Archives de catégorie : Histoire

11-12-23 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LE SOCIALISME EST-IL UNE UTOPIE ?
Christophe PROCHASSON – Histoire

Programme tourné vers l’avenir, en appelant à des jours meilleurs, effaçant les maux du présent, rayant d’un trait de plume un passé honni (« Du passé faisons table rase », lance fièrement le grand hymne de l’Internationale), le socialisme se présente souvent sous les traits de « l’utopie ». Ses partisans y dessinent des « temps nouveaux » apparentés à un « âge d’or » désormais situé dans le futur. Ses adversaires en fustigent au mieux l’irréalisme, au pire la dystopie à laquelle conduisent toujours les mondes parfaits. A parcourir son histoire, on s’aperçoit cependant que le socialisme n’a pas toujours fait bon ménage avec l’utopie. Avant même que Marx et Engels ne s’emploient à dénigrer, avec férocité, le « socialisme utopique » de leurs prédécesseurs, un « socialisme scientifique » avait déjà fait ses preuves chez ces derniers. Comment articuler « réalisme », « utopie », « science » et responsabilité » ? Tel est le grand défi, tout à la fois doctrinal, moral et politique, que s’efforcèrent de relever les socialistes tout au long des XIXème et XXème siècles. Ne reste-t-il pas d’actualité ?

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LE SOCIALISME EST-IL UNE UTOPIE ?
Christophe PROCHASSON – Histoire

20/02/23 – 61 La Canebière
L’histoire de l’esclavage aux États-Unis
Esther CYNA – Histoire

En 1619, le premier navire en provenance d’Afrique accoste le continent américain, où les colonies britanniques continuent de s’étendre, avec à son bord des centaines de personnes réduites en esclavage. Cet exposé retrace l’histoire de l’esclavage sur le sol étatsunien, son abolition et ses héritages à travers les questions de ségrégation et discriminations raciales historiques et contemporaines.

Esther Cyna est maîtresse de conférences en civilisation américaine à l’université de
Versailles-Saint-Quentin- USVQ-CHCSC et spécialiste de l’histoire de l’éducation.
Elle a effectué une thèse en cotutelle entre l’Université Sorbonne Nouvelle et
l’Université de Columbia, aux États-Unis, sur l’histoire raciale du financement des
écoles publiques en Caroline du Nord, soutenue en 2021.

16/01/23 – 130 av du Prado
La Révolution, un vent de libertés
Xavier GOSSET – Histoire

Si la Révolution de 1789 apparait encore pour certains journaux et politiques comme une période de violences et d’atteintes aux libertés, elle reste avant tout pour des millions de Françaises et de Français de cette décennie, une formidable expérience de revendications et de pratiques autour de la Liberté. 1789 est d’ailleurs l’an I de la Liberté.
De récentes créations culturelles viennent rappeler ce vent de libertés qui souffle sur la France à partir de 1789.

Xavier Gosset.
Professeur agrégé d’histoire.
Enseigne au Lycée Saint Charles à Marseille.

17/10/22 – 130 avenue du Prado
Histoire du fascisme
Stéphane RIO – Histoire

Le fascisme est le nom que le mouvement et le régime de Mussolini se sont donné. Le terme provient de la fondation après la Première Guerre mondiale, par Mussolini, du mouvement « Fasci italiani di combattimento » (« faisceaux italiens de combat »), à l’origine des termes « fasciste » et « fascisme ».

L’histoire de l’Italie fasciste, couramment désignée en Italie sous le terme de double décennie fasciste (ventennio fascista) ou simplement double décennie (ventennio), comprend la période de l’histoire du royaume d’Italie qui va de la prise du pouvoir par Benito Mussolini en 1922 jusqu’à la fin de sa dictature le 25 juillet 1943.

Par extension, on associe à cette définition toute la période de l’histoire de l’Italie qui va de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1918-1945) ou la période allant de 1925, lorsque le Parti national fasciste est déclaré parti unique, à 1945, avec la dissolution de la République sociale italienne (RSI).

