Galeries

26/04/21
Travail et liberté : hier et aujourd’hui
Enrico DONAGGIO – Philosophie

Projet de recherche : Travail et liberté au XXIe siécle

https://imera.univ-amu.fr/fr/node/4124
Le projet se situe dans le champ interdisciplinaire délimité par les questions suivantes: quelles retombées en termes de liberté – individuelle et collective; morale, sociale et politique – sont en train de produire les révolutions qui bouleversent aujourd’hui l’expérience, typiquement humaine, que nous appelons « travail »?
En quelles formes sera-t-il possible à l’avenir d’interpréter le travail pas seulement comme une source de pathologies sociales dramatiques et envahissantes, mais aussi comme une source fondamentale et problématique de liberté?
Quel genre de narrations et représentations orientées à l’émancipation – au niveau micrologique : mythologies personnelles, histoires et parcours de vie; et macrologique : philosophies de l’histoire, diagnostics et ontologies du présent – pourront encore avoir comme protagoniste, principal ou marginale, l’individu en relation avec son travail et en quête de sa liberté ?

Enrico Donaggio
Professeur
Département de philosophie et sciences de l’éducation, Université de Turin (Italie)
Résident à l’IMéRA
Professeur de philosophie à l’université de Turin, Enrico Donaggio s’intéresse à l’impact des mutations contemporaines du travail sur la liberté et, plus largement, aux théories philosophiques et historiques de la modernité, aux théories du mal politique et aux théories critiques de la société. Auteur d’une centaine de publications, il a notamment écrit sur l’industrie culturelle à l’ère de Steve Jobs, assuré l’édition italienne du Nouvel esprit du capitalisme de Christian Boltanski et Eve Chiappello ainsi que plus récemment une nouvelle édition italienne du Discours de la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie.


19/04/21
L’inhumain : une réalité objective ?
Anaïs Simon – Philosophie

L’inhumain : une réalité objective ?

« Je suis un homme ; je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger », selon le vers du dramaturge latin Térence dans son Héautontimoroumenos. Or le titre de la pièce signifie en grec « bourreau de soi-même ». De fait, la comédie de Térence met en scène un père sévère qui, après avoir banni son fils, se punit de sa propre méchanceté en menant une vie dure. Aussi se trouve-t-il dans cet état d’âme – serait-ce le sentiment de culpabilité ? – ainsi décrit par Baudelaire dans le poème du même nom que celui de la pièce de Térence :

« Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! »

Si faire preuve d’humanité s’entend de l’attitude altruiste et bienveillante, on peut supposer que l’inhumanité serait le propre du contraire. Mais comment qualifier ce contraire ? On pourrait croire que la cruauté est ce qui contredit la bienveillance ; n’est-ce pas plutôt l’indifférence et le mépris ? L’adjectif « étranger » (« alienus » en latin) du vers de Térence suggère en effet davantage l’apathie que l’antipathie : là où je ne me reconnais aucun point commun avec l’autre, quand je suis dès lors incapable de me mettre à sa place, je ne suis pas même susceptible de haine à son égard, mais seulement d’indifférence. L’inhumanité serait-elle d’abord une forme d’insensibilité ?

Le thème de l’inhumain invite ainsi à interroger les diverses modalités de « l’autre » : est-il cet « alter ego » dans lequel je me reconnais ? Ou au contraire un pur étranger avec lequel je ne partage rien ? Et en retour, s’interroger sur la nature de l’autre implique de penser plus avant le sens de l’autodésignation : « Homo sum », « je suis un homme ».

12/04/21
L’inhumain
Anaïs Simon – Philosophie

L’inhumain

« Je suis un homme ; je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger », selon le vers du dramaturge latin Térence dans son Héautontimoroumenos. Or le titre de la pièce signifie en grec « bourreau de soi-même ». De fait, la comédie de Térence met en scène un père sévère qui, après avoir banni son fils, se punit de sa propre méchanceté en menant une vie dure. Aussi se trouve-t-il dans cet état d’âme – serait-ce le sentiment de culpabilité ? – ainsi décrit par Baudelaire dans le poème du même nom que celui de la pièce de Térence :

« Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! »

Si faire preuve d’humanité s’entend de l’attitude altruiste et bienveillante, on peut supposer que l’inhumanité serait le propre du contraire. Mais comment qualifier ce contraire ? On pourrait croire que la cruauté est ce qui contredit la bienveillance ; n’est-ce pas plutôt l’indifférence et le mépris ? L’adjectif « étranger » (« alienus » en latin) du vers de Térence suggère en effet davantage l’apathie que l’antipathie : là où je ne me reconnais aucun point commun avec l’autre, quand je suis dès lors incapable de me mettre à sa place, je ne suis pas même susceptible de haine à son égard, mais seulement d’indifférence. L’inhumanité serait-elle d’abord une forme d’insensibilité ?

Le thème de l’inhumain invite ainsi à interroger les diverses modalités de « l’autre » : est-il cet « alter ego » dans lequel je me reconnais ? Ou au contraire un pur étranger avec lequel je ne partage rien ? Et en retour, s’interroger sur la nature de l’autre implique de penser plus avant le sens de l’autodésignation : « Homo sum », « je suis un homme ».

05/04/21
À l’UPOP, NOUS AFFIRMONS QUE LE SAVOIR EST UNE RESSOURCE ESSENTIELLE





 
  À l'UPOP 13, nous revendiquons le savoir comme ressource essentielle. 
C’est aussi pour affirmer qu’il est une énergie renouvelable, accessible à tous, COVID ou pas !
 
 Garder le lien et préparer l’avenir, est vital pour empêcher l'isolement et le repli sur soi : le programme 2021-2022 sera dense et intense…  L'équipe est à l’œuvre, dans l’ombre, pour le préparer.
 Jean Pierre tient la barre avec les intervenants à venir, plus que jamais disponibles tant tous savent essentiel le partage de leurs connaissances.
 
 Quelles que soient les prochaines conditions sanitaires, l'UPOP 13 poursuivra ses activités, avec vous, pour le plaisir d'apprendre, de comprendre, de savoir, de pouvoir. 

29/03/21
Le « poids » des mots
Médéric Gasquet-Cyrus – Langage

Le « poids » des mots

 Médéric Gasquet-Cyrus  
 
 Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS).  
 
 Ses enseignements et ses recherches, principalement dans le domaine de la sociolinguistique, portent sur les relations entre langage et pouvoir, la sociolinguistique urbaine, la diversité linguistique, les variétés régionales et les accents, notamment la discrimination à l’accent.  
 
 Il produit  l'émission : "Dites le en Marseillais" tous les matins sur France Bleu Provence  
 
 Spécialiste du parler marseillais il est l'auteur de plusieurs livres :
 
 Pour la Sociolinguistique
 Le poids des langues
 Langage et Société
 
 Le Marseillais pour les Nuls
 Le Marseillais de Poche ; Guide de conversation
 Paroles et musiques à Marseille : Les voix d'une ville
 Marseille en V.O. - Livre + CD
 Soupe d'esques
 
 
 La sociolinguistique est une discipline des sciences du langage qui interroge les relations entre langage et société. Cette introduction à la sociolinguistique s’appuiera sur le cas du « parler marseillais », qui nous permettra de voir dans quelle mesure le langage peut être un révélateur qui nous aide à mieux comprendre les dynamiques et les tensions entre les groupes sociaux, et plus globalement le fonctionnement de la société.  
  • Diaporama
  • MGC – Le poids des mots – UPOP 2021

22/03/21
Discrimination à l’accent
Médéric Gasquet-Cyrus – Langage

Discrimination à l’accent

 Médéric Gasquet-Cyrus  
 
 Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS).  
 
 Ses enseignements et ses recherches, principalement dans le domaine de la sociolinguistique, portent sur les relations entre langage et pouvoir, la sociolinguistique urbaine, la diversité linguistique, les variétés régionales et les accents, notamment la discrimination à l’accent.  
 
