Archives de catégorie : Sciences

26/02/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LE GRAND TOUR DU MONDE DES PRIMATES FOSSILES
Alexis LICHT – Sciences

Quand et comment sont arrivés primates et rongeurs en Amérique du Sud ? Que font les lémuriens sur Madagascar ? Comment se sont installées les faunes de mammifères modernes en Europe ? Ces grandes questions biogéographiques de l’histoire des mammifères sont autant de mystères sans réponse scientifique unanime. Évoquer ces énigmes est une occasion d’explorer l’histoire paléontologique, tectonique et paléoclimatique du globe depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’année

Alexis LICHT Chargé de recherche CNRS au centre de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) depuis 2020, Prix départemental pour la Recherche en Provence 2022 (Catégorie Jeune Chercheur). Géologue sédimentaire et géochimiste, spécialisé dans les études paléoclimatiques et paléogéographiques. Il a obtenu sa thèse en sciences de la Terre à l’Institut de paléoprimatologie et paléontologie humaine (IPHEP) de l’Université de Poitiers en 2013. Il a ensuite travaillé comme post-doctorant aux universités d’Arizona, du Kansas (États-Unis) et de Potsdam (Allemagne), puis comme maître de conférences à l’Université de Washington (USA) de 2016 à 2020. 

19/02/24 Société des Architectes – 130 av du Prado
COMMENT VIVENT ET MEURENT LES GALAXIES ?
Laure CIESLA – Sciences

Les galaxies sont des systèmes vivants composés de gaz, de poussière et d’étoiles. Comme les êtres vivants, elles naissent, vivent et meurent. C’est leur histoire que nous essayons de reconstruire à travers la lumière qu’elles nous émettent. Je présenterai notre état de connaissances sur l’histoire de formation stellaire des galaxies, les techniques pour la reconstruire, et les prochaines avancées dans ce domaine.

Laure CIESLA : Je suis chercheur permanent CNRS travaillant au LAM (France) sur l’évolution des galaxies dans l’équipe « Galaxies, Etoiles et COsmologie » (GECO).

Mes recherches s’inscrivent dans le cadre de l’évolution des galaxies. Il est bien connu que les galaxies présentent une dichotomie à la fois dans la morphologie et les couleurs. Elles sont séparées entre le groupe des galaxies bleues formant des étoiles et le groupe des rouges et « mortes ». L’une des principales questions de l’évolution des galaxies est de comprendre comment les galaxies évoluent du groupe stellaire au groupe passif.

Pour résoudre ce problème, j’étudie l’histoire de la formation stellaire des galaxies en modélisant leur distribution spectrale d’énergie (SED). Je me concentre particulièrement sur l’histoire récente de la formation stellaire des galaxies en utilisant la versatilité du code d’ajustement SED CIGALE. Avec la grande quantité de galaxies observées ainsi que la large couverture de longueur d’onde de ces observations, nous avons atteint un point où nous avons besoin d’outils statistiques robustes pour comprendre les résultats de notre ajustement. Je fais partie d’un effort de collaboration entre astrophysiciens et statisticiens pour appliquer l’apprentissage en profondeur à l’ajustement SED.

05/02/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’UNIVERS
Samuel BOISSIER – Sciences

Il était une fois dans l’univers : L’évolution des galaxies

Pendant un peu plus de 13 milliards d’années, le cosmos s’est transformé, passant d’un univers dénué de galaxie, de planète, d’étoile et  de vie,  à celui que nous connaissons et qui nous entoure aujourd’hui.

« Mon exposé montrera qu’une partie de cette transformation relève de la cosmologie et de l’évolution des galaxies dont j’illustrerais plusieurs aspects. Je mentionnerai en particulier les mystérieuses galaxies à faible brillance de surface que nous pouvons mieux observer aujourd’hui grâce à de nouveaux observatoires et télescopes. »

Samuel BOISSIER. Chercheur du CNRS au Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM), où il a été responsable de l’équipe « Galaxies, étoiles et cosmologie » (GECO). Il est membre de la Société française d’astronomie et d’astrophysique (SF2A) dont il a été le directeur (2016-2018). Il est aujourd’hui directeur du Programme national de cosmologie et galaxies. Il participe régulièrement à des activités de diffusion scientifique, dont certaines ont été labellisées par « Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture » ou « Année mondiale de la lumière » en 2015.

