LA SOCIETE DES ARCHITECTES, au 130 AV DU PRADO, 13008 MARSEILLE, nous invite tous ensemble à la première conférence de l’UPOP de l’année 2022-2023 ! La séance sera suivie d’un débat et d’un moment de discussion.
Accueil à partir de 18h30
Vous y découvrirez le projet de l’UPOP et son programme, suivi d’un moment festif et dînatoire.
Vos amis sont les bienvenus.
C’est l’étude du mouvement des planètes et de ses irrégularités qui a conduit Kepler, Galilée et Newton à construire la physique moderne, basée sur des concepts qui heurtaient le bons sens, et contredisaient les auteurs antiques et le dogme chrétien. Ces résultats et la méthode scientifique utilisée pour les établir ont influé notre civilisation d’une façon très concrète. Je résumerai cette aventure en revenant sur certains de ces concepts, qui vont parfois à l’encontre de notre intuition.
Fabrice FEINSTEIN est professeur à l’université d’Aix-Marseille. Au sein du Centre de Physique des Particules de Marseille, il fait partie d’un groupe qui se prépare à l’exploitation d’un grand télescope en construction au Chili, équipé de la plus grande caméra du monde, 3,2 milliards de pixels. Cet observatoire Vera Rubin détectera l’explosion d’étoiles aussi brillantes que 10 milliards de soleils, les supernovas. Cela permettra d’étudier l’expansion de l’Univers qui accélère sous l’effet d’une énergie noire, d’origine encore mystérieuse.
Depuis le choc pétrolier, des Égyptiens tentent d’échapper à la précarité et à d’autres considérations d’ordre religieux, politique ou familial, et se tournent notamment vers les pays européens. Les flux migratoires d’Égypte vers l’Europe correspondent à un phénomène durable aussi invisible qu’inégalement réparti entre les pays européens, et ce depuis les années 1980. Si un regain d’intérêt médiatique et scientifique est à noter concernant les mobilisations politiques dans les pays arabes, il ne faut pas oublier que ces mobilisations ont aussi eu un écho dans des pays d’installation où les ressortissants se sont organisés parfois pour la toute première fois. C’est d’ailleurs le cas des Égyptiens installés en France pour qui la « révolution du 25 » a marqué le point de départ d’une structuration collective sans précédent.
Célia LAMBLIN, docteur en sociologie du Laboratoire méditerranéen de sociologie et du laboratoire Population-environnement et développement de Marseille
L’utilisation d’un jargon scientifique pour impressionner le quidam n’est pas l’apanage des charlatans : l’usage plus subtil de concepts mathématiques ou physiques pointus, notamment pour alimenter des analogies et extrapolations abusives, se retrouvent dans les textes de nombreux auteurs bien connus, et participe à la désinformation scientifique actuelle. Dénoncées par Alan Sokal et Jean Bricmont il y a plus de 20 ans, ces « impostures intellectuelles » s’appuient essentiellement sur la perméabilité de nos mécanismes de défenses cognitives face à des discours complexes et en apparence érudits . Comment pouvons-nous les déceler et les désamorcer ?
Denis Caroti, Docteur en philosophie, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique
Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil ! – Et ne m’objectez pas Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas… – Écoutez bien ceci :
Tête-à-tête, en pantoufle, Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle, Vous dites à l’oreille au plus mystérieux De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre, Un mot désagréable à quelque individu ; Ce mot que vous croyez que l’on n’a pas entendu, Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre, Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre ! Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin. Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main, De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l’aigle ! – Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera. Il suit le quai, franchit la place, et caetera, Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues, Et va, tout à travers un dédale de rues, Droit chez l’individu dont vous avez parlé. Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé, Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe, Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face, Dit : – Me voilà ! je sors de la bouche d’un tel. –
Les dictionnaires existent… et évoluent. Mais, sont-ils voués à disparaître ?
En quatre siècles d’histoire, l’objet dictionnaire s’est adapté aux besoins et aux courants idéologiques des époques. L’avènement de l’informatique a bouleversé non seulement les méthodes de création mais aussi l’usage que chacun en fait. Si les artisans du XVIIe siècle consacraient une vie entière à la construction d’un dictionnaire, ce sont aujourd’hui des employés des grandes maisons d’édition qui s’appuient sur des outils d’ingénierie linguistique. Côté usager, quelles possibilités nouvelles offre la technologie du XXIe siècle ? Y aura-t-il encore des dictionnaires dans le futur ?