 Il produit  l'émission : "Dites le en Marseillais" tous les matins sur France Bleu Provence  
 
 Spécialiste du parler marseillais il est l'auteur de plusieurs livres :
 
 Pour la Sociolinguistique
 Le poids des langues
 Langage et Société
 
 Le Marseillais pour les Nuls
 Le Marseillais de Poche ; Guide de conversation
 Paroles et musiques à Marseille : Les voix d'une ville
 Marseille en V.O. - Livre + CD
 Soupe d'esques
 
 
 La sociolinguistique est une discipline des sciences du langage qui interroge les relations entre langage et société. Cette introduction à la sociolinguistique s’appuiera sur le cas du « parler marseillais », qui nous permettra de voir dans quelle mesure le langage peut être un révélateur qui nous aide à mieux comprendre les dynamiques et les tensions entre les groupes sociaux, et plus globalement le fonctionnement de la société. 

08/03/21
Enjeux politiques des données urbaines
Joël Gombin – Sociologie

Enjeux politiques des données urbaines

La transition numérique, qui touche, à des rythmes certes différents, tous les secteurs de l'activité humaine, a atteint ces dernières années la gestion des villes. Ce qu'on appelle "smart city", "safe city", "digital city" etc. induit ainsi, à plus ou moins bas bruit, des transformations assez profondes des modes de gestion des villes, mais aussi des rapports économiques et sociaux entre les citoyens et les divers acteurs (économiques, politiques, sociaux…) de la ville. 
Que peut-on en attendre ? 
Quels espoirs peut-on fonder sur ces transformations ? 
Quelles craintes est-on fondé à entretenir ? 
Quelles perspectives politiques tracer ?

Les slides de la conférence : https://datactivist.coop/upop/

https://datactivist.coop/fr/

https://datactivist.coop/SPoSGL/

Politologue. Après une formation en science politique et des recherches en sociologie et géographie électorales, Joël Gombin participe à la création de Datactivist, une société coopérative spécialisée qui veut rendre les données utiles et utilisées, société dont il est également le dirigeant.

 Publications
     Avec Pierre Mayance, Droit(es) aux urnes en région PACA ! : l'élection présidentielle de 2007 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Paris, L’Harmattan, coll. « Cahiers politiques », 2009.
     « Le Front national en Provence-Alpes-Côte d’Azur », dans Pascal Delwit (dir.), Le Front national : mutations de l’extrême droite française, Bruxelles, Éditions de l'université de Bruxelles, 2012.
     « Le changement dans la continuité : géographies électorales du Front national depuis 1992 », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé et Nonna Mayer (dir.), Les Faux-Semblants du Front national : sociologie d'un parti politique, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Académique », 2015  
     Le Front national, Paris, Eyrolles 

22/02/21
Ceci n’est pas un voile
Coline Houssais – Sociologie

Ceci n’est pas un voile

Coline Houssais est une spécialiste des cultures du monde arabe. Passée par l’Institut d’Études Arabes de Damas, elle enseigne désormais à Sciences Po. Traductrice, journaliste, productrice, elle a créé deux performances musicales : les Rossignols de Bagdad, sur l’âge d’or de la musique irakienne, et Casseta, sur les archives sonores de la communauté kabyle en France. Coline habite en général dans un train, entre deux voyages.

"Ceci  n'est pas un voile - évolutions & représentations du couvre-chef  féminin en France et en Méditerranée : approches comparées" interroge  autour d'un élément traditionnel et contemporain multiforme du vestiaire  féminin en France, Algérie et Italie le rôle social et politique  extrêmement fort que joue la représentation -par ce qui est couvert ou  découvert- du corps des femmes. Par-delà les questions d'actualité qui  ont durablement marqué la France ces dernières décennies (affaire du  voile à l'école, puis du voile des accompagnantes scolaires, de la  burqa, du burkini, le mouvement #balancetonporc, #metoo et la  mobilisation constante de certains groupes féministes pour lutter contre  le harcèlement de rue), il est nécessaire d'interroger de manière  critique via la mise en valeur d'un patrimoine matériel national, notre  relation historique complexe à la présentation du corps féminin dans  l'espace public comme dans l'espace privé. S'inscrivant pleinement dans  le cheminement professionnel et intellectuel qui est le mien depuis  plusieurs années déjà, cette étude de l'archive et du patrimoine, loin  de glorifier une quelconque image d'Epinal de nos sociétés, permet au  contraire une lecture plus nuancée d'un passé riche et complexe à même  de nous éclairer sur les enjeux multiples de l'habillement féminin  aujourd'hui et d'y poser un regard constructif. L'approche comparative  est ici nécessaire car elle permet de décentrer le regard et de rappeler  que le modèle français n'est qu'un modèle parmi d'autres, tout en  élargissant la perspective à deux autres pays méditerranéens de  tradition respectivement musulmane (l'Algérie) et catholique (l'Italie)  afin de faire émerger des points communs aux trois cas retenus. Cette  démarche s'inscrit tout d'abord dans les travaux de Germaine Tillion sur  le creuset commun aux sociétés méditerranéennes en ce qui concerne les  structures familiales et le comportement des femmes qui en découle. A la  fois artistique et citoyenne, elle permet ensuite la réappropriation  collective d'un patrimoine vestimentaire divers qui a tendance à  diviser, à travers une réflexion à mener sur la valorisation de cet  aspect essentiel des sociétés et du patrimoine méditerranéens à la fois  dans un cadre muséal et en-dehors de ce dernier. Notamment comment  ajouter la dimension essentielle du toucher à l'exposition d'objets  constitués d'étoffe ? Et comment intégrer en pleine conscience  représentations et héritage que comporte le port régulier ou occasionnel  de certains couvres-chefs au quotidien ?        
                                 
Lien web : www.ustaza.paris
 Bio :
 Née en 1987 à Nantes, Coline Houssais est une auteure, commissaire et  chercheuse indépendante spécialisée sur l’histoire culturelle de  l’immigration arabe en Europe ainsi que sur les musiques du monde arabe.  Enseignante à Sciences Po (dont elle est diplômée au même titre que  l'Institut Français d'Etudes Arabes de Damas, l'INALCO et la London  School of Economics), elle fait partie du programme de résidence de la  Fondation Camargo 2020 pour un projet d’installation multimédia sur les  archives sonores de la communauté kabyle en Ile-de-France et à  Marseille. Fondatrice de Ustaza à Paris - l’Agence Ustaza, elle a créé  et produit « Les Rossignols de Bagdad », une lecture mise en musique et  en image sur l’âge d’or de la musique irakienne. Coline contribue  régulièrement à divers médias et revues généralistes et spécialisées  (dont les deux premiers volumes de la collection Araborama publiée par  l'Institut du Monde Arabe aux éditions du Seuil) et est également  traductrice trilingue pour le cinéma et l'art contemporain. Elle est  enfin l'auteure de "Musiques du Monde Arabe, une anthologie en 100  artistes" (Le Mot et le Reste, 2020).        
                         
                Curriculum Vitae: 
PDF icon cv_coline_houssais.pdf                                                   
                                                   

15/02/21
Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités
Juliette Rouchier – Économie

Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités

De tout temps, le développement des techniques et des réseaux de communication, des voies navales à Internet, en passant par le téléphone, le réseau ferré, la télévision, ou la micro-informatique, a donné lieu à des représentations fantasmatiques, prédisant soit le chaos et l’aliénation, soit au contraire le progrès social et l’émancipation.
Juliette Rouchier
Membre associé, CNRS, LAMSADE
Directrice de recherche
 Spécialisée en Économie comportementale et expérimentale
 Économie de l'environnement
 
 https://julietterouchier.wordpress.com/
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Médias, médias sociaux : circulation d’arguments et légitimités
Juliette Rouchier – Économie

08/02/21
Les multinationales : un pouvoir sans responsabilité ?
Olivier Petitjean – Économie

Les multinationales sont régulièrement accusées de sacrifier emplois et salariés, de ruiner notre environnement et le climat, d’assécher les caisses des États par l’optimisation fiscale pour redistribuer leurs profits à un petit nombre de fortunés. Pourtant, les dénonciations et les scandales les affectent à peine, et les pouvoirs publics semblent comme résignés à devoir s’incliner devant leurs intérêts. Qui sont ces nouveaux géants privés mondiaux ? D’où tirent-ils leur pouvoir et comment parviennent-ils à échapper aux règles fixées par les États et aux sanctions judiciaires ? Par quels moyens les remettre sous contrôle ? Telles sont les questions auxquelles tentera de répondre cette conférence.

