La conversion du taudis au Airbnb n’est pas l’unique facteur dans la crise du mal-logement qui s’accélère à Marseille. Elle n’est pas la plus déterminante ou la seule raison de l’implantation forcenée de la plateforme non plus. Mais la crise des effondrements et du confinement conjuguées ont offert un terreau particulièrement fertile à une plateforme qui affectionne tant les crises et qui accélère voire démultiplie en retour le mal-logement qui en facilitait l’essor. Boucle vertueuse et spéculatrice pour les uns, boucle maligne et infernale pour les habitants. L’explosion du juteux marché du « meublé » et cette reconversion de l’insalubrité marseillaise lui donnent en tout cas une saveur toute particulière : amère et franchement sordide.
Novembre 2018, Marseille, rue d’Aubagne. Deux immeubles s’effondrent sur leurs habitants : huit morts, une ville traumatisée, une mairie qui fuit toute responsabilité. Triple effondrements : physique, moral, politique. Pourtant, la catastrophe était prévisible, presque annoncée, tant la gestion urbanistique de la deuxième ville de France dysfonctionne depuis trop longtemps.
Connue pour ses marchands de sommeil, qui exploitent sans vergogne le besoin de logement des plus précaires en louant à des prix exorbitants des bâtiments indignes, Marseille est désormais en proie à une frénésie de la rénovation. Détruire puis reconstruire pour rendre la métropole enfin attractive et rentable : l’occasion est trop belle de déplacer les populations pauvres et issues de l’immigration du centre-ville, au gré des mises en péril, plus ou moins légitimes. Gentrification, touristification, soutenue par l’explosion d’Airbnb et l’absence de réglementation de la plateforme. Mais tout cela ne se fait pas sans une certaine résistance populaire. Les luttes pour l’accès à un logement digne préexistent à l’effondrement mais changent de dynamique avec le tourisme et l’installation massive de néo-marseillais, qui participent à l’explosion immobilière.
Né en 1982, Victor Collet a vécu, mené ses recherches et milité dix ans à Nanterre, des luttes de quartier à la défense des étrangers et auprès des habitants des bidonvilles d’aujourd’hui.
La fraternité selon Lévinas ou l’impossibilité d’exclure Pourquoi parle-t-on aussi rarement de la fraternité alors que l’article premier des Droits de l’Homme l’affirme : « Tous les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Sommes-nous en panne ? Serait-elle une valeur parmi d’autres ? Ou peut-être reste-t-elle réfractaire à toute explication ou justification ? Mais alors, de quoi s’agit-il ? Pour Levinas la fraternité n’est pas thématisable ; elle n’opère qu’à la vivre. C’est donc un chemin qui ne peut trouver aucune assurance conceptuelle ; il reste juste à l’emprunter puisque ça n’est qu’à relationner que cette fraternité atteint ce qui nous fait et construit notre sensibilité de l’autre.
Yves PILLANT Docteur en Philosophie École doctorale : Cognition, Langage, Éducation Unité de recherche : Institut d’Histoire de la Philosophie. Thèse : Une politique de la vulnérabilité est-elle « pensable » ? Responsable du laboratoire de recherche en travail social IMFRIS (Institut Méditerranéen de Formation, Recherche et Intervention Sociale)
Marseille est la seule ville au monde, dont 6 journalistes ont reçu le Prix Albert-Londres. C’est aussi la Place Albert-Londres, où depuis la terrasse d’un café face à la mer, on voit partir les bateaux pour toutes les destinations vers le sud.
Depuis sa création, l’Université Populaire de Marseille-Métropole s’applique à montrer les domaines d’excellence de Marseille, à promouvoir ses enseignants et ses laboratoires de recherche. Albert Londres avait décrit Marseille comme “la porte de l’Orient“, où, depuis la terrasse d’un café, on pouvait voir défiler le monde entier. Marseille c’est aussi un carrefour de l’information, la seule ville à avoir 6 journalistes distingués par le Prix Albert Londres.
