Archives de catégorie : Les intervenants

03-02-25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LA PENSÉE FUTURE ET ANTICIPATRICE POUR ENVISAGER AUJOURD’HUI LE MONDE DE DEMAIN
Cynthia LOPEZ-BAGOUSSE _ Psychologie

Cynthia Lopez-Bagousse est Doctorante au Centre de Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l’Emotion [PSYCLE], Institut Créativité et Innovations d’Aix-Marseille [InCIAM]
Créativité, Pensée Critique et Prospective : de l’utilisation du DESIGN-FICTION aux enjeux de l’innovation et de l’éducation

27-01-25 – 130 avenue du Prado 13008
REDONNER LEUR POUVOIR AUX MOTS ET REPOLITISER LES RELATIONS SOCIALES 
Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI  _ Sociologie


Dans cette intervention en binôme, Flora BAJARD et Mustapha EL MIRI proposeront d’examiner l’usage qui est fait de quelques mots centraux aujourd’hui dans nos sociétés européennes contemporaines (dans les médias, le milieux académique et intellectuel, ainsi que dans nos relations sociales ordinaires). A l’aide de leurs regards socio-anthropologiques, Flora BAJARD & Mustapha EL MIRI reviendront sur les détournements de sens et (ré)interprétations qui en sont faits ; ils défendront ainsi la nécessité de revenir à un soin quotidien des mots qui outillent nos échanges. C’est à cette condition que nous pouvons repolitiser notre quotidien, c’est-à-dire aiguiser une vigilance permanente aux rapports de force qui structurent notre société ; c’est alors aussi par ce biais que nous sommes en capacité d’humaniser nos liens.


Flora Bajard est sociologue, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS, Aix-en-Provence) Ses travaux croisent la sociologie du travail et des professions, l’anthropologie politique et la sociologie de l’art.

Mustapha El Miri est maître de conférences en sociologie à l’Université Aix-Marseille et chercheur au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail.
Ses recherches portent sur la sociologie des migrations et du racisme, les politiques sociales, la sociologie économique, la sociologie de l’État, la sociologie de la mondialisation et la sociologie politique.





20/01/25 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
CHANGEMENT SOCIAL ET MOUVEMENTS ENVIRONNEMENTAUX EN FRANCE
Alexis LEROY – Psychologie sociale

La planète compte 8,2 milliards d’habitant.e.s en 2024. D’après les projections de population des Nations-Unies, la terre devrait compter 9,7 milliards d’habitant.e.s en 2050. D’ici là, certains pays vont voir leur effectif de population croître rapidement, d’autres vont voir leur population diminuer. Comment les démographes imaginent-ils le monde de 2050 ?  A quoi ressembleront les 9,7 milliards d’habitant.e.s en 2050 ? Où vivront-ils ? Combien auront-ils, elles d’enfants ? Comme le craignent certain.e.s, les limites de la Planète seront-elles alors atteintes en 2050 ? voire dépassées ?

Bénédicte Gastineau, démographe à l’Institut de recherche pour le développement à l’Institut national d’études démographiques. Membre du Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED, IRD – AMU), elle travaille sur l’évolution démographique de sociétés rurales africaines dans des contextes de changements sociaux, environnementaux et climatiques.

Valérie Golaz, démographe à l’Institut national d’études démographiques. Membre du Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED, IRD – AMU), elle travaille sur l’évolution démographique de sociétés rurales africaines dans des contextes de changements sociaux, environnementaux et climatiques.

13-01-25 – 130 avenue du Prado 13008
Nous serons 10 milliards d’humains en 2050… et après ?
Bénédicte Gastineau & Valérie Golaz _ Démographie


La planète compte 8,2 milliards d’habitant.e.s en 2024. D’après les projections de population des Nations-Unies, la terre devrait compter 9,7 milliards d’habitant.e.s en 2050. D’ici là, certains pays vont voir leur effectif de population croître rapidement, d’autres vont voir leur population diminuer. Comment les démographes imaginent-ils le monde de 2050 ? A quoi ressembleront les 9,7 milliards d’habitant.e.s en 2050 ? Où vivront-ils ? Combien auront-ils, elles d’enfants ? Comme le craignent certain.e.s, les limites de la Planète seront-elles alors atteintes en 2050 ? voire dépassées ?

