Quand et comment sont arrivés primates et rongeurs en Amérique du Sud ? Que font les lémuriens sur Madagascar ? Comment se sont installées les faunes de mammifères modernes en Europe ? Ces grandes questions biogéographiques de l’histoire des mammifères sont autant de mystères sans réponse scientifique unanime. Évoquer ces énigmes est une occasion d’explorer l’histoire paléontologique, tectonique et paléoclimatique du globe depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’année
Alexis LICHT
Chargé de recherche CNRS au centre de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) depuis 2020, Prix départemental pour la Recherche en Provence 2022 (Catégorie Jeune Chercheur).
Géologue sédimentaire et géochimiste, spécialisé dans les études paléoclimatiques et paléogéographiques. Il a obtenu sa thèse en sciences de la Terre à l’Institut de paléoprimatologie et paléontologie humaine (IPHEP) de l’Université de Poitiers en 2013. Il a ensuite travaillé comme post-doctorant aux universités d’Arizona, du Kansas (États-Unis) et de Potsdam (Allemagne), puis comme maître de conférences à l’Université de Washington (USA) de 2016 à 2020.
Les galaxies sont des systèmes vivants composés de gaz, de poussière et d’étoiles. Comme les êtres vivants, elles naissent, vivent et meurent. C’est leur histoire que nous essayons de reconstruire à travers la lumière qu’elles nous émettent. Je présenterai notre état de connaissances sur l’histoire de formation stellaire des galaxies, les techniques pour la reconstruire, et les prochaines avancées dans ce domaine.
Laure CIESLA : Je suis chercheur permanent CNRS travaillant au LAM (France) sur l’évolution des galaxies dans l’équipe « Galaxies, Etoiles et COsmologie » (GECO).
Mes recherches s’inscrivent dans le cadre de l’évolution des galaxies. Il est bien connu que les galaxies présentent une dichotomie à la fois dans la morphologie et les couleurs. Elles sont séparées entre le groupe des galaxies bleues formant des étoiles et le groupe des rouges et « mortes ». L’une des principales questions de l’évolution des galaxies est de comprendre comment les galaxies évoluent du groupe stellaire au groupe passif.
Pour résoudre ce problème, j’étudie l’histoire de la formation stellaire des galaxies en modélisant leur distribution spectrale d’énergie (SED). Je me concentre particulièrement sur l’histoire récente de la formation stellaire des galaxies en utilisant la versatilité du code d’ajustement SED CIGALE. Avec la grande quantité de galaxies observées ainsi que la large couverture de longueur d’onde de ces observations, nous avons atteint un point où nous avons besoin d’outils statistiques robustes pour comprendre les résultats de notre ajustement. Je fais partie d’un effort de collaboration entre astrophysiciens et statisticiens pour appliquer l’apprentissage en profondeur à l’ajustement SED.
Se fondant ou s’hybridant à partir des notions de communs urbains, d’innovation sociale, des mouvements de revendication de nouveaux droits à la ville, du développement de l’économie sociale et solidaire et de l’économie circulaire, de l’apparition de nouvelles temporalités urbaines, de l’affirmation de nouvelles formes de municipalisme et d’organisation politique, l’altermétropolisation permet de constater qu’une autre ville que la ville ubérisée et fragmentée, est possible, que cela soit dans sa fabrication, dans sa production, ou dans son utilisation.
Dans sa présentation, dépassant une vision principalement utilitariste et marchande de la ville et de l’innovation, Alexandre Grondeau nous propose de repenser le fonctionnement urbain en redonnant un poids important à ses dimensions éthique, politique, sociale, culturelle, historique, écologique…
Alexandre Grondeau est docteur en géographie, aménagement et urbanisme, Professeur des Universités, directeur adjoint du laboratoire TELEMMe d’Aix-Marseille Université.
Il est l’organisateur des colloques "Une autre manière de fabriquer la ville", le fondateur de l’Observatoire du développement local PACA et le coauteur de l’ouvrage Géographie Urbaine, réédité chez Hachette Supérieur en 2020.