15/01/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
Soigner avec des virus ?
Mireille ANSALDI – Sciences

Les virus ne sont pas tous nos ennemis ! En particulier, les virus qui infectent les bactéries, appelés bactériophages, sont présents dans tous les biotopes ou environnements et peuvent nous aider à combattre les infections d’origines bactériennes, c’est la thérapie phagique utilisée et documentée dès les années 1920 en France. Cependant, la découverte de la pénicilline et la révolution des antibiotiques dans le traitement des infections bactérienne, a totalement occulté la thérapie phagique dans les pays occidentaux. 
Cette approche thérapeutique est d’autant plus intéressante dans le contexte actuel où les bactéries résistantes aux antibiotiques sont de plus en plus répandues et difficiles à traiter. Depuis leur découverte il y a plus de 100 ans les bactériophages n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets. La compréhension des mécanismes de propagation des épidémies virales chez les bactéries apporte des informations sur les épidémies en général ainsi que des pistes pour optimiser les traitements contre les infections bactériennes. 

Mireille Ansaldi est directrice de recherche CNRS au Laboratoire de Chimie Bactérienne (CNRS-Aix Marseille Université) et anime une équipe de recherche qui s’intéresse à différents aspects de la biologie des bactériophages tels que leur contribution à l’évolution des génomes et à l’adaptation des bactéries ou les mécanismes de détournement des machineries cellulaires à leur profit. Elle est membre fondatrice du réseau de recherches sur les bactériophages Phages.fr.

13/11/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
FEMMES EN SCIENCE
Caroline CHAMPENOIS – Sciences

Femmes en science : des femmes invisibles au femmes absentes, ou comment perdure les stéréotypes concernant les femmes en sciences dites dures.

Aujourd’hui, alors que les filles réussissent leurs études secondaires aussi bien, voire mieux que les garçons, un quart seulement des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes. Globalement, les différences d’orientation entre filles et garçons se sont peu estompées avec le temps : aux garçons, les filières de production ; aux filles, les métiers du secteur tertiaire, les formations littéraires et le soin aux autres… Pourtant, il est clair que les professions scientifiques et techniques ont besoin des femmes, car notre société voit sa technicité augmenter,  et a besoin de fédérer tous les talents disponibles.
Pour assurer une participation équitable des femmes et des hommes aux grands défis que notre société devra relever, il faut lever les freins à l’entrée des femmes dans les carrières scientifiques et techniques. Ces freins sont souvent les reflets, inconsciemment partagés par tous, des modèles issus de l’identité traditionnelle féminine prescrite par la société. Mettre en valeur les contributions passées et présentes des femmes scientifiques est un moyen de sortir de ces stéréotypes. Sera-t-il suffisant?

Caroline Champenois est physicienne, directrice de recherche au CNRS. Elle travaille à Marseille depuis 2000 après une thèse à Toulouse et des études supérieures à Nancy et Lyon. Sa spécialité est la physique quantique expérimentale et plus particulièrement l’interaction entre lumière et atomes pour des applications liées de près ou de loin aux horloges atomiques. Elle est présidente de la commission “Femmes et Physique” de la Société Française de Physique et membre de l’association Femmes et Sciences. À ce titre, elle va à la rencontre des lycéens et lycéennes, et de leurs professeurs, pour tenter de lever les stéréotypes qui éloignent encore trop souvent les jeunes gens, et surtout les filles, des carrières scientifiques et techniques.

02/10//23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
NÉANDERTAL, UN AUTRE REGARD
Silvana CONDEMI – Sciences

Dès la première découverte en 1856, Néandertal a bouleversé l’idée de nos origines et a soulevé de nombreuses questions, notamment sur son lien avec nous, Sapiens. Les études menées au XXème siècle ont permis d’identifier leur origine et histoire évolutive et de proposer des hypothèses sur leur disparition. Aujourd’hui, le séquençage d’ADN et l’analyse des gènes permettent de reconstituer non seulement leur aspect physique, mais également leur biologie. Cependant, pouvons-nous dire pour autant que nous connaissons cette population fossile?

Silvana Condemi est paléoanthropologue, directrice de Recherche au CNRS,
Responsable du Projet ANR Starch4Sapiens. Rattachée à l’UMR 7268
ADES (AMU / CNRS / EFS), Équipe BONES
« Bio-anthropologie de l’Os, Nature, Évolutions et Sociétés »,






11/09/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
La formation des étoiles
Annie ZAVAGNO – Astrophysique

Les filaments interstellaires : hôtes de la formation des étoiles

Dans les galaxies, la formation stellaire se déroule dans des filaments constitués de gaz (principalement d’hydrogène) et de petites particules solides appelées poussières interstellaires. La compréhension de la formation des étoiles passe par l’étude de ces filaments qui hébergent la formation stellaire et qui constituent la matière dont naissent les étoiles.

