Archives de catégorie : Sociologie

17/03/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
INNOVATION SOCIALE ET UTOPIE : QUEL TRAVAIL VOULONS NOUS ?
Nadine RICHEZ-BATTESTI et Enrico DONAGGIO – Sociologie

Quels liens entre innovation et utopie, deux concepts à la mode ? 
Si l’on considère l’utopie comme un imaginaire ou comme un idéal de perfection qui ne peut (ou ne doit pas) advenir, le lien avec l’innovation est inexistant. A l’opposé lorsque l’on adopte une conception de l’utopie ancrée dans le réel, dans les petites expérimentations du quotidien, l’innovation sociale en devient l’une de ses expressions.
Nous discuterons ensemble pour caractériser les accordages possibles entre innovation sociale et utopie, en portant un regard attentif au travail et à la liberté. Au croisement de lectures théoriques et de l’analyse d’expérimentations singulières sur le territoire marseillais, nous montrerons qu’ils ouvrent des possibles pour des alternative inspirantes, mais toujours risquées.

Nadine Richez-Battesti est Maîtresse de conférences en sciences économiques, Faculté d’Economie et de Gestion à Aix-Marseille Université.
LEST-CNRS UMR 7317
Membre du Collectif Artlib : travail, liberté et utopies, Imera, sous la direction d’Enrico Donaggio
Coprésidente ADDES, Association pour le développement des données en Économie Sociale
Prix des femmes en ESS en France : catégorie Recherche, 2023

Enrico Donaggio 
Professeur de philosophie à Aix-Marseille Université, directeur scientifique de l'institut d'études avancées Imera, coordinateur de l'atelier ArTLib.
ArTLib – Atelier de recherche Travail et Libertés

Créé en 2019 à l’Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université (Iméra), l’Atelier de recherche Travail et Libertés (ArTLib) est un collectif interdisciplinaire et international qui vise à discuter et diffuser des idées et des pratiques liées aux transformations profondes du travail et à leurs effets dans la sphère des libertés et des utopies personnelles et collectives.

Coordonné par Enrico Donaggio (Professeur à l’Université de Turin, Senior Fellow de l’Iméra), ArTLib collabore avec trois UMR du CNRS et d’Aix-Marseille Université – Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST), Centre Gilles Gaston Granger (CGGG), Centre Norbert Elias – et avec d’autres centres de recherche et organismes d’études : Centre d’Études et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ), Institut de Psychodynamique du Travail (IPDT), Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD-CNAM), Acante-Travail, Laboratoire des Sciences Sociales Appliquées (LaSSA), Association des professionnels en sociologie de l’entreprise (APSE), Inter-Made, ainsi qu’avec des experts et des artistes indépendants liés au monde du travail.

10/03/25 – 130 avenue du Prado – 13008
PAROLES AU TRAVAIL
Olivia FOLI – Sociologie


Dans les entreprises, la communication interpersonnelle est omniprésente, au cœur des relations de travail et de la coopération. Les sciences du travail montrent néanmoins que l’expression des travailleurs et travailleuses peut être découragée, censurée, voire sanctionnée. Les jeux de pouvoir et les cultures professionnelles entrent en ligne de compte. J’évoquerai en particulier le cas des paroles de plainte. Lorsque quelque chose se passe mal dans le travail, individuellement ou collectivement, les salarié.e.s peuvent ils en faire part ? à qui ? et avec quelles conséquences ?


Olivia Foli est docteure en sociologie du travail et des organisations et maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication. Elle a publié en 2022 l’ouvrage Les paroles de plainte au travail. Des maux indicibles aux conversations du quotidien (Edition Archives Contemporaines, en ligne : https://eac.ac/books/9782813003980). Elle travaille actuellement au Céreq Marseille où elle mène des recherches sur l’écologie et le travail. Elle est chercheure associée au LEST et membre de l’atelier ArTLib (IMéRA – AMU).

