Archives de catégorie : Les intervenants

08/11/21
Esquisse d’un libéralisme soutenable
Claude Gamel – Économie

Claude Gamel, Professeur des Universités, Professeur d’économie à Aix-Marseille université (AMU) et membre du laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST), il consacre ses recherches aux théories de la justice sociale et à leurs applications (protection sociale, éducation, droit, fiscalité). 

Prix « Grammaticakis-Neumann » de l’Académie des sciences morales et politiques (quai Conti) pour son ouvrage “Esquisse d’un libéralisme soutenable” publié chez les presses Universitaires de France, collection Génération Libre.

TRAVAUX ET PUBLICATIONS (1980-2021)
Ouvrages individuels
2021, Esquisse d’un libéralisme soutenable. Travail, capacités, revenu de base, P.U.F., collection « Génération Libre » (préface de G. Koenig),


Presses Universitaires de France

Esquisse d’un libéralisme soutenable.

Philosophie mal connue en France et souvent caricaturée, le libéralisme prend pourtant tout son sens par intégration de ses dimensions politique et économique. Un libéralisme socialement soutenable est alors possible, avec comme principe directeur la dispersion maximale du pouvoir. Si l’«ordre social spontané » de Hayek en est la toile de fond, les «principes de justice » de Rawls fournissent, une fois remaniés, les trois axes prioritaires d’une régulation moderne : travail choisi, capacités enrichies, revenu universel de base. En plaçant la pensée française au cœur des réflexions sur le libéralisme, en l’appliquant aux dossiers contemporains des données personnelles ou de l’environnement, Claude Gamel rend possible le renouvellement des débats et des politiques. C’est un véritable programme d’action qu’il propose, détaillant entre autres les modalités d’un contrat de travail unique, la nécessité de mieux partager les profits des entreprises ou encore la mise en œuvre progressive d’un revenu universel de base.
En mêlant culture philosophique et savoir économique, Claude Gamel nous livre ici le fruit d’une vie de réflexions, qui pourra servir de guide à de nouvelles générations d’intellectuels au service de la liberté.

25/10/21
La politique militaire de la france en Afrique a-t-elle changé ?
Raphaël Granvaud – Géopolitique

Membre de l’association Survie, est également l’un des rédacteurs de Billets d’Afrique, bulletin mensuel sur les avatars de la politique africaine de la France.
Auteurs de plusieurs livres chez Agone.

Depuis maintenant presque 10 ans, la France mène au Sahel une « guerre contre le terrorisme ». L’opération Barkhane, en volume et en durée, est la plus importante intervention militaire française à l’étranger depuis la guerre d’Algérie. En juin, le président Macron a annoncé sa fin « dans sa forme actuelle ». Qu’en sera-t-il réellement ?
Depuis les indépendances, la France n’a jamais cessé de maintenir une présence militaire dans ses anciennes colonies africaines : coopération, bases militaires, opérations extérieures… Les justifications, les modalités juridiques et les discours tenus sur cette ingérence militaire ont évolué au fil du temps.
Mais la politique militaire de la France en Afrique a-t-elle changé de nature ?

Pourtant la situation dans les pays concernés ne cesse de se dégrader, à commencer par le Mali. Tout laisse malheureusement penser que loin d’être la solution, l’intervention militaire française est une partie du problème.

https://survie.org/billets-d-afrique/2021/308-juin-2021/article/les-sauveurs-de-l-afrique

18/10/21
Petite et grande histoire de l’environnement
Claire weill – Sciences

Physicienne, normalienne et ingénieure générale des ponts, Claire Weill travaille à l’INRA, aujourd’hui INRAE, depuis 2013. Elle a été au centre de l’organisation de la conférence « Notre avenir commun face au changement climatique », qui a mobilisé les scientifiques à Paris en amont de la COP21. Claire Weill est engagée depuis trente ans dans un dialogue entre les scientifiques, les citoyens et les décideurs. Dans un ouvrage publié en février dernier, elle dresse une fresque du mouvement environnementaliste, en suivant la trace de l’une de ses grandes figures, Konrad von Moltke.

