Archives de catégorie : Économie

08/02/21
Les multinationales : un pouvoir sans responsabilité ?
Olivier Petitjean – Économie

Les multinationales sont régulièrement accusées de sacrifier emplois et salariés, de ruiner notre environnement et le climat, d’assécher les caisses des États par l’optimisation fiscale pour redistribuer leurs profits à un petit nombre de fortunés. Pourtant, les dénonciations et les scandales les affectent à peine, et les pouvoirs publics semblent comme résignés à devoir s’incliner devant leurs intérêts. Qui sont ces nouveaux géants privés mondiaux ? D’où tirent-ils leur pouvoir et comment parviennent-ils à échapper aux règles fixées par les États et aux sanctions judiciaires ? Par quels moyens les remettre sous contrôle ? Telles sont les questions auxquelles tentera de répondre cette conférence.

Olivier Petitjean

Journaliste chez Alter-médias, co-fondateur et éditeur du site d'information indépendant "Multinationales.org"
Journaliste, Olivier Petitjean est le coordinateur de l’Observatoire des multinationales, un site de veille et d’information sur les grandes entreprises françaises qu’il a co-fondé. Il écrit également pour le site d’information indépendant Basta! (bastamag.net). Auparavant, il a travaillé dans le monde associatif et dans l’édition. En prolongement de son activité de journaliste, il est impliqué dans de nombreux réseaux français et européens dédiés au contrôle citoyen des multinationales et du lobbying, aux biens communs et à la démocratie économique.

07/09/20
Les politiques publiques françaises face à l’épidémie de coronavirus

Raouf Boucekkine

Quelle est la meilleure stratégie face au COVID ?

Les mesures de confinement sont-elles efficaces ? 
Aurait-il fallu tester la population ?
Autant de questions qui enflamment le débat public. Les chercheurs Raouf Boucekkine (AMSE/AMU), Josselin Thuilliez (CNRS/CES) et Jérôme Adda (Bocconi, Milan) ont mis au point le projet « ECOVID-19 » pour y répondre et évaluer l’efficacité des politiques publiques françaises face à la crise actuelle. En revenant sur ses travaux antérieurs, Raouf Boucekkine montre l'intérêt d'un éclairage économique pour répondre aux crises sanitaires.

Raouf Boucekkine est professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille, ancien directeur de l’IMéRA, membre senior de l’Institut Universitaire de France, chercheur associé à l’IRES (‘Université catholique de Louvain) et à l’ECORES (CORE, ECARES and CES-Leuven federation). Université libre de Bruxelles à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et également au CORE à l’Université catholique de Louvain

 


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Raouf Boucekkine est professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille, ancien directeur de l’IMéRA, membre senior de l’Institut Universitaire de France, chercheur associé à l’IRES (
'Université catholique de Louvain) et à l’ECORES (CORE, ECARES and CES-Leuven federation). Université libre de Bruxelles à l'Université libre de Bruxelles (ULB) et également au
CORE à l'Université catholique de Louvain


Depuis 2017, Raouf Boucekkine est président de l’Association Sud-Européenne d’Economie Théorique.
Spécialiste de l’économie du développement durable, il est l’auteur de très nombreuses publications internationales dont récemment Variable markups in the long-run: A generalization of preferences in growth models (Journal of Mathematical Economics, 2017).
Marges variables à long terme: une généralisation des préférences dans les modèles de croissance (Journal of Mathematical Economics, 2017).

 


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Quelle est la meilleure stratégie face au COVID ?