Olivier Petitjean

Journaliste chez Alter-médias, co-fondateur et éditeur du site d'information indépendant "Multinationales.org"
Journaliste, Olivier Petitjean est le coordinateur de l’Observatoire des multinationales, un site de veille et d’information sur les grandes entreprises françaises qu’il a co-fondé. Il écrit également pour le site d’information indépendant Basta! (bastamag.net). Auparavant, il a travaillé dans le monde associatif et dans l’édition. En prolongement de son activité de journaliste, il est impliqué dans de nombreux réseaux français et européens dédiés au contrôle citoyen des multinationales et du lobbying, aux biens communs et à la démocratie économique.

01/02/21
Les mathématiques, c’est politique !
Martine Quinio – Sciences

Bref état des lieux de la place grandissante de la « gouvernance par les nombres » ; en quoi consiste l’activité mathématique et comment peut-elle être partagée comme bien commun ? 
Des aspects historiques seront donnés pour montrer la place des mathématiques dans la période grecque. Dans quelle mesure elles peuvent servir de caution scientifique à la politique
En quoi une attitude mathématique peut-elle aider le citoyen à y voir plus clair dans la médiatisation des informations scientifiques? Il nous faut définir des concepts : qu’est-ce qu’une hypothèse, qu’est-ce qu’un modèle ? L'objectif est d’aller contre certaines idées reçues, d’ouvrir un débat, sans aucune formule mathématique ! »

Mon objectif consiste à dégager des pistes de réflexion pour mettre en avant des aspects politiques des mathématiques, et de l’expertise scientifique plus généralement, comme
 - Caution scientifique pour justifier des décisions économiques « que voulez-vous, c’est la réalité économique, les chiffres sont les chiffres… » 
 - Caution scientifique pour justifier des décisions individuelles et collectives (privations de liberté, fermeture de certains lieux plutôt que d’autres…) :          

Je vais mettre en avant la puissance du raisonnement mathématique - et non pas seulement la puissance de calcul - face à la complexité. 
Illustration avec des raisonnements liés à la crise Covid : 
 - Comment encadrer  les incertitudes grâce au raisonnement statistique ?
 - Comment choisir entre 2 traitements médicaux ? 
 - Comment faire de la corrélation statistique un outil de décision pertinent ?
Martine Quinio
 Professeure agrégée de mathématique retraitée (Aix Marseille Université)
 Mathématicienne de formation spécialisée depuis une dizaine d’années dans l’enseignement des probabilités dans toutes les mentions de licences en premier cycle, en abordant ces notions par des exemples «bio» en licence Science et Vie de la Terre, des exemples«sociologie» en licence «Sciences et Humanités» , etc 
 Elle a rédigé un ouvrage de cours et exercices à l’intention des enseignants : « Probabilités et statistique aujourd’hui »  
 Comprendre pour faire, faire pour comprendre, comprendre les liens et connexions entre les différentes branches des mathématiques, les appliquer avec un regard sur l'histoire et les aspects culturels et actuels... 

Articles : CultureMATH. La démarche statistique à l'épreuve de la pandémie grippale. (2010)
Tribune : « La statistique absente des débats », Le Monde, 26 juin 2020
Ouvrage : Probabilités et statistique aujourd'hui, édition L'Harmattan, collection Sciences et société, 2009
Ouvrage collectif : Sciences et Humanités, décloisonner les savoirs pour reconstruire l'université, éditions PUP 2019

25/01/21
L’étude du sourire en sciences du langage
Mary Amoyal – Langage

L’étude du sourire en sciences du langage : que nous dit cette mimique faciale ?

« L’étude du sourire en sciences du langage : que nous dit cette mimique faciale ? »

Les sciences du langage s’interrogent : Existe-t-il plusieurs types de sourires ? Comment étudier cette expression faciale de manière systématique ? Quel rôle joue le sourire ?

