Archives de catégorie : Toutes les séances

28/04/25 – 130 avenue du Prado – 13008
 PHILOSOPHER AVEC DES ADOLESCENTS MIGRANTS PLURILINGUES 
 Anne-Sophie Cayet – Philosophie

Anne-Sophie Cayet
Enseignante de français langue étrangère, Service universitaire des langues (SUL), Aix-Marseille Université.
Docteure en didactique des langues et des cultures, rattachée au laboratoire DILTEC, Université Sorbonne Nouvelle.
Lauréate 2021 du Prix de thèse de l’Association internationale pour la recherche interculturelle (ARIC).

14/04/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
FAUT-IL INTERDIRE LES FAUSSES INFORMATIONS  ?
Denis CAROTI  – Philosophie

Faut-il interdire les fausses informations (pour rendre le monde meilleur) ?

Un monde sans fausse information est-il désirable ?

La réponse (positive) parait évidente, raison de plus pour continuer à s’interroger… Ainsi, à l’heure de la dérégulation du marché de l’information imposé par certains réseaux sociaux et sous prétexte de liberté d’expression, la circulation et la prolifération de fausses informations questionnent. Si leur impact sur la société semble réel, que ce soit au niveau des choix de santé, climatiques ou politiques, n’y a-t-il pas urgence à réguler voire interdire ces fameuses « fake news » ? Au-delà de la simple possibilité d’y parvenir, comment décider de ce qui doit être censuré ? Information à caractère scientifique ? Économique ? Éthique ? Politique ? Car si toute liberté d’expression possède ses limites, lesquelles choisir en matière d’information, et qui pour en décider ?
Voilà quelques-unes des questions que nous poserons afin d’y apporter des éléments de réponses.

Denis Caroti, Docteur en épistémologie, enseignant, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique.

07/04/25 – 130 avenue du Prado
STAND UP FOR SCIENCE / DÉFENDONS LA SCIENCE
Bruno CANARD – La science est-elle en danger ?

L’administration Trump a mis en place des mesures restrictives visant la communauté scientifique, notamment en interdisant certains mots dans les recherches financées par le gouvernement fédéral. Les chercheurs doivent éviter des termes comme « changement climatique », « diversité », « justice environnementale », et même « femme » pour ne pas risquer de perdre leurs financements.

De plus, des coupes budgétaires brutales ont été imposées, affectant les agences fédérales chargées de l’étude du climat et de la santé, et entraînant des licenciements de personnel scientifique.
Ces actions ont suscité une vive réaction de la part des scientifiques, tant aux États-Unis qu’à l’international, qui dénoncent une atteinte à la liberté académique et à la recherche scientifique.

Bruno Canard
Directeur de recherche au CNRS à Aix-Marseille Université, spécialiste des coronavirus.
Chercheur principal de l'équipe «Réplication virale : structure, mécanismes et conception de médicaments» au Laboratoire d'architecture et fonctions des macromolécules biologiques, Aix-Marseille Université, Marseille, France.

30/03/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’ÉTAT SOCIAL, UN BIEN COMMUN MENACÉ ?
 Bernard Tabuteau – Économie


L’État Social, un bien commun menacé

L’État Social (ES) naît avec la société industrielle même s’il existait des formes de solidarité avant l’ère industrielle. En France la création de la Sécurité Sociale (1945) constitue un moment décisif. La Sécurité Sociale est pensée d’abord comme un outil de cohésion sociale : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.
L’ES est une construction historique cherchant, par la loi, à dépasser le rapport de subordination dans lequel s’inscrit le salariat. La loi va progressivement installer des protections, prendre en charge des services, mobiliser les ressouces ad hoc, au nom de l’intérêt général. À ce titre on peut entendre l’ES comme un bien commun.

Depuis les années 1980, et l’entrée dans l’ère du capitalisme actionnarial mondialisé, ce bien commun est menacé au nom de politiques de compétitivité. Il s’agirait, à la fois, de réduire les coûts de l’ES pour les entreprises et la collectivité et de revoir ses composantes à la baisse.