27-01-25 – 130 avenue du Prado 13008
REDONNER LEUR POUVOIR AUX MOTS ET REPOLITISER LES RELATIONS SOCIALES 
Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI  _ Sociologie


Dans cette intervention en binôme, Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI proposeront d’examiner l’usage qui est fait de quelques mots centraux aujourd’hui dans nos sociétés européennes contemporaines (dans les médias, le milieux académique et intellectuel, ainsi que dans nos relations sociales ordinaires). A l’aide de leurs regards socio-anthropologiques, Flora BAJARD & Mustapha EL MIRI reviendront sur les détournements de sens et (ré)interprétations qui en sont faits ; ils défendront ainsi la nécessité de revenir à un soin quotidien des mots qui outillent nos échanges. C’est à cette condition que nous pouvons repolitiser notre quotidien, c’est-à-dire aiguiser une vigilance permanente aux rapports de force qui structurent notre société ; c’est alors aussi par ce biais que nous sommes en capacité d’humaniser nos liens.


Flora Bajard est sociologue, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS, Aix-en-Provence) Ses travaux croisent la sociologie du travail et des professions, l’anthropologie politique et la sociologie de l’art.

Mustapha El Miri est maître de conférences en sociologie à l’Université Aix-Marseille et chercheur au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail.
Ses recherches portent sur la sociologie des migrations et du racisme, les politiques sociales, la sociologie économique, la sociologie de l’État, la sociologie de la mondialisation et la sociologie politique.





06/01/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
Le consentement
Océane PÉRONA – Sociologie

En France une écrasante majorité des plaintes pour violences sexuelles ou conjugales est classée sans suite.

Des plaintes classées sans suite pour « manque de preuves »

Entre 2012 et 2021 les taux de classement sans suite des plaintes par le parquet ont été considérables avec 86% pour les violences sexuelles et 72% pour les violences conjugales selon une étude de l’Institut des politiques publiques publiée le 3 avril dernier. Océane Perona est maîtresse de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université. Sa thèse de doctorat consacrée à la place du consentement dans les enquêtes policières pour viol a été récompensée en 2018 par le Prix Gabriel Tarde de l’Association Française de Criminologie

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Océane Perona est maîtresse de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université. Sa thèse de doctorat, consacrée à la place du consentement dans les enquêtes policières pour viol, a été récompensée en 2018 par le Prix Gabriel Tarde de l’Association Française de Criminologie

21-10-24 – 130 av du Prado 13008
MUTATIONS SOCIALES ET URBAINES MÉDITERRANÉENNES
Muriel GIRARD – Sociologie

La conférence proposera un regard sociologique sur des transformations contemporaines de villes de la Méditerranée. Il s’agira d’appréhender ce territoire comme un « laboratoire » d’observation de mutations urbaines qui, dans un contexte de crises multiples (sociales, environnementales, économiques, démocratiques, sanitaires), accentuent les inégalités socio-spatiales. En prenant appui sur différentes villes du pourtour méditerranéen, les effets sociaux et spatiaux de politiques et de modèles architecturaux et urbains mondialisés seront mis en regard de pratiques habitantes. 
La conférence s’appuiera sur des enquêtes de terrain menées à Istanbul, à Marseille, au Maroc ainsi que sur la riche littérature existante en sciences humaines et sociales et en études urbaines.
La conférence proposera un regard sociologique sur des transformations contemporaines de villes de la Méditerranée. Il s’agira d’appréhender ce territoire comme un « laboratoire » d’observation de mutations urbaines qui, dans un contexte de crises multiples (sociales, environnementales, économiques, démocratiques, sanitaires), accentuent les inégalités socio-spatiales. En prenant appui sur différentes villes du pourtour méditerranéen, les effets sociaux et spatiaux de politiques et de modèles architecturaux et urbains mondialisés seront mis en regard de pratiques habitantes. 
La conférence s’appuiera sur des enquêtes de terrain menées à Istanbul, à Marseille, au Maroc ainsi que sur la riche littérature existante en sciences humaines et sociales et en études urbaines.

