Archives de catégorie : > Prochain cours

30/10/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
LE CARACTÈRE POLITIQUE DU THÉÂTRE
Marjorie GLAS – Sociologie

 Quand l’art chasse le populaire
Socio-histoire du théâtre en France depuis 1945

Le 25 mai 1968, les directeurs de maisons de la culture et de théâtres populaires qui signent la « déclaration de Villeurbanne » déplorent l’éloignement du théâtre et des classes populaires et plaident pour le renforcement des liens entre création et action culturelle. À cette époque, pourtant, le processus de rupture entre le théâtre public et le public lui-même est déjà commencé – et ne cessera de s’accentuer.

Marjorie Glas met à jour les logiques de cette évolution. Elle montre comment la pente vers l’avant-garde et l’innovation esthétique a joué contre l’animation culturelle, le poids de la professionnalisation et de l’affirmation de nouvelles figures dominantes (metteur en scène, programmateur), et comment les logiques structurelles de l’institution se révèlent beaucoup plus fortes que les individualités.

Fondé sur la croyance en l’utilité sociale du théâtre, de sa fonction politique et de son ouverture à tous les publics, le théâtre public s’est progressivement recentré sur lui-même et sur ses enjeux internes. L’héroïsation de l’artiste est allée de pair avec la marginalisation des profanes. Pour aboutir à l’effacement du public populaire – et même du public tout court – dans les enjeux professionnels et esthétiques.

Marjorie GLAS Socio-historienne, travaille sur l’histoire des loisirs populaires, les relations des classes populaires à la culture, et leurs pratiques culturelles.

23/10/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LA VOIX ET L’ÉMOI
Joana RÉVIS – Langage

La voix et l’émoi : l’inévitable influence des émotions dans notre sonorité vocale
« La voix est le reflet de l’âme ». Cette phrase sonne comme une banalité. Pourtant, au-delà du cliché, le lien qui se noue entre la voix et les émotions est avant tout un fait scientifique, qui trouve son explication dans notre fonctionnement physiologique et son origine dans l’anthropologie primitive. Lorsqu’on pense aux émotions, on pense toujours à leur dimension psychique. Mais les émotions, elles ont un point de départ physique, biochimique, tout à fait concret à l’intérieur du corps. Il se passe quelque chose ! Et comme notre corps tout entier participe à la voix, alors les émotions transparaissent. Ainsi, à l’instant où l’un de nos proches décroche son téléphone, au simple son de son « Allô », nous savons comment il va. Certains sont même tellement impactés par leurs émotions qu’ils en perdent la voix. Depuis l’origine des émotions jusqu’aux aphonies psychogènes, en passant par la simple transmission vocale des émotions, l’objectif est de porter un éclairage objectif sur le lien d’interdépendance intime et fusionnelle, parfaitement réciproque, qui existe entre notre voix et nos émotions.
Joana RÉVIS. 
Enseignante-chercheuse associée et praticienne hospitalière AMU/APHM
Orthophoniste/Vocologiste 
Maître de conférence - faculté de médecine - aix marseille université
Chercheur en linguistique - laboratoire parole et langage - CNRS UMR 7309
Responsable Pédagogique Centre de Formation en Orthophonie de Marseille
Présidente AFROP (Association de Formation et de Recherche en Orthophonie Phoniatrie)

16/10//23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
QU’EST-CE QUE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ?
Nicolas GRAVEL – Économie

L’intérêt général – utilisé notamment par le président Macron pour justifier sa controversée réforme des retraites – est un point de référence obligé de toute évaluation de politique. Au cours de cette présentation, nous allons examiner l’origine, qui remonte aux philosophes grecs antiques comme Epicure, et les difficultés conceptuelles que revêt cette notion fondamentale, mais souvent dévoyée. Le point d’ancrage de cet examen sera la découverte, faite par Kenneth Arrow dans le prolongement – lointain – des intuitions de Condorcet au XVIIIe siècle, de la difficulté de proposer une conception de l’intérêt général faisant une « synthèse démocratique »  des intérêts particuliers.