Bénédicte Gastineau, démographe à l’Institut de recherche pour le développement à l’Institut national d’études démographiques. Membre du Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED, IRD – AMU), elle travaille sur l’évolution démographique de sociétés rurales africaines dans des contextes de changements sociaux, environnementaux et climatiques.

Valérie Golaz, démographe à l’Institut national d’études démographiques.
Membre du Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED, IRD – AMU), elle travaille sur l’évolution démographique de sociétés rurales africaines dans des contextes de changements sociaux, environnementaux et climatiques.



09/12/24 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’énergie, fragile trait d’union entre biodiversité, écosystèmes et climat
Nicolas Montès– Écologie

L’énergie, fragile trait d’union entre biodiversité, écosystèmes et climat
L’énergie est le moteur fondamental des écosystèmes : elle circule, se transforme et connecte la biodiversité, le fonctionnement des écosystèmes et le climat. Par la photosynthèse, les plantes captent l’énergie solaire et fixent le carbone pour produire de la biomasse. Cette énergie momentanément immobilisée dans la biomasse circule ensuite jusqu’aux animaux le long des réseaux trophiques. Ces flux énergétiques sont le résultat d’interactions complexes entre espèces, qui assurent les différents services écosystémiques essentiels à notre survie : approvisionnement (nourriture, eau, énergie,…), régulation (climat, érosion, ravageurs,…), maintien (sols, cycle de l’eau et des nutriments,…). Mais ce triptyque —biodiversité, écosystèmes, climat — repose sur des relations de dépendances réciproques dont l’énergie est le vecteur principal, ce qui rend les écosystèmes particulièrement vulnérables aux perturbations climatiques d’origine anthropique, dont les effets se font déjà sentir.

Nicolas Montès
Enseignant, chercheur, Maître de Conférences
Laboratoire LPED (Laboratoire Population Environnement Développement) Aix-Marseille Université

02-12-24 – 130 avenue du Prado 13008
Le monde se réduit-il à son organisation technologique ? 
Michel Blay _ Sciences

Le monde se réduit-il à son organisation technologique ?

Pour répondre à cette question il convient de s’inscrire dans une perspective historique.
D’où vient notre organisation technologique ? Comment notre modernité industrielle s’est-elle imposée contre les anciennes représentations de la nature vivante et sensible ? Qu’est-ce que la nature aujourd’hui ?
Michel Blay

Philosophe et historien des sciences, directeur de recherche honoraire au CNRS
Président du Comité pour l'histoire du CNRS

25-11-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
COMMENT NE PAS ÊTRE ESCLAVE DU SYSTÈME ?  
Alexandre Lacroix _ Philosophie

Comment ne pas être esclave du système ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à en rêver : échapper au système, à cette maximisation du profit, partout, tout le temps, qui ravage nos sociétés et la planète. Mais rompre avec le mode de vie dominant exige des sacrifices que peu d’entre nous sont prêts à consentir. Entre la pleine adhésion et la fuite, un chemin existe-t-il ?
Oui, répond Alexandre Lacroix, qui plonge aux racines de notre malaise en dévoilant la logique de notre modernité connectée, ce monde où l’auto-entrepreneuriat, le télétravail et les vérités alternatives déclinées sur les réseaux sociaux effacent les frontières entre sphère publique et sphère privée, temps de travail et temps de loisir, exploiteur et exploité, vrai et faux.
Mettre à nu cette mécanique donne à chacun de nouveaux repères et nous permet d’introduire du jeu. En s’affranchissant de l’utilitarisme dominant, en se donnant un idéal non négociable qui guidera notre action, il est possible de reprendre en main les rênes de nos existences.
Alexandre Lacroix est écrivain, philosophe et journaliste
Directeur de la rédaction de Philosophie Magazine
Enseigne à Sciences-Po Paris l’écriture créative et les humanités politiques.
Président et cofondateur de l’école d’écriture Les Mots.
Dirige la collection « Les Grands Mots » chez Autrement.
À publié vingt livres.