16/09/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
Vivons-nous dans un monde de bulles ?
Marc Bernardot – Sociologie

La bulle, phénomène physique désignant une « petite quantité de gaz dans une fine enveloppe sphérique », est devenue une image et un terme récurrents pour décrire certains phénomènes sociaux contemporains majeurs. Les bulles de savon ont pu incarner l’enfance et la poésie chez les peintres comme le français Chardin voire la maternité dans les œuvres japonaises de la période Edo à partir de 1600. Elles ont, dans le même temps, caractérisé la vanité humaine et l’impermanence de l’existence avec le Baroque et dans la peinture hollandaise du XVII eme siècle. Puis elles ont été mobilisées pour dénoncer le mensonge en politique dans les négociations internationales par exemple avec Napoléon 1er ou Nicolas II ou encore l’ivresse économique et la folie spéculative précédant les krachs boursiers de celui de John Law en 1720 à celui de la compagnie Lehman Brothers en 2008. Elles ont symbolisé au XX eme siècle l’isolement prophylactique pour les défenses immunitaires des « bébés bulles », et la protection sanitaire, plus ou moins respectée, contre la contamination notamment durant les dernières pandémies. Depuis le début du XXI eme siècle elles symbolisent d’une part le retranchement social des individus et la mise en relation orientée par les « bulles de filtrage » des réseaux sociaux numériques. D’autre part en tant que « bulles d’interdiction » elles désignent aussi des « zones à statut particulier » dans le cadre de la défense d’un territoire pour des évènements ou activités spécifiques ou durant les récents conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza. 
Quel est le rapport de ces bulles en tout genre avec les bulles papales ou d’Or du Saint Empire Romain germanique ? Quels liens avec celles des dialogues des bandes dessinées ou du design de la Pop Culture, de la bulle comme forme architecturale pour des constructions « harmonieuses » ou l’exploration des mondes aquatiques ou intersidéraux ? A partir d’un corpus sociologique et esthétique nous proposons de
1) retracer la généalogie des acceptions du terme du Moyen-Age à nos jours et l’élargissement progressif de ses sens et de ses représentations ;
2) d’appréhender les significations contemporaines de la bulle comme forme, discours, espace et politique et
3) d’estimer les possibles enseignements de ces représentations du monde pour notre futur individuel et collectif. Voulons-nous vivre dans des bulles ? La bulle est-elle dorénavant protectrice ou bien aliénante ? Est-elle douce ou dure, fragile ou étanche, folle ou raisonnable ? Matière à rêverie et à évasion ou enveloppe obsessionnelle de cauchemar ? Que dit la bulle des sociétés contemporaines ?

Marc Bernardot est professeur des Universités en sociologie à Aix-Marseille Université.
Il a dirigé le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire (MESOPOLHIS UMR 7064) entre février 2021 et décembre 2023. Ses recherches portent sur la globalisation dans une perspective sémiologique et sociohistorique selon les trois axes de l’espace, des liens entre souveraineté et marché, de la culture. Ses publications couvrent ainsi un domaine situé à l’intersection de la sociologie urbaine et des mobilités, la sociologie de l’Etat et de la société de marché, la sociologie de la culture et des mobilisations.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Clôtures. Sociologie du confinement et de l’effacement » en 2023 (Éditions TERRA-HN), « Habitats non ordinaires et espace-temps de la mobilité » (2014), « Captures » (2012),  » Camps d’étrangers », et de  » Loger les immigrés. La Sonacotra 1956-2006″ en 2008 (Ed. du Croquant). Il a occupé la fonction de directeur de la publication des Éditions TERRA-HN (Marseille) entre 2015 et septembre 2022 et de rédacteur en chef de la revue Asylon(s).Digitales au cours de la même période.