La bataille idéologique et politique autour de la dépense publique est à cet égard exemplaire. La dépense publique est-elle un coût ou d’abord l’expression d’un choix social, un mode de satisfaction des besoins antinomique avec une logique marchande ?

Bernard Tabuteau, Docteur en économie, administrateur INSEE.
Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille.

24/03/25 – 130 avenue du Prado
 L’ÉTAT SOCIAL, UN BIEN COMMUN MENACÉ ?
 Bernard Tabuteau – Économie

L'État Social, un bien commun menacé
L'État Social (ES) naît avec la société industrielle même s'il existait des formes de solidarité avant l'ère industrielle. En France la création de la Sécurité Sociale (1945) constitue un moment décisif. La Sécurité Sociale est pensée d'abord comme un outil de cohésion sociale : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.

L'ES est une construction historique cherchant, par la loi, à dépasser le rapport de subordination dans lequel s'inscrit le salariat. La loi va progressivement installer des protections, prendre en charge des services, mobiliser les ressouces ad hoc, au nom de l'intérêt général. À ce titre on peut entendre l'ES comme un bien commun.

Depuis les années 1980, et l'entrée dans l'ère du capitalisme actionnarial mondialisé, ce bien commun est menacé au nom de politiques de compétitivité. Il s'agirait, à la fois, de réduire les coûts de l'ES pour les entreprises et la collectivité et de revoir ses composantes à la baisse.

La bataille idéologique et politique autour de la dépense publique est à cet égard exemplaire. La dépense publique est-elle un coût ou d'abord l'expression d'un choix social, un mode de satisfaction des besoins antinomique avec une logique marchande ?
Bernard Tabuteau, Docteur en économie, administrateur INSEE.
Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille.

17/03/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
INNOVATION SOCIALE ET UTOPIE : QUEL TRAVAIL VOULONS NOUS ?
Nadine RICHEZ-BATTESTI et Enrico DONAGGIO – Sociologie

Quels liens entre innovation et utopie, deux concepts à la mode ? 
Si l’on considère l’utopie comme un imaginaire ou comme un idéal de perfection qui ne peut (ou ne doit pas) advenir, le lien avec l’innovation est inexistant. A l’opposé lorsque l’on adopte une conception de l’utopie ancrée dans le réel, dans les petites expérimentations du quotidien, l’innovation sociale en devient l’une de ses expressions.
Nous discuterons ensemble pour caractériser les accordages possibles entre innovation sociale et utopie, en portant un regard attentif au travail et à la liberté. Au croisement de lectures théoriques et de l’analyse d’expérimentations singulières sur le territoire marseillais, nous montrerons qu’ils ouvrent des possibles pour des alternative inspirantes, mais toujours risquées.

Nadine Richez-Battesti est Maîtresse de conférences en sciences économiques, Faculté d’Economie et de Gestion à Aix-Marseille Université.
LEST-CNRS UMR 7317
Membre du Collectif Artlib : travail, liberté et utopies, Imera, sous la direction d’Enrico Donaggio
Coprésidente ADDES, Association pour le développement des données en Économie Sociale
Prix des femmes en ESS en France : catégorie Recherche, 2023

Enrico Donaggio 
Professeur de philosophie à Aix-Marseille Université, directeur scientifique de l'institut d'études avancées Imera, coordinateur de l'atelier ArTLib.
ArTLib – Atelier de recherche Travail et Libertés

Créé en 2019 à l’Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université (Iméra), l’Atelier de recherche Travail et Libertés (ArTLib) est un collectif interdisciplinaire et international qui vise à discuter et diffuser des idées et des pratiques liées aux transformations profondes du travail et à leurs effets dans la sphère des libertés et des utopies personnelles et collectives.

Coordonné par Enrico Donaggio (Professeur à l’Université de Turin, Senior Fellow de l’Iméra), ArTLib collabore avec trois UMR du CNRS et d’Aix-Marseille Université – Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST), Centre Gilles Gaston Granger (CGGG), Centre Norbert Elias – et avec d’autres centres de recherche et organismes d’études : Centre d’Études et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ), Institut de Psychodynamique du Travail (IPDT), Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD-CNAM), Acante-Travail, Laboratoire des Sciences Sociales Appliquées (LaSSA), Association des professionnels en sociologie de l’entreprise (APSE), Inter-Made, ainsi qu’avec des experts et des artistes indépendants liés au monde du travail.