Un après-midi avec les prix Albert-Londres de Marseille
À l’initiative de l’Université Populaire Marseille-Métropole et en partenariat avec la Mairie des 1er et 7ème arrondissements, une table ronde est organisée le samedi 6 mai 2023 et réunit pour la première fois, les 6 journalistes marseillais distingués par le Prix Albert Londres :
Ouvrage centré sur l’emploi non salarié, se focalise sur six secteurs d’activité : le monde paysan, les artisans, les commerçants, les professions libérales, les gens de la mer et les artistes. L’entreprise y est par ailleurs traitée dans ses différentes dimensions, de la micro-entreprise à la multinationale. Un des chapitres s’attarde sur cinq facteurs qui peuvent faire bouger les lignes de l’encadrement du travail, qu’il soit salarié ou non : l’organisation du capitalisme et de son évolution, le chômage, la dette publique, la fonction publique et l’écologie. Pour être le plus exhaustif possible, sont évoqués quatre autres domaines : l’économie sociale et solidaire, les scops, le télétravail et les retraites.
Georges Jourdam est docteur en sociologie de l’université de Rouen et ancien chercheur associé du laboratoire Dysolab. Il a mené en parallèle une carrière universitaire et a occupé différentes fonctions dans le secteur du travail social. Il a soutenu une thèse et écrit des articles sur le thème du « travail virtuel ».
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Projection du film LA SOCIALE de Gilles Perret
À 18 heures -> Casa Consolat - 1 rue Consolat 13001
Prix libre
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Tous ceux qui tombent Visages du massacre de la Saint-Barthélemy
Fin août 1572. À Paris, des notaires dressent des inventaires après décès, enregistrent des actes, règlent des héritages. Avec minutie, ils transcrivent l’ordinaire des vies au milieu d’une colossale hécatombe. Mais ils livrent aussi des noms, des adresses, des liens. Puisant dans ces archives notariales, Jérémie Foa tisse une micro-histoire de la Saint-Barthélemy soucieuse de nommer les anonymes, les obscurs jetés au fleuve ou mêlés à la fosse, à jamais engloutis. Pour élucider des crimes dont on ignorait jusqu’à l’existence, il abandonne les palais pour les pavés, exhumant les indices d’un massacre de proximité, commis par des voisins sur leurs voisins. Car à descendre dans la rue, on croise ceux qui ont du sang sur les mains, on observe le savoir-faire de la poignée d’hommes responsables de la plupart des meurtres. Sans avoir été prémédité, le massacre était préparé de longue date – les assassins n’ont pas surgi tout armés dans la folie d’un soir d’été. Au fil de vingt-cinq enquêtes haletantes, l’historien retrouve les victimes et les tueurs, simples passants ou ardents massacreurs, dans leur humaine trivialité : épingliers, menuisiers, rôtisseurs de la Vallée de Misère, tanneurs d’Aubusson et taverniers de Maubert, vies minuscules emportées par l’événement.
Prix de la Contre-Allée 2022 Prix Lycéen du livre d’Histoire de Blois 2022 Prix Histoire du Festival Protestant du Livre 2022 Prix de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille 2022
Jérémie FOA est maître de conférences HDR en histoire moderne à Aix-Marseille université (laboratoire TELEMMe). Il a récemment publié, avec Pochep, Sacrées guerres. De Catherine de Médicis à Henri IV (« Histoire dessinée de la France », La Revue Dessinée/La Découverte).