22/04/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
UTOPIES ET TRAVAIL
José ROSE – Sociologie

Le travail entendu comme une dépense d’énergie en vue de réaliser un produit ou un service, est une activité quotidienne partagée par tous les humains. Elle prend plusieurs formes (salarié, indépendant,
domestique, associatif) et inscrit les personnes dans des rapports de travail, tant hiérarchiques que coopératifs. Le travail est aussi marqué par son ambivalence, tout à la fois source de souffrance et de
créativité, d’exploitation et de possible émancipation. Chacun a un rapport singulier au travail qui, selon les circonstances, prend ou non du sens et assure ou non une reconnaissance.

L’utopie est une critique de l’existant. Elle est une espérance et une nécessité. Elle est une projection vers un ailleurs, un autrement, un meilleur. Elle est un projet destiné à dépasser ce que les situations ont d’insupportable. Elle est une énergie, un désir de dépassement, une
dynamique collective. Elle exprime un rapport spécifique au temps, à l’espace et à l’extérieur. Souvent théorique, elle peut aussi se matérialiser dans des utopies concrètes qui expérimentent de nouvelles manières de faire et de vivre ensemble.

Les utopies du travail sont ainsi de nouvelles façons de concevoir le travail, de l’organiser, de l’orienter, de lui donner du sens. Elles mettent en place des innovations techniques et sociales et testent de nouvelles façons de faire et d’être qui rendent possibles d’autres manières de produire ensemble. Ceci n’exclut pas pour autant, les dimensions ambivalentes du travail ni les difficultés inhérentes à toute forme d’action collective. Dans les utopies, le travail est vertueux, choisi, varié, autonome, source de satisfaction et d’épanouissement.

Ces questions seront développées par Enrico Donaggio et José Rose, membres de l’Atelier de recherche Travail et Libertés (IMERA-AMU).

José Rose est professeur émérite de sociologie à Aix Marseille Université, ancien directeur scientifique du Céreq et membre du LEST-CNRS (Aix Marseille Université). Il travaille notamment sur les transformations du travail et de l’emploi, les relations entre formation et emploi, école et entreprises, l’insertion professionnelle des jeunes et les transitions professionnelles ou encore l’évolution de l’enseignement supérieur. 

Enrico Donaggio est Maître de Conférence en Philosophie à l’Université de Turin, professeur de philosophie et pratique de l’interdisciplinarité à Aix-Marseille Université, directeur scientifique de l’Institut d’études avancées (IMéRA), où il coordonne l’Atelier de recherche travail et libertés (ArTLib). Il a coordonné : Travail e(s)t liberté ?, publié par les Éditions Eres, Toulouse.

08/04/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
SCÈNES DE PRISON
Leila DELANNOY-AÏSSAOUI – Sociologie

A partir d’une analyse transversale d’expérimentations citoyennes et artistiques en prison, il s’agit de renouveler une réflexion sur les fonctions sociales de la prison.

Leïla Delannoy-Aissaoui est sociologue. Depuis 4 ans, elle mène des recherches-actions au sein de la Direction Interrégionale de l’Administration Pénitentiaire de Marseille. Elle travaille actuellement sur différents sujets, en particulier: la violence carcérale, le métier de surveillant, la création artistique en prison.



23/03/24- Bibliothèque Alcazar – 58 cours belsunce 13001
KHAOS
Marouane JAOUAT – Sociologie

KHAOS L’humanité est arrivée à l’épuisement de la rationalité pour la rationalité, et se sent au seuil de l’abîme. Nous sentons bien, aussi, au-delà des angoisses de fin du monde, qu’il y a quelque chose de plus grand que nous, qui ne peut pas être déterminé ni approprié, et qui justifie de changer de civilisation. Nous le sentons, et pourtant nous restons enfermés dans nos contradictions. La modernité est communément rendue coupable de cet enfermement, et des effondrements écologiques, sociaux, psychiques qui en résultent. Ce n’est pourtant pas la modernité le problème mais son détournement. La modernité n’a en réalité jamais été fondée sur le rationalisme, mais sur une promesse initiale si puissante, qu’elle en a été dénaturée. Telle est la thèse nouvelle et radicale de ce livre.

