Galeries

14-10-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
COMMENT RÉSISTER À LA NUMÉRISATION DU MONDE ?
Yves MARRY – Société

De l’administration à l’éducation, en passant par le débat public, plus aucun champ de l’existence ne semble pouvoir être épargné par la numérisation, au détriment de la santé, des liens humains, de l’environnement et de la démocratie. Sommes-nous condamnés à devenir des homo numericus déconnectés du réel, spectateurs impuissants des désastres écologiques annoncés ? Peut-être pas. Résister commence par reconquérir notre attention, ressource première du « capitalisme attentionnel ».
Yves Marry
Cofondateur et délégué général de l’association Lève les yeux, qui lutte contre la surexposition aux écrans et promeut la déconnexion, Yves Marry a publié en février 2024 Numérique, on arrête tout et on réfléchit, chez Rue de l’échiquier, ainsi que « La guerre de l’attention. Comment ne pas la perdre » aux éditions l’Echappée en 2022, co-écrit avec Florent Souillot.

07-10-24 – Société des Architectes – 130 av du Prado 13008
L’ACOUSTIQUE ENVIRONNEMENTALE
Amandine GASC – Écologie

Nous nous intéresserons ici aux paysages sonores d’un point de vue écologique. Nous voyagerons dans des écosystèmes variés, allant de la forêt tropicale de Nouvelle-Calédonie au désert d’Arizona pour une illustration de la richesse des environnements sonores naturels et des espèces qui y vivent. Nous discuterons de l’étude de ces paysages sonores par les scientifiques appelés ecoacousticiens, les questions qui se posent, les défis techniques et les enjeux concrets de conservation qui en découlent.
Amandine Gasc
Écologue, conservation biologique et écoacoustique
Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie Marine et Continentale (IMBE), Chargée de Recherche Institut de recherche pour le développement (IRD)

30-09-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
LES INÉGALITÉS
Nicolas GRAVEL – Économie

La persistence et, parfois, l'augmentation des inégalités de condition humaine dans les différentes régions du monde demeure sans conteste l'un des plus grand défis que doit affronter notre espèce. Ce défi a été placé à l'avant centre du débat public par le succès mondial d'ouvrages tels que « Discriminations and Disparities » (Sowell, 2018), « The Price of Inequality » (Stiglitz, 2012), « Inequality: What Can Be Done? » (Atkinson, 2015) et le « Capital au XXIème siècle» (Piketty, 2014), et par l'inclusion de l'objectif de réduire les inégalités comme l'un des 17 "objectifs de développement" des Nations Unies. Il n'empêche que cette notion d'inégalité qui attire autant d'attention est complexe, et multiforme. En plus des préoccupations traditionnelles pour les inégalités de revenus, de consommation et de richesse, les débats récents ont insisté sur les questions d'inégalités des chances de succès entre différents groupes sociaux formés selon des critères aussi divers que le genre, l'origine ethnique, la religion ou, en Inde, les castes. La réduction des inégalités entre genres est d'ailleurs considérée par les Nations Unis comme un objectif de développement en lui-même, qui s'ajoute aux objectifs de réduction des autres formes d'inégalités. IUn grand nombre de préoccupations s'expriment par ailleurs en matière d'inégalité de santé, d'éducation, d'accès aux nouvelles technologies ou, en cette période de réchauffement climatique accéléré, d'exposition aux risques environnementaux. En outre, toutes ces inégalités ne frappent les sociétés humaines pas de manière indépendantes les unes des autres. Elles peuvent parfois se renforcer mutuellement ou s'intersecter, en concentrant les handicaps, discriminations et difficultés sur certains groupes particulièrement vulnérables. La présentation fera un point sur la définition de ce qu'est une "réduction d'inégalité" - une définition qui ne va pas de soi - et examinera les prémisses philosophiques qui sous-tendent l'aversion répandue qu'éprouve les humains vis-à-vis de ces inégalités. Elle fournira également quelques données et méthodes statistiques pour évaluer les évolutions récentes des inégalité à la fois au sein de collectivités nationales comme la France et au niveau de la planète envisagée comme "village global".
Nicolas Gravel
Professeur des universités Aix-Marseille Université
Enseignant-Chercheur Aix-Marseille School of Economics (AMSE), Faculté d'économie et de gestion (FEG)

23-09-24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LES ENFANTS HABITENT-ILS ENCORE NOS VILLES ?
Nadja MONNET – Anthropologie

