Archives de catégorie : Philosophie

La philosophie, du grec ancien φιλοσοφία (composé de φιλεῖν, philein : « aimer » ; et de σοφία, sophia : « sagesse »)1, signifie littéralement : « l’amour de la sagesse ». C’est une activité et une discipline existant depuis l’Antiquité en Occident et en Orient, se présentant comme un questionnement, une interprétation et une réflexion sur le monde et l’existence humaine. Différents buts peuvent lui être attribués : la recherche de la vérité ; la méditation sur le bien, le beau, le juste ; la quête du sens de la vie et du bonheur.

Au sens aristotélicien et médiéval, la philosophie est une science, la science des premiers principes et des premières causes.
Au sens moderne et pour une bonne partie des philosophes contemporains, la philosophie n’est pas un savoir, ni un ensemble de connaissances, mais une démarche de réflexion sur les savoirs disponibles.

Ancrée dès ses origines dans le dialogue et le débat d’idées, elle peut se concevoir comme une activité d’analyse, de définition, de création ou de méditation sur des concepts.

18-11-24 – 130 avenue du Prado 13008
GAÏA, TERRE VIVANTE : HISTOIRE D’UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA TERRE
Sébastien DUTREUIL _ Philosophie

GAÏA, TERRE VIVANTE: HISTOIRE D'UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA TERRE
Qui est Gaïa ? Une proposition scientifique ou un nouveau rapport spirituel, philosophique et politique à la nature ? Gaïa est la divinité grecque qui a surgi après Chaos pour engendrer le monde. Mais c'est aussi le nom que James Lovelock, chimiste et ingénieur anglais, et Lynn Margulis, microbiologiste américaine, ont donné dans les années 1970 à l'hypothèse d'une régulation de l'habitabilité de la Terre par les êtres vivants. Cette figure clivante a généré des débats passionnés dans les sciences, en philosophie, dans la littérature écologiste.
Les critiques la résument à l'idée d'un altruisme biologique global, invalidé par la sélection naturelle et dont il ne resterait que de vaines élucubrations New Age. Lovelock estime quant à lui que l'ensemble de ses réflexions spéculatives sur la Vie et la Terre, élaborées depuis le laboratoire construit dans son garage au fond de la campagne anglaise, est à même de transformer les sciences et la conception moderne de la Nature.
Aucun de ces récits n'est satisfaisant. Ils ne permettent pas de restituer l'immense influence de Gaïa sur les sciences de l'environnement, de la constitution des sciences du système terre au concept d'Anthropocène. Ils masquent les enjeux philosophiques et politiques les plus importants de Gaïa. Cette enquête historique et philosophique cartographie les controverses et propose un nouveau récit. Gaïa est une nouvelle conception de la Terre, un cadre pour penser les pollutions de l'environnement global (climat, ozone, insecticides, pluies acides, etc.). Malgré les réticences qui subsistent à l'évocation du nom de Gaïa, nous pouvons enfin saisir l'influence profonde qu'elle a eue sur les savoirs, les philosophies et les politiques contemporaines de la Terre.
Sébastien Dutreuil est historien et philosophe des sciences, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre Gilles-Gaston-Granger, à Aix-Marseille université.

1/07/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
A LA RECHERCHE DU BONHEUR – A L’OMBRE DES UTOPIES FLORISSANTES
Isabelle GRAS– Philosophie