Petite et grande histoire de l’environnement

Citoyen du monde, passeur, penseur et stratège, Konrad von Moltke s’est trouvé à la croisée de toutes les forces qui ont forgé l’histoire de l’environnement. Le combat acharné qu’il a mené, au sein et à la lisière des institutions, a contribué à tracer et à faire bouger les lignes d’une gouvernance européenne, puis mondiale en faveur du développement durable. Ce pionnier a notamment joué un rôle majeur dans l’inscription du principe de précaution dans le traité de Maastricht. Son histoire et ses engagements nous entraînent dans une visite des lieux et des mouvements qui ont rendu la cause environnementaliste incontournable partout sur le globe.

11/10/21
UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE ?
BERNARD TABUTEAU – ÉCONOMIE

Société des architectes

L’analyse des crises sanitaire et économique met à l’ordre du jour la nécessité d’une double transition écologique et sociale. Sa réussite implique des politiques monétaire et budgétaire en rupture avec les orientations passées tant au niveau France qu’à celui de l’Union Européenne. La politique monétaire de taux d’intérêt bas et la politique budgétaire de soutien à l’investissement doivent être considérées comme complémentaires.
La conclusion et le début de mise en oeuvre des plans de relance européen et français marquent-elles un tournant par rapport aux orientations des politiques économiques suivies ces dernières années ? Comment apprécier la question de la dette publique eu égard à l’objectif de double transition écologique et sociale ?

Docteur en économie, administrateur INSEE. Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, Bernard Tabuteau a enseigné à l’Université d Aix-Marseille.

ANNULÉ ! 04/10/21
une transition écologique et sociale ?

Bernard Tabuteau – Économie

Docteur en économie, administrateur INSEE. Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, Bernard Tabuteau a enseigné à l’Université d Aix-Marseille.

Une double transition écologique et sociale ?

L'analyse des crises sanitaire et économique que traversent nos sociétés nous livre quelques enseignements majeurs : notre dépendance sur un certain nombre de produits essentiels (alimentation, médecine, automobile...) nous confronte aux conséquences de la mondialisation et à son coût environnemental; le rôle protecteur du système de santé publique, et plus largement de l'État Social, pour l'ensemble de la société nous le fait considérer non plus comme un coût mais comme une ressource à préserver. Le surgissement des travailleurs (et souvent travailleuses) "invisibles" mal payés, la montée de la précarité réactualisent les questions d'inégalités et de répartition des richesses; l'accélération du capitalisme numérique et la toute puissance des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) imposent des initiatives pour les réguler, en premier lieu sur le plan fiscal, etc....

Ces enseignements mettent à l'ordre du jour la nécessité d'une double transition sociale et écologique à l'échelle de la France comme de l'Union Européenne :
      - investissements dans les services publics, politique de réduction des inégalités, harmonisation progressive des législations sociale et fiscale, participation accrue des salariés dans les instances de direction des entreprises, etc...
     - investissements massifs dans les économies d'énergie, les énergies renouvelables, relocalisations et frein aux nouvelles délocalisations, développement d'une agriculture raisonnée et biologique, traités de juste échange et non plus de libre échange, etc....
L'engagement dans ces directions, implique une certaine orientation des politiques budgétaire et monétaire aux niveaux de la France et de l'Union Européenne : soutien aux investissements, harmonisation et progressivité fiscale, politique maintenue de taux d'intérêt bas, etc... qui posent bien sûr des questions difficiles concernant l'orientation des politiques économiques de la France et de l'Union Européenne.

La conclusion et le début de mise en oeuvre des plans de relance européen et français (juillet 2020 pour le premier, septembre 2020 pour le second) marquent incontestablement une rupture par rapport aux politiques économiques conduites jusqu'ici. Il suffit de rappeler que le Traité de Stabilité conclu en 2014 imposait à l'ensemble des États membres le retour à un équilibre budgétaire strict dont la traduction a mené vers des politiques restrictives pesant sur l'activité et l'emploi.
Le plan européen de 750 mds€ sur 3 ans permet pour la première fois à l'Union Européenne d'emprunter des fonds et de distribuer (pour partie) ces fonds aux États sous forme de subventions en contrepartie d'engagements d'investissements, notamment dans la transition énergétique.
Le plan français de 100 mds€ sur 2 ans se donne lui aussi pour objectif d'accélérer l'adaptation de l'économie française aux enjeux environnementaux et technologiques à l'horizon 2030.

