Archives de catégorie : Migrations

14/01/19
L’exil
Alexis Nuselovici (Nouss)

Alexis Nuselovici (NOUSS)

La condition de l’exilé

L’exil est vécu comme une coupure, une fracture, une perte. Et nombreux sont les individus qui, ayant expérimenté l’exil, ont fait état de cette perte qui n’est pas anodine. Et comment le serait-elle, puisque l’objet que l’on pleure dans l’exil, c’est le lieu de son origine, celui qui nous a vu naître, ce lieu duquel nous nous sommes arrachés pour fêter notre rencontre avec le soleil. Ce que nous perdons dans l’exil, c’est le sens de cette rencontre inédite entre un individu et la vie : l’exilé n’a plus devant ses yeux la raison totale de son existence, il n’en a que des bribes, des séquences, des souvenirs…

Alexis Nuselovici (NOUSS)

Titulaire de la chaire Exil et Migrations

Biographie

Alexis NUSELOVICI (NOUSS) est professeur en littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille après avoir été professeur à Cardiff University et à l’Université de Montréal. Il a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il a créé au Canada le groupe de recherche « POEXIL » et en Grande-Bretagne le « Cardiff Research Group on Politics of Translating ». Il dirige le groupe « Transpositions » au sein du Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille (CIELAM) et est titulaire de la chaire « Exil et migration » au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris).   Ses champs de recherche et de réflexion concernent notamment la traductologie, l’expérience exilique, la culture européenne, la littérature du témoignage, les problématiques du métissage, les esthétiques de la modernité. Parmi ses ouvrages : Plaidoyer pour un monde métis (2005) ; Paul Celan. Les lieux d’un déplacement (2010) ; La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines (2015).

Projets de recherche

  • L’exil et la migration dans les sociétés européennes contemporaines
  • La littérature de l’exil
  • Dimensions philosophiques et politiques de la traduction

 

Publications récentes :

La condition de l’exilé. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015

Between Urban Topographies and Political Spaces: Threshold Experiences (A. Nouss, M. Ponzi and F. Vighi, eds.). Washington DC, Lexington Books, 2014

Paul Celan. Les lieux d’un déplacement. Lormont : Éditions Le Bord de l’Eau, 2010

« Poétique de la migrance », Revue TDC (Réseau Canopé), no. 1105 : « Quitter son pays », 2016.

« Enjeu et fondation des études exiliques ou Portrait de l’exilé », Socio, n. 5, 2015.

« The Exilic City », Speaking Memory : How Translation Shapes City Life (S. Simon, ed.), Montréal: McGill-Queen’s Press, 2016.

« Atypologie des non-lieux », Glossaire des mobilités culturelles (Z. Bernd and N. Dei Cas, eds.), Bern : Peter Lang, 2014.

Alexis Nouss

 

Alexis Nouss  (Nuselovici)

Titulaire de la chaire Exil et Migrations

Alexis NUSELOVICI (NOUSS) est professeur en littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille après avoir été professeur à Cardiff University et à l’Université de Montréal.

Il a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il a créé au Canada le groupe de recherche « POEXIL » et en Grande-Bretagne le « Cardiff Research Group on Politics of Translating ». Il dirige le groupe « Transpositions » au sein du Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille (CIELAM) et est titulaire de la chaire « Exil et migration » au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris).

Ses champs de recherche et de réflexion concernent notamment la traductologie, l’expérience exilique, la culture européenne, la littérature du témoignage, les problématiques du métissage, les esthétiques de la modernité. Parmi ses ouvrages : Plaidoyer pour un monde métis (2005) ; Paul Celan. Les lieux d’un déplacement (2010) ; La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines (2015).

 Projets de recherche

  • L’exil et la migration dans les sociétés européennes contemporaines
  • La littérature de l’exil
  • Dimensions philosophiques et politiques de la traduction

13/02/18
Les migrations
Célia Lamblin*

Célia Lamblin – sociologue*

Les migrations en France : de la politique d’immigration aux migrations comme problème social.

Séance 2 : Régulation et dérégulation des flux : des politiques nationales aux politiques européennes (1975-2015).

Depuis plusieurs années maintenant, il ne se passe pas une journée sans qu’ici ou là sur la planète, la question des migrations ne soit posée dans l’espace médiatique. Si les nombreux reportages réalisés donnent l’impression d’un phénomène en expansion, qu’en est-il de la réalité ?
Pourquoi le déplacement et le franchissement des frontières est-il si problématique ? Sans doute, le point de vue historique nous est d’un grand
secours pour comprendre que la manière dont les Etats traitent la question de l’immigration est étroitement liée à la construction et aux
transformations de nos sociétés. L’idée n’est pourtant pas de retracer de manière linéaire l’histoire de l’immigration en France mais bien de saisir à quel moment et dans quelle circonstance la catégorie nationale a acquis
un sens déterminant dans l’organisation des affaires humaines. Dans ce sens, nous garderons à l’esprit que s’intéresser aux migrations, c’est
aussi s’intéresser aux manières de faire société et qu’au-delà de concerner les personnes qui franchissent les frontières, les migrations s’inscrivent dans des processus complexes de transformation sociales, culturelles,
économiques et politiques.

*Célia Lamblin est sociologue au Labexmed

https://labexmed.nakalona.fr/exhibits/show/doctorants/celia-lamblin

Bibliographie

  • Bauman Z., Abensour A., 2010, Le coût humain de la mondialisation, Paris, Hachette Littératures.
  • Bigo D., Guild E., 2003, La mise à l’écart des étrangers: la logique du visa Schengen, Paris, Harmattan.
  • Bouamama S., 2010, Les discriminations racistes une arme de division massive, Paris, L’Harmattan.
  • Noiriel G., 2002, Atlas de l’immigration en France: exclusion, intégration…, Paris, Autrement.
  • Noiriel G., 2005, État, nation et immigration: vers une histoire du pouvoir, Paris, Gallimard (Collection Folio Histoire), 590 p.
  • Noiriel G., 2006, Le creuset français: histoire de l’immigration XIXe – XXe siècle, ed́. mise à jour et augmentée d’une préface, Paris, Éd. du Seuil (Points Histoire), 447 p.
  • Noiriel G., 2007a, À quoi sert « l’identité nationale », Marseille, Agone (Passé & présent), 154 p.
  • Noiriel G., 2007b, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle): discours publics, humiliations privées, [Paris], Fayard.
  • Spire A., 2005, Etrangers à la carte: l’administration de l’immigration en France, 1945-1975, Paris, Grasset, 402 p.
  • Spire A., 2008, Accueillir ou reconduire: Enquête sur les guichets de l’immigration, Paris, Raisons d’agir, 124 p.
  • Torpey J.C., 2005, L’invention du passeport: états, citoyenneté et surveillance, Paris, Belin.
  • Weil P., 199apr. J.-C., « Georges Mauco, expert en immigration : ethnoracisme pratique et antisémitisme fielleux », dans L’antisémistisme de plume 1940-1944, études et documents, dir. Pierre-André Taguieff, Berg International Editeurs, Paris, p. 267276. Disponible en ligne : http://www.patrick-weil.fr/wp-content/uploads/2014/07/1999-Georges-Mauco-expert-en-immigration.pdf

06/02/18
Les migrations
Célia Lamblin*

Célia Lamblin – sociologue*

Les migrations en France : de la politique d’immigration aux migrations comme problème social.

Séance 1 : Etat-Nation, contrôle des déplacements et politique d’immigration en France (1789-1975)
Depuis plusieurs années maintenant, il ne se passe pas une journée sans qu’ici ou là sur la planète, la question des migrations ne soit posée dans l’espace médiatique. Si les nombreux reportages réalisés donnent l’impression d’un phénomène en expansion, qu’en est-il de la réalité ?
Pourquoi le déplacement et le franchissement des frontières est-il si problématique ? Sans doute, le point de vue historique nous est d’un grand
secours pour comprendre que la manière dont les Etats traitent la question de l’immigration est étroitement liée à la construction et aux
transformations de nos sociétés. L’idée n’est pourtant pas de retracer de manière linéaire l’histoire de l’immigration en France mais bien de saisir à quel moment et dans quelle circonstance la catégorie nationale a acquis
un sens déterminant dans l’organisation des affaires humaines. Dans ce sens, nous garderons à l’esprit que s’intéresser aux migrations, c’est
aussi s’intéresser aux manières de faire société et qu’au-delà de concerner les personnes qui franchissent les frontières, les migrations s’inscrivent dans des processus complexes de transformation sociales, culturelles,
économiques et politiques.

*Célia Lamblin est sociologue au Labexmed

https://labexmed.nakalona.fr/exhibits/show/doctorants/celia-lamblin

Lama KABBANJI

Lama Kabbanji 
Chargée de recherche à l'IRD
Laboratoire Population Environnement Développement (LPED)

Démographe, chercheuse au Centre population et développement (Ceped – UMR mixte, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Université de Paris). Ses recherches au Liban portent actuellement sur les migrations internationales et les transformations de l’enseignement supérieur. Elle a été en accueil à l’Université libano-américaine de Beyrouth (LAU) de 2013 à 2016 puis au Conseil arabe pour les sciences sociales à Beyrouth (ACSS) de 2016 à 2017.

Ses principales recherches au Liban sont actuellement menées dans le cadre du projet Libeduc, en partenariat avec des collègues de l’Université libanaise (UL). Elles développent dans cette recherche l’idée d’une nouvelle géographie de l’enseignement supérieur au Liban. Celle-ci s’est traduite, après les années 1990, par une délocalisation dans les périphéries urbaines et rurales, suivant les logiques du capitalisme académique, ce qui induit différentes formes de mobilité et d’immobilités spatiales, mais aussi sociales.

Elles s’intéressent également aux reconfigurations induites plus récemment par le soulèvement populaire du 17 octobre 2019 et par la crise socioéconomique, politique, environnementale et sanitaire actuelle. Les luttes sociales qui traversent le champ académique au Liban les intéressent, en particulier celles au sein de l’Université libanaise, l’unique université publique du pays. L’objectif de cette recherche est notamment d’identifier la manière dont le modèle dominant néo-libéral de l’enseignement supérieur est adapté et contesté dans le contexte libanais. Les dynamiques qui traversent l’enseignement supérieur serviront aussi comme grille de lecture pour comprendre plus largement les dynamiques de transformation sociale au Liban.

Dans le cadre de cette recherche, Lama Kabbanji accorde une attention particulière à l’usage de l’enquête sonore et audiovisuelle pour explorer les luttes sociales. Un premier documentaire sonore en arabe ainsi été réalisé et diffusé par le média indépendant Mégaphone, fin 2019 avec Carine Doumit, restituant les 20 premiers jours de l’intifada au Liban.

Site personnel : https://www.ceped.org/fr/membres/chercheurs-enseignants-chercheurs/article/kabbanji-lama.