Depuis une bonne dizaine d’années, la littérature scientifique française remet sur le devant de la scène une question abordée dès les années 1970 : les rues de nos villes ne sont plus investies par les enfants. Leur présence dans nos villes semblent se faire rare. Comment en est-on arrivés à cette situation ? Esquisser une histoire des aires de jeux, nous permettra d’évoquer les multiples facteurs qui ont dissuadé les enfants d’aller jouer dehors ainsi que d’expliquer comment les aménagements des espaces destinés aux enfants agissent sur leurs corps et manière de se mouvoir. Nous réfléchirons également à ce que les enfants font aux espaces et quelle place ont leur accorde dans nos milieux toujours plus urbains. Depuis la Convention internationale des Droits de l’Enfant de 1989, il est reconnu que les jeunes sont des citoyens non pas en devenir mais de plein droit au même titre que les adultes, or, ils et elles ne sont encore que très rarement consulté·e·s lorsque des décisions importantes sont prises qui transforment leur quotidien.
Nadja Monnet est anthropologue, maître de conférences en sciences humaines et sociales à l’École Nationale Supérieure d’architecture de Marseille, chercheuse au Laboratoire Architecture/Anthropologie (LAA, LAVUE UMR 7218 du CNRS). Elle réfléchit à la place faites aux jeunesses urbaines. Elle est autrice du livre B comme balançoire (Ed. Boa, 2023) et initiatrice du programme interdisciplinaire Prendre place: enfances, adolescences et transformations urbaines en Europe méridionale et Méditerranée [https://jeunurbaines.hypotheses.org/ ]

16/09/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
Vivons-nous dans un monde de bulles ?
Marc Bernardot – Sociologie

La bulle, phénomène physique désignant une « petite quantité de gaz dans une fine enveloppe sphérique », est devenue une image et un terme récurrents pour décrire certains phénomènes sociaux contemporains majeurs. Les bulles de savon ont pu incarner l’enfance et la poésie chez les peintres comme le français Chardin voire la maternité dans les œuvres japonaises de la période Edo à partir de 1600. Elles ont, dans le même temps, caractérisé la vanité humaine et l’impermanence de l’existence avec le Baroque et dans la peinture hollandaise du XVII eme siècle. Puis elles ont été mobilisées pour dénoncer le mensonge en politique dans les négociations internationales par exemple avec Napoléon 1er ou Nicolas II ou encore l’ivresse économique et la folie spéculative précédant les krachs boursiers de celui de John Law en 1720 à celui de la compagnie Lehman Brothers en 2008. Elles ont symbolisé au XX eme siècle l’isolement prophylactique pour les défenses immunitaires des « bébés bulles », et la protection sanitaire, plus ou moins respectée, contre la contamination notamment durant les dernières pandémies. Depuis le début du XXI eme siècle elles symbolisent d’une part le retranchement social des individus et la mise en relation orientée par les « bulles de filtrage » des réseaux sociaux numériques. D’autre part en tant que « bulles d’interdiction » elles désignent aussi des « zones à statut particulier » dans le cadre de la défense d’un territoire pour des évènements ou activités spécifiques ou durant les récents conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza. 
Quel est le rapport de ces bulles en tout genre avec les bulles papales ou d’Or du Saint Empire Romain germanique ? Quels liens avec celles des dialogues des bandes dessinées ou du design de la Pop Culture, de la bulle comme forme architecturale pour des constructions « harmonieuses » ou l’exploration des mondes aquatiques ou intersidéraux ? A partir d’un corpus sociologique et esthétique nous proposons de
1) retracer la généalogie des acceptions du terme du Moyen-Age à nos jours et l’élargissement progressif de ses sens et de ses représentations ;
2) d’appréhender les significations contemporaines de la bulle comme forme, discours, espace et politique et
3) d’estimer les possibles enseignements de ces représentations du monde pour notre futur individuel et collectif. Voulons-nous vivre dans des bulles ? La bulle est-elle dorénavant protectrice ou bien aliénante ? Est-elle douce ou dure, fragile ou étanche, folle ou raisonnable ? Matière à rêverie et à évasion ou enveloppe obsessionnelle de cauchemar ? Que dit la bulle des sociétés contemporaines ?

