Où en sommes-nous de l’égalité professionnelle dans la recherche ? Est-ce que la féminisation de la recherche équivaut à l’instauration d’une situation d’égalité ? Mobilisant plusieurs enquêtes anthropologiques réalisées en 2022 et 2023 sur les vécus de chercheuses et chercheurs d’un institut de recherche français ainsi que de plusieurs universités au Togo et au Tchad, l’intervention questionnera la place des femmes dans la recherche académique. Nous aborderons les rapports de pouvoir, dont de genre, qui se jouent dans les différents contextes, à partir de récits recueillis lors des études menées.
Femmes en science : des femmes invisibles au femmes absentes, ou comment perdure les stéréotypes concernant les femmes en sciences dites dures.
Aujourd’hui, alors que les filles réussissent leurs études secondaires aussi bien, voire mieux que les garçons, un quart seulement des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes. Globalement, les différences d’orientation entre filles et garçons se sont peu estompées avec le temps : aux garçons, les filières de production ; aux filles, les métiers du secteur tertiaire, les formations littéraires et le soin aux autres… Pourtant, il est clair que les professions scientifiques et techniques ont besoin des femmes, car notre société voit sa technicité augmenter, et a besoin de fédérer tous les talents disponibles. Pour assurer une participation équitable des femmes et des hommes aux grands défis que notre société devra relever, il faut lever les freins à l’entrée des femmes dans les carrières scientifiques et techniques. Ces freins sont souvent les reflets, inconsciemment partagés par tous, des modèles issus de l’identité traditionnelle féminine prescrite par la société. Mettre en valeur les contributions passées et présentes des femmes scientifiques est un moyen de sortir de ces stéréotypes. Sera-t-il suffisant?
Caroline Champenois est physicienne, directrice de recherche au CNRS. Elle travaille à Marseille depuis 2000 après une thèse à Toulouse et des études supérieures à Nancy et Lyon. Sa spécialité est la physique quantique expérimentale et plus particulièrement l’interaction entre lumière et atomes pour des applications liées de près ou de loin aux horloges atomiques. Elle est présidente de la commission “Femmes et Physique” de la Société Française de Physique et membre de l’association Femmes et Sciences. À ce titre, elle va à la rencontre des lycéens et lycéennes, et de leurs professeurs, pour tenter de lever les stéréotypes qui éloignent encore trop souvent les jeunes gens, et surtout les filles, des carrières scientifiques et techniques.
Dès la première découverte en 1856, Néandertal a bouleversé l’idée de nos origines et a soulevé de nombreuses questions, notamment sur son lien avec nous, Sapiens. Les études menées au XXème siècle ont permis d’identifier leur origine et histoire évolutive et de proposer des hypothèses sur leur disparition. Aujourd’hui, le séquençage d’ADN et l’analyse des gènes permettent de reconstituer non seulement leur aspect physique, mais également leur biologie. Cependant, pouvons-nous dire pour autant que nous connaissons cette population fossile?
Silvana Condemi est paléoanthropologue, directrice de Recherche au CNRS, Responsable du Projet ANR Starch4Sapiens. Rattachée à l’UMR 7268 ADES (AMU / CNRS / EFS), Équipe BONES « Bio-anthropologie de l’Os, Nature, Évolutions et Sociétés »,
Les filaments interstellaires : hôtes de la formation des étoiles
Dans les galaxies, la formation stellaire se déroule dans des filaments constitués de gaz (principalement d’hydrogène) et de petites particules solides appelées poussières interstellaires. La compréhension de la formation des étoiles passe par l’étude de ces filaments qui hébergent la formation stellaire et qui constituent la matière dont naissent les étoiles.
“ Je présenterai ces structures filamentaires telles qu’elles sont observées, depuis le sol et l’espace et étudiées grâce aux simulations numériques. Je présenterai leur lien avec la formation des étoiles et montrerai comment l’apprentissage automatique offre de très belles perspectives pour leur étude. Je conclurai en présentant quelques études observationnelles à venir, en les replaçant dans le contexte des questions encore posées dans ce domaine de recherche. “
Annie ZAVAGNO est astrophysicienne au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille et membre senior de l’Institut Universitaire de France. Elle est professeur à Aix-Marseille Université. Après une thèse en astrophysique à l’Université Paris Diderot (1993) et un post-doctorat à Rome, elle s’est spécialisée sur l’étude des effets de rétroaction des étoiles massives sur leur environnement. Elle s’intéresse actuellement à la modélisation numérique de ces effets de rétroaction et explore l’apport de l’apprentissage profond pour l’étude de la formation stellaire galactique.
