Figures de l’émancipation
Introduire la notion d’émancipation s’avère utile pour aborder le combat politique, les solidarités, les inventions collectives et pour penser les ruptures historiques et les révolutions1, le rapport à soi et aux autres. On en retrouve la figure dans de nombreuses conceptualisations contemporaines : le devenir révolutionnaire (Gilles Deleuze), le soulèvement (Michel Foucault), l’insurrection (Miguel Abensour), la capacité collective (Jacques Rancière), le nom communiste (Alain Badiou), l’idée d’hégémonie (Gramsci, reprise notamment par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, les travaux post-coloniaux), l’émancipation identifiée au processus lui-même (Antonio Negri), se singulariser sur un mode politique, en se soustrayant aux identifications sociales pour laisser paraître qui je suis en ces circonstances-là (Etienne Tassin), etc. Il s’agit dans tous les cas, de sortir du malheur et de la mélancolie.
1Jacques Rancière, Op. cit., p. 212.
Augustin GIOVANNONI : Agrégé et docteur en philosophie
BIBLIOGRAPHIE
Immanence et finitude chez Spinoza, Kimé, 1999.
Les épreuves de l’exil, Kimé, 2016.
Pour une politique hors-sol, sous la direction d’Augustin Giovannoni et Alexis Nouss, Kimé, 2017.
Les figures de l’homme trompé, PUF, 2011.
Figures de la duperie de soi, sous la direction d’Augustin Giovannoni, Kimé, 2001.
Désir et mélancolie, Art Fiction, 2002.