“ Je présenterai ces structures filamentaires telles qu’elles sont observées, depuis le sol et l’espace et étudiées grâce aux simulations numériques. Je présenterai leur lien avec la formation des étoiles et montrerai comment l’apprentissage automatique offre de très belles perspectives pour leur étude. Je conclurai en présentant quelques études observationnelles à venir, en les replaçant dans le contexte des questions encore posées dans ce domaine de recherche. “

Annie ZAVAGNO est astrophysicienne au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille et membre senior de l’Institut Universitaire de France. Elle est professeur à Aix-Marseille Université. Après une thèse en astrophysique à l’Université Paris Diderot (1993) et un post-doctorat à Rome, elle s’est spécialisée sur l’étude des effets de rétroaction des étoiles massives sur leur environnement. Elle s’intéresse actuellement à la modélisation numérique de ces effets de rétroaction et explore l’apport de l’apprentissage profond pour l’étude de la formation stellaire galactique.

Droit de copie : Spitzer / NASA

L’image ci-dessus représente une région de formation stellaire très active, située dans notre Galaxie à une distance de 4240 années-lumière, vue par le satellite infrarouge Spitzer dans l’infrarouge moyen (3-8 microns). Les filaments les plus denses sont les structures très sombres vues sur l’image.

20/03/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
QUE NOUS DISENT NOS COUSINS LES PRIMATES ?
Adrien MEGUERDITCHIAN – Psychologie

Aux origines du langage et des préférences manuelles : que nous disent nos cousins les primates ?
Je m’intéresse aux propriétés des modes de communication de nos cousins les primates, et des signaux gestuels en particulier, et leurs liens avec certaines propriétés du langage humain. Je m’interroge notamment sur les implications du geste dans l’évolution du langage, de sa spécialisation hémisphérique cérébrale et de la prédominance des droitiers. Les primates utilisent leurs mains non seulement pour manipuler des objets mais aussi pour communiquer. Au cours des 15 dernières années, en utilisant à la fois une approche éthologique, développementale et non invasive d’imagerie cérébrale (IRM, fNIRS), nous avons mené des recherches sur la communication gestuelle, la manipulation d’objet et les préférences manuelles chez les primates non-humains. Nos travaux et les dernières études sur les comportements manuels et gestuels chez les singes adultes mais également chez les bébés en développement seront présentées ainsi que les données récentes en imagerie cérébrale IRM anatomique. Ces données en éthologie, psychologie comparée et neurosciences pourraient avoir des implications sur les origines gestuelles du langage mais également de la prédominance des droitiers dans l’espèce humaine.

Adrien Meguerditchian, Chercheur CNRS au laboratoire de Psychologie Cognitive de l’Université Aix-Marseille
Docteur en Psychologie, Primatologue
Chargé de cours en psychologie et éthologie au CNRS, à l’Université Aix-Marseille et à l’Université Paris 13.

Adrien Meguerditchian étudie les systèmes de communication de nos cousins les primates dans une approche comparative avec l’espèce humaine. Biologiste de formation, il a réalisé ses premières observations de groupes de babouins sous la direction de Jacques Vauclair, professeur en psychologie à l’Université Aix-Marseille. Sa thèse en poche fin 2009, une bourse Fyssen lui permet de poursuivre ses travaux en postdoc sur la piste des chimpanzés sauvages au Sénégal, grâce à l’anthropologue américaine Jill Pruetz. Il travaille aussi à Atlanta aux Etats-Unis dans le laboratoire du primatologue William D. Hopkins pour étudier la communication des chimpanzés et ses liens avec les structures cérébrales à partir d’images cérébrales IRM. Fin 2012, un financement lui permet de monter son groupe de recherche et d’intégrer le Laboratoire de Psychologie Cognitive à Marseille au sein de l’équipe « Cognition comparée » dirigée par Joël Fagot, d’abord sous contrat puis en tant que chargé de recherche CNRS en 2014. Il a depuis obtenu le prix Paoletti du CNRS en 2017 et la médaille de bronze du CNRS en 2021.

30/01/23 – 130 av du Prado
La fraude scientifique de l’antiquité à nos jours
Caroline Strube – Sciences

La fraude scientifique de l’antiquité à nos jours.

L’histoire des sciences fourmille d’erreurs plus ou moins conscientes, de fraudes avérées et d’impostures. Certaines des plus anciennes ,qui ont été commises par d’illustres savants, ont conduit à des avancées scientifiques majeures et incontestables ; mais d’autres, plus récentes, ont pu troubler des décisions publiques, propager de fausses idées, et même aboutir à des décès qui auraient pu être évités.