Marc Bernardot est professeur des Universités en sociologie à Aix-Marseille Université.
Il a dirigé le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire (MESOPOLHIS UMR 7064) entre février 2021 et décembre 2023. Ses recherches portent sur la globalisation dans une perspective sémiologique et sociohistorique selon les trois axes de l’espace, des liens entre souveraineté et marché, de la culture. Ses publications couvrent ainsi un domaine situé à l’intersection de la sociologie urbaine et des mobilités, la sociologie de l’Etat et de la société de marché, la sociologie de la culture et des mobilisations.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Clôtures. Sociologie du confinement et de l’effacement » en 2023 (Éditions TERRA-HN), « Habitats non ordinaires et espace-temps de la mobilité » (2014), « Captures » (2012),  » Camps d’étrangers », et de  » Loger les immigrés. La Sonacotra 1956-2006″ en 2008 (Ed. du Croquant). Il a occupé la fonction de directeur de la publication des Éditions TERRA-HN (Marseille) entre 2015 et septembre 2022 et de rédacteur en chef de la revue Asylon(s).Digitales au cours de la même période.

Rentrée 2024-2025

« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent »
Henry Dunant

S’agit-il de cette folie illustrée par l’arcane du Mat, le Fou du Tarot de Marseille, impétueux et irrationnel, souvent lucide et courageux, marchant d’un pas décidé vers l’inconnu, vers son avenir, vers l’inéluctable, vers un monde nécessaire, inévitable, inexorable ?

Face à l’accroissement révoltant des inégalités avec leur cortège de misère et de souffrance, la multiplication des conflits armés de haute intensité, la résurgence d’actes terroristes un peu partout sur la planète… nous pouvons détourner le regard, croire que nous ne sommes pas concernés.

Voulons-nous vraiment un nouveau monde ? Sommes-nous assez fous pour vouloir un monde libre, un monde de confiance, un monde sans inégalités, un monde sans violences, un monde écologique, pour soi et pour tous, à transmettre aux générations futures ?

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans l’histoire, en tant qu’individu. Nous avons même la responsabilité, en tant qu’être humain, de ce monde et le devoir citoyen d’agir. Le vieux monde doit disparaître, ne laissons pas ceux qui ont peur de le perdre défendre ses vestiges pourrissants.

Comment pouvons-nous agir face à l’actualité sportive, politique, à ce qui s’impose à nous, qui nous tombe dessus, dont nous sommes spectateurs tolérants ou impuissants. 0ù est notre actualité, le moment où chacun se sent acteur.

La nécessité de « l’agir » dans l’actualité reste nécessairement fondamentale. Il nous faut retrouver l’agir, retrouver notre capacité d’influer sur l’actualité. Nous ne pouvons pas seulement subir, subir l’actualité des autres. Il nous faut agir, individuellement et collectivement, produire notre actualité, puiser dans nos ressources, puiser dans nos possibles. Ne pas les laisser virtuels. Ne pas souffrir de ce que nous n’avons pas su réaliser, mais agir, réaliser quelque chose, agir non seulement dans l’actualité, mais sur l’actualité.

Comment, me direz-vous, pouvons-nous intervenir dans l’actualité du monde ? Quels possibles devons-nous actualiser pour résister à ce qui semble s’imposer à nous aujourd’hui, le retour de l’actualité du pire, le retour de l’actualité de la guerre ? Comment pouvons-nous agir pour actualiser d’autres possibles ? Il faut puiser dans les virtualités que nous avons, dans les forces que désigne ce mot de « virtualité », ne pas attendre que les possibilités logiques, dans le ciel des possibles, se réalisent toutes seules.

L’actualité dépend de notre décision individuelle d’être acteur, du collectif de notre perception, de notre compréhension, des informations qui nous innondent. Oui, nous pouvons agir pour le meilleur de l’actualité qui ne se fera pas sans nous.

Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde, dans le respect des différences et des croyances de chacun.
Le monde doit se faire avec nous, pour nous !

L’Université Populaire de Marseille-Métropole est impatiente de vous accueillir, pour tenter ensemble de changer le monde.

Jean-Pierre BRUNDU
Président fondateur

1/07/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
A LA RECHERCHE DU BONHEUR – A L’OMBRE DES UTOPIES FLORISSANTES
Isabelle GRAS– Philosophie