Les mesures de confinement sont-elles efficaces ? Aurait-il fallu tester la population ? Autant de questions qui enflamment le débat public. Les chercheurs Raouf Boucekkine (AMSE/AMU), Josselin Thuilliez (CNRS/CES) et Jérôme Adda (Bocconi, Milan) ont mis au point le projet « ECOVID-19 » pour y répondre et évaluer l’efficacité des politiques publiques françaises face à la crise actuelle. En revenant sur ses travaux antérieurs, Raouf Boucekkine montre l'intérêt d'un éclairage économique pour répondre aux crises sanitaires.
27 mai 2020
Par Raouf Boucekkine , Claire Lapique


Si l’épidémie s’est répandue comme une traînée de poudre sur l’ensemble de la planète, les politiques publiques en réponse à la crise sanitaire ont été bien différentes d’un bout à l’autre. En Corée du Sud ou au Japon, la vie semblait presque suivre son cours normal, exceptés le respect des mesures barrières par la population ainsi que l’arsenal technologique et la batterie de tests, déployés par le gouvernement. Stratégie qui n’a pas suscité l’intérêt du voisin chinois qui a confiné sa population durant deux mois. En Europe, des mesures similaires se sont mises en place. Parmi ces stratégies multiples, quelles sont celles qui payent le plus ? C’est l’objectif du projet ECOVID-19 qui fait partie des 3 projets en économie retenus par l’Agence Nationale de la Recherche (sur un total de 86, toutes disciplines confondues) suite à son appel flash Covid-19 de mars 2020.


Véritables tragédies sur le plan humain, les épidémies ébranlent aussi sérieusement le tissu économique. L’épidémiologie économique permet de prendre en compte l’impact des maladies sur l’économie et le comportement de la population face à ces nouvelles donnes. Cette prise de température est plus qu’utile pour identifier les meilleures réponses à adopter pour enrayer les épidémies tout en réduisant les coûts économiques. En revenant sur ses travaux antérieurs, Raouf Boucekkine nous montre comment cette discipline est éclairante face au défi actuel.




Quels traitements pour quelles maladies ?


C’est d’abord en République Démocratique du Congo que Raouf Boucekkine s’est penché sur le sujet. Une question trottait alors dans sa tête : comment les pandémies peuvent pénaliser le développement ? Terre-mère d’un nombre considérable d’épidémies, et, en particulier du virus du SIDA, le Congo-Kinshasa a été un des terrains d’enquêtes privilégiés de l’économiste.


Mais au-delà de l’épidémie ravageuse du SIDA, bien d’autres maladies ont secoué le monde. En l’espace d’un an par exemple, la grippe espagnole a tué plus de 40 millions de personnes entre 1918 et 1919 : c’est plus que la Première Guerre mondiale ! Pour prendre en compte l’hétérogénéité des pandémies, le chercheur a mis au point un modèle englobant, permettant d’étudier des épisodes aux caractères distincts.


Pour comprendre leur impact économique, il faut donc d’abord les identifier. Combien de temps dure-t-elle ? Une pandémie comme la grippe espagnole qui foudroie en l’espace de peu de temps n’a pas les mêmes conséquences économiques qu’une épidémie comme celle du SIDA qui s’étend dans le temps. La première produit un effet de déséquilibre (imbalance effect) ponctuel mais très fort, qui peut être suivi ou non d’une reprise. En effet, dans le régime néoclassique, après un choc comme une guerre ou une épidémie on peut observer une accélération de la croissance à court terme qui rattrape des effets du choc négatif initial. Cela marche bien pour les guerres mais pour les épidémies cela dépend du profil de mortalité induit par la dynamique épidémique. La seconde peut modifier durablement les comportements socioéconomiques, et peut donc avoir un effet de long-terme important1. Les épidémies récurrentes (ou à plusieurs vagues) comme la peste noire qui ont décimé l’Europe au Moyen-Âge ou le paludisme en Afrique subsaharienne peuvent conduire à des trappes de pauvreté mais peuvent aussi aboutir à un phénomène d’immunisation collective2. C’est un débat que l’on retrouve aujourd’hui concernant l’épidémie de Covid-19.