Marouane Jaouat · Enseignant-chercheur à l’Université de Caen Normandie | Docteur en sociologie

12/02/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
ALTERMÉTROPOLISATION À MARSEILLE, UNE AUTRE VI(LL)E EST POSSIBLE – Alexandre GRONDEAU – Sociologie

Se fondant ou s’hybridant à partir des notions de communs urbains, d’innovation sociale, des mouvements de revendication de nouveaux droits à la ville, du développement de l’économie sociale et solidaire et de l’économie circulaire, de l’apparition de nouvelles temporalités urbaines, de l’affirmation de nouvelles formes de municipalisme et d’organisation politique, l’altermétropolisation permet de constater qu’une autre ville que la ville ubérisée et fragmentée, est possible, que cela soit dans sa fabrication, dans sa production, ou dans son utilisation.

Dans sa présentation, dépassant une vision principalement utilitariste et marchande de la ville et de l’innovation, Alexandre Grondeau nous propose de repenser le fonctionnement urbain en redonnant un poids important à ses dimensions éthique, politique, sociale, culturelle, historique, écologique…

Alexandre Grondeau est docteur en géographie, aménagement et urbanisme, Professeur des Universités, directeur adjoint du laboratoire TELEMMe d’Aix-Marseille Université.
Il est l’organisateur des colloques "Une autre manière de fabriquer la ville", le fondateur de l’Observatoire du développement local PACA et le coauteur de l’ouvrage Géographie Urbaine, réédité chez Hachette Supérieur en 2020.

Thématiques : aménagement, géographie économique, géographie urbaine, urbanisme

Ouvrages 
    Alexandre Grondeau, Guy Burgel. Géographie Urbaine - 2eme édition mise à jour. 2020. ⟨hal-02948577⟩
    Alexandre Grondeau. Géographie Urbaine / Hachette Supérieur. 2015. ⟨hal-01813344⟩


Chapitres d'ouvrages
    Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. Grands événements culturels et espace urbain : le cas de Marseille. Rue d'Alger: Art, mémoire, espace public, 2022. ⟨hal-03633930⟩
    Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau, Tijen Tunali. Arts, culture and neoliberalism: instrumentalization and resistances through the case of Marseille. Art and Gentrification in the Changing Neoliberal Landscape, 2021. ⟨hal-03380477⟩
    Alexandre Grondeau, Mathilde Vignau. Chapter 3 - Arts, culture and neoliberalism: instrumentalization and resistances through the case of Marseille. Art and Gentrification in the Changing Neoliberal Landscape, Rootledge, 2021. ⟨hal-03973992⟩
    Alexandre Grondeau. Développement local et territoires de l’innovation: entre réussite économique et durabilité territoriale 