Stéphane Rio
Professeur agrégé  d’histoire 
Professeur d’histoire et géographie au Lycée Saint Charles à Marseille

12/09/22 – 61 la Canebière
Simone de Beauvoir : l’exigence de liberté.
Isabelle GRAS – Histoire

“Simone de Beauvoir, une vie et une œuvre portées par l’exigence de liberté. “
Au printemps 1930, Simone de Beauvoir, âgée de 22 ans, écrit dans son carnet : « Je ne peux pas me résigner à vivre et que ma vie ne serve à rien. » Philosophe, romancière, militante politique et féministe, Simone de Beauvoir a traversé le XXe siècle tumultueux en portant un regard lucide sur les combats à mener. Son parcours est d’autant plus remarquable si l’on considère la place que la société accordait alors aux femmes. Cette intellectuelle française a voué sa vie et son œuvre au triomphe de la liberté et à la défense des droits humains. À propos de son autobiographie, elle dira : « Le “je” dont je me sers est très souvent en vérité un “nous” […] qui fait allusion à l’ensemble de mon siècle. ».

Isabelle Gras est diplômée de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et titulaire d’un Master 2 en administration publique. Conservatrice des bibliothèques au Service Commun de la Documentation de l’Université d’Aix-Marseille, elle est responsable des publications numériques en sciences et chargée de mission sur les enjeux d’Open Access et de droit d’auteur. A ce titre, elle co-anime le groupe de travail national Éthique et Droit pour la diffusion des données en SHS et participe au projet Couperin en faveur de l’accès ouvert aux publications de la recherche

Elle est par ailleurs chargée d’enseignement en culture générale et en sciences de l’information et de la communication à l’IEP d’Aix-en-Provence ainsi qu’à l’Université d’Aix-Marseille où elle intervient également dans le cadre de la préparation aux concours des bibliothèques.

11/04/22 – 61 la Canebière
Le changement juridique et institutionnel
Christian BRUSCHI – Histoire

Le changement juridique et institutionnel, facteur ou conséquence du changement social 
Des grands bouleversements institutionnels comme la Révolution de 1789 ou le programme du Conseil national de la résistance ou des modifications du droit plus partielles comme le rétablissement du divorce en 1884 ou le mariage pour tous ressort une question : le droit et les institutions sont-ils seulement le reflet de la société dont ils enregistreraient les changements ? 
Le rapport du droit et des institutions à la société paraît plus complexe, n’est-ce pas davantage une interaction qu’un reflet ? Le champ juridique et institutionnel n’est-il pas lui-même une composante de la société ? 
Le changement social a  parfois du mal à s’imposer au droit et aux institutions et ceux-ci peuvent lui opposer de la résistance. Mais ne sont-ils pas aussi partie prenante de ce changement ? 
L’approche du sujet ne se fera pas principalement à l’aide de la sociologie ou de la philosophie du droit mais en se référant surtout à l’histoire du droit et des institutions.  
Professeur agrégé émérite, Université Aix Marseille
Histoire du droit et des institutions.
Avocat honoraire

21/03/22 – 130 avenue du Prado
Naissance d’une démocratie électorale
Xavier GOSSET – Histoire

La révolution française : sa dimension électorale. Comment les élections nombreuses et aux bases électorales assez larges dans les 1ères années de la Révolution participent au changement des élites locales, permettent l’expression de revendications citoyennes dans le cadre d’assemblées primaires, révèlent l’affirmation d’un premier suffrage élargi masculin en France, bien avant 1848. En quoi la naissance d’une démocratie électorale en 1789 permet-elle des changements dans la représentation et la participation des citoyens ?

Xavier Gosset est professeur agrégé d’histoire. Ses recherches portent sur la Révolution française.
Il enseigne en classes préparatoires à Marseille.