Il faut aussi s’intéresser aux individus qu’elles ciblent : sont-ils âgés, comme dans le cas d’une grippe saisonnière ? Ou, au contraire, comme dans le cas du VIH, plutôt jeunes, constituant ainsi une bonne partie de la population active et en âge de travailler ? Le profil de la mortalité par âge est donc un indicateur crucial de l’impact économique potentiel d’une épidémie donnée.
Portraits masqués sur un mur




Des effets secondaires variables


Les épidémies peuvent avoir des conséquences très distinctes sur l’activité économique. Une population en mauvaise santé fait chuter la productivité (effet dit de morbidité) et la hausse de la mortalité réduit l’activité des employés. Mais les conséquences peuvent être plus insidieuses et jouer sur les croyances et les comportements des individus. Ces derniers peuvent par exemple concentrer leurs dépenses sur la consommation de base et la santé, pour reléguer au second plan les investissements. C’est le cas des pays où les dépenses de santé sont majoritairement privées à défaut d’un système de santé public inclusif. C’est malheureusement le cas encore de nombreux pays africains. Mais le cas états-unien nous rappelle que ce n’est pas uniquement l’apanage des pays dits sous-développés.


Les conséquences ne sont pas toujours immédiates et peuvent même s’observer après plusieurs décennies. C’est ce que montre Raouf Boucekkine, Théophile T. Azomahou et Bity Diene à propos de l’épidémie de SIDA en Afrique du Sud. Il faut attendre une vingtaine d’année avant que les impacts les plus négatifs sur la croissance ne soient observés3. Il s’agit d’une application empirique de « l’effet Ben Porath ». Selon ce dernier, plus l’espérance de vie est réduite, moins l’éducation est rentable, ce qui réduit l’accumulation de capital humain dans le moyen et long terme, affectant ainsi la croissance.


Face à la crise sanitaire actuelle, ce n’est pas seulement l’épidémie qui tacle l’économie mais aussi les réponses gouvernementales pour l’endiguer. La fermeture des écoles, les quarantaines, le chômage partiel…ont pour but de réduire les conséquences dramatiques de la maladie, mais elles ont un effet secondaire, et à long-terme, peuvent troubler l’économie.

Une épidémie masquée


Difficile d’identifier la meilleure stratégie face à une épidémie qui masque un bon nombre de paramètres. Parce qu’elle est nouvelle, un voile d’incertitude plane sur son impact sur les populations. Sur le plan épidémiologique, de nombreuses questions restent ouvertes. Une part importante de la population infectée pouvant être asymptomatique, il est compliqué d’identifier les individus porteurs sans tester la population. De la même façon, les personnes atteintes de grippes ou de rhum génèrent souvent les mêmes symptômes, de quoi brouiller un peu plus les pistes. Sur le plan politique, difficile d’y voir plus clair, face aux bifurcations discursives des derniers mois. Les autorités semblent évoluer à l’aveugle. La modification du discours d’Emmanuel Macron au cours du temps en est une illustration précise.


Quelle est la durée à privilégier pour un confinement efficace ? Comment en sortir ? Aurait-il fallu tester la population ? Ou encore privilégier l’immunité collective ? Ces politiques ne peuvent être efficaces que si elles sont acceptées par le plus grand nombre. Pour les évaluer il faut aussi prendre en compte la capacité des populations à les adopter et à les respecter, autrement dit à croire et se fier aux mesures proposées.


Comment les individus et les autorités publiques s’adaptent tout au long de la crise ? Les économistes ont mis au point un modèle permettant de prendre en compte le rôle des croyances et de l’apprentissage dans un contexte d’incertitude. En effet, ce sont ces comportements qui affectent en retour la propagation de la maladie et ses conséquences économiques.


Dans leur projet, les économistes s’appuient sur les données des services de santé français pour saisir le comportement des individus. En les analysants, ils pourront identifier les paramètres qui ont le plus de conséquences sur la propagation de l’épidémie. Suivant le rythme d’actualisation des croyances et des comportements, les paramètres peuvent varier, et l’apprentissage ne se fait pas seulement du côté des individus, les autorités publiques aussi apprennent et s’ajustent. Cela peut concerner la durée du confinement, la pénalisation de la population ou encore les différents types de tests ou le timing associé. Grâce à cette analyse, il est possible de calculer le coût-bénéfice d’une mesure par rapport à une autre et même imaginer des scénarios différents. Que ce serait-il passé si la France avait testé sa population dès le départ ?