Thématiques : aménagement, géographie économique, géographie urbaine, urbanisme
Ouvrages
Alexandre Grondeau, Guy Burgel. Géographie Urbaine - 2eme édition mise à jour. 2020. ⟨hal-02948577⟩
Alexandre Grondeau. Géographie Urbaine / Hachette Supérieur. 2015. ⟨hal-01813344⟩
Chapitres d'ouvrages
Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. Grands événements culturels et espace urbain : le cas de Marseille. Rue d'Alger: Art, mémoire, espace public, 2022. ⟨hal-03633930⟩
Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau, Tijen Tunali. Arts, culture and neoliberalism: instrumentalization and resistances through the case of Marseille. Art and Gentrification in the Changing Neoliberal Landscape, 2021. ⟨hal-03380477⟩
Alexandre Grondeau, Mathilde Vignau. Chapter 3 - Arts, culture and neoliberalism: instrumentalization and resistances through the case of Marseille. Art and Gentrification in the Changing Neoliberal Landscape, Rootledge, 2021. ⟨hal-03973992⟩
Alexandre Grondeau. Développement local et territoires de l’innovation: entre réussite économique et durabilité territoriale
Articles dans une revue
Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. Labellisation culturelle et marketing territorial : entre transformations urbaines, contestations et inégalités socio-spatiales.. Revue Marketing Territorial, 2022, Eté 2022 (9). ⟨hal-03953829⟩
Guy Burgel, Alexandre Grondeau, Régis Darques, Vladimir Kolosov, Vyacheslav A. Shuper, et al.. СОРОК ЛЕТ ФРАНКО-РОССИЙСКИХ СРАВНИТЕЛЬНЫХ ИССЛЕДОВАНИЙ ПО ГЕОГРАФИИ ГОРОДОВ: ПЕРЕОСМЫСЛЕНИЕ ОПЫТА [Quarante ans de recherche en géographie urbaine comparative franco-russe : repenser l'expérience]. Izvestiya Rossiiskaya Akademii Nauk, Seriya Geograficheskaya , 2020, 84 (3), pp.470-480. ⟨10.31857/S2587556620030048⟩. ⟨hal-03119027⟩
Alexandre Grondeau. Territoires de l’innovation et communication urbaine. Mythes et réalité de politiques d’aménagement du territoire stratégiques. K@iros. Revue interdisciplinaire en sciences de l'information et de la communication et civilisations étrangères, , 2020, Territoires d’innovation, 4 | 2020, https://revues-msh.uca.fr/kairos/index.php?id=417. ⟨10.52497/kairos.417⟩. ⟨hal-02948580⟩
Alexandre Grondeau, Sébastien Bridier. Contribution à une géographie des gilets jaunes. Des centres urbains de la colère aux ronds-points de la contestation. Géographie et cultures, 2020, 114, pp.37-76. ⟨10.4000/gc.14866⟩. ⟨hal-03973970⟩
Alexandre Grondeau, Gwenaëlle Dourthe. Approches géographiques de la nuit urbaine libre et festive. Émulations : Revue des jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales, 2020, ⟨10.14428/emulations.033.05⟩. ⟨hal-03973973⟩
Alexandre Grondeau, Gwenaëlle Dourthe. Approches géographiques de la nuit urbaine libre et festive. Émulations : Revue des jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales, 2020, ⟨10.14428/emulations.033.05⟩. ⟨hal-02948583⟩
Alexandre Grondeau. Singapour, ville de demain ou dystopie d'aujourd'hui. Villes en parallèle, 2020, 49-50, pp.304-318. ⟨10.3406/vilpa.2020.1820⟩. ⟨hal-03574290⟩
Alexandre Grondeau, Sébastien Bridier. Contribution à une géographie des gilets jaunes. Des centres urbains de la colère aux ronds-points de la contestation. Géographie et cultures, 2020, 114, pp.37-76. ⟨10.4000/gc.14866⟩. ⟨hal-03574242⟩
Mathilde Vignau, Alexandre Grondeau. « Marseille-Provence : European Capital of Culture in 2013 », the double socio-economic face of a cultural labelling policy ». Mouseion – Revista Eletrônica do Museu e Arquivo Histórico La Salle, 2019, 32, pp.21. ⟨10.18316/mouseion.v0i32.5243⟩. ⟨hal-03355044⟩
Alexandre Grondeau. La compétitivité des territoires de l’innovation confrontés aux crises et à la démondialisation : le cas de Sophia-Antipolis. Annales de géographie, 2018, 723-724 (5-6), pp.463-491. ⟨10.3917/ag.723.0463⟩. ⟨hal-03574372⟩
Il était une fois dans l’univers : L’évolution des galaxies
Pendant un peu plus de 13 milliards d’années, le cosmos s’est transformé, passant d’un univers dénué de galaxie, de planète, d’étoile et de vie, à celui que nous connaissons et qui nous entoure aujourd’hui.