À gauche de l’impossible est un plaidoyer contre les raccourcis qui, faisant miroiter des succès électoraux immédiats, épousent la culture politique dominante, celle-là même qu’une gauche émancipatrice devrait mettre en cause : verticalité du pouvoir, césarisme présidentiel, intolérance au pluralisme, absence de culture démocratique, mépris des mobilisations populaires, rejet des causes communes de l’égalité, incompréhension des nouvelles luttes écologistes, antiracistes et féministes. La catastrophe ne se conjugue pas au futur, elle est dans le présent : un présent d’aliénation et de domination où s’entremêlent les désastres sécuritaires, sanitaires, écologiques, sociaux et démocratiques. Il ne s’agit plus de l’éviter, mais de l’affronter en cessant de s’illusionner : la réponse ne viendra pas d’en haut, d’experts prétendus ou de gouvernants discrédités, mais du sursaut de la société, de ses inventions et de ses mobilisations. Si la gauche politique est en peine, c’est parce qu’elle s’est détachée de la société qui la légitimait pour s’identifier à l’État dont elle revendique la gestion. Or être de gauche, sur la durée, ce n’est pas vouloir absolument le pouvoir, c’est d’abord défendre la société contre les abus des pouvoirs, qu’ils soient étatiques, politiques ou économiques, sociaux ou culturels, entremêlant domination sociale, discrimination raciste et oppression patriarcale. Alors que l’effondrement menace, dans un mélange de destruction du vivant et de déshumanisation du monde favorable aux fuites en avant autoritaires et identitaires, la porte étroite du salut est dans ce pari sur l’impossible.
Edwy Plenel est journaliste, directeur et cofondateur de Mediapart.
Essais, récits et reportages
La République inachevée. L'État et l'école en France, Paris, Payot, 1985 ; Stock, 1997 ; Biblio « Essais », 1999.
Voyage avec Colomb, Paris, Le Monde-Éditions, 1991 (traduit en japonais par Shobun-sha).
La Part d'ombre, Paris, Stock, 1992 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1994.
Un temps de chien, Paris, Stock, 1994 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1996.
Les Mots volés, Paris, Stock, 1997 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1999.
L'Épreuve, Paris, Stock, 1999.
Secrets de jeunesse, Paris, Stock, 2001 ; Gallimard, « Folio », 2003 prix Médicis essai 2001.
La Découverte du monde, Paris, Stock, 2002 ; Gallimard, « Folio Actuel », 2004 (traduit en coréen par Maumsan).
Procès, Paris, Stock, 2006 (prix du Journal du Centre) ; Gallimard, « Folio », 2007.
Le Journaliste et le Président, Paris, Stock, 2006.
Combat pour une presse libre. Le manifeste de Mediapart, Paris, Galaade, 2009 (traduit en espagnol par Edhasa; en arabe par Sefsafa).
Le Droit de savoir, Paris, Don Quichotte, 2013 ; Seuil, « Points », 2014.
Dire non, Paris, Don Quichotte, 2014; Seuil, « Points », 2015.
Pour les musulmans, Paris, La Découverte, 2014 ; La Découverte/Poche, 2016 ; nouvelle édition augmentée, La Découverte/Poche, 2021 (prix Fetkann de la mémoire 2014), (traduit en arabe par Al Doha Magazine; en anglais par Verso).
La Troisième Équipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace, Paris, Don Quichotte, 2015; Seuil, « Points », 2016.
Dire nous. Contre les peurs et les haines, nos causes communes, Paris, Don Quichotte, 2016; Seuil, « Points », 2017.
Voyage en terres d'espoir, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, 2016.
Le devoir d'hospitalité, Paris, Bayard, 2017.
La valeur de l'information, Paris, Don Quichotte, 2018; Seuil, « Points », 2019.
La victoire des vaincus. À propos des gilets jaunes, Paris, La Découverte, 2019, 190 pages.
La sauvegarde du peuple. Presse, liberté et démocratie, Paris, La Découverte, 2020.
Tous les films sont politiques. Avec Costa-Gavras, Seuil, « Points », 2021.
Le Président de trop, nouvelle édition augmentée de La question française, La Découverte-Poche, 2021.
À gauche de l'impossible, La Découverte, Cahiers libres, 2021.
Recueils
L'Effet Le Pen (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, La Découverte-Le Monde, 1984.
Mourir à Ouvéa. Le tournant calédonien (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, La Découverte-Le Monde, 1988.
La République menacée. Dix ans d'effet Le Pen (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, Le Monde-Éditions, 1992.
Chroniques marranes, Paris, Stock, 2007.
Le Président de trop, Paris, Don Quichotte, 2011.
Entretiens
La Nation à l'épreuve (dialogue avec Alain Finkielkraut), Paris, Éditions du Tricorne-France Culture, 2000.
Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, L'affaire Clichy, Paris, Stock, 2006.
François Hollande, Devoirs de vérité, Paris, Stock, 2006.
Faut-il croire les journalistes? (entretiens de Philippe Gavi avec Serge July, Jean-François Kahn et Edwy Plenel), Paris, Mordicus, 2009.
Dialogue avec Benjamin Stora, Le 89 arabe, Paris, Stock, 2011, (ISBN 978-2-2340-7112-4).
Notre France (conversation avec Farouk Mardam-Bey et Elias Sanbar), Paris, Sindbad/Actes Sud, 2011.
Préfaces et contributions
à Jean-Pierre Favereau, Blues Outremer, Paris, Contrejour, 1991.
à Joseph Fouché, Mémoires, Paris, Arléa, 1993.
à François Maspero, L'honneur de Saint-Arnaud, Paris, Seuil, « Points » 1995.
à Christine Daure-Serfaty, Lettres du Maroc, Paris, Stock, 2000.
à Seymour Hersh, Dommages collatéraux, Paris, Denoël, 2005.
à Des nouvelles de La Fontaine, recueil collectif, Paris, Gallimard, 2007.
à Robert E. Park, Le journaliste et le sociologue, Paris, Seuil, 2008.
à Edgar Morin, plans rapprochés, revue Communications, no 82, Paris, Seuil, 2008.
à Jean-Georges Chali, Vincent Placoly, un créole américain, Fort-de-France, Desnel, 2008.
à Michel Vinaver, Côté texte / Côté scène, hors série Revue d'études théâtrales, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2008.
à François Maspero et les paysages humains, Lyon, A plus d'un titre/La fosse aux ours, 2009.
à Rosa, la vie. Lettres de Rosa Luxemburg, choisies et traduites par Anouk Grinberg, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009.
à Yoran Brault, Concevoir et déployer ses sites web avec Drupal, Paris, Eyrolles, 2009.
à la rédaction de Mediapart, N'oubliez pas! Faits et gestes de la présidence Sarkozy. Décryptage au jour le jour d'une contre-révolution, Paris, Don Quichotte, 2010.
à Daniel Bensaïd, revue Lignes, no 32, Paris, Nouvelles Éditions Lignes, 2010.
à la rédaction de Mediapart, L'affaire Bettencourt. Un scandale d'État, Paris, Don Quichotte, 2010.
à Thierry Ternisien d'Ouville, Réinventer la politique avec Hannah Arendt, Paris, Éditions Utopia, 2010.
à Pierre Puchot, Tunisie, la révolution arabe, Paris, Galaade, 2011.
à la rédaction de Mediapart, Finissons-en! Faits et gestes de la présidence Sarkozy (tome 2). Décryptage au jour le jour de la faillite d'un système, Paris, Don Quichotte, 2012.
à Jean-Noël Cuénod, Quinquennat d'un plouc chez les bobos, Genève, Slatkine, 2012.
à Patrick Artinian, Visages de France 2012, Ma campagne électorale, Paris, Manitoba / Les Belles Lettres, 2012.
à Jean-Pierre Vernant Dedans Dehors, revue Le genre humain, no 53, Paris, Seuil / Maison de l'Amérique latine, 2013.
à Fabrice Arfi, L'Affaire Cahuzac – En bloc et en détail, Paris, Don Quichotte, 2013.
à Jean Baubérot, Une si vive révolte, Paris, Éditions de l'Atelier, 2014.
à la rédaction de Mediapart, Qu'ont-ils fait de nos espoirs ? Faits et gestes de la présidence Hollande. Décryptage au jour le jour d'un stupéfiant reniement, Paris, Don Quichotte, 2015.
à Roberto Scarpinato, Le Retour du Prince, Pouvoir et criminalité, Lille, La Contre Allée, 2015.
à Fabrice Arfi, La République sur écoute. Chroniques d'une France sous surveillance, Paris, Don Quichotte, 2015.
à Jean-Michel Le Boulanger, Manifeste pour une France de la diversité, Brest, Dialogues, 2016.