10/03/25 – 130 avenue du Prado – 13008
PAROLES AU TRAVAIL
Olivia FOLI – Sociologie


Dans les entreprises, la communication interpersonnelle est omniprésente, au cœur des relations de travail et de la coopération. Les sciences du travail montrent néanmoins que l’expression des travailleurs et travailleuses peut être découragée, censurée, voire sanctionnée. Les jeux de pouvoir et les cultures professionnelles entrent en ligne de compte. J’évoquerai en particulier le cas des paroles de plainte. Lorsque quelque chose se passe mal dans le travail, individuellement ou collectivement, les salarié.e.s peuvent ils en faire part ? à qui ? et avec quelles conséquences ?


Olivia Foli est docteure en sociologie du travail et des organisations et maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication. Elle a publié en 2022 l’ouvrage Les paroles de plainte au travail. Des maux indicibles aux conversations du quotidien (Edition Archives Contemporaines, en ligne : https://eac.ac/books/9782813003980). Elle travaille actuellement au Céreq Marseille où elle mène des recherches sur l’écologie et le travail. Elle est chercheure associée au LEST et membre de l’atelier ArTLib (IMéRA – AMU).

17/02/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
VERS UNE ALIMENTATION PLUS DURABLE : COMMENT Y ARRIVER ?
Emmanuelle REBOUL + Nicole DARMON– Sciences   

Par définition, l’alimentation durable est nutritionnellement adéquate sûre et saine, protectrice et respectueuse de la biodiversité et des écosystèmes, culturellement acceptable et économiquement viable, accessible et abordable. Mais toutes ces exigences ne sont pas spontanément compatibles, notamment les produits gras et sucrés sont financièrement accessibles et ont un faible impact environnemental (car ils sont d’origine végétale) mais ils posent des problèmes de santé. Pour aller vers une alimentation plus durable, il faut réduire les quantités (acheter moins, gaspiller moins, manger juste ce dont nous avons besoin) et augmenter la qualité (diversifier et végétaliser avec des produits végétaux peu transformés). Par ailleurs, consommer d’avantages de végétaux pose certains challenges nutritionnels, les micronutriments des végétaux étant parfois moins biodisponibles que les micronutriments contenus dans les produits animaux. Alors, comment tout concilier ?

Emmanuelle Reboul
Directrice de recherche INRAE
Animatrice de l’équipe « Micronutriments et maladies métaboliques »
Centre de recherche en CardioVasculaire et Nutrition, Marseille

Nicole Darmon
Directrice de recherche honoraire INRAE
Experte en nutrition et santé publique, et spécialiste de l’alimentation durable et des inégalités sociales en nutrition, mes recherches visent à traduire les recommandations (nutritionnelles, toxicologiques, environnementales…) en pratiques alimentaires réalistes en se basant sur des observations, des modélisations et des interventions sur différents thèmes d’intérêt pour la société civile (petit budget, jardins partagés, achats des foyers, restauration collective, bien vieillir…).

27-01-25 – 130 avenue du Prado 13008
REDONNER LEUR POUVOIR AUX MOTS ET REPOLITISER LES RELATIONS SOCIALES 
Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI  _ Sociologie


Dans cette intervention en binôme, Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI proposeront d’examiner l’usage qui est fait de quelques mots centraux aujourd’hui dans nos sociétés européennes contemporaines (dans les médias, le milieux académique et intellectuel, ainsi que dans nos relations sociales ordinaires). A l’aide de leurs regards socio-anthropologiques, Flora BAJARD & Mustapha EL MIRI reviendront sur les détournements de sens et (ré)interprétations qui en sont faits ; ils défendront ainsi la nécessité de revenir à un soin quotidien des mots qui outillent nos échanges. C’est à cette condition que nous pouvons repolitiser notre quotidien, c’est-à-dire aiguiser une vigilance permanente aux rapports de force qui structurent notre société ; c’est alors aussi par ce biais que nous sommes en capacité d’humaniser nos liens.


