés des victimes et qui doit déployer ses actions dans un contexte particuilèrement délicat: gouvernement hostile aux accords de paix, phénomène de réarmement de la part des FARC et des paramilitaires…….Comment la Colombie pourrait-t-elle parvenir à sortir de la violence?
Sophie DAVIAUD est maître de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et membre du CHERPA (Croyances, histoire, espaces, régulation politique et administrative)
Les institutions ne se sont pas remises de la malencontreuse instauration du quinquennat, qui, sapant la cohérence de la Cinquième République, conduit à l’affaiblissement de l’exécutif et du législatif. Le déficit d’autorité (de l’État) et l’atonie du débat démocratique à l’Assemblée laissent le champ libre à des mouvements hors des partis et des syndicats, d’autant plus violents qu’ils ne se reconnaissent pas de responsables habilités à formuler et transformer une revendication populaire. Michel Guérin prône le rétablissement du septennat (à condition qu’il soit sec), le vote obligatoire et la pondération du scrutin majoritaire par une dose significative de proportionnelle.
Michel Guérin, Écrivain et philosophe Agrégé il enseigne la philosophie dans l’enseignement secondaire de 1970 à 1982 Conseiller Culturel : Ambassade de France en Allemagne, Autriche, Grèce. Membre honoraire Institut Universitaire de France, professeur des universités dans le Département des Arts plastiques et Sciences de l’art de l’Université de Provence, directeur du Laboratoire d’Etudes en Sciences des Arts, élu en 2005 à la chaire « Théorie de l’art et de la culture » de l’Institut universitaire de France. Professeur émérite à Aix Marseille Université, membre honoraire de l’Institut universitaire de France. A présidé l’Association Des Sud, co-éditrice avec Actes Sud de la revue La Pensée de Midi, revue littéraire et de débats.
Ouvrages :
Fiction • Lettres à Wolf ou la Répétition, Grasset, 1976. • Les Compagnons d’Hélène, Hallier, 1976. • L’Homme Déo, Grasset, 1978. • Robert le Diable, théâtre, NTNM Marcel Maréchal, inédit. • Le Chien, théâtre, Comédie Française/France-culture, inédit. Philosophie • Nietzsche, Socrate héroïque, Grasset, 1975. • Le Génie du philosophe. Défense et illustration de la métaphysique en réponse à quelques anti-et nanti-philosophes (dits nouveaux), Seuil, 1979. • La politique de Stendhal, préface de Régis Debray, Presses universitaires de France, 1982. • Jour/Goethe-ballet, Actes-Sud, 1983. • Qu’est-ce qu’une œuvre ?, Actes-Sud, 1986. • L’île Napoléon, Actes-Sud, 1989. • La Terreur et la Pitié, 1. La Terreur, Actes-Sud, 1990. • L’Affectivité de la pensée, Actes-Sud, 1993. • Philosophie du geste, Actes-Sud, 1995. • Les Quatre mousquetaires, Rocher, 1995. • La Terreur et la Pitié, 2. La Pitié. Apologie athée de la religion chrétienne, Actes-Sud, 2000. • Nihilisme et modernité, essai sur la sensibilité des époques modernes, Jacqueline Chambon, 2003. • La grande dispute, essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe siècle, Actes-Sud, 2006. • La seconde mort de Socrate (le concept d’éducation a-t-il un sens dans le monde actuel ?), Québec (Canada), Presses de l’Université Laval, 2007. • L’artiste ou la toute-puissance des idées, Publications de l’Université de Provence, 2007. • Pour saluer Rilke, Circé, 2008. • L’espace plastique, Bruxelles, La Part de l’œil, 2008. • Marcel Duchamp, portrait de l’anartiste, Nîmes, Lucie éditions, 2008. • La peinture effarée: Rembrandt et l’auto-portrait, éditions La Transparence, 2011. • Philosophie du geste : essai, Actes Sud, 2011 (ed. augmentée). • Origine de la peinture : sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial, Encre marine, 2013 • La croyance de A à Z : un des plus grands mystères de la philosophie, Encre marine, 2015 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • François Méchain ou Le souci du monde, PUP, 2018 • Le temps de l’art : anthropologie de la création des modernes : essai, Actes Sud, 2018 • André Leroi-Gourhan, l’Evolution ou la liberté contrainte, Hermann, 2019 • Expérience et intention, Presse Universitaire de Provence, 2020 • La Troisième main (des techniques matérielles aux technologies intellectuelles), Actes Sud, octobre 2021 Ouvrages collectifs • avec Colette Garraud et l’artiste, François Méchain, L’exercice des choses, Somogy éditions d’art, 2002. • avec Pascal Navarro (dir.), Les Limites de l’œuvre, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2007. • Ce que Cézanne donne à penser, Actes du colloque du Centenaire à Aix, Gallimard, 2008. • (dir.), La transparence comme paradigme (dir. Michel Guérin), PUP, 2008. • (dir.), La cause de la peinture, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2008. • avec Jean-Noël Bret et Marc Jimenez (dir.), Penser l’art, Klincksieck, 2009. • avec Odile Billoret-Bourdy (dir.), Picasso-Cézanne : quelle filiation ?, PUP, 2011. • avec Jean Arrouye (dir.), Le photographiable, PUP, 2013. • (dir.), Le geste : entre émergence et apparence : éthologie, éthique, esthétique, PUP, 2014.