« Mon exposé montrera qu’une partie de cette transformation relève de la cosmologie et de l’évolution des galaxies dont j’illustrerais plusieurs aspects. Je mentionnerai en particulier les mystérieuses galaxies à faible brillance de surface que nous pouvons mieux observer aujourd’hui grâce à de nouveaux observatoires et télescopes. »
Samuel BOISSIER. Chercheur du CNRS au Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM), où il a été responsable de l’équipe « Galaxies, étoiles et cosmologie » (GECO). Il est membre de la Société française d’astronomie et d’astrophysique (SF2A) dont il a été le directeur (2016-2018). Il est aujourd’hui directeur du Programme national de cosmologie et galaxies. Il participe régulièrement à des activités de diffusion scientifique, dont certaines ont été labellisées par « Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture » ou « Année mondiale de la lumière » en 2015.
Tout le monde a-t-il autant de chance de réussir à l’école ? Alors qu’un certain consensus existe autour des inégalités provoquées par les différences sociales, une équipe de chercheurs explique que l’effort de chaque élève serait sous-estimé dans l’explication des résultats scolaires. Si les politiques de lutte contre les inégalités scolaires ont émergé en France à partir des années 2000, les réflexions autour du sujet datent, elles, d’une trentaine d’années. Entre philosophie, sociologie et économie, la notion est complexe à saisir et à mesurer.
Alain Trannoy est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), membre d’Aix-Marseille School of Economics (AMSE). Il s’intéresse à l’économie publique et travaille sur les questions d’inégalités.
Sortir du capitalocène : défi ou utopie ? Si les indécentes concentrations de richesses et les inégalités économiques grandissantes ne semblent pas suffire, malgré l’ampleur croissante des luttes et résistances, à pousser le capitalisme vers la sortie, la catastrophe écologique en cours nous met au défi de penser le « capitalocène » et d’enrayer sa progression destructrice de vie. Le combat pour la possibilité d’un avenir conditionne et reconfigure tous les autres. Car, pour instaurer une justice, des solidarités et une égale liberté, ne faut-il pas être vivant ? Le défi est immense. Oser des imaginaires utopiques pourrait être le terreau qui, au lieu de nous mettre face à de nécessaires restrictions et douloureux renoncements, ouvrirait et explorerait de multiples possibles désirables. Les intentions utopiques susceptibles d’éveiller nos puissances d’agir ensemble, impliquent d’interroger le problématique besoin d’Etat, de penser la crise actuelle de la sensibilité et de sonder les interdépendances du vivant. Plutôt que de se rabougrir en stériles colère contre d’improbables boucs-émissaires, ne semble-t-il pas autrement plus riche et stimulant d’envisager la possibilité d’autre mondes et êtres-au-monde vivifiants ?
Gabrielle Scarabino, professeure de philosophie, membre du collectif les Philosophes publics.
Les virus ne sont pas tous nos ennemis ! En particulier, les virus qui infectent les bactéries, appelés bactériophages, sont présents dans tous les biotopes ou environnements et peuvent nous aider à combattre les infections d’origines bactériennes, c’est la thérapie phagique utilisée et documentée dès les années 1920 en France. Cependant, la découverte de la pénicilline et la révolution des antibiotiques dans le traitement des infections bactérienne, a totalement occulté la thérapie phagique dans les pays occidentaux. Cette approche thérapeutique est d’autant plus intéressante dans le contexte actuel où les bactéries résistantes aux antibiotiques sont de plus en plus répandues et difficiles à traiter. Depuis leur découverte il y a plus de 100 ans les bactériophages n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets. La compréhension des mécanismes de propagation des épidémies virales chez les bactéries apporte des informations sur les épidémies en général ainsi que des pistes pour optimiser les traitements contre les infections bactériennes.