A la recherche du bonheur – A l’ombre des utopies florissantes

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage » (J. du Bellay, extrait du recueil Les Regrets)
Le bonheur serait-il une conquête ? Dans cette conception humaniste, le bonheur résiderait davantage dans la traversée, l’expérience qui apporte « plein d’usage et de raison », qu’importe le nombre d’escales et les désagréments causés par le périple. Le bonheur serait lié à une affaire de chance dont il faudrait se saisir au moment opportun – à la bonne heure.
Mais quel peut-être aujourd’hui le sens du bonheur dans une société incertaine qui sacralise les plaisirs consuméristes et immédiats ?
Peut-on cultiver le bonheur comme des graines qu’on sèmerait dans l’espoir d’un futur plus prospère ? Faut-il partir à la recherche de porte-bonheurs à collectionner comme autant de trophées témoins d’une bonne fortune ?
Si le bonheur apparaissait comme une idée neuve il y a plus de deux siècles sous la plume de Saint-Just, sommes-nous parvenus à disposer toutes et tous d’un égal droit au bonheur ? Ou bien cette quête collective a-t-elle été supplantée par le règne hégémonique d’un épanouissement individuel ?
Isabelle Gras est diplômée de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et titulaire d’un Master 2 en administration publique. 
Conservatrice des bibliothèques au Service Commun de la Documentation de l’Université d’Aix-Marseille, elle est responsable des publications numériques en sciences et chargée de mission sur les enjeux d’Open Access et de droit d’auteur.
A ce titre, elle co-anime le groupe de travail national Éthique et Droit pour la diffusion des données en SHS et participe au projet Couperin en faveur de l’accès ouvert aux publications de la recherche

Elle est par ailleurs chargée d’enseignement en culture générale et en sciences de l’information et de la communication à l’IEP d’Aix-en-Provence ainsi qu’à l’Université d’Aix-Marseille où elle intervient également dans le cadre de la préparation aux concours des bibliothèques.

10/06/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
CHANGER LA VIE PAR NOS FICTIONS
Nancy MURZILLI – Philosophie

Pour un monde de fictions ?
Les fictions sont-elles l’avenir d’un monde en plein bouleversements où la maîtrise des imaginaires est devenue un enjeu de pouvoir ? Et si elles n’étaient pas seulement un travail de l’imagination, mais aussi un moyen de performer le possible, de construire des futurs habitables, de prophétiser nos vies ? 
Nancy Murzilli
Professeure à l’Université Paris 8.
Philosophe et théoricienne de la fiction, elle enseigne la littérature française.
Nancy Murzilli s’intéresse à la littérature et à son pouvoir d’action sur le réel, les individus et la société.
Ses recherches portent également sur la rencontre de la littérature avec d’autres formes artistiques.

03/06/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’ESPRIT CRITIQUE : LA SOLUTION POUR UN MONDE MEILLEUR ?
Denis CAROTI – philosophie

Former l'esprit critique. L'injonction est partout présente : dans les médias ou dans l'éducation, provenant de la sphère politique ou académique, l'esprit critique serait la panacée pour lutter contre (au choix) la désinformation, les complotistes, les croyants, et faire ainsi sortir des ténèbres les plus crédules d'entre nous. Qu'en est-il réellement ? Quels sont les objectifs de cette "éducation à l'esprit critique" qui fait l'actualité et s'impose dans les prescriptions et les thématiques de recherches depuis bientôt 10 ans ? Que sait-on des effets de ces cours et formations qui se développent ? Pour y répondre il faudra d'abord définir ce qu'est l'esprit critique, ce à quoi il aspire et surtout, en quoi il peut répondre aux problèmes de notre société actuelle.
Denis Caroti, Docteur en épistémologie, enseignant, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique. Cofondateur du CORTECS (Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique & sciences)· Cofondateur de l'Association Marseille Zététique.Formateur à l'INSPE et chargé de mission au rectorat d'Aix-Marseille. Ses travaux et interventions portent sur l'éducation à l'esprit critique.

13/05/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LA SÉDUCTION : UN « DÉFI » POUR LES ENSEIGNANTS ?
Catherine CAZENAVE – Philosophie

« Il faut séduire les élèves ! ». II est devenu fréquent, de nos jours, d’entendre certains chefs d’établissement faire l’injonction aux professeurs de « séduire » les élèves. On retrouve d’ailleurs cette même injonction dans les centres de formation des nouveaux enseignants. La séduction est soudainement apparue comme ce qui manquait à la « professionnalisation » des enseignants. De nombreux chercheurs « experts » en éducation envisagent ainsi sérieusement de penser la séduction comme une nouvelle stratégie professionnelle devenue incontournable dans la relation pédagogique…
Mais de quoi parle -t-on quand on parle de séduction au sein d’un établissement scolaire? Et en quel sens la séduction, dans notre société néo-libérale, vise -t-elle à introduire de nouvelles formes d’efficacité dans le domaine de l’éducation ?