Droit de copie : Spitzer / NASA
L’image ci-dessus représente une région de formation stellaire très active, située dans notre Galaxie à une distance de 4240 années-lumière, vue par le satellite infrarouge Spitzer dans l’infrarouge moyen (3-8 microns). Les filaments les plus denses sont les structures très sombres vues sur l’image.
Aux origines du langage et des préférences manuelles : que nous disent nos cousins les primates ? Je m’intéresse aux propriétés des modes de communication de nos cousins les primates, et des signaux gestuels en particulier, et leurs liens avec certaines propriétés du langage humain. Je m’interroge notamment sur les implications du geste dans l’évolution du langage, de sa spécialisation hémisphérique cérébrale et de la prédominance des droitiers. Les primates utilisent leurs mains non seulement pour manipuler des objets mais aussi pour communiquer. Au cours des 15 dernières années, en utilisant à la fois une approche éthologique, développementale et non invasive d’imagerie cérébrale (IRM, fNIRS), nous avons mené des recherches sur la communication gestuelle, la manipulation d’objet et les préférences manuelles chez les primates non-humains. Nos travaux et les dernières études sur les comportements manuels et gestuels chez les singes adultes mais également chez les bébés en développement seront présentées ainsi que les données récentes en imagerie cérébrale IRM anatomique. Ces données en éthologie, psychologie comparée et neurosciences pourraient avoir des implications sur les origines gestuelles du langage mais également de la prédominance des droitiers dans l’espèce humaine.
Adrien Meguerditchian, Chercheur CNRS au laboratoire de Psychologie Cognitive de l’Université Aix-Marseille Docteur en Psychologie, Primatologue Chargé de cours en psychologie et éthologie au CNRS, à l’Université Aix-Marseille et à l’Université Paris 13.
Adrien Meguerditchian étudie les systèmes de communication de nos cousins les primates dans une approche comparative avec l’espèce humaine. Biologiste de formation, il a réalisé ses premières observations de groupes de babouins sous la direction de Jacques Vauclair, professeur en psychologie à l’Université Aix-Marseille. Sa thèse en poche fin 2009, une bourse Fyssen lui permet de poursuivre ses travaux en postdoc sur la piste des chimpanzés sauvages au Sénégal, grâce à l’anthropologue américaine Jill Pruetz. Il travaille aussi à Atlanta aux Etats-Unis dans le laboratoire du primatologue William D. Hopkins pour étudier la communication des chimpanzés et ses liens avec les structures cérébrales à partir d’images cérébrales IRM. Fin 2012, un financement lui permet de monter son groupe de recherche et d’intégrer le Laboratoire de Psychologie Cognitive à Marseille au sein de l’équipe « Cognition comparée » dirigée par Joël Fagot, d’abord sous contrat puis en tant que chargé de recherche CNRS en 2014. Il a depuis obtenu le prix Paoletti du CNRS en 2017 et la médaille de bronze du CNRS en 2021.
La fraude scientifique de l’antiquité à nos jours.
L’histoire des sciences fourmille d’erreurs plus ou moins conscientes, de fraudes avérées et d’impostures. Certaines des plus anciennes ,qui ont été commises par d’illustres savants, ont conduit à des avancées scientifiques majeures et incontestables ; mais d’autres, plus récentes, ont pu troubler des décisions publiques, propager de fausses idées, et même aboutir à des décès qui auraient pu être évités.
Caroline Strube Chercheure CNRS, laboratoire de neurosciences cognitives, membre de la mission intégrité scientifique du CNRS
" Les technologies vocales sont conviviales et performantes mais font-elles parfois plus que ce que vous souhaitez ? "
Les technologies vocales ont connu un grand développement ces dernières années. Elles ont permis d'offrir des services très performants, comme les assistants personnels vocaux, les serveurs vocaux interactifs, l'authentification par la voix, la commande de dispositifs par la voix, le guidage (GPS) par la voix, la traduction automatique "speech2speech" et bien d'autres. Ces services sont de plus en plus utilisés et, si ils restent perfectibles, amènent une vraie valeur ajoutée pour beaucoup d'entre nous.