Caroline Strube
Chercheure CNRS, laboratoire de neurosciences cognitives, membre de la mission intégrité scientifique du CNRS

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24/10/22 – 61 La Canebière
Usages et mésusage des technologies vocales
Jean-François BONASTRE – Sciences

" Les technologies vocales sont conviviales et performantes mais font-elles parfois plus que ce que vous souhaitez ? "

Les technologies vocales ont connu un grand développement ces dernières années. Elles ont permis d'offrir des services très performants, comme les assistants personnels vocaux, les serveurs vocaux interactifs, l'authentification par la voix,   la commande de dispositifs par la voix, le guidage (GPS) par la voix, la traduction automatique "speech2speech" et bien d'autres. Ces services sont de plus en plus utilisés et, si ils restent perfectibles, amènent  une vraie valeur ajoutée pour beaucoup d'entre nous.
Si cet intérêt pour ces technologies est mérité, la voix et la parole en disent souvent bien plus sur nous-même que le "simple" message linguistique et de nouvelles applications utilisent cet aspect ou pourraient le faire, à votre demande ou à votre insu. Les origines socio-culturelles et éducatives, le stress, la présence d’addictions, de pathologies, le charisme, la séduction, l'attirance, les convictions politiques ou religieuses, la sincérité sont parfois recherchés dans la voix ou la parole. Cette simple possibilité questionne, indépendamment de l'efficacité réelle de ces approches.
De plus, les méthodes d'apprentissage automatique et les données au coeur de ces technologies sont sujettes à différents biais. Ces biais sont inhérents à l'apprentissage automatique, mais ils sont souvent peu connus ou méconnus. Plus que leur existence, cette méconnaissance des biais est propre à reproduire où à amplifier des ques

Jean-François Bonastre est professeur d’informatique (classe exceptionnelle) au LIA, le laboratoire informatique de l’Université d’Avignon, et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France (promotion Junior 2006). JF Bonastre a obtenu son doctorat sur la reconnaissance automatique du locuteur en 1994 et son « Habilitation à Diriger les Recherches » (HDR) en 2000, sur le même thème.
Il est porteur principal de « LIAvignon », la chaire partenariale en Intelligence Artificielle de l’Université d’Avignon, axée sur « le locuteur, la voix et la parole » (liavignon.fr).
Il a été directeur du LIA de 2016 à 2020, administrateur provisoire de l’Université d’Avignon (août 2015-décembre 2015) et vice-président (en charge du conseil d’administration) de l’Université d’Avignon (2008-2015).
Jean-François Bonastre a été président de l’International Speech Communication Association (ISCA) de 2011 à 2013 et président de l’Association Francophone de la Communication Parlée de 2000 à 2004. Il a été nommé « ISCA Fellow Member » en 2021. Il est membre senior de l’IEEE et a été élu membre du comité technique de l’IEEE sur la parole et le langage et du conseil de biométrie de l’IEEE. Il est l’un des fondateurs du groupe de l’ISCA « Speaker and Language Characterization » (SPLC).
Jean-François Bonastre a été membre du comité scientifique du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) de 2016 à 2020. Il a supervisé 21 doctorats soutenus et supervise actuellement 5 doctorants. Il est l’auteur ou le coauteur de plus de 200 articles, avec +7400 citations (h-index de 41) et trois brevets.

10/10/22 – 61 la Canebière
Le nouveau business de la vidéosurveillance
Clément POURÉ & Éda – Sciences

Le nouveau business de la vidéosurveillance

Les caméras de vidéosurveillance dans l’espace public se sont déployées en France pour la première fois à Levallois Perret en 1991. C’est au travers de la loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité de janvier 1995 (« LOPSI »), qu’un premier cadre règlementaire est venu les encadrer. Après un lent développement, c’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy qu’un décret de 2007 en promeut l’utilisation et généralise leur installation un peu partout en faisant « le choix prioritaire de la vidéosurveillance »

Clément POURÉ est journaliste indépendant et membre du collectif Hors cadre.
Son travail s’intéresse aux questions de numérique et de discriminations. Ses enquêtes portent aussi sur la surveillance.

Eda est informaticienne, membre du collectif La Quadrature Du Net, association de défense des libertés numériques qui coordonne l’initiative de Technopolice, membre administrateur de l’association April qui œuvre pour promouvoir et défendre le logiciel libre.