06/12/21 – 130 avenue du Prado
La grotte Cosquer révélée
Pedro Lima – Histoire

Pedro Lima

Journaliste scientifique

La grotte Cosquer, site préhistorique orné unique au monde immergé dans les Calanques de Marseille, a été fréquentée durant des millénaires par des chasseurs-cueilleurs de la période paléolithique, entre – 33 000 et – 19 000 ans. Ils y ont peint et gravé des centaines de signes et de figures animales (chevaux, bisons, bouquetins..) dont des animaux marins uniques dans tout l’art pariétal (phoques et pingouins). Partiellement engloutie il y a 9 000 ans après la dernière glaciation, la grotte a été redécouverte à la fin du siècle dernier et déclarée officiellement en 1991, avant d’être étudiée par les scientifiques.

15/11/21 – 61 la Canebière
Les socialismes et l’idée de changement au XIXème siècle 
Stéphane Rio – Histoire

Changer de bases :

Le socialisme et l’idée de changement au XIXème siècle :

Le XIXème est un siècle de révolutions. Révolution des moyens de production avec la montée en puissance du capitalisme. Révolution du travail avec la naissance de la classe ouvrière concentrée dans les usines. Révolution de la pensée avec notamment la naissance du socialisme s’attachant à comprendre et dénoncer les positions de classes et l’exploitation des travailleuses et des travailleurs.

Tous ces changements font naître d’intenses débats au sein du mouvement ouvrier naissant. Quelles sont les conséquences de ce nouveau monde ? La technologie amènera-t-elle progrès ou aliénation ? Est-il possible de construire une société sur de nouvelles bases ?

 

Agrégé d’histoire

Professeur d’histoire et géographie à Marseille


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Les socialismes et l’idée de changement au XIXème siècle 
Stéphane Rio – Histoire

04/01/21
Dynamitage du Vieux-Port
Katharina Bellan – Histoire

Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma : le dynamitage des quartiers nord du Vieux-Port par les nazis en 1943

Katharina Bellan, docteure et chercheuse en études cinématographiques et histoire à l’université d’Aix-Marseille, sa recherche sur « Marseille filmée : images, histoire, mémoire 1921-2011 » a été présentée dans différents colloques, articles et publications collectives. Par ailleurs, elle a réalisé des films documentaires et expérimentaux.

Cette conférence propose d’analyser les images manquantes, et le peu d’images qui restent et qui ont migré de films en films, de l’événement traumatique que fut l’expulsion en janvier 1943 de 20 000 habitants et le dynamitage de près de 1400 immeubles des quartiers nord du Vieux Port par les nazis, aidés par les autorités françaises.   Les quartiers nord du Vieux-Port entre la rue de la République et le fort Saint Jean étaient les plus anciens de Marseille, peuplés de marins, dockers, poissonnières et ouvriers. Quelques rues avaient été réservées à la prostitution et aux cabarets en 1863 par le préfet Maupas. La littérature des années 1930, d’André Suarès à Claude Mac Kay, a souvent décrit ce quartier, nommé la fosse, mais il a peu été filmé, sinon par Laszlo Moholy-Nagy en 1929. Les plans d’Impressions du Vieux Port migreront vers des documentaires télévisuels à partir des années 1990. En janvier 1943, les nazis ont dynamité près de 1400 immeubles, expulsant 20 000 personnes, laissant quatorze hectares de ruines, avec l’aide des gendarmes français dirigés par René Bousquet, réalisant l’opération d’urbanisme la plus violente que la ville ait jamais subie. L’expulsion et la destruction n’ont pas été filmées. Seule une actualité de Vichy montre quelques immeubles effondrés, et des clichés photographiques pris par l’armée allemande pour documenter l’expulsion, ont été retrouvées dans les archives allemandes au moment de la commémoration des trente ans de la destruction. En 1957, Hugo Fregonese, un réalisateur argentin travaillant pour une production anglaise, reconstitue le dynamitage pour les besoins d’une fiction rocambolesque sur fond d’événements historiques. Le film Seven thunders (Les sept tonnerres de Marseille) constitue un document sur la vision anglaise de la collaboration française. Les images de reconstitution du dynamitage ont migré vers des documentaires télévisuels, prenant alors le statut d’images d’archives. Nous analyserons comment ces images migrantes sont devenues le symptôme d’un trauma, plaie toujours béante de Marseille.