18-11-24 – ANNULÉ
GAÏA, TERRE VIVANTE : HISTOIRE D’UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA TERRE
Sébastien DUTREUIL _ Philosophie

GAÏA, TERRE VIVANTE: HISTOIRE D'UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA TERRE
Qui est Gaïa ? Une proposition scientifique ou un nouveau rapport spirituel, philosophique et politique à la nature ? Gaïa est la divinité grecque qui a surgi après Chaos pour engendrer le monde. Mais c'est aussi le nom que James Lovelock, chimiste et ingénieur anglais, et Lynn Margulis, microbiologiste américaine, ont donné dans les années 1970 à l'hypothèse d'une régulation de l'habitabilité de la Terre par les êtres vivants. Cette figure clivante a généré des débats passionnés dans les sciences, en philosophie, dans la littérature écologiste.
Les critiques la résument à l'idée d'un altruisme biologique global, invalidé par la sélection naturelle et dont il ne resterait que de vaines élucubrations New Age. Lovelock estime quant à lui que l'ensemble de ses réflexions spéculatives sur la Vie et la Terre, élaborées depuis le laboratoire construit dans son garage au fond de la campagne anglaise, est à même de transformer les sciences et la conception moderne de la Nature.
Aucun de ces récits n'est satisfaisant. Ils ne permettent pas de restituer l'immense influence de Gaïa sur les sciences de l'environnement, de la constitution des sciences du système terre au concept d'Anthropocène. Ils masquent les enjeux philosophiques et politiques les plus importants de Gaïa. Cette enquête historique et philosophique cartographie les controverses et propose un nouveau récit. Gaïa est une nouvelle conception de la Terre, un cadre pour penser les pollutions de l'environnement global (climat, ozone, insecticides, pluies acides, etc.). Malgré les réticences qui subsistent à l'évocation du nom de Gaïa, nous pouvons enfin saisir l'influence profonde qu'elle a eue sur les savoirs, les philosophies et les politiques contemporaines de la Terre.
Sébastien Dutreuil est historien et philosophe des sciences, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre Gilles-Gaston-Granger, à Aix-Marseille université.

04-11-24 – 130 av du Prado 13008
LE MÉTAVERS
Pierre-Yves PEREZ – Sciences

Le métavers est parfois présenté comme étant une évolution naturelle d'internet, mais il présente des spécificités qui en font la fois un outil formidable pour la pédagogie mais aussi redoutable dans l'utilisation commerciale qui peut être faite des mécanismes attentionnels en jeu dans ces nouveaux tiers-lieu numériques
Pierre-Yves PEREZ
Consultant expert en organisation du travail, économiste sociologue de formation (Lest/Cnrs), a fait de la question de l’optimisation des pratiques collaboratives, dont celles à distance, sa spécialité. Particulièrement impliqué dans des actions de professionnalisation d’acteurs et de cartographies de compétences pour l’intelligence collective, il réintroduit le « corps » dans les pratiques pédagogiques via l’ « avatarisation » propre aux « mondes 3D Immersifs » en fondant Immersive-CoLab.


28-10-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
REGARD DE L’ÉCONOMISTE DANS LES PRATIQUES MÉDICALES ? 
Bruno VENTELOU _ Économie

La science économique repose sur des méthodes aux caractéristiques bien précises. Ces doctrines et méthodes semblent difficilement applicables aux questions de santé car « la santé n’a pas de prix », entendons-nous dire souvent. Nous discuterons pourtant de l’intérêt potentiel (et des limites !) du regard de l’économiste dans le champ des pratiques médicales. Nous aborderons par exemple :
-Les inégalités sociales face à la santé. 
-Les différences territoriales de financement et d’accessibilité des soins (les « déserts médicaux »).
-les performances comparées des systèmes de santé
Bruno VENTELOU est économiste, Directeur de Recherches au CNRS, membre de l’École d’Économie de l’Université Aix-Marseille. Il est spécialisé dans l’étude des choix et comportements de santé des populations, ainsi que dans l’analyse des performances des services et systèmes de santé. Il est membre du Haut Conseil de la Santé Publique. Il a co-piloté le livre «  Le système de santé français aujourd’hui : défis et enjeux » édité en 2021 pour le 30ème anniversaire du Collège des Economistes de la Santé.