Catherine Cazenave 
Professeure formatrice débats philosophiques, éducation à la citoyenneté, éducation morale, Steam building : recherches sur les processus de création aléatoires.

06/05/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’ÉTHIQUE COMME UN PERMANENT DÉFI
Yves PILLANT – Philosophie

L’éthique comme un permanent défi adressé au politique

Certains grands philosophes ont posé, comme une situation naturelle première, des humains qui s’entre-déchirent. Ce point de départ leur a permis de penser l’État et le droit comme nécessaires pour réguler cet état de nature.
Emmanuel Levinas met en cause ce soubassement qui justifie l’édifice d’un contrat social qui symétrise nos rapports et absorbe la dimension unique de chaque une et de chaque un dans une société-masse. Dans cette approche, la visée éthique de nos relations semble difficilement compatible avec une politique surplombante qui parle d’ordre une fois qu’elle a rétréci nos liens à de simples « rapports ».
Nous aborderons donc l’articulation entre éthique et politique, posant l’éthique comme un permanent défi adressé au politique. Nous en viendrons à regarder la possible ou impossible place de la vulnérabilité en politique et les enjeux actuels pour ce qu’on nomme vivre-ensemble.

Yves PILLANT 
est à la retraite. Docteur en Philosophie , il est membre associé du Laboratoire interdisciplinaire LIR3S (Recherches Sociétés Sensibilités Soin) du CNRS.
Il a écrit un livre sur « une philosophie de la rencontre. Lecture de notre réalité commune avec Emmanuel Levinas ».

22/01/24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
SORTIR DU CAPITALOCÈNE : DÉFI OU UTOPIE ?
Gabrielle SCARABINO – Philosophie

Sortir du capitalocène : défi ou utopie ?
Si les indécentes concentrations de richesses et les inégalités économiques grandissantes ne semblent pas suffire, malgré l’ampleur croissante des luttes et résistances, à pousser le capitalisme vers la sortie, la catastrophe écologique en cours nous met au défi de penser le « capitalocène » et d’enrayer sa progression destructrice de vie. Le combat pour la possibilité d’un avenir conditionne et reconfigure tous les autres. Car, pour instaurer une justice, des solidarités et une égale liberté, ne faut-il pas être vivant ? Le défi est immense. Oser des imaginaires utopiques pourrait être le terreau qui, au lieu de nous mettre face à de nécessaires restrictions et douloureux renoncements, ouvrirait et explorerait de multiples possibles désirables. Les intentions utopiques susceptibles d’éveiller nos puissances d’agir ensemble, impliquent d’interroger le problématique besoin d’Etat, de penser la crise actuelle de la sensibilité et de sonder les interdépendances du vivant. Plutôt que de se rabougrir en stériles colère contre d’improbables boucs-émissaires, ne semble-t-il pas autrement plus riche et stimulant d’envisager la possibilité d’autre mondes et êtres-au-monde vivifiants ?

Gabrielle Scarabino, professeure de philosophie, membre du collectif les Philosophes publics.

08-01-24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
À PROPOS DE QUELQUES HÉTÉROTOPIES MARSEILLAISES
Monique PILLANT & Marc ROSMINI – Philosophie

Au cœur de Marseille des hétérotopies littéralement des « lieux autres » fabriqués par des collectifs qui remettent en jeu les places des unes et des autres inventent des règles sociales explorent concrètement d’autres relations en un mot creusent dans la ville un autre espace social. En compagnie de représentant.es de collectifs et associations les philosophes-publicques vous invitent le temps d’une soirée à un déplacement vers trois hétérotopies pour questionner le sens et la portée de ces espaces concrets d’expérimentation de vie alternative.

Avec la participation de l’ECOLLECTIF, des Jardins de Julien, de l’Après M et des philosophes-publicques.