Nicolas GRAVEL Enseignant-Chercheur Aix-Marseille Université Faculté d’économie et de gestion (FEG)

09/10/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LES MÉDIAS CONTRE LA GAUCHE
Pauline PERRENOT – Sociologie

Les médias contre la gauche (Acrimed) : droitisation sans fin du débat public

Service après-vente zélé des politiques gouvernementales et consécration enthousiaste du grand « réformateur » ; banalisation des thèses de l’extrême droite et légitimation de ses représentants ; mutilation permanente du débat socio-économique ; journalisme de préfecture applaudissant la répression des mouvements sociaux et promouvant le durcissement de l’autorité de l’État ; tirs de barrage contre la gauche dans toutes ses composantes et, en particulier, contre ses franges les moins solubles dans le réformisme… Les médias dominants, en situation d’interdépendance étroite à l’égard des pouvoirs politique et économique, contribuent à mutiler le pluralisme et le débat démocratique. Dirigés et contrôlés par des chefferies éditoriales sociologiquement solidaires des intérêts et des points de vue des classes dirigeantes, ils jouent un rôle actif dans l’histoire sans fin de la droitisation du débat public depuis quarante ans. Un processus qui s’est encore accéléré au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, en même temps que se dégradaient les conditions d’expression et d’existence médiatique de la gauche.

Pauline Perrenot est journaliste, secrétaire de rédaction et co-animatrice de l’association Acrimed (Action-Critique-Médias). Les médias contre la gauche, paru en mars 2023 aux éditions Agone, est le fruit d’un travail et d’un engagement collectifs.

02/10//23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
NÉANDERTAL, UN AUTRE REGARD
Silvana CONDEMI – Sciences

Dès la première découverte en 1856, Néandertal a bouleversé l’idée de nos origines et a soulevé de nombreuses questions, notamment sur son lien avec nous, Sapiens. Les études menées au XXème siècle ont permis d’identifier leur origine et histoire évolutive et de proposer des hypothèses sur leur disparition. Aujourd’hui, le séquençage d’ADN et l’analyse des gènes permettent de reconstituer non seulement leur aspect physique, mais également leur biologie. Cependant, pouvons-nous dire pour autant que nous connaissons cette population fossile?

Silvana Condemi est paléoanthropologue, directrice de Recherche au CNRS,
Responsable du Projet ANR Starch4Sapiens. Rattachée à l’UMR 7268
ADES (AMU / CNRS / EFS), Équipe BONES
« Bio-anthropologie de l’Os, Nature, Évolutions et Sociétés »,






25/09/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
L’AVENIR DU MAMMOUTH
Rodrigue COUTOULY – Sociologie

Décriée et critiquée de toute part, l’institution éducation nationale se porte mal. Et ses personnels sont en grande souffrance.
Comment expliquer ce naufrage ? Quels en sont les sources?
Entre immobilisme et mirage d’une « autonomie » libérale de l’école, comment imaginer des solutions qui nous permettent de sortir de ces difficultés?
Rodrigue Coutouly vient débattre avec nous de ces questions à partir de sa triple expérience d’enseignant, de chef d’établissement et de conseiller de recteur où il a pu travailler au sein des services académiques et au cœur du ministère de l’Éducation nationale.

Rodrigue Coutouly 
Professeur agrégé d’histoire-géographie
Historien, géographe, forestier, pédagogue, responsable d’établissement public d’éducation, Rodrigue Coutouly a exploré de nombreux champs professionnels dans le monde rural comme dans le monde urbain. Impliqué dans les politiques publiques d’éducation, sa réflexion pluridisciplinaire se concentre sur la recherche de solutions concrètes aux crises écologiques et économiques que nous devons affronter.
Responsable d’un Think Tank artisanal : « Fiscalité environnementale »

18/09/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado130 avenue
L’INNOVATION PÉDAGOGIQUE
Marco CAPPELLINI – Langage

Défis des utopies (et réalités) pour l’innovation pédagogique en didactique des langues
Résumé : Dans mon exposé je présenterai des exemples d’innovation pédagogique dans la didactique des langues: le paradigme de l’autonomie de l’apprenant, la télécollaboration et le « service learning ». Chacune de ces approches pédagogiques essaie de donner une réalité à des objectifs qui pourraient sembler à premier abord utopiques, respectivement : faire prendre en charge à un apprenant les décisions sur son apprentissage ; faire apprendre une langue en interagissant avec des « locuteurs natifs » sans devoir voyager ; créer des liens entre la recherche académique et l’action sociale. Il s’agira de montrer comment les objectifs d’apprentissage sont poursuivis par une ingénierie pédagogique aboutissant à des dispositifs innovants venant compléter les cadres de formation plus traditionnels.

Marco Cappellini - Maître de Conférences HDR en Didactique des Langues et Cultures - 
Directeur du Centre de Formation et d'Auto-Formation en Langues - FACULTE DES ARTS, LANGUES, LETTRES, SCIENCES HUMAINES et Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS) 
Vice-président Recherche de l'association RANACLES  
Membre élu du General Council de UNICollaboration

11/09/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
La formation des étoiles
Annie ZAVAGNO – Astrophysique

Les filaments interstellaires : hôtes de la formation des étoiles

Dans les galaxies, la formation stellaire se déroule dans des filaments constitués de gaz (principalement d’hydrogène) et de petites particules solides appelées poussières interstellaires. La compréhension de la formation des étoiles passe par l’étude de ces filaments qui hébergent la formation stellaire et qui constituent la matière dont naissent les étoiles.

“ Je présenterai ces structures filamentaires telles qu’elles sont observées, depuis le sol et l’espace et étudiées grâce aux simulations numériques. Je présenterai leur lien avec la formation des étoiles et montrerai comment l’apprentissage automatique offre de très belles perspectives pour leur étude. Je conclurai en présentant quelques études observationnelles à venir, en les replaçant dans le contexte des questions encore posées dans ce domaine de recherche. “

Annie ZAVAGNO est astrophysicienne au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille et membre senior de l’Institut Universitaire de France. Elle est professeur à Aix-Marseille Université. Après une thèse en astrophysique à l’Université Paris Diderot (1993) et un post-doctorat à Rome, elle s’est spécialisée sur l’étude des effets de rétroaction des étoiles massives sur leur environnement. Elle s’intéresse actuellement à la modélisation numérique de ces effets de rétroaction et explore l’apport de l’apprentissage profond pour l’étude de la formation stellaire galactique.

Droit de copie : Spitzer / NASA

L’image ci-dessus représente une région de formation stellaire très active, située dans notre Galaxie à une distance de 4240 années-lumière, vue par le satellite infrarouge Spitzer dans l’infrarouge moyen (3-8 microns). Les filaments les plus denses sont les structures très sombres vues sur l’image.

09/09/23 –Maison des Architectes – 130 av. du Prado
Rencontre avec Juan BRANCO – Coup d’état

Il est courant et aisé d’appeler à l’insurrection. Il est habituel de céder aux provocations. Il est plus rare de réfléchir et d’organiser une révolution.

Juan Branco est un jeune auteur. Docteur et avocat, ancien collaborateur du ministre des Affaires étrangères et du Procureur de la Cour pénale internationale, il devient, à vingt-quatre ans, l’un des plus proches conseillers de Wikileaks et de Julian Assange, puis des gilets jaunes, et l’une des principales figures d’opposition au gouvernement. Passé par Yale et la rue d’Ulm, il est l’auteur aux éditions Au diable vauvert du livre phénomène Crépuscule, vendu à 160 000 exemplaires et téléchargé plus d’un million de fois. Coup d’État est son dixième ouvrage.