Si cet intérêt pour ces technologies est mérité, la voix et la parole en disent souvent bien plus sur nous-même que le "simple" message linguistique et de nouvelles applications utilisent cet aspect ou pourraient le faire, à votre demande ou à votre insu. Les origines socio-culturelles et éducatives, le stress, la présence d’addictions, de pathologies, le charisme, la séduction, l'attirance, les convictions politiques ou religieuses, la sincérité sont parfois recherchés dans la voix ou la parole. Cette simple possibilité questionne, indépendamment de l'efficacité réelle de ces approches.
De plus, les méthodes d'apprentissage automatique et les données au coeur de ces technologies sont sujettes à différents biais. Ces biais sont inhérents à l'apprentissage automatique, mais ils sont souvent peu connus ou méconnus. Plus que leur existence, cette méconnaissance des biais est propre à reproduire où à amplifier des ques
Jean-François Bonastre est professeur d’informatique (classe exceptionnelle) au LIA, le laboratoire informatique de l’Université d’Avignon, et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France (promotion Junior 2006). JF Bonastre a obtenu son doctorat sur la reconnaissance automatique du locuteur en 1994 et son « Habilitation à Diriger les Recherches » (HDR) en 2000, sur le même thème. Il est porteur principal de « LIAvignon », la chaire partenariale en Intelligence Artificielle de l’Université d’Avignon, axée sur « le locuteur, la voix et la parole » (liavignon.fr). Il a été directeur du LIA de 2016 à 2020, administrateur provisoire de l’Université d’Avignon (août 2015-décembre 2015) et vice-président (en charge du conseil d’administration) de l’Université d’Avignon (2008-2015). Jean-François Bonastre a été président de l’International Speech Communication Association (ISCA) de 2011 à 2013 et président de l’Association Francophone de la Communication Parlée de 2000 à 2004. Il a été nommé « ISCA Fellow Member » en 2021. Il est membre senior de l’IEEE et a été élu membre du comité technique de l’IEEE sur la parole et le langage et du conseil de biométrie de l’IEEE. Il est l’un des fondateurs du groupe de l’ISCA « Speaker and Language Characterization » (SPLC). Jean-François Bonastre a été membre du comité scientifique du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) de 2016 à 2020. Il a supervisé 21 doctorats soutenus et supervise actuellement 5 doctorants. Il est l’auteur ou le coauteur de plus de 200 articles, avec +7400 citations (h-index de 41) et trois brevets.
Les caméras de vidéosurveillance dans l’espace public se sont déployées en France pour la première fois à Levallois Perret en 1991. C’est au travers de la loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité de janvier 1995 (« LOPSI »), qu’un premier cadre règlementaire est venu les encadrer. Après un lent développement, c’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy qu’un décret de 2007 en promeut l’utilisation et généralise leur installation un peu partout en faisant « le choix prioritaire de la vidéosurveillance »
Clément POURÉ est journaliste indépendant et membre du collectif Hors cadre. Son travail s’intéresse aux questions de numérique et de discriminations. Ses enquêtes portent aussi sur la surveillance.
Eda est informaticienne, membre du collectif La Quadrature Du Net, association de défense des libertés numériques qui coordonne l’initiative de Technopolice, membre administrateur de l’association April qui œuvre pour promouvoir et défendre le logiciel libre.
Philippe Mouron
Maître de conférences HDR en droit privé
Docteur en droit - Maître de conférences HDR en droit privé
Spécialités: droit de la propriété intellectuelle, droit de la communication, droit des libertés fondamentales, droit administratif, droit des nouvelles technologies, droit de la presse, licences libres
Les Orientaux privilégient l’unité, les Occidentaux, l’opposition.
D’un côté, une vision intégratrice qui correspond à un mode de pensée totalisant ou organique. De l’autre, un raisonnement linéaire et mécaniste fondé sur l’exclusion qui a excellé dans le développement des sciences et de la logique. Alors que le propre de la philosophie chinoise est d’explorer les voies de l’unité.
C’est en transformant leur environnement que les Occidentaux cherchent les voies de la liberté, alors que les Chinois les cherchent en eux-mêmes en tâchant de mettre en harmonie monde intérieur et milieu extérieur.