Samedi 02/09/23 à 14H30 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
KHAOS, la promesse trahie de la modernité
Raphaël LIOGIER – Philosophie

Raphaël LIOGIER présentera son nouveau livre : KHAOS, la promesse trahie de la modernité

Voici un livre profondément original qui fera sans doute date. Raphaël Liogier y démontre que ce n’est pas tant la modernité, que d’aucuns n’ont de cesse de décrier, qui est la cause de nos divers effondrements (environnementaux, sociaux, psychiques ou civilisationnels) mais la trahison de sa promesse initiale.

La modernité qui nous exhorte au XVIIIe siècle à nous affranchir de toutes les tutelles est une promesse si radicale, une ouverture si immense, si difficile à supporter qu’elle a été immédiatement trahie et dégradée. Notre incapacité à l’habiter nous a conduit à lui donner des formes de plus en plus dégradées et destructrices : le positivisme, le néolibéralisme, le corrélationisme, l’illibéralisme, le populisme et le totalitarisme. Quelle est la nature de cette promesse initiale ? Pourquoi, par qui, et dans quelles conditions cette promesse a-t-elle été trahie et détournée ? En quoi et pourquoi cette promesse pourrait-elle encore être tenue ? Et surtout en quoi et pourquoi il est plus urgent que jamais de tenir enfin cette promesse?

http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Khaos-9791020920935-1-1-0-1.html

Raphaël LIOGIER est sociologue et philosophe.
Professeur des universités à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence
il a dirigé l'Observatoire du religieux de 2006 à 2014. 
Diplômé en philosophie de l'université d'Edimbourg
il enseigne également au Collège international de philosophie (CIPH).
Il est aussi chercheur associé au laboratoire Sophiapol à l’Université de Paris 10 Nanterre.

05/06/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
EST-ON LIBRE DE CROIRE CE QUE L’ON VEUT ?
Denis CAROTI – Philosophie

Pouvez-vous décider de croire ce que vous voulez ? Par exemple de croire que le soleil est une planète, que les trains volent ou que les chats aboient ? Sans doute pas, car il faut sans doute faire la différence entre croire et vouloir croire, mais également entre bonnes et mauvaises raisons de croire. Mais comment faire le tri dans ces raisons qui nous poussent à croire ? Ne sommes-nous pas sensibles à certaines formes de manipulation ou de biais qui nous amènent à croire de manière erronée ? Pouvons-nous être encore responsable de ce que l’on croit si l’on est manipulé, trompé ou juste incapable de discerner le vrai du faux ? A quel niveau se situe donc notre liberté de croire ou pas ? Dans cette conférence, on tentera de répondre à ces questions et de faire le lien entre croyance, liberté et cette pensée critique censée nous permettre de nous conduire vers l’autonomie intellectuelle.

Denis Caroti, Docteur en épistémologie, enseignant, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique.

20/05/23 – BMVR L’ALCAZAR – 58 cours Belsunce
LA FRATERNITÉ SELON LÉVINAS
Yves Pillant – Philosophie

La fraternité selon Lévinas ou l’impossibilité d’exclure
Pourquoi parle-t-on aussi rarement de la fraternité alors que l’article premier des Droits de l’Homme l’affirme : « Tous les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Sommes-nous en panne ? Serait-elle une valeur parmi d’autres ? Ou peut-être reste-t-elle réfractaire à toute explication ou justification ? Mais alors, de quoi s’agit-il ?
Pour Levinas la fraternité n’est pas thématisable ; elle n’opère qu’à la vivre. C’est donc un chemin qui ne peut trouver aucune assurance conceptuelle ; il reste juste à l’emprunter puisque ça n’est qu’à relationner que cette fraternité atteint ce qui nous fait et construit notre sensibilité de l’autre.