Mireille Ansaldi est directrice de recherche CNRS au Laboratoire de Chimie Bactérienne (CNRS-Aix Marseille Université) et anime une équipe de recherche qui s’intéresse à différents aspects de la biologie des bactériophages tels que leur contribution à l’évolution des génomes et à l’adaptation des bactéries ou les mécanismes de détournement des machineries cellulaires à leur profit. Elle est membre fondatrice du réseau de recherches sur les bactériophages Phages.fr.
Au cœur de Marseille des hétérotopies littéralement des « lieux autres » fabriqués par des collectifs qui remettent en jeu les places des unes et des autres inventent des règles sociales explorent concrètement d’autres relations en un mot creusent dans la ville un autre espace social. En compagnie de représentant.es de collectifs et associations les philosophes-publicques vous invitent le temps d’une soirée à un déplacement vers trois hétérotopies pour questionner le sens et la portée de ces espaces concrets d’expérimentation de vie alternative.
Avec la participation de l’ECOLLECTIF, des Jardins de Julien, de l’Après M et des philosophes-publicques.
Programme tourné vers l’avenir, en appelant à des jours meilleurs, effaçant les maux du présent, rayant d’un trait de plume un passé honni (« Du passé faisons table rase », lance fièrement le grand hymne de l’Internationale), le socialisme se présente souvent sous les traits de « l’utopie ». Ses partisans y dessinent des « temps nouveaux » apparentés à un « âge d’or » désormais situé dans le futur. Ses adversaires en fustigent au mieux l’irréalisme, au pire la dystopie à laquelle conduisent toujours les mondes parfaits. A parcourir son histoire, on s’aperçoit cependant que le socialisme n’a pas toujours fait bon ménage avec l’utopie. Avant même que Marx et Engels ne s’emploient à dénigrer, avec férocité, le « socialisme utopique » de leurs prédécesseurs, un « socialisme scientifique » avait déjà fait ses preuves chez ces derniers. Comment articuler « réalisme », « utopie », « science » et responsabilité » ? Tel est le grand défi, tout à la fois doctrinal, moral et politique, que s’efforcèrent de relever les socialistes tout au long des XIXème et XXème siècles. Ne reste-t-il pas d’actualité ?
REPENSER LE TRANSPORT DE MARCHANDISES : CARGO À VOILE ?
« En 2020, Christiaan De Beukelaer a passé 150 jours en mer et parcouru 14 000 milles à bord de l’Avontuur, un voilier-cargo centenaire qui transporte des marchandises à travers l’océan Atlantique. En embarquant à Santa Cruz de Tenerife, il voulait comprendre la réalité de cette alternative méconnue à l’industrie maritime sur laquelle repose notre économie mondiale et qui contribue à plus d’émissions de carbone que l’aviation. Ce qui a démarré comme un travail de terrain de trois semaines s’est transformé en un voyage de cinq mois : la pandémie de Covid-19 a forcé la fermeture de toutes les frontières lors de la traversée de l’océan, empêchant l’équipage de débarquer où que ce soit.” Cette aventure nous invite à poser la question : est-ce que le transport à voile offre une véritable solution pour décarbonater le transport maritime ?”
Travail et utopies au prisme des sciences sociales : désenchantement de l’analyse critique et leviers pour l’espérance .
Les sciences sociales adoptent intrinsèquement un regard critique sur les objets qu'elles étudient, parce que cette production de savoir - leur épistémologie - a précisément vocation à sonder la matière dont sont faits les mythes contemporains. Or, cette posture conduit bien souvent à désenchanter les mondes observés, y compris lorsque ces derniers sont vécus comme porteurs d'émancipation et d'espérance. Que d'inconfort, dès lors, pour qui aspire à allier analyse des sociétés et engagement dans celle-ci : que faire de la connaissance des limites, ambivalences voire contradictions de ces espaces pourtant conçus comme des "alternatives" ou des "utopies" ?