19/09/22 – 130 avenue du Prado
Les licences libres en droit d’auteur
Philippe MOURON – Sciences

Maître de conférences HDR en droit privé

Philippe Mouron
Maître de conférences HDR en droit privé 
Docteur en droit - Maître de conférences HDR en droit privé

Spécialités: droit de la propriété intellectuelle, droit de la communication, droit des libertés fondamentales, droit administratif, droit des nouvelles technologies, droit de la presse, licences libres

05/09/22 – 130 avenue du Prado
Une autre conception de la liberté
Les modes de pensées qui ont structuré la Chine
Danielle BLEITRACH – Sociologie

Les modes de pensées qui ont structuré la Chine

Les Orientaux privilégient l’unité, les Occidentaux, l’opposition.
D’un côté, une vision intégratrice qui correspond à un mode de pensée totalisant ou organique. De l’autre, un raisonnement linéaire et mécaniste fondé sur l’exclusion qui a excellé dans le développement des sciences et de la logique. Alors que le propre de la philosophie chinoise est d’explorer les voies de l’unité.
C’est en transformant leur environnement que les Occidentaux cherchent les voies de la liberté, alors que les Chinois les cherchent en eux-mêmes en tâchant de mettre en harmonie monde intérieur et milieu extérieur.

Danielle Bleitrach est sociologue, journaliste, essayiste et romancière.
Elle a été maître de conférence au Laboratoire de sociologie industrielle du département de sociologie et d'ethnologie de l'Université de Provence.
Elle a dispensé des cours sur la « sociologie de l'État » à l'Institut d'études politiques de Grenoble.
Elle a également été membre du Comité national du Centre national de la recherche scientifique
Rédactrice en chef adjointe de l’hebdomadaire du parti communiste Révolution et a collaboré aux revues La Pensée, Les Temps modernes et Le Monde diplomatique.
Elle a co-rédigé de nombreux ouvrages de sociologie sur la classe ouvrière et l’urbain.

COMAGUER est une émission de point de vue sur la géopolitique et l’actualité internationale présentée par Bernard Genet chaque mardi de 15h à 16h sur Radio Galère à Marseille.

Rencontre avec Danielle Bleitrach qui présente son dernier livre

27/06/22 – 61 la Canebière
DE L’INFLUENCE DES ÉTOILES ET DES PLANÈTES SUR LA DESTINÉE DE L’HUMANITÉ
Fabrice FEINSTEIN – Sciences

C’est l’étude du mouvement des planètes et de ses irrégularités qui a conduit Kepler, Galilée et Newton à construire la physique moderne, basée sur des concepts qui heurtaient le bons sens, et contredisaient les auteurs antiques et le dogme chrétien. Ces résultats et la méthode scientifique utilisée pour les établir ont influé notre civilisation d’une façon très concrète. Je résumerai cette aventure en revenant sur certains de ces concepts, qui vont parfois à l’encontre de notre intuition.

Fabrice FEINSTEIN est professeur à l’université d’Aix-Marseille. Au sein du Centre de Physique des Particules de Marseille, il fait partie d’un groupe qui se prépare à l’exploitation d’un grand télescope en construction au Chili, équipé de la plus grande caméra du monde, 3,2 milliards de pixels. Cet observatoire Vera Rubin détectera l’explosion d’étoiles aussi brillantes que 10 milliards de soleils, les supernovas. Cela permettra d’étudier l’expansion de l’Univers qui accélère sous l’effet d’une énergie noire, d’origine encore mystérieuse.

16/05/22 – 61 la Canebière
LA COLOMBIE PARVIENDRA-T-ELLE À SORTIR DE LA VIOLENCE ?
Sophie DAVIAUD – Science politique

Après une brève présentation sur l’origine et l’évolution des phénomènes de violence en Colombie, il s’agira de s’intéresser au contexte actuel, cinq ans après la signature des accords de paix avec les FARC et alors qu’ont été mis en place des mécanismes de justice transitionnelle destinés à faire la vérité sur les crimes commis par l’ancienne guérilla des FARC  mais également par les paramilitaires. 
Nous nous appuierons sur un séjour récent de terrain en Colombie en août 2021 et sur une enquête auprès de plusieurs magistrats de cette juridiction spéciale pour la paix, extrêmemnt engagée aux côtés des victimes et qui doit déployer ses actions dans un contexte particuilèrement délicat: gouvernement hostile aux accords de paix, phénomène de réarmement de la part des FARC et des paramilitaires…….Comment la Colombie pourrait-t-elle parvenir à sortir de la violence?

Sophie DAVIAUD est maître de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et membre du CHERPA (Croyances, histoire, espaces, régulation politique et administrative)