Yves PILLANT
Docteur en Philosophie
École doctorale : Cognition, Langage, Éducation
Unité de recherche : Institut d’Histoire de la Philosophie.
Thèse : Une politique de la vulnérabilité est-elle « pensable » ?
Responsable du laboratoire de recherche en travail social
IMFRIS (Institut Méditerranéen de Formation, Recherche et Intervention Sociale)

nomie

24/04/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
ÉCOLOGIE ET DÉMOCRATIE
Denis de Casabianca, Luisa Marques dos Santos, Benoît Baubry – Philosophie

On entend souvent ce nouveau lieu commun qui consiste à dire que l’urgence écologique est telle que seule une dictature pourrait y répondre, mais est-ce si certain ?
Les enjeux écologiques ne sont ils pas plutôt devenus les révélateurs incandescents d’un manque de démocratie réelle ?
Les événements qui se sont déroulés fin mars 2023, lors de la manifestation contre la construction d’une méga-bassine à Sainte Soline, d’une violence à laquelle nous n’étions pas habitués dans un État de droit nous interrogent forcément sur les conséquences politiques et sociales de la crise écologique.
Venez en débattre, car c’est par le débat que l’on pourra justement faire vivre démocratiquement cet enjeu qui touche à la survie de l’humanité. 

Conférenciers :
Benoît Baubry
Citoyen tiré au sort, membre de la convention citoyenne pour le climat
Denis de Casabianca
Luisa Marques dos Santos
Professeurs de philosophie
Membres du collectif Les Philosophes publics

27/03/23 –Maison des Architectes – 130 av. du Prado
FIGURES DE L’ÉMANCIPATION
Augustin GIOVANNONI – Philosophie

Figures de l’émancipation

Introduire la notion d’émancipation s’avère utile pour aborder le combat politique, les solidarités, les inventions collectives et pour penser les ruptures historiques et les révolutions1, le rapport à soi et aux autres. On en retrouve la figure dans de nombreuses conceptualisations contemporaines : le devenir révolutionnaire (Gilles Deleuze), le soulèvement (Michel Foucault), l’insurrection (Miguel Abensour), la capacité collective (Jacques Rancière), le nom communiste (Alain Badiou), l’idée d’hégémonie (Gramsci, reprise notamment par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, les travaux post-coloniaux), l’émancipation identifiée au processus lui-même (Antonio Negri), se singulariser sur un mode politique, en se soustrayant aux identifications sociales pour laisser paraître qui je suis en ces circonstances-là (Etienne Tassin), etc. Il s’agit dans tous les cas, de sortir du malheur et de la mélancolie.

1Jacques Rancière, Op. cit., p. 212.

Augustin GIOVANNONI : Agrégé et docteur en philosophie

BIBLIOGRAPHIE

Immanence et finitude chez Spinoza, Kimé, 1999.

Les épreuves de l’exil, Kimé, 2016.

Pour une politique hors-sol, sous la direction d’Augustin Giovannoni et Alexis Nouss, Kimé, 2017.

Les figures de l’homme trompé, PUF, 2011.

Figures de la duperie de soi, sous la direction d’Augustin Giovannoni, Kimé, 2001.

Désir et mélancolie, Art Fiction, 2002.

13/03/23 – Maison des Architectes 130 av. du Prado
Travail, liberté, utopie, au prisme de l’éducation
Mariagrazia CAIRO – Philosophie

Travail, liberté, utopie au prisme de l’éducation
Dans le domaine de l’éducation deux grandes polarités semblent se dégager : l’autonomie du sujet apprenant et la transmission d’une culture par un maître, un parent, une institution. Les relations pédagogiques qui s’en suivent s’organisent dans un rapport de travail et sur la base de normes et valeurs personnelles, professionnelles, sociétales. La liberté prend alors des formes différentes, voire opposées, entre exercice de son propre arbitre et assujettissement plus ou moins consenti. Ces tensions sont particulièrement visibles dans les expériences utopiques de l’histoire des sociétés occidentales. Dans quelles mesure ces héritages prônant à la fois la construction d’un sujet libre et la transmission d’une culture se retrouvent-ils aujourd’hui dans les espaces scolaires et éducatifs ? Quelles sont les marges de manœuvre des enseignants, des éducateurs et des apprenants dans des dispositifs plus au moins contraints ?
Mariagrazia Cairo est maître de conférences en philosophie à Aix-Marseille Université, membre du centre Gilles Gaston Granger et de l’Institut supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ).