Enseignante-chercheur en sciences du langage à l’université d’Aix-Marseille (AMU) depuis 2004, habilitée à diriger des recherches en 2015 et directrice du Service universitaire de français langue étrangère d’AMU depuis fin 2016. Dans ses travaux de recherche, elle s’intéresse aux technologies du langage et aux apports des traitements automatiques dans des domaines liés au lexique (la lexicographie computationnelle, l’apprentissage du vocabulaire et l’aide à la lecture). Depuis 2012, elle étudie la lisibilité et la complexité linguistique et participe à l’élaboration d’outils et de ressources pour la simplification automatique de textes, dans le but de fournir des aides à la lecture et à l’apprentissage du vocabulaire à des enfants en difficulté.
Les dictionnaires existent… et évoluent. Mais, sont-ils voués à disparaître ?
En quatre siècles d’histoire, l’objet dictionnaire s’est adapté aux besoins et aux courants idéologiques des époques. L’avènement de l’informatique a bouleversé non seulement les méthodes de création mais aussi l’usage que chacun en fait. Si les artisans du XVIIe siècle consacraient une vie entière à la construction d’un dictionnaire, ce sont aujourd’hui des employés des grandes maisons d’édition qui s’appuient sur des outils d’ingénierie linguistique. Côté usager, quelles possibilités nouvelles offre la technologie du XXIe siècle ? Y aura-t-il encore des dictionnaires dans le futur ?
Nuria Gala Maître de conférence Aix-Marseille Université Enseignante-chercheur en Sciences du Langage Co-responsable de l’axe scientifique Cognition et Langage, Institut Carnot Cognition
Médéric Gasquet-Cyrus Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS)
Vaincre les difficultés de lecture et de compréhension de textes
L’écrit est omniprésent dans la vie quotidienne et professionnelle. Ne pas pouvoir avoir un accès aux contenus écrits amène les personnes en difficulté à ‘rejeter’ la lecture, que ce soit lors des apprentissages ou plus tard dans la vie d’adulte. Elles rentrent alors dans un cercle vicieux : difficulté, lassitude, abandon, ce qui n’aide pas à vaincre le difficultés car, comme beaucoup d’autres activités cognitives, la lecture s’améliore par la pratique.
Quelles conséquences entraine que de se couper de l’écrit ? Mis à part des limitations d’ordre pratique (apprendre, s’informer, se repérer, entre autres), ne pas pouvoir lire dans notre société implique se couper des savoirs, des connaissances, de l’accès au numérique, se couper de l’Histoire, de la littérature, de tout ce qui fait qu’un citoyen s’élève au sens noble du terme. Et cela est profondément injuste. Car ne pas pouvoir lire ou ne pas arriver à comprendre ce qu’on lit n’est pas un choix.
Conscients de ces difficultés, de nombreux acteurs se sont emparés du problème et des projets ont vu le jour depuis des années. Nous en présenterons quelques-uns, notamment ceux qui visent un langage ‘clair’, dépourvu de vocabulaire et de structures complexes.
Núria Gala est enseignante-chercheur en sciences du langage à l’université d’Aix-Marseille depuis 2004, habilitée à diriger des recherches en 2015. Dans ses travaux de recherche elle s’intéresse aux technologies du langage et aux apports des traitements automatiques dans des domaines liés au lexique. Depuis 2012, elle étudie la lisibilité des textes et leur complexité linguistique et participe à l’élaboration d’outils et de ressources pour l’adaptation semi-automatique de textes dans le but de fournir des aides à la lecture et à l’apprentissage du vocabulaire à des publics en difficulté.
Elle est l’auteure d’une soixantaine de publications dont deux ouvrages co-édités, deux actes de conférences, des revues, des articles dans des congrès, etc. https://nuriagala.wordpress.com/
L’ORDINATEUR PEUT-IL S’APPROPRIER LE LANGAGE HUMAIN ?
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Résumé Les technologies issues de l’intelligence artificielle (IA) sont devenues à la mode. Au-delà du succès médiatique et de la fascination que l’être humain ressent, depuis toujours, pour des machines qui « parlent » ou des machines qui « pensent », ils est certain qu’on assiste à une généralisation des outils et des technologies liées au langage. De nos jours, un ordinateur est capable de répondre à un humain ; il est aussi capable de produire des résumés de textes ou des traductions, etc. Comment est-ce possible ? En quoi le langage des machines est-il différent à celui des humains ? Quelles sont les limites ? Dans cette conférence, nous apporterons des éléments de réponse et de réflexion sur ce sujet passionnant qu’est le langage humain, par le biais des langues et leur traitement automatique. Nous présenterons le domaine, les avancées, quelques applications et les difficultés que les chercheurs rencontrent dans l’étude et la modélisation de la complexité du langage et la création d’outils et de ressources.
Intervenante Núria Gala est enseignante-chercheur en sciences du langage à l’université d’Aix-Marseille (AMU) depuis 2004, habilitée à diriger des recherches en 2015 et directrice du Service universitaire de français langue étrangère d’AMU depuis fin 2016. Dans ses travaux de recherche, elle s’intéresse aux technologies du langage et aux apports des traitements automatiques dans des domaines liés au lexique (la lexicographie computationnelle, l’apprentissage du vocabulaire et l’aide à la lecture). Depuis 2012, elle étudie la lisibilité et la complexité linguistique et participe à l’élaboration d’outils et de ressources pour la simplification automatique de textes, dans le but de fournir des aides à la lecture et à l’apprentissage du vocabulaire à des enfants en difficulté. 45 publications dont 2 livres co-édités 202 citations (selon Google Scholar) https://nuriagala.wordpress.com/