Danielle Bleitrach est sociologue, journaliste, essayiste et romancière.
Elle a été maître de conférence au Laboratoire de sociologie industrielle du département de sociologie et d'ethnologie de l'Université de Provence.
Elle a dispensé des cours sur la « sociologie de l'État » à l'Institut d'études politiques de Grenoble.
Elle a également été membre du Comité national du Centre national de la recherche scientifique
Rédactrice en chef adjointe de l’hebdomadaire du parti communiste Révolution et a collaboré aux revues La Pensée, Les Temps modernes et Le Monde diplomatique.
Elle a co-rédigé de nombreux ouvrages de sociologie sur la classe ouvrière et l’urbain.
COMAGUER est une émission de point de vue sur la géopolitique et l’actualité internationale présentée par Bernard Genet chaque mardi de 15h à 16h sur Radio Galère à Marseille.
Rencontre avec Danielle Bleitrach qui présente son dernier livre
C’est l’étude du mouvement des planètes et de ses irrégularités qui a conduit Kepler, Galilée et Newton à construire la physique moderne, basée sur des concepts qui heurtaient le bons sens, et contredisaient les auteurs antiques et le dogme chrétien. Ces résultats et la méthode scientifique utilisée pour les établir ont influé notre civilisation d’une façon très concrète. Je résumerai cette aventure en revenant sur certains de ces concepts, qui vont parfois à l’encontre de notre intuition.
Fabrice FEINSTEIN est professeur à l’université d’Aix-Marseille. Au sein du Centre de Physique des Particules de Marseille, il fait partie d’un groupe qui se prépare à l’exploitation d’un grand télescope en construction au Chili, équipé de la plus grande caméra du monde, 3,2 milliards de pixels. Cet observatoire Vera Rubin détectera l’explosion d’étoiles aussi brillantes que 10 milliards de soleils, les supernovas. Cela permettra d’étudier l’expansion de l’Univers qui accélère sous l’effet d’une énergie noire, d’origine encore mystérieuse.
Après une brève présentation sur l’origine et l’évolution des phénomènes de violence en Colombie, il s’agira de s’intéresser au contexte actuel, cinq ans après la signature des accords de paix avec les FARC et alors qu’ont été mis en place des mécanismes de justice transitionnelle destinés à faire la vérité sur les crimes commis par l’ancienne guérilla des FARC mais également par les paramilitaires. Nous nous appuierons sur un séjour récent de terrain en Colombie en août 2021 et sur une enquête auprès de plusieurs magistrats de cette juridiction spéciale pour la paix, extrêmemnt engagée aux côtés des victimes et qui doit déployer ses actions dans un contexte particuilèrement délicat: gouvernement hostile aux accords de paix, phénomène de réarmement de la part des FARC et des paramilitaires…….Comment la Colombie pourrait-t-elle parvenir à sortir de la violence?
Sophie DAVIAUD est maître de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et membre du CHERPA (Croyances, histoire, espaces, régulation politique et administrative)
Les institutions ne se sont pas remises de la malencontreuse instauration du quinquennat, qui, sapant la cohérence de la Cinquième République, conduit à l’affaiblissement de l’exécutif et du législatif. Le déficit d’autorité (de l’État) et l’atonie du débat démocratique à l’Assemblée laissent le champ libre à des mouvements hors des partis et des syndicats, d’autant plus violents qu’ils ne se reconnaissent pas de responsables habilités à formuler et transformer une revendication populaire. Michel Guérin prône le rétablissement du septennat (à condition qu’il soit sec), le vote obligatoire et la pondération du scrutin majoritaire par une dose significative de proportionnelle.
Michel Guérin, Écrivain et philosophe Agrégé il enseigne la philosophie dans l’enseignement secondaire de 1970 à 1982 Conseiller Culturel : Ambassade de France en Allemagne, Autriche, Grèce. Membre honoraire Institut Universitaire de France, professeur des universités dans le Département des Arts plastiques et Sciences de l’art de l’Université de Provence, directeur du Laboratoire d’Etudes en Sciences des Arts, élu en 2005 à la chaire « Théorie de l’art et de la culture » de l’Institut universitaire de France. Professeur émérite à Aix Marseille Université, membre honoraire de l’Institut universitaire de France. A présidé l’Association Des Sud, co-éditrice avec Actes Sud de la revue La Pensée de Midi, revue littéraire et de débats.