Le contenu de ces plans de relance - orientations, modalités....- sera présenté lors des conférences mais aussi leurs limites. Au delà de l'insuffisance des moyens consacrés à certaines activités (par exemple des services publics clés comme l'éducation, la santé, la recherche...), des incertitudes sur les contreparties fiscales, l'absence de perspectives au delà de la durée des plans eux mêmes pose problème. En effet, la double transition dont nous parlons nécessite un effort de très longue durée et donc impliquerait de positionner les plans de relance dans une vision de moyen et long terme articulant les niveaux France et Union Européenne.
C'est d'ailleurs dans cette perspective  qu'il faut positionner le débat autour de la dette publique. Cette question ne peut en effet être appréciée en soi mais en comparaison aux risques graves qu'elle permettra d'éviter : risques futurs sur le climat et la biodiversité, dégradation des services publics ou encore retard d'adaptation de l'économie française. Elle est l'expression d'une volonté politique et apparaît dès lors comme une condition nécessaire d'une politique d'investissement maintenu dans le temps. Sa maîtrise dans la durée implique une coordination étroite des politiques budgétaire et monétaire.

27/09/21
Le changement climatique
Joël Guiot – Sciences


Le changement climatique dans la région Méditerranéenne
Depuis l’Accord de Paris sur le climat de 2015, différents rapports spéciaux du GIEC ont souligné les impacts du réchauffement climatique et l’importance de le limiter à 1,5°C. Le rapport de novembre 2020 du réseau MedECC montre la vulnérabilité du bassin Méditerranéen face aux multiples risques liés au climat, à la pollution, à l’utilisation des terres et de la mer et aux changements de la biodiversité, en particulier si le réchauffement de la terre excède 2°C. Cette conférence essaiera de synthétiser les principaux risques encourus par le Bassin Méditerranéen face à ces changements de plus en plus prégnants. Ils concernent les canicules, les sécheresses, les inondations, l’érosion du littoral, la biodiversité, l’agriculture et la santé. Grâce aux résultats du groupe d’experts de la région Sud-PACA (GREC-Sud), elle abordera également l’échelle plus locale du sud-est de la France.
Joël Guiot est Directeur de recherche émérite CNRS, au Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement CEREGE
Médaille d’argent CNRS en 2005
Auteur pour le rapport du GIEC sur le réchauffement à 1,5°C (sorti en 2018)
Co-coordinateur du réseau MedECC (rapport sorti en 2020)
Coprésident du GREC-SUD

20/09/21
GAFA : Reprenons le pouvoir
Joëlle Toledano – Économie

Il y a vingt ans Apple entamait avec le retour de Steve Jobs sa seconde vie. Google et Amazon étaient des start-up et Facebook n’existait pas. Vingt ans après, les GAFA font partie des entreprises les plus puissantes au monde.
N’avons-nous pas fait preuve de naïveté face à ces jeunes pousses qui se réclamaient de la liberté d’entreprendre et de l’innovation ? Peut-on encore lutter contre ces empires plébiscités par les consommateurs et aux ambitions sans limite ?
Joëlle Toledano montre dans son livre “Reprenons le pouvoir !“, comment les GAFA arrivent à s’extraire du droit commun, à verrouiller la concurrence, à définir leurs propres règles en s’appuyant sur l’efficacité des outils numériques. Dénonçant notre retard face à ces entreprises sophistiquées et agiles, elle nous exhorte à comprendre ce nouveau monde et à reprendre l’initiative.

Joëlle Tolédano Bialot est Professeur émérite en économie, associée à la Chaire « Gouvernance et Régulation » de l’Université Paris-Dauphine et membre de l’Académie des Technologies.
Elle est membre du Conseil d’administration de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) et de startups du numérique.
Docteur en mathématiques et en économie, elle a mené une double carrière, universitaire et en entreprise, avant de s’investir dans les sujets de politique publique et de régulation. Professeur des universités à partir de 2005, elle a été membre du collège de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes (Arcep) (mi-2005-2011). Récemment le numérique, les fréquences et la blockchain ont été au centre de ses travaux.
Elle a publié plusieurs ouvrages, des rapports publics et de nombreux articles scientifiques et grands publics dans les domaines de l’économie industrielle et l’économie et la régulation du numérique, des communications électroniques et des postes. Elle a reçu le Prix du Livre d’Économie 2020 son livre GAFA Reprenons le pouvoir !, publié par les éditions Odile Jacob.

13/09/21
Intégrer les incertitudes, penser l’éventuel
Martine Quinio – Sciences

Une étude récente montre une corrélation entre le degré d’abstention au vote et le niveau mathématique de la population, notamment chez les jeunes. La crise Covid a mis en évidence la nécessité, à tous niveaux de décision, individuelle ou collective, d’intégrer une dose d’incertitude. La science statistique, basée sur des études quantitatives et surtout, qualitatives permet d’intégrer « l’éventuel » dans nos modes de pensée. Plus généralement, les mathématiques de la prévision, à la croisée des sciences et de la philosophie, nous offre des pistes de réflexion pour distinguer corrélation et cause. Les probabilités peuvent être un outil pour lutter contre le fléau des jeux en ligne, qui touchent de plus en plus de jeunes. Nous illustrerons notre propos par des exemples d’actualité.

Professeure agrégée de mathématique
Mathématicienne de formation Martine Quinio est spécialisée depuis une dizaine d’années dans l’enseignement des probabilités dans toutes les mentions de licences, en premier cycle, en abordant ces notions par des exemples «bio» en licence Science et Vie de la Terre, des exemples «sociologie» en licence «Sciences et Humanités» , etc .
Elle a rédigé un ouvrage de cours et exercices à l’intention des enseignants : « Probabilités et statistique aujourd’hui »

Comprendre pour faire, faire pour comprendre, comprendre les liens et connexions entre les différentes branches des mathématiques, les appliquer avec un regard sur l’histoire et les aspects culturels et actuels…

06/09/21
Pandémie : et après, ce sera comme avant ?
Lucie Luthereau – Philosophie

Lucie Luthereau est Professeure agrégée, Docteure en Lettres
Prag Culture Générale Sciences Po Aix
Autres activités
Référente égalité 2016-2019
« Pandémie : et après, ce sera comme avant ? »
Près de deux ans de crise sanitaire ont-elles rebattu les cartes de notre avenir et de celui de notre planète ? L’avenir probable qui se dessinait il y a moins de dix-huit mois s’est-il delité dans l’incertitude avec laquelle nous composons depuis la crise sanitaire mondiale ? Climat, salaires, crises sociales, secteur public, écologie, data, surveillance : comment les maîtres et possesseurs pensent-ils ces sujets après la blessure narcissique infligée par la pandémie ?

Bibliographie

Montesquieu, Les Lettres persanes (passage sur les troglodytes)
Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire
Pablo Servigne, L’Entraide, l’autre loi de la jungle
Rutger Bregman, Humanité, Une histoire optimiste
Philippe Guillemant, Le Grand virage de l’Humanité (mais aussi La Route du Temps et La Physique de la conscience + site doublecause.net)
Edgar Morin, Leçons d’un siècle de vie
Et aussi…
Documentaire « Demain » (Cyril Dion)
Collectifs pour un monde plus relié au vivant, nouveaux modèles, nouveaux paradigmes : Alternatiba, Utopia, Existence B…
J’ai aussi évoqué Aurélien Barrau (conférence liègeoise), Allain Caillé (Les convivialistes)
Le rapport Meadows (Limits to growth) 1972, le rapport du GIEC 2018 (site de l’ONU)

21/06/21
en misarchie !
Emmanuel dockès – Philosophie

En misarchie
Comment détruire ce qui nous embête (l'Etat, le capitalisme, le productivisme…) sans abandonner ce qu'on aime bien (le droit, les services publics, la liberté d'entreprendre, le confort…) ? 
 Pour que survienne le monde d'après, il convient de commencer par en imaginer (au moins) un. Penser une société plus libre, plus égale, suppose de s'attaquer aux grands pouvoirs qui nous gouvernent. Il s'agira de présenter les grandes lignes d'un possible sans Etat, ni capitalisme. Une hyper démocratie, pour tout de suite, mais avec des êtres humains inchangés. Une organisation imparfaite, bricolée, bringuebalante, mais vraiment différente. 