A partir d'une recherche sur différentes formes de travail indépendant, je propose quelques pistes méthodologiques et épistémologiques pour transformer ce regard critique en levier pour l'action.
En effet, loin de se réduire à de simples outils techniques, les méthodes d'enquête engagent un rapport épistémologique, éthique et politique à nos objets d'étude ; dans cette conception, cette intervention esquissera des manières de faire et d'écrire les sciences sociales à même d'ouvrir les possibles et de maintenir vivaces les espérances.
Flora Bajard est sociologue, chargée de recherche au CNRS au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS, Aix-en-Provence) Ses travaux croisent la sociologie du travail et des professions, l'anthropologie politique et la sociologie de l’art.
SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES, JUSTICE ENVIRONNEMENTALE ET ACCEPTABILITÉ.
Le 20ème siècle a vu l'émergence d'une conscience environnementale, sous diverses formes. Le souci pour les services écosystémiques - contributions directes et indirectes des écosystèmes au bien être humain - en est une. De nombreux enjeux de société qui l'accompagnent peuvent se résumer à l'expression "justice environnementale".
A travers le cas des écosystèmes lagunaires du sud de la France, l'exposé présentera des résultats récents et des réponses précises à des questions comme :
1) Quelles sont les inégalités environnementales et comment sont-elles perçues par les parties prenantes ?
2) Quels sont les principes de justice privilégiés par les citoyens en rapport avec la protection de la nature ?,
3) Une politique de protection de la nature est elle d'autant mieux acceptée qu'elle est perçue comme juste ?
Charles FIGUIÈRES Professeur de sciences économiques, Aix-Marseille Université, AMSE
Femmes en science : des femmes invisibles au femmes absentes, ou comment perdure les stéréotypes concernant les femmes en sciences dites dures.
Aujourd’hui, alors que les filles réussissent leurs études secondaires aussi bien, voire mieux que les garçons, un quart seulement des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes. Globalement, les différences d’orientation entre filles et garçons se sont peu estompées avec le temps : aux garçons, les filières de production ; aux filles, les métiers du secteur tertiaire, les formations littéraires et le soin aux autres… Pourtant, il est clair que les professions scientifiques et techniques ont besoin des femmes, car notre société voit sa technicité augmenter, et a besoin de fédérer tous les talents disponibles. Pour assurer une participation équitable des femmes et des hommes aux grands défis que notre société devra relever, il faut lever les freins à l’entrée des femmes dans les carrières scientifiques et techniques. Ces freins sont souvent les reflets, inconsciemment partagés par tous, des modèles issus de l’identité traditionnelle féminine prescrite par la société. Mettre en valeur les contributions passées et présentes des femmes scientifiques est un moyen de sortir de ces stéréotypes. Sera-t-il suffisant?
Caroline Champenois est physicienne, directrice de recherche au CNRS. Elle travaille à Marseille depuis 2000 après une thèse à Toulouse et des études supérieures à Nancy et Lyon. Sa spécialité est la physique quantique expérimentale et plus particulièrement l’interaction entre lumière et atomes pour des applications liées de près ou de loin aux horloges atomiques. Elle est présidente de la commission “Femmes et Physique” de la Société Française de Physique et membre de l’association Femmes et Sciences. À ce titre, elle va à la rencontre des lycéens et lycéennes, et de leurs professeurs, pour tenter de lever les stéréotypes qui éloignent encore trop souvent les jeunes gens, et surtout les filles, des carrières scientifiques et techniques.
Communiquer par écran et être présent à distance.
À l’heure où la visioconférence devient la norme, où la plupart de nos échanges personnels ou professionnels ont lieu en ligne, à travers un écran, cette conférence propose d’explorer les nouveaux modes de communication à l’ère d’Internet et d’étudier les médiations techniques de la présence et du sentiment de présence à distance.
Christelle Combe Maîtresse de Conférences en Didactique Des Langues et du Numérique à Aix-Marseille Université, au département de Français Langue Étrangère et membre du Laboratoire Parole & Langage
PHILO/ÉCO / SOCIO/HISTOIRE LANGAGE / SCIENCES sur la Canebière et au Prado