L’épidémiologie économique dresse un tableau des stratégies les plus efficaces et oriente la décision publique pour minimiser les désastres sanitaires comme économiques. Au-delà, elle permet aussi de se pencher sur les répercussions économiques d’une pandémie, comme par exemple, ses conséquences sur la répartition des revenus dans un pays.
Le monde est temporairement fermé




Des répercussions économiques ambiguës


Crise économique, pénurie alimentaire, inégalités galopantes : quel monde d’après se dessine ? Combien devra-t-on payer pour une baguette de pain ? Ces questions n’en finissent pas de secouer le débat public. Pour savoir ce que nous réserve le déconfinement, il faut s’intéresser aux impacts économiques des épidémies.


Si l’horizon à poindre semble plutôt obscurci, il est bon de garder à l’esprit le caractère ambiguë des répercussions économiques des crises sanitaires. Par exemple, en se basant sur le cas du SIDA, l’économiste Young parle d’un « cadeau fait par les morts »4. En augmentant de façon importante, la mortalité réduit fortement l’offre de travail ce qui fait ainsi grimper les salaires. De nouvelles personnes entrent sur le marché du travail : les femmes, notamment les veuves. En travaillant, elles n’ont plus nécessairement les mêmes aspirations vis-à-vis du nombre d’enfants à élever et la fécondité se réduit. Dans la période qui suit, la distribution des revenus par tête s’élève car il y a moins de monde pour se partager le gâteau. Cet effet positif mérite d’être étudié au cas par cas car d’autres auteurs ont identifié un phénomène inverse. D’autres chercheurs mettent en avant un mécanisme inverse, l’effet d’assurance : c’est parce que les individus sont dans l’incertitude sur leur avenir qu’ils ont tendance à faire plus d’enfants en cas de choc de mortalité, afin de s’assurer de leurs descendances5.


En ce qui concerne le COVID-19, les données sont encore trop sporadiques pour élaborer des prédictions claires sur l’avenir des économies. Seul le temps-long nous permettra de dévoiler ce qui masque encore aujourd’hui notre vue. En revanche, le projet ECOVID-19 va permettre d’identifier les meilleurs scénarios d’un point de vue sanitaire et économique dans un contexte d’incertitude. Ces résultats, les données et les programmes utilisés seront mis en ligne gratuitement. Le dialogue sera alors ouvert, notamment avec la sociologie ou l’anthropologie pour savoir si la stratégie efficace serait légale et acceptée par la société en France.


Pour en savoir plus sur le projet ECOVID-19 :


→ Le projet Épidémiologie économique du Covid-19 (ECOVID-19) soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche


1.
Boucekkine R., Bity Diene B., Azomahou T., 2008, "Growth Economics of Epidemics: A Review of the Theory," Mathematical Population Studies, Taylor & Francis Journals, 15(1),1-26
2.
Boucekkine R., De La Croix D.,Licandro O., 2003, "Early Mortality Declines At The Dawn Of Modern Growth", Scandinavian Journal of Economics, 105 (3), 401-418
3.
Azomahou T. T., Boucekkine R., Diene B., 2016, "HIV/AIDS and Development: A Reappraisal of the Productivity and Factor Accumulation Effects," American Economic Review, 106(5), 472-477
4.
Young Alwyn, 2007, “In Sorrow to Bring Forth Children: Fertility amidst the Plague of HIV”, Journal of Economic Growth, 12(4), 283-327
5.
Boucekkine R., Laffargue J-P., 2010, "On the distributional consequences of epidemics," Journal of Economic Dynamics and Control, Elsevier, 34(2), 231-245


Références


Boucekkine R., Bity Diene B., Azomahou T., 2008, "Growth Economics of Epidemics: A Review of the Theory," Mathematical Population Studies, Taylor & Francis Journals, 15(1),1-26.
Boucekkine R., Desbordes R., Latzer H., 2009, "How do epidemics induce behavioral changes?", Journal of Economic Growth, Springer, 14(3), 233-264
Azomahou T. T., Boucekkine R., Diene B., 2016, "HIV/AIDS and Development: A Reappraisal of the Productivity and Factor Accumulation Effects," American Economic Review, American Economic Association, 106(5), 472-477
Boucekkine R., Laffargue J-P., 2010, "On the distributional consequences of epidemics," Journal of Economic Dynamics and Control, Elsevier, 34(2), 231-245
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politiques publiques , épidémie


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Donner les clefs du raisonnement économique à tous les citoyens : telle est l'ambition de Dialogues économiques, passerelle entre la recherche académique en économie et le citoyen.


Créé par Aix-Marseille School of Economics (AMSE), cette revue numérique de diffusion des connaissances, est partenaire de la revue Regards économiques, publiée par l’Université catholique de Louvain.

02/03/20
l’État social au défi de la mondialisation 4/4

Bernard Tabuteau

 L’ETAT SOCIAL AU DEFI DE LA MONDIALISATION
 
 L’État Social (ES) est l’ensemble du système de protection sociale et de droits sociaux qui a émergé à compter de la fin du 19ème siècle dans les grands pays industrialisés et qui a trouvé son aboutissement en France avec la création de la Sécurité Sociale (SS) en octobre 1945. Ce système s’étend à la faveur de la croissance économique des « 30Glorieuses ». A compter des années 1980 il doit affronter le défi de la mondialisation et la contrainte de compétitivité dans un contexte de concurrence et de non coopération entre les États.

 Séance 4 : les réformes de l’assurance maladie et de l’assurance chômage
 
 Les réformes de l’assurance maladie : maîtrise des dépenses hospitalières, l’hôpital une entreprise comme les autres ?, la réforme du financement de l’assurance maladie…
 Les réformes de l’assurance chômage : réduction des prestations et des durées d’indemnisation, économies budgétaires
 
 Conclusion : est-il possible de retrouver l’ambition de la SS : le primat du politique sur l’économie 

24/02/20
l’État social au défi de la mondialisation 3/4

Bernard Tabuteau

 L’ETAT SOCIAL AU DEFI DE LA MONDIALISATION
 
 L’État Social (ES) est l’ensemble du système de protection sociale et de droits sociaux qui a émergé à compter de la fin du 19ème siècle dans les grands pays industrialisés et qui a trouvé son aboutissement en France avec la création de la Sécurité Sociale (SS) en octobre 1945. Ce système s’étend à la faveur de la croissance économique des « 30Glorieuses ». A compter des années 1980 il doit affronter le défi de la mondialisation et la contrainte de compétitivité dans un contexte de concurrence et de non coopération entre les États.
 
 Séance 3 : la question des dépenses publiques, le débat autour des régimes de retraites
 
 
 Dépense publique, dette publique, de quoi parle-t-on ?
 La question des dépenses publiques est à replacer dans un cadre économique plus large : les défis à relever (transition énergétique, fracture territoriale…), la nécessité de l’investissement public
 Les réformes successives des régimes de retraites et leurs fils conducteurs
 Les raisons d’une nouvelle réforme
 Analyse critique des propositions Delevoye-Philippe 
https://www.facebook.com/profile.php?id=100007297728649

17/02/20
l’État social au défi de la mondialisation 2/4

Bernard Tabuteau

L’ETAT SOCIAL AU DEFI DE LA MONDIALISATION

L’État Social (ES) est l’ensemble du système de protection sociale et de droits sociaux qui a émergé à compter de la fin du 19ème siècle dans les grands pays industrialisés et qui a trouvé son aboutissement en France avec la création de la Sécurité Sociale (SS) en octobre 1945. Ce système s’étend à la faveur de la croissance économique des « 30Glorieuses ». A compter des années 1980 il doit affronter le défi de la mondialisation et la contrainte de compétitivité dans un contexte de concurrence et de non coopération entre les États.

Séance 2 : Les politiques successives d’adaptation à la mondialisation
L’émergence d’un Système Économique Mondialisé (SEM) autour de 3 composantes : commerciale, financière, productive (essor des Firmes Multinationales)
Les politiques d’adaptation menées par les États, l’exemple de la France : réduction des recettes (cotisations sociales, fiscalité), recul des protections (lois El Khomri, Macron), révision progressive des composantes de l’ES (vieillesse, maladie, chômage…)

https://www.facebook.com/profile.php?id=100007297728649
 Docteur en économie
Administrateur INSEE
Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, a enseigné à l Université d Aix-Marseille.

Ouvrages
Recul et avenir du PCF
Éditeur : Le Temps des Cerises (15/09/2011)
Enquêtes de conjoncture et analyse économique
Éditions Cujas (20 avril 1976)

10/02/20
l’État social au défi de la mondialisation 1/4

Bernard Tabuteau

L’ETAT SOCIAL AU DEFI DE LA MONDIALISATION

L’État Social (ES) est l’ensemble du système de protection sociale et de droits sociaux qui a émergé à compter de la fin du 19ème siècle dans les grands pays industrialisés et qui a trouvé son aboutissement en France avec la création de la Sécurité Sociale (SS) en octobre 1945. Ce système s’étend à la faveur de la croissance économique des « 30Glorieuses ». A compter des années 1980 il doit affronter le défi de la mondialisation et la contrainte de compétitivité dans un contexte de concurrence et de non coopération entre les États.

Continuer la lecture de 10/02/20
l’État social au défi de la mondialisation 1/4

Bernard Tabuteau

24/06/19
Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie
Jacques Calvet – Economie

«Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ?» peut aussi se formuler : «Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l’augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ?» La réponse se formule à partir d’un tour du monde dans l’espace et dans le temps – depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d’Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d’aujourd’hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l’Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l’ère Tokugawa). De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu’il n’existe aucun cas dans lequel l’effondrement d’une société ne serait attribuable qu’aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes. Cette complexité des facteurs permet de croire qu’il n’y a rien d’inéluctable aujourd’hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l’environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d’exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d’ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.

Conférence – débat avec Jacques Calvet

Professeur de sciences économiques,

Doyen de la Faculté de sciences économiques de Grenoble.
Spécialités : économie spatiale, économie industrielle, économie monétaire.





04/04/19
Présentation critique de la construction européenne
Bernard Tabuteau

Les grandes étapes de la construction européenne

Conférence-débat avec Bernard Tabuteau

Les politiques européennes sont guidées par la mise en œuvre du principe de concurrence et accompagnent la mondialisation.

Les politiques sociale et fiscale mettent en concurrence les Etats de l’UE.

Docteur en économie, administrateur INSEE

Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille.

18/02/19
ANALYSE CRITIQUE DES POLITIQUES EUROPÉENNES
BERNARD TABUTEAU 4/4

Analyse critique des politiques européennes

Conférence de Bernard Tabuteau*

Les politiques européennes sont guidées par la mise en oeuvre du principe de concurrence et accompagnent la mondialisation.
Les politiques sociale et fiscale (conférences 1 et 2) mettent en concurrence les Etats de l’UE.
Les premières cherchent à réduire, de manière directe ou indirecte, le coût du travail, accentuent les inégalités et développent la précarité. Les secondes cherchent à réduire la pression fiscale sur les entreprises et conduisent aux pratiques d’optimisation. La question de politiques coopératives d’harmonisation sera posée.

Téléchargez > Résumé des exposés en pdf

*Docteur en économie, administrateur INSEE
Chercheur en sciences sociales
ancien secrétaire général du CEREQ
a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille

11/02/19
Analyse critique des politiques européennes
Bernard Tabuteau 3/4

Analyse critique des politiques européennes

Conférence de Bernard Tabuteau*

Les politiques européennes sont guidées par la mise en oeuvre du principe de concurrence et accompagnent la mondialisation.
Les politiques sociale et fiscale (conférences 1 et 2) mettent en concurrence les Etats de l’UE.
Les premières cherchent à réduire, de manière directe ou indirecte, le coût du travail, accentuent les inégalités et développent la précarité. Les secondes cherchent à réduire la pression fiscale sur les entreprises et conduisent aux pratiques d’optimisation. La question de politiques coopératives d’harmonisation sera posée.