A la recherche du bonheur – A l’ombre des utopies florissantes

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage » (J. du Bellay, extrait du recueil Les Regrets)
Le bonheur serait-il une conquête ? Dans cette conception humaniste, le bonheur résiderait davantage dans la traversée, l’expérience qui apporte « plein d’usage et de raison », qu’importe le nombre d’escales et les désagréments causés par le périple. Le bonheur serait lié à une affaire de chance dont il faudrait se saisir au moment opportun – à la bonne heure.
Mais quel peut-être aujourd’hui le sens du bonheur dans une société incertaine qui sacralise les plaisirs consuméristes et immédiats ?
Peut-on cultiver le bonheur comme des graines qu’on sèmerait dans l’espoir d’un futur plus prospère ? Faut-il partir à la recherche de porte-bonheurs à collectionner comme autant de trophées témoins d’une bonne fortune ?
Si le bonheur apparaissait comme une idée neuve il y a plus de deux siècles sous la plume de Saint-Just, sommes-nous parvenus à disposer toutes et tous d’un égal droit au bonheur ? Ou bien cette quête collective a-t-elle été supplantée par le règne hégémonique d’un épanouissement individuel ?
Isabelle Gras est diplômée de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et titulaire d’un Master 2 en administration publique. 
Conservatrice des bibliothèques au Service Commun de la Documentation de l’Université d’Aix-Marseille, elle est responsable des publications numériques en sciences et chargée de mission sur les enjeux d’Open Access et de droit d’auteur.
A ce titre, elle co-anime le groupe de travail national Éthique et Droit pour la diffusion des données en SHS et participe au projet Couperin en faveur de l’accès ouvert aux publications de la recherche

Elle est par ailleurs chargée d’enseignement en culture générale et en sciences de l’information et de la communication à l’IEP d’Aix-en-Provence ainsi qu’à l’Université d’Aix-Marseille où elle intervient également dans le cadre de la préparation aux concours des bibliothèques.

24/06/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LE LANGAGE DANS LES UTOPIES / DYSTOPIES
Ann COADY – Langage

A quoi ressemble une utopie et quel role y joue le langage ? Dans cette présentation, nous allons explorer plusieurs types de projets utopiques linguistiques : le mythe de la Tour de Babel, les langues philosophiques du XVIIe, les langues auxiliaires internationales comme l’Espéranto, et le langage dans les romans utopiques féministes de la deuxième moitié du XXe siècle.

Mais qui dit utopie, dit aussi dystopie. Ce sont, en effet, deux faces d’une même pièce car l’utopie d’une personne peut très bien être la dystopie d’une autre. Dans son célèbre roman 1984, George Orwell décrit un monde (basé sur les pratiques langagières réelles de l’Union Soviétique à l’époque) dans lequel la libérté d’expression n’existe pas et dans lequel certains mots, comme liberté, sont interdits avec l’objectif d’éliminer le concept lui-même. Le langage devient, contrairement aux projets utopiques, un outil dystopique au service des puissants.

On verra que le langage est un élément de base dans toute utopie et toute dystopie.
Ann Coady est maître de conférences en linguistique à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Elle a terminé son doctorat à Sheffield Hallam University en 2018.
Ses recherches portent sur le genre et la langue, plus spécifiquement la réforme linguistique féministe en anglais et en français, les discours et les idéologies utilisées dans les débats sur le langage sexiste dans les médias.

17/06/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LA POST-CROISSANCE EST-ELLE UNE NOUVELLE UTOPIE ?
Gilles DUFRÉNOT– Économie

"La post-croissance est-elle une nouvelle utopie? 
Entre radicalités et complexité"

Les idées de la post-croissance ont le vent en poupe, car d'aucuns la voient comme un levier possible pour une prospérité soutenable et partagée. Est-ce une nouvelle utopie au XXIème siècle, alors que le capitalisme cherche à se métamorphoser pour continuer d'exister? Les positions les plus radicales prônent la décroissance, l'instauration d'un revenu universel, une déglobalisation des économies, tandis que d'autres recherchent une voie médiane vers un régime d'accumulation capitaliste plus respectueux de l'environnement et moins couteux en termes d'inégalités. Quel contenu concret donner à la notion de sobriété, alors que plusieurs centaines de millions de personnes meurent encore de fin sur la planète? Jusqu'où doit aller le partage de la prospérité? Les pays riches peuvent-ils faire une pause dans leur rythme de croissance, en attendant d'être rejoints par les nations émergentes et pauvres? Doivent-ils être plus ouverts au partage des connaissance technologiques? Dans un monde où la conflictualité géopolitique entre nations est de nouveau exacerbée, où les jeunes générations sont en quête de sens, peut-on parvenir à une "sobriété heureuse" sans radicalité? Gilles Dufrénot examine les enjeux de la post-croissance en décryptant la complexité de ses rouages et les métamorphoses profondes qui caractérisent un nouveau régime d'accumulation capitaliste qui se cherche. 
Gilles Dufrénot est Professeur des Universités à Sciences Po Aix. Spécialiste de macroéconomie internationale, il travaille sur les unions économiques et monétaires, la stagnation séculaire, les politiques monétaires, budgétaires et de croissance.