à María Santos-Sainz, Albert Camus, periodista, Madrid, Libros.com, 2016; Paris, Éditions Apogée, 2019.
à Costa-Gavras, Costa-Gavras : Intégrale Vol. 1 (1965-1983), Paris, Arte Editions, 2016.
à Croire, s'engager, chercher, autour de Jean Baubérot, du protestantisme à la laïcité, Belgique, Brepols/EPHE, 2016.
à la rédaction de Mediapart, Sonnons l'alarme ! Faits et gestes de la présidence Hollande. Décryptage au jour le jour d'une catastrophe annoncée, Paris, Don Quichotte, 2017.
à Paul Alliès, Le rêve d'autre chose. Changer la République ou changer de République, Paris, Don Quichotte, 2017.
à Images Singulières, La France vue d'ici, Paris, Éditions de la Martinière, 2017.
à Daniel Bensaïd, Jeanne, de guerre lasse. Chroniques de ce temps, Paris, Don Quichotte, 2017.
à Mathieu Magnaudeix, Macron & Cie. Enquête sur le nouveau président de la République, Paris, Don Quichotte, 2017.
à Costa-Gavras, Costa-Gavras : Intégrale Vol. 2 (1985-2012), Paris, Arte Editions, 2017.
à Jean Schwœbel, La presse, le pouvoir et l'argent, Paris, Seuil, 2018.
à Christelle Dormoy-Rajramanan; Boris Gobille et Erik Neveu, Mai 68 par celles et ceux qui l'ont vécu, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, 2018.
à Greenpeace : une histoire d'engagement, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2019.
à Léon Trotsky, Ma vie, Paris, Éditions du Détour, 2019.
à Albert Londres, Au Bagne suivi de Adieu Cayenne et Terre d'Ébène, Fort-de-France, Idem éditions, 2019.
à Joseph Confavreux et Mediapart, Une décolonisation au présent. Kanaky, Nouvelle-Calédonie: notre passé, notre avenir, Paris, La Découverte, 2020.
à Lisa Fittko, Le Chemin Walter Benjamin116. Souvenirs 1940-1941, Paris, Seuil, 2020.
à Stéphanie Besson, Trouver refuge. Histoires vécues par-delà les frontières, Grenoble, Glénat, 2020.
à Bondy Blog, Jusqu'à quand ?, Paris, Fayard, 2020.
à Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Manifestes, Paris, La Découverte, 2021.
à Fabrice Riceputi, Ici on noya les Algériens. La bataille de Jean-Luc Einaudi, Paris, Le Passager Clandestin, 2021.
à Émile Zola, Paris, Seuil, « Points Classiques », 2021.
à collectif, Terre d'humanité. Un chœur pour Mimmo, Paris, Le Merle Moqueur, 2022.
à Marie-Laure Morin, Faire de l'étranger un hôte. L'hospitalité : un droit fondamental, Paris, Syllepse, 2022.
« Ces êtres ne sont pas corrompus : ils sont la corruption », écrivait Juan Branco dans son best-seller Crépuscule. Dans Treize pillards, il donne la synthèse la plus accessible possible des corruptions politiques de nos dirigeants, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Xavier Niel, Benjamin Griveaux, Gabriel Attal, Arnaud Lagardère, Bruno Roger-Petit, Anne Lauvergeon, Thierry Breton, Martin Hirsch, Fabrice Fries… En treize chapitres explosifs, il expose les manipulations et l’avidité de ceux qui nous gouvernent.
Une plongée sidérante dans le revers de notre démocratie.
Juan BRANCO est né en 1989 à Estepona, en Andalousie. Élève à l’école Alsacienne, diplômé à Science-Po Paris puis à l’ENS en droit et en philosophie, il est aujourd’hui avocat et conseiller juridique, notamment de WikiLeaks et de Julian Assange. Il est l’auteur au Diable vauvert de Crépuscule, vendu à plus de 100 000 exemplaires, La République ne vous appartient pas : Discours à Polytechnique, Abattre l’ennemi et Treize pillards.
Publications
Réponses à Hadopi, suivi d'un entretien avec Jean-Luc Godard, Paris, Capricci, 2011133.