Les « spécialistes politiques » affirment que les Français sont fortement attachés à l’élection présidentielle. On connait leur fiabilité et leur sens du débat contradictoire. On a surtout l’impression que les Français n’ont pas vraiment le choix. Et, à peine élu, le président est contesté. Les électeurs semblent souvent déçus et insatisfaits. Certains cherchent le meilleur candidat pour, la plupart du temps, finir déçus aux-aussi. Ne faudrait-il pas plutôt s’interroger sur nos institutions, notre Constitution ? En réalité, l’élection présidentielle n’est pas la solution: elle est le problème. Elle simplifie, personnalise, caricature les enjeux. Comment remettre les institutions et le jeu politique au servir du peuple et sous le contrôle de la souveraineté populaire ? Un changement de Constitution paraît indispensable : le peuple doit décider lui-même de la nouvelle Constitution. C’est le sens de l’élection d’une assemblée constituante. Il est grand temps de réaffirmer la force de la démocratie, c’est-à -dire de la souveraineté du peuple
Anne-Cécile Robert Professeure associée et Administratrice de l’Institut d’études européennes, Université Paris 8. Chez le journal “Le Monde diplomatique” : Directrice des éditions et des relations internationales Journaliste chargée des pages Afrique et des pages Union européenne Principales publications : Dernières nouvelles du mensonge La stratégie de l’émotion L’Afrique au secours de l’Occident Qui veut la mort de l’ONU ?: Du Rwanda à la Syrie, histoire d’un sabotage Un totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée Le Peuple inattendu La strategia dell’emozione (Italian Edition)
André Bellon est un homme politique, écrivain et philosophe français. Polytechnicien (X 1963), puis ingénieur civil des Ponts et Chaussées, il obtient un DES d’économie et devient administrateur de l’Insee2. Député des Alpes-de-Haute-Provence aux élections législatives de 1981, 1986 et 1988. En 1992, il est élu Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. En 2007, il fonde l’association pour une Constituante dont il est président. Il est membre de la Société des amis d’Alexandre Dumas. Principales publications : Avec Anne-Cécile Robert : Un Totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée . Syllepse, 2001. Pourquoi je ne suis pas altermondialiste : Éloge de l’antimondialisation, éditions Mille et une nuits, 2004 Avec Anne-Cécile Robert et Claude Nicolet : Le Peuple inattendu. Syllepse, 2003. Avec Henri Peña-Ruiz, Jérémy Mercier et Inès Fauconnier : Mémento du républicain. Mille et une nuits, 2006 Une nouvelle vassalité. Contribution à l’histoire politique des années 1980. Mille et une nuits, 2007 Ceci n’est pas une dictature, Mille et une nuits, 2011 Pour la souveraineté du peuple, nous sommes tous des constituants avec Jean-Pierre Crépin et Mehdi Belhaj Kacem
Membre de l’association Survie, est également l’un des rédacteurs de Billets d’Afrique, bulletin mensuel sur les avatars de la politique africaine de la France. Auteurs de plusieurs livres chez Agone.