Articles dans une revue
    Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. Labellisation culturelle et marketing territorial : entre transformations urbaines, contestations et inégalités socio-spatiales.. Revue Marketing Territorial, 2022, Eté 2022 (9). ⟨hal-03953829⟩
    Guy Burgel, Alexandre Grondeau, Régis Darques, Vladimir Kolosov, Vyacheslav A. Shuper, et al.. СОРОК ЛЕТ ФРАНКО-РОССИЙСКИХ СРАВНИТЕЛЬНЫХ ИССЛЕДОВАНИЙ ПО ГЕОГРАФИИ ГОРОДОВ: ПЕРЕОСМЫСЛЕНИЕ ОПЫТА [Quarante ans de recherche en géographie urbaine comparative franco-russe : repenser l'expérience]. Izvestiya Rossiiskaya Akademii Nauk, Seriya Geograficheskaya , 2020, 84 (3), pp.470-480. ⟨10.31857/S2587556620030048⟩. ⟨hal-03119027⟩
    Alexandre Grondeau. Territoires de l’innovation et communication urbaine. Mythes et réalité de politiques d’aménagement du territoire stratégiques. K@iros. Revue interdisciplinaire en sciences de l'information et de la communication et civilisations étrangères, , 2020, Territoires d’innovation, 4 | 2020, https://revues-msh.uca.fr/kairos/index.php?id=417. ⟨10.52497/kairos.417⟩. ⟨hal-02948580⟩
    Alexandre Grondeau, Sébastien Bridier. Contribution à une géographie des gilets jaunes. Des centres urbains de la colère aux ronds-points de la contestation. Géographie et cultures, 2020, 114, pp.37-76. ⟨10.4000/gc.14866⟩. ⟨hal-03973970⟩
    Alexandre Grondeau, Gwenaëlle Dourthe. Approches géographiques de la nuit urbaine libre et festive. Émulations : Revue des jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales, 2020, ⟨10.14428/emulations.033.05⟩. ⟨hal-03973973⟩
    Alexandre Grondeau, Gwenaëlle Dourthe. Approches géographiques de la nuit urbaine libre et festive. Émulations : Revue des jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales, 2020, ⟨10.14428/emulations.033.05⟩. ⟨hal-02948583⟩
    Alexandre Grondeau. Singapour, ville de demain ou dystopie d'aujourd'hui. Villes en parallèle, 2020, 49-50, pp.304-318. ⟨10.3406/vilpa.2020.1820⟩. ⟨hal-03574290⟩
    Alexandre Grondeau, Sébastien Bridier. Contribution à une géographie des gilets jaunes. Des centres urbains de la colère aux ronds-points de la contestation. Géographie et cultures, 2020, 114, pp.37-76. ⟨10.4000/gc.14866⟩. ⟨hal-03574242⟩
    Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. « Marseille-Provence : European Capital of Culture in 2013 », the double socio-economic face of a cultural labelling policy ». Mouseion – Revista Eletrônica do Museu e Arquivo Histórico La Salle, 2019, 32, pp.21. ⟨10.18316/mouseion.v0i32.5243⟩. ⟨hal-03355044⟩
    Alexandre Grondeau. La compétitivité des territoires de l’innovation confrontés aux crises et à la démondialisation : le cas de Sophia-Antipolis. Annales de géographie, 2018, 723-724 (5-6), pp.463-491. ⟨10.3917/ag.723.0463⟩. ⟨hal-03574372⟩

27-11-23 – Société des Architectes – 130 av du Prado
DÉSENCHANTEMENT DE L’ANALYSE CRITIQUE
Flora BAJARD – Sociologie

Travail et utopies au prisme des sciences sociales : désenchantement de l’analyse critique et leviers pour l’espérance .

Les sciences sociales adoptent intrinsèquement un regard critique sur les objets qu'elles étudient, parce que cette production de savoir - leur épistémologie - a précisément vocation à sonder la matière dont sont faits les mythes contemporains. Or, cette posture conduit bien souvent à désenchanter les mondes observés, y compris lorsque ces derniers sont vécus comme porteurs d'émancipation et d'espérance. Que d'inconfort, dès lors, pour qui aspire à allier analyse des sociétés et engagement dans celle-ci : que faire de la connaissance des limites, ambivalences voire contradictions de ces espaces pourtant conçus comme des "alternatives" ou des "utopies" ? 
 A partir d'une recherche sur différentes formes de travail indépendant, je propose quelques pistes méthodologiques et épistémologiques pour transformer ce regard critique en levier pour l'action. 
En effet, loin de se réduire à de simples outils techniques, les méthodes d'enquête engagent un rapport épistémologique, éthique et politique à nos objets d'étude ; dans cette conception, cette intervention esquissera des manières de faire et d'écrire les sciences sociales à même d'ouvrir les possibles et de maintenir vivaces les espérances.
Flora Bajard est sociologue, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS, Aix-en-Provence) Ses travaux croisent la sociologie du travail et des professions, l'anthropologie politique et la sociologie de l’art.