De l'affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la Cour pénale internationale, Paris, Institut universitaire Varenne, 2015134.
L'Ordre et le Monde : critique de la Cour pénale internationale, Paris, Fayard, 2016135.
D'après une image de Daesh, Paris, Éditions Lignes, 2017136.
Contre Macron, Paris, Éditions Divergences, 2019137.
Crépuscule, Paris, Au diable vauvert, 2019138.
Assange - l'antisouverain, Paris, Éditions du Cerf, 2020, 493 p. (ISBN 978-2204133074)139.
La République ne vous appartient pas : Discours à polytechnique, Paris, Au diable vauvert, 2020, 110 p. (ISBN 979-10-307-0379-5)
Abattre l'ennemi, Éditions Michel Lafon, 2021140.
Treize pillards, Paris, Au diable vauvert, 2022, 112 p. (ISBN 979-10-307-0507-2)
Luttes, Michel Lafon, 2022.
Un scandale de corruption, des élus accusés de clientélisme, de favoritisme, d'affairisme, de liens avec le crime organisé… La scène se passe-t-elle n’importe où ? Pas forcément, car il y a des villes où ces dénonciations sont plus fréquentes qu’ailleurs, des villes maudites qui finissent par avoir une mauvaise réputation.
Cet ouvrage analyse les mises en accusation des phénomènes d’improbité publique qui se prolongent dans une stigmatisation de certaines villes ainsi considérées comme corruptrices et corrompues. Il explore différentes époques (depuis la fin du XIXe siècle à nos jours) et plusieurs espaces européens et nord-américains : les villes étasuniennes des machines politiques (New York, Boston, Chicago), Glasgow au Royaume-Uni, Montréal au Canada, Naples en Italie, Marseille en France. Un traitement spécifique est réservé à cette dernière avec 4 chapitres qui saisissent l’invention et la consolidation de sa mauvaise réputation sur une très longue durée.
http://Maudire la ville - Septentrion 2021
Cesare Mattina est sociologue au Centre Méditerranéen de sociologie, science politique et histoire (MESOPOLHIS) d’Aix-Marseille Université-CNRS.
Nicolas Maisetti est politiste au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS) de l’Université Gustave-Eiffel à Paris-Est.
À travers ce livre qui porte un titre en forme d’espoir, sans certitude sur l’avenir, Robert Guédiguian développe sa vision du monde, sa critique du capitalisme et sa conception de l’être humain. Il le fait sur la base de ce qu’il nomme « ses intuitions documentées », convoquant sa biographie, son expérience professionnelle et civique, ses lectures croisant les grands textes de la littérature et les sciences humaines, le tout avec humour. Il revient également sur le quinquennat qui arrive à son terme, sur le mouvement des Gilets jaunes, sur la crise du Covid-19, ou encore sur un sujet qui lui est particulièrement cher : la situation de la gauche. Ayant fondé sa vie sur le collectif, il a conçu Les Lendemains chanteront-ils encore ? comme un acte de transmission et une adresse aux personnes de bonne volonté. Homme de conviction et d’engagement, Robert Guédiguian livre cette parole libre et nécessaire au fil d’un dialogue avec Christophe Kantcheff, avec lequel il partage une complicité de longue date. Pour la première fois, Robert Guédiguian expose son horizon politique dans un livre où conviction et passion se mêlent pour esquisser des lendemains plus enthousiasmants…
La modernité s’essouffle tant la considération de l’Homme indépendant, autonome, volontaire et décideur a montré ses excès de maîtrise et ses failles. Y aurait-il un autre commencement que la conscience et le savoir ? Ne sommes-nous pas rencontres ? Mais alors tout ne part plus de moi ; il y va de l’autre. La première partie tente d’élaborer une phénoménologie de la rencontre. Mais la rencontre se limite au face à face. Pourrait-elle nous emmener au-delà jusqu’à une reconsidération de la justice, de la politique, de la société ? La seconde partie présente une articulation entre ces dimensions de notre réalité commune. La rencontre serait alors ce qui permet de penser une société qui n’absorbe rien de nos singularités, et d’envisager la dimension politique à l’endroit d’une vulnérabilité partagée.