Il a publié des articles et ouvrages sur ces sujets. Son livre “Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIème siècle, transcender le capitalisme”, publié en 2018 aux Editions Atlande (Paris) a été récompensé par le Prix du Jury Turgot (médaille d’argent) et le Prix de l’AFSE.

Parallèlement à sa carrière académique, Gilles Dufrénot a également exercé comme expert pour des organisations internationales et de grands établissements publics. Il a été conseiller du Commissaire chargé des politiques économiques à la Commission de l’UEMOA.

10/06/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
CHANGER LA VIE PAR NOS FICTIONS
Nancy MURZILLI – Philosophie

Pour un monde de fictions ?
Les fictions sont-elles l’avenir d’un monde en plein bouleversements où la maîtrise des imaginaires est devenue un enjeu de pouvoir ? Et si elles n’étaient pas seulement un travail de l’imagination, mais aussi un moyen de performer le possible, de construire des futurs habitables, de prophétiser nos vies ? 
Nancy Murzilli
Professeure à l’Université Paris 8.
Philosophe et théoricienne de la fiction, elle enseigne la littérature française.
Nancy Murzilli s’intéresse à la littérature et à son pouvoir d’action sur le réel, les individus et la société.
Ses recherches portent également sur la rencontre de la littérature avec d’autres formes artistiques.

03/06/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’ESPRIT CRITIQUE : LA SOLUTION POUR UN MONDE MEILLEUR ?
Denis CAROTI – philosophie

Former l'esprit critique. L'injonction est partout présente : dans les médias ou dans l'éducation, provenant de la sphère politique ou académique, l'esprit critique serait la panacée pour lutter contre (au choix) la désinformation, les complotistes, les croyants, et faire ainsi sortir des ténèbres les plus crédules d'entre nous. Qu'en est-il réellement ? Quels sont les objectifs de cette "éducation à l'esprit critique" qui fait l'actualité et s'impose dans les prescriptions et les thématiques de recherches depuis bientôt 10 ans ? Que sait-on des effets de ces cours et formations qui se développent ? Pour y répondre il faudra d'abord définir ce qu'est l'esprit critique, ce à quoi il aspire et surtout, en quoi il peut répondre aux problèmes de notre société actuelle.
Denis Caroti, Docteur en épistémologie, enseignant, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique. Cofondateur du CORTECS (Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique & sciences)· Cofondateur de l'Association Marseille Zététique.Formateur à l'INSPE et chargé de mission au rectorat d'Aix-Marseille. Ses travaux et interventions portent sur l'éducation à l'esprit critique.

27/05/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
COMMENT CONSTRUIRE UNE ÉCOLE QUI FASSE RÊVER ?
Rodrigue COUTOULY, Guillemette LEGENNE et Mehdi CHOUABI – Sociologie

COMMENT CONSTRUIRE UNE ÉCOLE QUI FASSE RÊVER ? 

« les défis des enseignants de demain, comment construire une école qui fasse rêver? »
Le métier d’enseignant se révèle de moins en moins attractif. Pourtant, les enseignants heureux existent et ils sont nombreux.
Dans un monde du travail où les métiers sans intérêt pullulent , le professeur peut croire à un métier dont l’utilité n’est plus à démontrer.
Comment changer l’image du métier? Comment le ré-enchanter?

Nous en parlerons avec :
Guillemette Legenne, Mehdi Chouabi et Rodrigue Coutouly.

13/05/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LA SÉDUCTION : UN « DÉFI » POUR LES ENSEIGNANTS ?
Catherine CAZENAVE – Philosophie

« Il faut séduire les élèves ! ». II est devenu fréquent, de nos jours, d’entendre certains chefs d’établissement faire l’injonction aux professeurs de « séduire » les élèves. On retrouve d’ailleurs cette même injonction dans les centres de formation des nouveaux enseignants. La séduction est soudainement apparue comme ce qui manquait à la « professionnalisation » des enseignants. De nombreux chercheurs « experts » en éducation envisagent ainsi sérieusement de penser la séduction comme une nouvelle stratégie professionnelle devenue incontournable dans la relation pédagogique…
Mais de quoi parle -t-on quand on parle de séduction au sein d’un établissement scolaire? Et en quel sens la séduction, dans notre société néo-libérale, vise -t-elle à introduire de nouvelles formes d’efficacité dans le domaine de l’éducation ?

Catherine Cazenave 
Professeure formatrice débats philosophiques, éducation à la citoyenneté, éducation morale, Steam building : recherches sur les processus de création aléatoires.