04/09/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
Présentation du programme 2023-2024
Jean Pierre BRUNDU

Édito

« Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. »

Henri Laborit – 1914-1995 – Éloge de la fuite, 1976

Comprendre, apprendre, savoir, pouvoir, relèvent-ils de l’utopie, sont-ils portés par une volonté farouche de changer sa condition sociale, d’éveiller son esprit critique, dêtre capable d’agir en citoyen engagé ? Pourquoi seraient-ils un défi, un chalenge, une fanfarronade, une gageure ? Fallait-il être inconscient, fou, fada, gaga, jobastre, pour imaginer, créer, porter, une Université Populaire à Aubagne en 2014, dans le lycée Joliot Curie ? Installer à Marseille en 2018, l’Université Populaire de Marseille-Métropole au centre de la ville, sur la Canebière, dans la Mairie, près du quartier Noailles qui abrite les meilleurs couscous, les marchands d’épices orientales et asiatiques et aussi sur l’avenue du Prado, dans l’immeuble de la Société des Architectes des Bouches du Rhône, était un défi, un pari démesuré. Nous avons relevé ce défi et prétendons nous inscrire en complément de la proposition foisonnante tournée vers les musiques, le théâtre, le cinéma, les sports, l’OM (l’Olympique de Marseille), et d’attirer les supporters des quarts de virages ; développer un « partage des savoirs » hors compétition, sans pré-requis, combiner une offre de loisirs intellectuel, cognitifs et de renforcement du lien social intergénérationnel, revendiquer l’appellation “ université “ héritière des Lumières et l’affirmation “ populaire “ c’est à dire ouvert à toutes et à tous. Nous maintenons l’utopie de proposer et de conserver un rythme soutenu de conférences hebdomadaires, d’appréhender la philosophie, l’économie, la sociologie, l’histoire, les sciences, le langage ; d’inviter, de mobiliser, les chercheuses et chercheurs d’Aix Marseille Université les plus prestigieux et aussi des “estrangers“ de renommée internationale, qui acceptent généreusement de prendre part à nos programmes et de mettre en commun leurs connaissances avec le public, partagent le principe fondamental de l’Université Populaire de Marseille-Métropole : “apprendre pour le plaisir.“ Nous considérons que les savoirs sont le produit d’une expérience collective, alimentée par les enseignements, les travaux universitaires et les apprentissages individuels tout au long de la vie, qui doit pouvoir être diffusé, échangé et partagé librement, facilement accessible à toutes et à tous. Notre chaine vidéo offre en libre accès toutes les conférences réalisées depuis 2014. Nous sommes heureux de réunir plus de 150 abonnés, d’accueillir un public hétérogène, assidu et nombreux, qui ne cède pas aux sirènes télévisuelles et au confort des canapés de leurs salons.

L’équipe de l’Université Populaire de Marseille-Métropole est impatiente de vous accueillir.

Samedi 02/09/23 à 14H30 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
KHAOS, la promesse trahie de la modernité
Raphaël LIOGIER – Philosophie

Raphaël LIOGIER présentera son nouveau livre : KHAOS, la promesse trahie de la modernité

Voici un livre profondément original qui fera sans doute date. Raphaël Liogier y démontre que ce n’est pas tant la modernité, que d’aucuns n’ont de cesse de décrier, qui est la cause de nos divers effondrements (environnementaux, sociaux, psychiques ou civilisationnels) mais la trahison de sa promesse initiale.

La modernité qui nous exhorte au XVIIIe siècle à nous affranchir de toutes les tutelles est une promesse si radicale, une ouverture si immense, si difficile à supporter qu’elle a été immédiatement trahie et dégradée. Notre incapacité à l’habiter nous a conduit à lui donner des formes de plus en plus dégradées et destructrices : le positivisme, le néolibéralisme, le corrélationisme, l’illibéralisme, le populisme et le totalitarisme. Quelle est la nature de cette promesse initiale ? Pourquoi, par qui, et dans quelles conditions cette promesse a-t-elle été trahie et détournée ? En quoi et pourquoi cette promesse pourrait-elle encore être tenue ? Et surtout en quoi et pourquoi il est plus urgent que jamais de tenir enfin cette promesse?

http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Khaos-9791020920935-1-1-0-1.html

Raphaël LIOGIER est sociologue et philosophe.
Professeur des universités à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence
il a dirigé l'Observatoire du religieux de 2006 à 2014. 
Diplômé en philosophie de l'université d'Edimbourg
il enseigne également au Collège international de philosophie (CIPH).
Il est aussi chercheur associé au laboratoire Sophiapol à l’Université de Paris 10 Nanterre.