 
 
Archives photographiques allemandes : 
 •https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Round_up_of_Marseille
 https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Destruction_of_the_Old_Port
 https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Deportation_of_Jews_from_Marseille_1943 

 Filmographie : 
 Laszlo Moholy-Nagy, Impression du Vieux Port, 1929, 9 mn, noir et blanc muet, France.
 Jean Dasque, Et le vieux port fut condamné, 1973, 50 mn, 16mm, France.
 Daniel Costelle, Crimes sous l’occupation, 1989, 53 mn, émission de France 2 Les grands criminels. 
 Teri Wehn-Damisch, Etats de piège ou la filière marseillaise, 1990, 50 mn, couleur, 16mm, France.
 Jean-Pierre Carlon, Opération Sultan. 2004, 52 mn, Beta digital, France.
 Paul Carpita, Le rendez-vous des quais, France, 1955, 1990, tournage : 1950-1953, 1 h 15, noir et blanc, 35mm.
  
 Archives INA : 
 France Actualités. Evacuation du quartier du Vieux Port à Marseille. INA. Repères méditerranéens - Fresques interactives fresques.ina.fr/reperes/fiche/evacuation-du-quartier-du-vieux-port-a-marseille. Opérations d'évacuation du quartier du Vieux-Port de Marseille effectuées avec l'aide des équipes nationales, mouvement de jeunesse créé par le gouvernement de Vichy. 24 janvier 1943 France Actualités (Collection: France Actualités). Durée : 00:00:36
 Bibliographie : 
 GUICHETEAU Gérard, Marseille 1943, collection archives de Guerre, Marseille, Daniel & Cie, Le Provençal, 1973.
 KRULL Germaine, Marseille, textes d’André Suarès, Marseille, Jeanne Lafitte, 2013.
 BENEDITE Daniel, La filière marseillaise, Un chemin vers la liberté sous l’occupation, Paris, Clancier-Guénaud, 1984.
 MENCHERINI Robert, Ici-même. Marseille 1940-1944 de la défaite à la Libération. Marseille, Jeanne Laffitte, 2013.
 Delarue Jacques, Trafics et crimes sous l’occupation (1968) Paris, Arthème Fayard/Pluriel, 2013.  

28/09/20
Le pouvoir communal et la misère à marseille au moyen-âge François Otchakovsky-Laurens

François Otchakovsky-Laurens
est docteur en histoire médiévale et chercheur associé au laboratoire TELEMME (UMR 7303, Université d’Aix-Marseille et CNRS).
Ses travaux portent sur l’écrit de gouvernement, la normativité juridique, la vie politique et les pratiques de délibération urbaines à la fin du Moyen Âge.
Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paris Diderot – Laboratoire Identités, Cultures, Territoires (ICT – EA 337)

Marseille, de l’an mille au Moyen Âge tardif, voit l’émergence politique et économique de sa bourgeoisie marchande après cent ans d’un système vicomtal. Sachant profiter des situations diverses, des Croisades aux faiblesses politiques des princes d’Anjou, elle parvient à connaitre des périodes d’essor, néanmoins nuancées par les troubles politiques et l’incapacité de la ville à véritablement rivaliser avec les Républiques italiennes en Méditerranée.