30/10/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
LE CARACTÈRE POLITIQUE DU THÉÂTRE
Marjorie GLAS – Sociologie

 Quand l’art chasse le populaire
Socio-histoire du théâtre en France depuis 1945

Le 25 mai 1968, les directeurs de maisons de la culture et de théâtres populaires qui signent la « déclaration de Villeurbanne » déplorent l’éloignement du théâtre et des classes populaires et plaident pour le renforcement des liens entre création et action culturelle. À cette époque, pourtant, le processus de rupture entre le théâtre public et le public lui-même est déjà commencé – et ne cessera de s’accentuer.

Marjorie Glas met à jour les logiques de cette évolution. Elle montre comment la pente vers l’avant-garde et l’innovation esthétique a joué contre l’animation culturelle, le poids de la professionnalisation et de l’affirmation de nouvelles figures dominantes (metteur en scène, programmateur), et comment les logiques structurelles de l’institution se révèlent beaucoup plus fortes que les individualités.

Fondé sur la croyance en l’utilité sociale du théâtre, de sa fonction politique et de son ouverture à tous les publics, le théâtre public s’est progressivement recentré sur lui-même et sur ses enjeux internes. L’héroïsation de l’artiste est allée de pair avec la marginalisation des profanes. Pour aboutir à l’effacement du public populaire – et même du public tout court – dans les enjeux professionnels et esthétiques.

Marjorie GLAS Socio-historienne, travaille sur l’histoire des loisirs populaires, les relations des classes populaires à la culture, et leurs pratiques culturelles.

09/10/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LES MÉDIAS CONTRE LA GAUCHE
Pauline PERRENOT – Sociologie

Les médias contre la gauche (Acrimed) : droitisation sans fin du débat public

Service après-vente zélé des politiques gouvernementales et consécration enthousiaste du grand « réformateur » ; banalisation des thèses de l’extrême droite et légitimation de ses représentants ; mutilation permanente du débat socio-économique ; journalisme de préfecture applaudissant la répression des mouvements sociaux et promouvant le durcissement de l’autorité de l’État ; tirs de barrage contre la gauche dans toutes ses composantes et, en particulier, contre ses franges les moins solubles dans le réformisme… Les médias dominants, en situation d’interdépendance étroite à l’égard des pouvoirs politique et économique, contribuent à mutiler le pluralisme et le débat démocratique. Dirigés et contrôlés par des chefferies éditoriales sociologiquement solidaires des intérêts et des points de vue des classes dirigeantes, ils jouent un rôle actif dans l’histoire sans fin de la droitisation du débat public depuis quarante ans. Un processus qui s’est encore accéléré au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, en même temps que se dégradaient les conditions d’expression et d’existence médiatique de la gauche.

Pauline Perrenot est journaliste, secrétaire de rédaction et co-animatrice de l’association Acrimed (Action-Critique-Médias). Les médias contre la gauche, paru en mars 2023 aux éditions Agone, est le fruit d’un travail et d’un engagement collectifs.

25/09/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’AVENIR DU MAMMOUTH
Rodrigue COUTOULY – Sociologie

Décriée et critiquée de toute part, l’institution éducation nationale se porte mal. Et ses personnels sont en grande souffrance.
Comment expliquer ce naufrage ? Quels en sont les sources?
Entre immobilisme et mirage d’une « autonomie » libérale de l’école, comment imaginer des solutions qui nous permettent de sortir de ces difficultés?
Rodrigue Coutouly vient débattre avec nous de ces questions à partir de sa triple expérience d’enseignant, de chef d’établissement et de conseiller de recteur où il a pu travailler au sein des services académiques et au cœur du ministère de l’Éducation nationale.

Rodrigue Coutouly 
Professeur agrégé d’histoire-géographie
Historien, géographe, forestier, pédagogue, responsable d’établissement public d’éducation, Rodrigue Coutouly a exploré de nombreux champs professionnels dans le monde rural comme dans le monde urbain. Impliqué dans les politiques publiques d’éducation, sa réflexion pluridisciplinaire se concentre sur la recherche de solutions concrètes aux crises écologiques et économiques que nous devons affronter.
Responsable d’un Think Tank artisanal : « Fiscalité environnementale »