Ouvrages :
Fiction • Lettres à Wolf ou la Répétition, Grasset, 1976. • Les Compagnons d’Hélène, Hallier, 1976. • L’Homme Déo, Grasset, 1978. • Robert le Diable, théâtre, NTNM Marcel Maréchal, inédit. • Le Chien, théâtre, Comédie Française/France-culture, inédit. Philosophie • Nietzsche, Socrate héroïque, Grasset, 1975. • Le Génie du philosophe. Défense et illustration de la métaphysique en réponse à quelques anti-et nanti-philosophes (dits nouveaux), Seuil, 1979. • La politique de Stendhal, préface de Régis Debray, Presses universitaires de France, 1982. • Jour/Goethe-ballet, Actes-Sud, 1983. • Qu’est-ce qu’une œuvre ?, Actes-Sud, 1986. • L’île Napoléon, Actes-Sud, 1989. • La Terreur et la Pitié, 1. La Terreur, Actes-Sud, 1990. • L’Affectivité de la pensée, Actes-Sud, 1993. • Philosophie du geste, Actes-Sud, 1995. • Les Quatre mousquetaires, Rocher, 1995. • La Terreur et la Pitié, 2. La Pitié. Apologie athée de la religion chrétienne, Actes-Sud, 2000. • Nihilisme et modernité, essai sur la sensibilité des époques modernes, Jacqueline Chambon, 2003. • La grande dispute, essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe siècle, Actes-Sud, 2006. • La seconde mort de Socrate (le concept d’éducation a-t-il un sens dans le monde actuel ?), Québec (Canada), Presses de l’Université Laval, 2007. • L’artiste ou la toute-puissance des idées, Publications de l’Université de Provence, 2007. • Pour saluer Rilke, Circé, 2008. • L’espace plastique, Bruxelles, La Part de l’œil, 2008. • Marcel Duchamp, portrait de l’anartiste, Nîmes, Lucie éditions, 2008. • La peinture effarée: Rembrandt et l’auto-portrait, éditions La Transparence, 2011. • Philosophie du geste : essai, Actes Sud, 2011 (ed. augmentée). • Origine de la peinture : sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial, Encre marine, 2013 • La croyance de A à Z : un des plus grands mystères de la philosophie, Encre marine, 2015 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • François Méchain ou Le souci du monde, PUP, 2018 • Le temps de l’art : anthropologie de la création des modernes : essai, Actes Sud, 2018 • André Leroi-Gourhan, l’Evolution ou la liberté contrainte, Hermann, 2019 • Expérience et intention, Presse Universitaire de Provence, 2020 • La Troisième main (des techniques matérielles aux technologies intellectuelles), Actes Sud, octobre 2021 Ouvrages collectifs • avec Colette Garraud et l’artiste, François Méchain, L’exercice des choses, Somogy éditions d’art, 2002. • avec Pascal Navarro (dir.), Les Limites de l’œuvre, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2007. • Ce que Cézanne donne à penser, Actes du colloque du Centenaire à Aix, Gallimard, 2008. • (dir.), La transparence comme paradigme (dir. Michel Guérin), PUP, 2008. • (dir.), La cause de la peinture, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2008. • avec Jean-Noël Bret et Marc Jimenez (dir.), Penser l’art, Klincksieck, 2009. • avec Odile Billoret-Bourdy (dir.), Picasso-Cézanne : quelle filiation ?, PUP, 2011. • avec Jean Arrouye (dir.), Le photographiable, PUP, 2013. • (dir.), Le geste : entre émergence et apparence : éthologie, éthique, esthétique, PUP, 2014.