Emmanuel DOCKÈS
Professeur de droit privé, spécialisé en droit du travail.
Il enseigne à l’université de Lyon 2, après avoir enseigné aux universités de Nanterre et de Dijon. Il est également cofondateur de l’université populaire de Lyon.
Il est l’auteur du livre « Voyage en misarchie : essai pour tout reconstruire » et de très nombreuses autres publications.

14/06/21
VIVE LA DETTE !
Bernard Tabuteau – Économie

Vive la dette !  
 Le coût de la crise du Covid-19 a porté la dette publique française au-delà de 2 600 milliards d’euros, soit près de 120% du produit intérieur brut (PIB).  
 La récession économique et l’aggravation des déficits publics en raison de la pandémie de Covid-19 posent la question de la dette publique à moyen terme dans de nombreux pays, et particulièrement en France.  
 C'est quoi  la dette publique ?
 Qui détient la dette ?
 Cette dette est-elle supportable ?
 Faut-il rembourser la dette ? 

Bernard Tabuteau
Docteur en économie, administrateur INSEE.
Chercheur en sciences sociales, ancien secrétaire général du CEREQ, a enseigné à l’Université d’Aix-Marseille.

07/06/21
Repérer les arguments fallacieux dans les discours
Denis Caroti – Philo/sociologie

« Le meilleur moyen – d’avoir toujours raison – est bien sûr en premier lieu d’avoir vraiment raison, mais vu la mentalité des hommes, cela n’est pas suffisant en soi, et vu la faiblesse de leur entendement, ce n’est pas absolument nécessaire. Il faut donc y adjoindre d’autres stratagèmes. » Quels sont ces stratagèmes dont parle Schopenhauer ? Si le repérage de ces arguments fallacieux et autres sophismes dans un discours n’est pas une fin en soi, il permet néanmoins d’exercer son esprit critique face aux discours trompeurs, et de gagner ainsi en autonomie intellectuelle.

Denis CAROTI
Professeur certifié de Sciences physiques et chimiques, formateur, et référent académique pour le dispositif Esprit critique au sein du Service Vie Scolaire
Cofondateur du CORTECS
Doctorant - Université d’Aix-Marseille
Thèse en cours : La formation à la pensée critique dans le système éducatif français : une approche transdisciplinaire
Chargé de cours AMU pour le Collège Doctoral et la faculté des sciences transdisciplinaire

31/05/21
Qu’est-ce que vouloir l’égalité ?
Marc Rosmini – Philosophie

Nos démocraties s’étiolent, la solidarité publique vacille, d’importantes inégalités se creusent. Il y a, entre ces trois constats, des liens qu’il est urgent d’explorer et de prendre en compte. Alors, nous pourrons comprendre cet étrange paradoxe qui, pour nous, consiste aujourd’hui à renforcer les inégalités que nous ne cessons pourtant de dénoncer.

Professeur agrégé de philosophie
Marseille

Cinéphile,  sa curiosité éclectique l’a conduit à mettre en relation la réflexion philosophique avec des thèmes variés, allant de la cuisine au western en passant par l’art contemporain marseillais. À Marseille, il fait partie du collectif Les Philosophes Publics qui intervient régulièrement dans l’espace public, en milieu carcéral, ou auprès de différentes structures sociales.

  • Marseille révélée par l’art contemporain, éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 2007
  • Pourquoi philosopher en cuisinant ? – Méditations autour de 10 recettes de Lionel Lévy, éd. Aléas, Lyon, 2007
  • Road Movies,  Images En Manœuvres Éditions, Marseille, 2012, (épuisé), La Marelle Éditions, Marseille, 2017 (numérique)
  • Méditations westernosophiques, éd. Médiapop, Mulhouse, 2015
  • • Cinéma et bioéthique : Ëtre plus ou moins un sujet éd. Rouge profond (2 mai 2019)

17/05/21
La « Nature »
Denis CAROTI– Sociologie

La « Nature »