12/06/23 – Maison des Architectes – 130 av. du Prado
VERS UN REVENU DE BASE UNIVERSEL ?
Claude GAMEL – Économie

L’idée d’un revenu de base pour tous est régulièrement évoquée dans le débat public. Les objections qu’elle soulève (incitation à l’oisiveté, financement prohibitif) pourraient être surmontées, sous réserve d’une évolution radicale de l’actuel « État Providence » en « État pro-Liberté ». Une telle évolution de la protection sociale supposerait toutefois que le consensus de 1945 sur la « Sécurité sociale » puisse être réexaminé

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VERS UN REVENU DE BASE UNIVERSEL ?
Claude GAMEL – Économie

19/06/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION : POUR QUI ?
Françoise LORCERIE – Sociologie

La publication des caricatures de « Mahomet », ou plus généralement la levée de la réserve dans la parole publique de rappers mais aussi d’intellectuels ou d’hommes et femmes politiques, pour ne rien dire de ce qui circule sur les réseaux sociaux, ont amené la question de la liberté d’expression au centre de débats sans fin. Elle est un droit fondamental dans les démocraties. Doit-elle pour autant être considérée comme absolue ? Oui répondent certains, non disent les juristes et les philosophes. Elle a des limites. Lesquelles ? Cela se discute. De plus, il faut regarder les circonstances. La ou les personnes attaquées doivent en principe être en situation de répliquer, de défendre leur vision des choses. Est-ce toujours le cas ? En situation scolaire, la question se complique du fait que la liberté d’expression est non seulement un droit que les élèves doivent connaître, mais une compétence qu’ils doivent acquérir, ce qui n’est pas la même chose.

Françoise Lorcerie, directrice de recherche émérite CNRS, à l’IREMAM (Institut de Recherches et d’études sur le Monde Arabe et Musulman), UMR 7310 Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Politologue, spécialiste des questions d’intégration des immigrés en France, notamment dans le cas des originaires du Maghreb. Ses thèmes de travail récents portent sur le débat sur la laïcité, le débat sur l’intégration, l’ethnicisation des rapports scolaires.

12/06/23 –Maison des Architectes – 130 av. du Prado
On ne peut plus rien dire !
Ann COADY – Langage

« On ne peut plus rien dire ! » La liberté d’expression et le politiquement correct.

Le « politiquement correct » est souvent présenté par ses critiques comme une dérive excessive des pratiques d’hygiène verbale au point d’en devenir une menace pour la « liberté expression ». Mais qu’est-ce que ces deux notions veulent dire au juste ? Est-ce qu’elles existent vraiment, et si oui qu’est-ce qu’elles représentent et pour qui ? Dans cette présentation, je propose d’examiner la notion de « politiquement correct » et son rapport à la « liberté d’expression » par le biais de la sociolinguistique. Nous aborderons la définition de ces deux notions, leurs aventures lingusitiques, et comment celles-ci sont mobilisées dans les débats actuels sur le langage.

Ann Coady est maître de conférences en linguistique à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.

Ses intérêts de recherche portent sur la sociolinguistique, en particulier le genre et le langage et plus précisément le débat sur les innovations linguistiques féministes en anglais et en français. Elle s’intéresse à la façon dont on conceptualise la langue dans ce débat à l’aide de métaphores.

Sa publication la plus récente est :
« Le débat sur le langage inclusif en France : Une bataille pour la l’âme de la nation ? » qui sortira cette année dans un volume consacré au débat sur le langage inclusif dans plusieurs langues.
Elle fait partie du comité de rédaction de la revue GLAD ! (Revue sur le langage, le genre et les sexualités):
https://journals.openedition.org/glad/