Les « spécialistes politiques » affirment que les Français sont fortement attachés à l’élection présidentielle. On connait leur fiabilité et leur sens du débat contradictoire. On a surtout l’impression que les Français n’ont pas vraiment le choix. Et, à peine élu, le président est contesté. Les électeurs semblent souvent déçus et insatisfaits. Certains cherchent le meilleur candidat pour, la plupart du temps, finir déçus aux-aussi. Ne faudrait-il pas plutôt s’interroger sur nos institutions, notre Constitution ? En réalité, l’élection présidentielle n’est pas la solution: elle est le problème. Elle simplifie, personnalise, caricature les enjeux. Comment remettre les institutions et le jeu politique au servir du peuple et sous le contrôle de la souveraineté populaire ? Un changement de Constitution paraît indispensable : le peuple doit décider lui-même de la nouvelle Constitution. C’est le sens de l’élection d’une assemblée constituante. Il est grand temps de réaffirmer la force de la démocratie, c’est-à -dire de la souveraineté du peuple
Anne-Cécile Robert Professeure associée et Administratrice de l’Institut d’études européennes, Université Paris 8. Chez le journal “Le Monde diplomatique” : Directrice des éditions et des relations internationales Journaliste chargée des pages Afrique et des pages Union européenne Principales publications : Dernières nouvelles du mensonge La stratégie de l’émotion L’Afrique au secours de l’Occident Qui veut la mort de l’ONU ?: Du Rwanda à la Syrie, histoire d’un sabotage Un totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée Le Peuple inattendu La strategia dell’emozione (Italian Edition)
André Bellon est un homme politique, écrivain et philosophe français. Polytechnicien (X 1963), puis ingénieur civil des Ponts et Chaussées, il obtient un DES d’économie et devient administrateur de l’Insee2. Député des Alpes-de-Haute-Provence aux élections législatives de 1981, 1986 et 1988. En 1992, il est élu Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. En 2007, il fonde l’association pour une Constituante dont il est président. Il est membre de la Société des amis d’Alexandre Dumas. Principales publications : Avec Anne-Cécile Robert : Un Totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée . Syllepse, 2001. Pourquoi je ne suis pas altermondialiste : Éloge de l’antimondialisation, éditions Mille et une nuits, 2004 Avec Anne-Cécile Robert et Claude Nicolet : Le Peuple inattendu. Syllepse, 2003. Avec Henri Peña-Ruiz, Jérémy Mercier et Inès Fauconnier : Mémento du républicain. Mille et une nuits, 2006 Une nouvelle vassalité. Contribution à l’histoire politique des années 1980. Mille et une nuits, 2007 Ceci n’est pas une dictature, Mille et une nuits, 2011 Pour la souveraineté du peuple, nous sommes tous des constituants avec Jean-Pierre Crépin et Mehdi Belhaj Kacem
Philosophie des sciences et épistémologie : des questions fondamentales aux enjeux politiques.
Quand les théories scientifiques ont pour objectif de décrire et d’expliquer les phénomènes physiques, biologiques, psychologiques ou sociaux, l’épistémologie se pose la question du fondement de la justification de ces théories, c’est-à-dire tente de répondre à la question : quelles raisons objectives avons-nous d’y adhérer ?
Si les questions qu’elles soulèvent et auxquelles elle tente d’apporter une réponse relèvent pour la plupart de considérations théoriques qui pourraient nous sembler désincarnées de toute réalité, des enjeux tout à fait pratiques en émergent également. En effet, savoir distinguer un système théorique justifié d’un système qui l’est moins permet de partager une grille d’analyse des phénomènes qui soit robuste et se distingue intrinsèquement d’une simple opinion. Ces questions font donc émerger des enjeux éminemment politiques puisque de telles grilles de lecture peuvent nous permettre d’émettre des critiques collectives et de faire des choix en connaissance de cause en ce qui concerne l’alimentation, l’énergie, la santé ou les mesures coercitives qui peuvent nous être imposées, mais aussi pour savoir quantifier le risque que l’on prend à déléguer notre confiance dans la parole de tel ou tel expert.
L’objectif de ces conférences sera donc de présenter certaines questions et problèmes fondamentaux auxquels l’épistémologie s’attèle tout en mettant l’accent sur les enjeux politiques qui peuvent en émerger.
Jérémy Attard
Physicien, membre du collectif Cortecs dédié à la zététique et à la pensée critique
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
<p>Une fois sa thèse finie, il a commencé à travailler avec Denis Caroti sur ces questions, continuant à se former à la transmission de tels outils.Jérémy Attard a intégré le Cortecs et donne des cours, des formations doctorales, fait des conférences ainsi que des interventions dans des écoles sur le thème de la pensée critique et de l’autodéfense intellectuelle.