Depuis les années 60, de nombreuses études se sont intéressées aux gestes, mimiques et postures qui font partie de nos interactions quotidiennes. Nous savons désormais que ces différentes modalités langagières font partie intégrante de la communication. Lors de cette présentation, nous verrons comment le sourire est décrit en linguistique, les méthodes pour l’étudier et le rôle qu’il joue dans nos interactions.

« Il ne s’agit pas de faire une opposition entre la communication verbale et la communication non verbale : la communication est un tout intégré » (Winkin, 1981 :24)

Continuer la lecture de 25/01/21
L’étude du sourire en sciences du langage
Mary Amoyal – Langage

18/01/21
Vaincre les difficultés de lecture…
Núria Gala – Langage

Vaincre les difficultés de lecture et de compréhension de textes

L’écrit est omniprésent dans la vie quotidienne et professionnelle. Ne pas pouvoir avoir un accès aux contenus écrits amène les personnes en difficulté à ‘rejeter’ la lecture, que ce soit lors des apprentissages ou plus tard dans la vie d’adulte. Elles rentrent alors dans un cercle vicieux : difficulté, lassitude, abandon, ce qui n’aide pas à vaincre le difficultés car, comme beaucoup d’autres activités cognitives, la lecture s’améliore par la pratique. 
 Quelles conséquences entraine que de se couper de l’écrit ? Mis à part des limitations d’ordre pratique (apprendre, s’informer, se repérer, entre autres), ne pas pouvoir lire dans notre société implique se couper des savoirs, des connaissances, de l’accès au numérique, se couper de l’Histoire, de la littérature, de tout ce qui fait qu’un citoyen s’élève au sens noble du terme. Et cela est profondément injuste. Car ne pas pouvoir lire ou ne pas arriver à comprendre ce qu’on lit n’est pas un choix.  
 Conscients de ces difficultés, de nombreux acteurs se sont emparés du problème et des projets ont vu le jour depuis des années. Nous en présenterons quelques-uns, notamment ceux qui visent un langage ‘clair’, dépourvu de vocabulaire et de structures complexes.  
Núria Gala est enseignante-chercheur en sciences du langage à l’université d’Aix-Marseille depuis 2004, habilitée à diriger des recherches en 2015.
Dans ses travaux de recherche elle s’intéresse aux technologies du langage et aux apports des traitements automatiques dans des domaines liés au lexique.
Depuis 2012, elle étudie la lisibilité des textes et leur complexité linguistique et participe à l’élaboration d’outils et de ressources pour l’adaptation semi-automatique de textes dans le but de fournir des aides à la lecture et à l’apprentissage du vocabulaire à des publics en difficulté.
 
Elle est l’auteure d’une soixantaine de publications dont deux ouvrages co-édités, deux actes de conférences, des revues, des articles dans des congrès, etc.
https://nuriagala.wordpress.com/

11/01/21
Covid-19 : vaccins, masques, confinement…
Vincent Pavan – Sciences

La notion d’immunité collective (ou immunité grégaire) a été très tôt utilisée en épidémiologie. Elle consiste à penser que des individus immunisés contre une maladie transmissible seraient capables de faire barrage à la diffusion d’un virus en protégeant – de façon spatiale – les personnes saines. Omniprésente dans le discours médiatique, politique et scientifique se rapportant à l’épisode sanitaire du COVID19, cette notion d’ordre expérimentale se voit pourtant calculée par une formule mathématique très précise tirée du modèle standard de l’épidémiologie : le modèle SIR. Nous proposons dans cet article une critique formelle argumentée du calcul et du modèle dont elle est tirée. De façon stupéfiante, il apparaît alors que le calcul du seuil d’immunité collective tel qu’il existe aujourd’hui ne correspond à aucune interprétation épidémiologique qui serait en lien avec ce qu’il laisse à penser.
Mots clés : immunité collective – COVID19 – mathématiques

Vincent PAVAN, Enseignant-chercheur, maître de conférence, Aix-Marseille Université. 
Responsable au département Polytech' des enseignements mécanique et mathématiques