21-10-24 – 130 av du Prado 13008
MUTATIONS SOCIALES ET URBAINES MÉDITERRANÉENNES
Muriel GIRARD – Sociologie

La conférence proposera un regard sociologique sur des transformations contemporaines de villes de la Méditerranée. Il s’agira d’appréhender ce territoire comme un « laboratoire » d’observation de mutations urbaines qui, dans un contexte de crises multiples (sociales, environnementales, économiques, démocratiques, sanitaires), accentuent les inégalités socio-spatiales. En prenant appui sur différentes villes du pourtour méditerranéen, les effets sociaux et spatiaux de politiques et de modèles architecturaux et urbains mondialisés seront mis en regard de pratiques habitantes. 
La conférence s’appuiera sur des enquêtes de terrain menées à Istanbul, à Marseille, au Maroc ainsi que sur la riche littérature existante en sciences humaines et sociales et en études urbaines.
La conférence proposera un regard sociologique sur des transformations contemporaines de villes de la Méditerranée. Il s’agira d’appréhender ce territoire comme un « laboratoire » d’observation de mutations urbaines qui, dans un contexte de crises multiples (sociales, environnementales, économiques, démocratiques, sanitaires), accentuent les inégalités socio-spatiales. En prenant appui sur différentes villes du pourtour méditerranéen, les effets sociaux et spatiaux de politiques et de modèles architecturaux et urbains mondialisés seront mis en regard de pratiques habitantes. 
La conférence s’appuiera sur des enquêtes de terrain menées à Istanbul, à Marseille, au Maroc ainsi que sur la riche littérature existante en sciences humaines et sociales et en études urbaines.

14-10-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
COMMENT RÉSISTER À LA NUMÉRISATION DU MONDE ?
Yves MARRY – Société

De l’administration à l’éducation, en passant par le débat public, plus aucun champ de l’existence ne semble pouvoir être épargné par la numérisation, au détriment de la santé, des liens humains, de l’environnement et de la démocratie. Sommes-nous condamnés à devenir des homo numericus déconnectés du réel, spectateurs impuissants des désastres écologiques annoncés ? Peut-être pas. Résister commence par reconquérir notre attention, ressource première du « capitalisme attentionnel ».
Yves Marry
Cofondateur et délégué général de l’association Lève les yeux, qui lutte contre la surexposition aux écrans et promeut la déconnexion, Yves Marry a publié en février 2024 Numérique, on arrête tout et on réfléchit, chez Rue de l’échiquier, ainsi que « La guerre de l’attention. Comment ne pas la perdre » aux éditions l’Echappée en 2022, co-écrit avec Florent Souillot.

07-10-24 – 130 av du Prado 13008
L’ACOUSTIQUE ENVIRONNEMENTALE
Amandine GASC – Écologie

Nous nous intéresserons ici aux paysages sonores d’un point de vue écologique. Nous voyagerons dans des écosystèmes variés, allant de la forêt tropicale de Nouvelle-Calédonie au désert d’Arizona pour une illustration de la richesse des environnements sonores naturels et des espèces qui y vivent. Nous discuterons de l’étude de ces paysages sonores par les scientifiques appelés ecoacousticiens, les questions qui se posent, les défis techniques et les enjeux concrets de conservation qui en découlent.
Amandine Gasc
Écologue, conservation biologique et écoacoustique
Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie Marine et Continentale (IMBE), Chargée de Recherche Institut de recherche pour le développement (IRD)

30-09-24 – Mairie des 1&7 arr – 61 la Canebière 13001
LES INÉGALITÉS
Nicolas GRAVEL – Économie