Depuis maintenant presque 10 ans, la France mène au Sahel une « guerre contre le terrorisme ». L’opération Barkhane, en volume et en durée, est la plus importante intervention militaire française à l’étranger depuis la guerre d’Algérie. En juin, le président Macron a annoncé sa fin « dans sa forme actuelle ». Qu’en sera-t-il réellement ? Depuis les indépendances, la France n’a jamais cessé de maintenir une présence militaire dans ses anciennes colonies africaines : coopération, bases militaires, opérations extérieures… Les justifications, les modalités juridiques et les discours tenus sur cette ingérence militaire ont évolué au fil du temps. Mais la politique militaire de la France en Afrique a-t-elle changé de nature ?
Pourtant la situation dans les pays concernés ne cesse de se dégrader, à commencer par le Mali. Tout laisse malheureusement penser que loin d’être la solution, l’intervention militaire française est une partie du problème.
Quand la forêt brûle Penser la nouvelle catastrophe écologique « Le phénomène des mégafeux agit comme un révélateur de notre rapport à la nature. »
Conférence-débat avec Joëlle Zask
de 14h à 16h30
Bibliothèque de l'Alcazar
58 cours Belsunce Marseille 1er
Joëlle Zask enseigne au département de philosophie de l’université d’Aix-Marseille. Spécialiste de philosophie politique Elle étudie les enjeux politiques des théories de l’art et de la culture. Elle est l’auteure de divers ouvrages dont « Art et démocratie », « Participer et Outdoor Art », « Quand la forêt brûle » ainsi que de traductions et de présentations du philosophe pragmatiste John Dewey
Conférence-débat : La nudité du pouvoir 17 heures 00 Alcazar – 51 cours Belsunce 13001 Marseille
Nous vivons un moment politique inédit dont l’élection d’Emmanuel
Macron est à la fois le symptôme et l’opérateur. Les hommes politiques
ressemblent plus à leur époque qu’à l’idéologie dont ils se réclament.
La nôtre ne fait pas exception. Il fallait à notre pays un certain culot
pour élire à la magistrature suprême un jeune homme quasiment inconnu,
négociateur habile du compromis autant que «traître» méthodique.
Emmanuel Macron est le personnage héroïque de cette modernité où les
élites désertent les valeurs de dette, de justice et d’égalité au profit
de celles de performance et d’efficacité.
La vision du monde d’Emmanuel Macron est sans cesse claironnée :
l’entreprise est le «foyer d’expérience» à partir duquel doit
s’organiser le gouvernement de soi et des autres. Elle doit modeler la
société, l’État, la Nation start up, l’individu lui-même. Pour mettre en
oeuvre cette politique, Emmanuel Macron construit méthodiquement
l’édifice d’un pouvoir vertical, Palais des Glaces où se reflète à tous
les niveaux l’image hybride d’un Président autoritaire et séducteur,
entouré d’une nouvelle aristocratie technico-financière dévouée corps et
âme. Cette nouvelle «noblesse» manie la puissance des algorithmes et
pratique les réseaux sociaux pour mieux en finir avec les «corps
intermédiaires» (syndicats, presse, élus, partis…). La tentation d’un
gouvernement «post-démocratique» n’a jamais été aussi forte.
Au-delà d’une analyse du temps présent, l’ouvrage propose une
réflexion sur la nature et l’origine du pouvoir. Rien de nouveau ne
saurait advenir sans une remise en cause de notre relation au pouvoir
qui ne détient sa force que de notre cécité. Le désir de démocratie
suppose un certain courage, courage fraternel de pouvoir dire ensemble
que «l’Empereur est nu».
Roland Gori est psychanalyste, professeur honoraire de
psychopathologie à Aix-Marseille-Université et Président de
l’Association Appel des Appels. Il a publié une vingtaine d’ouvrages
dont, aux Liens qui Libèrent, La Dignité de penser, L’Individu
Ingouvernable, Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ?, Un
Monde sans Esprit et La Fabrique des imposteurs.
La médiation : dialectique entre le singulier et le collectif
Le communisme : un engagement politique fondé sur une critique de l’économie politique
L’articulation de la pensée de Marx et de la pensée de Freud dans la médiation entre la dimension singulière du psychisme et la dimension collective de l’aliénation
Le communisme se fonde sur l’articulation de deux médiations : la médiation politique et la médiation économique
Qu’est-ce qui a changé en 150 ans dans le fonctionnement du capitalisme? Les concepts de Marx sont-ils encore pertinents? Les développements récents de la pensée marxienne sont-ils analytiquement et politiquement efficaces ?
Les apports de Marx à l’économie politique : les modes de production et le mode de production capitaliste, l’exploitation, les lois de régulation, accumulation du capital et croissance