 
 
 La nature, le naturel, sont devenus des arguments de communication largement utilisés pour inciter à changer les modes de consommation mais également pour (continuer à) légitimer des systèmes de domination visant certaines catégories de personnes.
Qu'en est-il ? 
Qu'est-ce que cette "nature" et quelle place pour les êtres humains ?    
Denis CAROTI
 Professeur certifié de Sciences physiques et chimiques, formateur, et référent académique pour le dispositif Esprit critique au sein du Service Vie Scolaire
 Cofondateur du CORTECS
 Doctorant - Université d’Aix-Marseille
 Thèse en cours : La formation à la pensée critique dans le système éducatif français : une approche transdisciplinaire
 Chargé de cours AMU pour le Collège Doctoral et la faculté des sciences transdisciplinaire 

10/05/21
État et justice sociale
Feriel Kandil – Philosophie

Son intervention visera précisément à éclairer les liens entre justice sociale et démocratie.

État et justice sociale

Les démocraties ont toujours été secouées par des mouvements de lutte. Aujourd’hui, ces luttes s’expriment tous azimuts, qu’il s’agisse de luttes contre le pouvoir financier et la mondialisation, contre la précarisation économique et sociale, contre les discriminations de genre, contre le racisme et la xénophobie, contre le réchauffement climatique ou encore contre les violences policières. Ces mouvements s’inscrivent dans la longue lignée de ceux qui, depuis la fin du 18e s, ont été mené au nom de la démocratie, pour la liberté, l’égalité et la solidarité. Ce sont ces mouvements qui ont permis l’émergence des États démocratiques modernes et leur consolidation. Pourtant, aujourd’hui, plus les revendications que ces mouvements manifestent sont intenses et répétées, plus les Etats démocratiques contemporains se révèlent au mieux impuissants, au pire aveugles et violents. Ne pouvant plus se créditer d’un consensus fondé sur la toute puissance du marché et de sa rationalité, ils font voir de manière explicite ce que Ricœur appelait le « paradoxe politique », à savoir « celui d’un double progrès dans la rationalité et dans les possibilités de perversion ». La thèse que je défendrai consiste à relier ce paradoxe à la double fonction que l’idée de justice sociale joue en démocratie, à la fois en tant qu’exigence et en tant qu’idée régulatrice. Tant que l’idée de justice joue à plein cette double fonction, elle contribue à assurer une dynamique consensuelle-conflictuelle fructueuse au sein des sociétés démocratiques. Elle permet de donner du sens à la vie démocratique, puisqu’elle permet d’une part d’ancrer la vie démocratique dans le désir de bien-vivre ensemble, et d’autre part de l’orienter vers la fin qui lui est propre à savoir le progrès des libertés, de l’égalité et de la solidarité. Quand cette double fonction est empêchée, les possibilités de perversion de la vie démocratie se déploient de toutes parts, tant au niveau de l’action étatique qui se replie sur l’exercice de « la violence légitime », qu’au niveau de la vie sociale qui donne prise au déferlement des passions anti-sociales.

Feriel Kandil
 Enseignant-Chercheur, philosophe et économiste
 Maître de conférences à l'Université d'Aix-Marseille  
 Faculté d'économie et de gestion (FEG)
 Ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud
 Domaines de recherche :
 Philosophies politique, économique et sociale
 Thèmes de recherche : Justice sociale et démocratie, Fondements de l'action publique, se rapportent à la philosophie politique et sociale, plus précisément aux questions de justice sociale, d'action publique et de démocratie. Elles se situent donc à l'intersection de l'économique, du politique et de l'éthique.
Publications récentes :
  Ricoeur, Rawls and the Aporia of the Just, In: Social and Critical Theory, Geoffrey Dierckxsens (Eds.), 2020-07, Volume 25, pp. 169–205, Brill Publishing, 2020
 Justice sociale et durabilité environnementale, In: Studies, Critical Theory series, Y. C. Zarka (Eds.), 2017
 "La justice est aveugle" Rawls, Harsanyi et le voile d'ignorance. Revue Économique, Volume 65, Issue 1, pp. 97-124, 2014
 Fondements de la justice, Presses Universitaires de France, 2012