La persistence et, parfois, l'augmentation des inégalités de condition humaine dans les différentes régions du monde demeure sans conteste l'un des plus grand défis que doit affronter notre espèce. Ce défi a été placé à l'avant centre du débat public par le succès mondial d'ouvrages tels que « Discriminations and Disparities » (Sowell, 2018), « The Price of Inequality » (Stiglitz, 2012), « Inequality: What Can Be Done? » (Atkinson, 2015) et le « Capital au XXIème siècle» (Piketty, 2014), et par l'inclusion de l'objectif de réduire les inégalités comme l'un des 17 "objectifs de développement" des Nations Unies. Il n'empêche que cette notion d'inégalité qui attire autant d'attention est complexe, et multiforme. En plus des préoccupations traditionnelles pour les inégalités de revenus, de consommation et de richesse, les débats récents ont insisté sur les questions d'inégalités des chances de succès entre différents groupes sociaux formés selon des critères aussi divers que le genre, l'origine ethnique, la religion ou, en Inde, les castes. La réduction des inégalités entre genres est d'ailleurs considérée par les Nations Unis comme un objectif de développement en lui-même, qui s'ajoute aux objectifs de réduction des autres formes d'inégalités. IUn grand nombre de préoccupations s'expriment par ailleurs en matière d'inégalité de santé, d'éducation, d'accès aux nouvelles technologies ou, en cette période de réchauffement climatique accéléré, d'exposition aux risques environnementaux. En outre, toutes ces inégalités ne frappent les sociétés humaines pas de manière indépendantes les unes des autres. Elles peuvent parfois se renforcer mutuellement ou s'intersecter, en concentrant les handicaps, discriminations et difficultés sur certains groupes particulièrement vulnérables. La présentation fera un point sur la définition de ce qu'est une "réduction d'inégalité" - une définition qui ne va pas de soi - et examinera les prémisses philosophiques qui sous-tendent l'aversion répandue qu'éprouve les humains vis-à-vis de ces inégalités. Elle fournira également quelques données et méthodes statistiques pour évaluer les évolutions récentes des inégalité à la fois au sein de collectivités nationales comme la France et au niveau de la planète envisagée comme "village global".
Nicolas Gravel
Professeur des universités Aix-Marseille Université
Enseignant-Chercheur Aix-Marseille School of Economics (AMSE), Faculté d'économie et de gestion (FEG)

23-09-24 – Société des Architectes – 130 av du Prado
LES ENFANTS HABITENT-ILS ENCORE NOS VILLES ?
Nadja MONNET – Anthropologie

Depuis une bonne dizaine d’années, la littérature scientifique française remet sur le devant de la scène une question abordée dès les années 1970 : les rues de nos villes ne sont plus investies par les enfants. Leur présence dans nos villes semblent se faire rare. Comment en est-on arrivés à cette situation ? Esquisser une histoire des aires de jeux, nous permettra d’évoquer les multiples facteurs qui ont dissuadé les enfants d’aller jouer dehors ainsi que d’expliquer comment les aménagements des espaces destinés aux enfants agissent sur leurs corps et manière de se mouvoir. Nous réfléchirons également à ce que les enfants font aux espaces et quelle place ont leur accorde dans nos milieux toujours plus urbains. Depuis la Convention internationale des Droits de l’Enfant de 1989, il est reconnu que les jeunes sont des citoyens non pas en devenir mais de plein droit au même titre que les adultes, or, ils et elles ne sont encore que très rarement consulté·e·s lorsque des décisions importantes sont prises qui transforment leur quotidien.
Nadja Monnet est anthropologue, maître de conférences en sciences humaines et sociales à l’École Nationale Supérieure d’architecture de Marseille, chercheuse au Laboratoire Architecture/Anthropologie (LAA, LAVUE UMR 7218 du CNRS). Elle réfléchit à la place faites aux jeunesses urbaines. Elle est autrice du livre B comme balançoire (Ed. Boa, 2023) et initiatrice du programme interdisciplinaire Prendre place: enfances, adolescences et transformations urbaines en Europe méridionale et Méditerranée [https://jeunurbaines.hypotheses.org/ ]