Téléchargez > Résumé des exposés en pdf

*Docteur en économie, administrateur INSEE
Chercheur en sciences sociales
ancien secrétaire général du CEREQ
a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille

 

04/02/19
Analyse critique des politiques européennes
Bernard Tabuteau 2/4

Analyse critique des politiques européennes

Conférence de Bernard Tabuteau*

Les politiques européennes sont guidées par la mise en oeuvre du principe de concurrence et accompagnent la mondialisation.
Les politiques sociale et fiscale (conférences 1 et 2) mettent en concurrence les Etats de l’UE.
Les premières cherchent à réduire, de manière directe ou indirecte, le coût du travail, accentuent les inégalités et développent la précarité. Les secondes cherchent à réduire la pression fiscale sur les entreprises et conduisent aux pratiques d’optimisation. La question de politiques coopératives d’harmonisation sera posée.

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*Docteur en économie, administrateur INSEE
Chercheur en sciences sociales
ancien secrétaire général du CEREQ
a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille

 

28/01/19
Analyse critique des politiques européennes
Bernard Tabuteau 1/4

Analyse critique des politiques européennes

Conférence de Bernard Tabuteau*

Les politiques européennes sont guidées par la mise en oeuvre du principe de concurrence et accompagnent la mondialisation.
Les politiques sociale et fiscale (conférences 1 et 2) mettent en concurrence les Etats de l’UE.
Les premières cherchent à réduire, de manière directe ou indirecte, le coût du travail, accentuent les inégalités et développent la précarité. Les secondes cherchent à réduire la pression fiscale sur les entreprises et conduisent aux pratiques d’optimisation. La question de politiques coopératives d’harmonisation sera posée.

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*Docteur en économie, administrateur INSEE
Chercheur en sciences sociales
ancien secrétaire général du CEREQ
a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille

 

26/01/19
Le prix de la démocratie
Julia Cagé

Conférence-débat avec Julia Cagé

Une personne, une voix  : la démocratie repose sur une promesse d’égalité qui trop souvent vient se fracasser sur le mur de l’argent. Financement des campagnes, dons aux partis politiques, prise de contrôle des médias  : depuis des décennies, le jeu démocratique est de plus en plus capturé par les intérêts privés.
Se fondant sur une étude inédite des financements politiques privés et publics dans une dizaine de pays sur plus de cinquante ans, Julia Cagé passe au scalpel l’état de la démocratie, décortique les modèles nationaux, et fait le récit des tentatives –  souvent infructueuses, mais toujours instructives  – de régulation des relations entre argent et politique.
Aux États-Unis, où toute la régulation de la démocratie a été balayée par idéologie, le personnel politique ne répond plus qu’aux préférences des plus favorisés. En France, l’État a mis en place un système de réductions fiscales permettant aux plus riches de se voir rembourser la plus grande partie de leurs dons aux partis politiques, alors que les plus pauvres, eux, paient plein pot.
Ces dérives ne viennent pas d’un complot savamment orchestré mais de notre manque collectif d’implication. La question du financement de la démocratie n’a jamais véritablement été posée  ; celle de la représentation des classes populaires doit l’être sur un mode plus radical. Pour sortir de l’impasse, voici des propositions qui révolutionnent la façon de penser la politique, des réformes innovantes pour une démocratie retrouvée.

Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Université Harvard, Julia Cagé est professeure d’économie à Sciences Po Paris.

Professeure d’Économie à Sciences Po Paris
Co-directrice de l’axe « Évaluation de la démocratie du
Laboratoire Interdisciplinaire d’Evaluation des Politiques Publiques
(LIEPP),

Elle a publié Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie (Le Seuil, 2015).

Continuer la lecture de 26/01/19
Le prix de la démocratie
Julia Cagé