De l'an mil à la fin du XIIe siècle, Marseille est divisée entre trois pouvoirs, desquels domine celui des Vicomtes. Après la prise du pouvoir par la bourgeoisie commerçante et une affirmation de sa puissance politique au début du XIIIe siècle, Marseille passe sous le joug des souverains de Provence à partir de l'imposition par Charles d'Anjou des Chapitres de Paix en 1257. Au XIVe siècle, la commune parvient à retrouver une partie de son autonomie politique en s'assurant la protection de la maison d'Anjou, à qui elle jure fidélité lors de la guerre de l'Union d'Aix en 1385. Le sac de Marseille par les Catalans en 1423 et la destruction la ville ont occasionné un profond déclin à la fin du Moyen Âge. Marseille est finalement rattachée à la France par Louis XI en 1482, lors de l'union du Comté de Provence au royaume de France.
Bibliographie indicative :
Jacques CHIFFOLEAU, La comptabilité de l'Au-Delà : les hommes, la mort et la religion dans la région d'Avignon à la fin du Moyen Age (vers 1320 - vers 1480), Rome, École française de Rome, 1980.
Didier FASSIN, « La supplique. Stratégies rhétoriques et constructions identitaires dans les requêtes d’aide d’urgence », Annales HSS, 55, 5, sept-oct. 2000, p. 953-981.
Michel HÉBERT, La voix du peuple. Une histoire des assemblées au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, 2018.
Didier LETT, « Les voix du peuple à la fin du Moyen Âge », Médiévales, 71, automne 2016, p. 159-176.
Francine MICHAUD, « Le pauvre transformé : les hommes, les femmes et la charité à Marseille, du XIIIe siècle jusqu'à la Peste noire », Revue historique, 650, 2009, p. 243-290.
Michel MOLLAT, « La notion de pauvreté au Moyen Âge : position de problèmes », Revue d’histoire de l’Église de France, 149, 1966, p. 5-23.
Thierry PÉCOUT (sous la direction de), Marseille au Moyen Âge, entre Provence et Méditerranée. Les horizons d’une ville portuaire, Méolans-Revel, Désiris, 2009.
Jacques LE GOFF, La naissance du Purgatoire, Paris, Gallimard, 1981.
François Otchakovsky-Laurens, La vie politique à Marseille sous la domination angevine (1348-1385), Rome (Collection de l’École française de Rome, 543), École française de Rome, 2017.

13/01/20
Marseille pendant la 2ème Guerre mondiale

Olivier Luciani

Conférence-débat avec Olivier Luciani

En novembre 42, les Allemands envahissent la zone non occupée. La ville est alors soumise aux exactions et destructions de l’occupant. Elle est aussi, jusqu’à sa libération en août 44, un haut lieu de la Résistance sous des formes extrêmement variées et des centaines d’hommes et de femmes paieront le prix du sang. C’est aussi le cas des populations civiles prises dans la violence des bombardements.

Olivier LUCIANI
Professeur agrégé d'histoire
Enseignant et chercheur spécialiste de l'histoire du XXème siècle.
Diplômé de la Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994, Olivier Luciani est Professeur d'histoire au Lycée
Saint-Charles à Marseille depuis 2004

Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1994 - 1995
Lycée Militaire Aix En Provence - Professeur d'histoire - Aix en provence 1995 - 1996
Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1996 - 1997
Université Aix-marseille I - Attaché d'enseignement et de recherche - Marseille 1997 - 2001
Collège Henri Barnier - Professeur d'histoire - Marseille 2001 - 2004

06/01/20
Marseille pendant la 2ème Guerre mondiale

Olivier Luciani

Conférence-débat avec Olivier Luciani

A partir de l’armistice de juin 40, Marseille devient le seul et unique grand port de la zone dite libre d’où l’on peut quitter la France. C’est là que se replient tous ceux qui, originaires de toute l’Europe, sont persécutés par le régime nazi. Marseille doit également subir la politique du gouvernement de Vichy. La cité phocéenne, où la vie quotidienne est de plus en plus difficile, voit alors apparaître les premières formes de Résistance

Olivier LUCIANI
Professeur agrégé d'histoire
Enseignant et chercheur spécialiste de l'histoire du XXème siècle.
Diplômé de la Faculté de Lettres à Aix-en-Provence en 1994, Olivier Luciani est Professeur d'histoire au Lycée
Saint-Charles à Marseille depuis 2004

Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1994 - 1995
Lycée Militaire Aix En Provence - Professeur d'histoire - Aix en provence 1995 - 1996
Lycée Victor Hugo - Professeur d'histoire - Marseille 1996 - 1997
Université Aix-marseille I - Attaché d'enseignement et de recherche - Marseille 1997 - 2001
Collège Henri Barnier - Professeur d'histoire - Marseille 2001 - 2004

04/01/21
Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma
Katharina Bellan – Histoire

Images absentes – images migrantes, symptômes d’un trauma : le dynamitage des quartiers nord du Vieux Port par les nazis en 1943

Cette conférence propose d’analyser les images manquantes, et le peu d’images qui restent et qui ont migrées de films en films, de l’événement traumatique que fut l’expulsion en janvier 1943 de 20 000 habitants et le dynamitage de près de 1400 immeubles des quartiers nord du Vieux Port par les nazis, aidés par les autorités françaises.

Les quartiers nord du Vieux Port entre la rue de la République et le fort Saint Jean étaient les plus anciens de Marseille, peuplés de marins, dockers, poissonnières et ouvriers. Quelques rues avaient été réservées à la prostitution et aux cabarets en 1863 par le préfet Maupas. La littérature des années 1930, d’André Suarès à Claude Mac Kay, a souvent décrit ce quartier, nommé la fosse, mais il a peu été filmé, sinon par Laszlo Moholy-Nagy en 1929. Les plans d’Impressions du Vieux Port migreront vers des documentaires télévisuels à partir des années 1990. En janvier 1943, les nazis ont dynamité près de 1400 immeubles, expulsant 20 000 personnes, laissant quatorze hectares de ruines, avec l’aide des gendarmes français dirigés par René Bousquet, réalisant l’opération d’urbanisme la plus violente que la ville ait jamais subie. L’expulsion et la destruction n’ont pas été filmées. Seule une actualité de Vichy montre quelques immeubles effondrés, et des clichés photographiques pris par l’armée allemande pour documenter l’expulsion, ont été retrouvées dans les archives allemandes au moment de la commémoration des trente ans de la destruction. En 1957, Hugo Fregonese, un réalisateur argentin travaillant pour une production anglaise, reconstitue le dynamitage pour les besoins d’une fiction rocambolesque sur fond d’événements historiques. Le film Seven thunders (Les sept tonnerres de Marseille) constitue un document sur la vision anglaise de la collaboration française. Les images de reconstitution du dynamitage ont migré vers des documentaires télévisuels, prenant alors le statut d’images d’archives. Nous analyserons comment ces images migrantes sont devenues le symptôme d’un trauma, plaie toujours béante de Marseille.

Katharina Bellan, docteure et chercheuse en études cinématographiques et histoire à l’université d’Aix-Marseille, sa recherche sur « Marseille filmée : images, histoire, mémoire 1921-2011 » a été présentée dans différents colloques, articles et publications collectives. Par ailleurs, elle a réalisé des films documentaires et expérimentaux.

09/12/19
Le fascisme en France au XXe siècle

Stéphane Rio

Histoire du fascisme en France.


Longtemps, le fascisme fut considéré par nos historiens comme un phénomène étranger aux traditions politiques françaises. Pourtant, dès la deuxième moitié du XIXe siècle, une droite révolutionnaire, anti-Lumières, nationaliste et antisémite a fait entrer la France dans le concert des régimes européens pris dans la dérive fasciste du XXe siècle.

Stéphane Rio est Agrégé d’histoire 
Professeur d’histoire et géographie à Marseille

Champs de recherche :
Les internationalismes face à la guerre et aux frontières
La place de l’immigration dans le débat politique français
L’analyse et la réflexion, remparts contre les extrêmes-droite
Réalités et dangers de l’extrême droite
Histoire des « Gauches » au XXème siècle