Thèse : Une politique de la vulnérabilité est-elle « pensable » ? Unité de recherche : Institut d’Histoire de la Philosophie.
Consultant. : Accompagnement des structures sociales et médico- sociales dans leurs évolutions Responsable de formation : Responsable développement. Chef de projet : Responsable du laboratoire de recherche en travail social, Institut Méditerranéen de Formation
Production scientifique • Inclusion, jeux de mots ou nouveau paradigme pour l’action sociale ? Revue Ergologia n° 12 décembre 2014 Yvanne Troussier. Alvaro Casas. Yves Pillant http://www.ergologia.org/revue-ergologia.html • Social action in France : issues and development Transnational Social Work and Social Welfare. Routledge, London and New York, 2016 Yves Pillant, Nathalie Jami, Nathalie Segura • L’ingénierie à l’épreuve de l’international Conférence européenne EASSW Paris Descartes 2017 Yves pillant • Plaidoyer pour une société des singularités Les Cahiers de l’actif n°478/479 2016 Yves Pillant
Agir sur la langue pour agir sur le monde Résumé : La dimension agissante de la langue sur le monde entraîne avec elle, comme un appel d'air, l'action sur la langue elle-même, et l'action sur la langue n'est jamais loin de se faire action politique.
ingénieure de recherche ILCB (Institute of Language and Communication and the Brain)
Un monde d’expulsés A l’heure où les États proclament haut et fort le besoin de renforcer la coopération en matière d’expulsion des étrangers en situation irrégulière, il est nécessaire de s’interroger sur leurs motivations. « Un monde d’expulsés » propose une autre réflexion allant au-delà du caractère coercitif de l’expulsion appliquée aux seuls étrangers. L’exposé postule que si la réglementation des migrations internationales est productrice de coercition vis-à-vis des étrangers, elle peut également être reproductrice d’inégalités sociales, d’incertitudes professionnelles et de vulnérabilités économiques dans nos sociétés contemporaines, plus particulièrement dans un contexte de déréglementation accrue des politiques du marché du travail, en Europe comme ailleurs. Comment comprendre ce monde d’expulsés ?
Jean-Pierre Cassarino, titulaire de la chaire « Migration Studies » à l’IMéRA (Marseille), est docteur en science politique. Il enseigne également au Collège d’Europe (Varsovie, Pologne) où il dirige l’Académie sur les Migrations Internationales.
Conférence-débat avec Elsa Dorlin
de 17h à 19h
Bibliothèque de l'Alcazar
58 cours Belsunce Marseille 1er
Se défendre Une philosophie de la violence
En 1685, le Code noir défendait « aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons » sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l’État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s’armer. Aujourd’hui, certaines vies comptent si peu que l’on peut tirer dans le dos d’un adolescent noir au prétexte qu’il était « menaçant ». Une ligne de partage oppose historiquement les corps « dignes d’être défendus » à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce « désarmement » organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l’insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l’autodéfense politique. Sous l’histoire officielle de la légitime défense affleurent des « éthiques martiales de soi », pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu’elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.
En 2004, Elsa Dorlin soutient la thèse de philosophie Au chevet de la Nation : sexe, race et médecine : XVIIe-XVIIe siècles à l'Université Paris-Sorbonne1. De 2005 à 2011, elle est maître de conférences en histoire de la philosophie, histoire des sciences, à l'UFR de philosophie de l'université Panthéon-Sorbonne. Elle est élue professeure des universités en 2011: elle enseigne la philosophie politique et sociale à l'université Paris-VIII. En 2009, elle reçoit la médaille de bronze du CNRS (section 35) pour l'ensemble de ses travaux sur la philosophie et le genre et l'épistémologie féministe. En 2018, elle reçoit pour son livre Se Défendre. Une philosophie de la violence, le prix Frantz Fanon de la Caribbean Philosophical Association
PHILO/ÉCO / SOCIO/HISTOIRE LANGAGE / SCIENCES sur la Canebière et au Prado