Flora Bajard est sociologue, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS, Aix-en-Provence) Ses travaux croisent la sociologie du travail et des professions, l’anthropologie politique et la sociologie de l’art.

Mustapha El Miri est maître de conférences en sociologie à l’Université Aix-Marseille et chercheur au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail.
Ses recherches portent sur la sociologie des migrations et du racisme, les politiques sociales, la sociologie économique, la sociologie de l’État, la sociologie de la mondialisation et la sociologie politique.





06/01/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
Le consentement
Océane PÉRONA – Sociologie

En France une écrasante majorité des plaintes pour violences sexuelles ou conjugales est classée sans suite.

Des plaintes classées sans suite pour « manque de preuves »

Entre 2012 et 2021 les taux de classement sans suite des plaintes par le parquet ont été considérables avec 86% pour les violences sexuelles et 72% pour les violences conjugales selon une étude de l’Institut des politiques publiques publiée le 3 avril dernier. Océane Perona est maîtresse de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université. Sa thèse de doctorat consacrée à la place du consentement dans les enquêtes policières pour viol a été récompensée en 2018 par le Prix Gabriel Tarde de l’Association Française de Criminologie

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Océane Perona est maîtresse de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université. Sa thèse de doctorat, consacrée à la place du consentement dans les enquêtes policières pour viol, a été récompensée en 2018 par le Prix Gabriel Tarde de l’Association Française de Criminologie

16/12/24 -130 av du Prado
 Le réchauffement climatique s’accélère-t-il ? 
Benjamin Sultan – Climatologie 

Le réchauffement climatique s'accélère-t-il ?


Benjamin Sultan est directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) au laboratoire ESPACE-DEV à Montpellier. Il mène une recherche interdisciplinaire sur le réchauffement climatique, ses impacts et l’adaptation dans les pays du Sud, principalement en Afrique. Il est auteur contributeur du sixième rapport d’évaluation du GIEC et membre du comité scientifique du World Adaptation Science Programme des Nations Unies.

09/12/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’énergie, fragile trait d’union entre biodiversité, écosystèmes et climat
Nicolas Montès– Écologie

L’énergie, fragile trait d’union entre biodiversité, écosystèmes et climat
L’énergie est le moteur fondamental des écosystèmes : elle circule, se transforme et connecte la biodiversité, le fonctionnement des écosystèmes et le climat. Par la photosynthèse, les plantes captent l’énergie solaire et fixent le carbone pour produire de la biomasse. Cette énergie momentanément immobilisée dans la biomasse circule ensuite jusqu’aux animaux le long des réseaux trophiques. Ces flux énergétiques sont le résultat d’interactions complexes entre espèces, qui assurent les différents services écosystémiques essentiels à notre survie : approvisionnement (nourriture, eau, énergie,…), régulation (climat, érosion, ravageurs,…), maintien (sols, cycle de l’eau et des nutriments,…). Mais ce triptyque —biodiversité, écosystèmes, climat — repose sur des relations de dépendances réciproques dont l’énergie est le vecteur principal, ce qui rend les écosystèmes particulièrement vulnérables aux perturbations climatiques d’origine anthropique, dont les effets se font déjà sentir.

Nicolas Montès
Enseignant, chercheur, Maître de Conférences
Laboratoire LPED (Laboratoire Population Environnement Développement) Aix-Marseille Université

02-12-24 – 130 avenue du Prado 13008
Le monde se réduit-il à son organisation technologique ? 
Michel Blay _ Sciences

Le monde se réduit-il à son organisation technologique ?

Pour répondre à cette question il convient de s’inscrire dans une perspective historique.
D’où vient notre organisation technologique ? Comment notre modernité industrielle s’est-elle imposée contre les anciennes représentations de la nature vivante et sensible ? Qu’est-ce que la nature aujourd’hui ?
Michel Blay

Philosophe et historien des sciences, directeur de recherche honoraire au CNRS
Président du Comité pour l'histoire du CNRS