Nuria Gala Maître de conférence Aix-Marseille Université Enseignante-chercheur en Sciences du Langage Co-responsable de l’axe scientifique Cognition et Langage, Institut Carnot Cognition
Médéric Gasquet-Cyrus Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS)
« Ces êtres ne sont pas corrompus : ils sont la corruption », écrivait Juan Branco dans son best-seller Crépuscule. Dans Treize pillards, il donne la synthèse la plus accessible possible des corruptions politiques de nos dirigeants, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Xavier Niel, Benjamin Griveaux, Gabriel Attal, Arnaud Lagardère, Bruno Roger-Petit, Anne Lauvergeon, Thierry Breton, Martin Hirsch, Fabrice Fries… En treize chapitres explosifs, il expose les manipulations et l’avidité de ceux qui nous gouvernent.
Une plongée sidérante dans le revers de notre démocratie.
Juan BRANCO est né en 1989 à Estepona, en Andalousie. Élève à l’école Alsacienne, diplômé à Science-Po Paris puis à l’ENS en droit et en philosophie, il est aujourd’hui avocat et conseiller juridique, notamment de WikiLeaks et de Julian Assange. Il est l’auteur au Diable vauvert de Crépuscule, vendu à plus de 100 000 exemplaires, La République ne vous appartient pas : Discours à Polytechnique, Abattre l’ennemi et Treize pillards.
Publications
Réponses à Hadopi, suivi d'un entretien avec Jean-Luc Godard, Paris, Capricci, 2011133.
De l'affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la Cour pénale internationale, Paris, Institut universitaire Varenne, 2015134.
L'Ordre et le Monde : critique de la Cour pénale internationale, Paris, Fayard, 2016135.
D'après une image de Daesh, Paris, Éditions Lignes, 2017136.
Contre Macron, Paris, Éditions Divergences, 2019137.
Crépuscule, Paris, Au diable vauvert, 2019138.
Assange - l'antisouverain, Paris, Éditions du Cerf, 2020, 493 p. (ISBN 978-2204133074)139.
La République ne vous appartient pas : Discours à polytechnique, Paris, Au diable vauvert, 2020, 110 p. (ISBN 979-10-307-0379-5)
Abattre l'ennemi, Éditions Michel Lafon, 2021140.
Treize pillards, Paris, Au diable vauvert, 2022, 112 p. (ISBN 979-10-307-0507-2)
Luttes, Michel Lafon, 2022.
« Changer » est un verbe courant. Nous l’utilisons très régulièrement. Nous changeons nos vêtements. Nous changeons de bus. Parfois notre coupe de cheveux. Plus rarement notre métier et nos idées. Des lois instaurent des changements, par exemple le droit de vote pour les femmes en 1944. Ces seuls exemples suffisent à indiquer une grande différence selon que le changement transforme intérieurement l’individu et le monde, ou au contraire les laisse identiques, n’ayant sur eux que des effets passagers. Pour le dire simplement, il y a deux possibilités de changer : une modification extérieure et/ou une transformation intérieure. Dans le premier cas, la substance demeure et les changements sont apparents. Dans le second cas, la substance change et les changements se substantialisent, c’est-à-dire qu’ils deviennent une réalité, donnant naissance à son tour à d’autres réalités.
A partir de ces distinctions, comment comprendre la question : « les animaux nous changent-ils ? » ? Quels changements opèrent-ils ? Sont-ils extérieurs et de surface ou bien au contraire intérieurs et profonds ?
Nous proposons de tenter de mettre au jour ce que changent en nous les animaux, d’un point de vue phénoménologique et d’un point de vue moral pour nous poser ensuite la question de savoir comment donner une réponse pratique à ce que les animaux découvrent en nous.
Céline ACKER, ancienne élève de l’ENS Lyon, professeur agrégée en classes préparatoires au lycée Jeanne Perrimond
Luisa Marques dos Santos, professeure agrégée Enseigne la philosophie en classe préparatoire au lycée Saint Charles à Marseille
Après une brève présentation sur l’origine et l’évolution des phénomènes de violence en Colombie, il s’agira de s’intéresser au contexte actuel, cinq ans après la signature des accords de paix avec les FARC et alors qu’ont été mis en place des mécanismes de justice transitionnelle destinés à faire la vérité sur les crimes commis par l’ancienne guérilla des FARC mais également par les paramilitaires. Nous nous appuierons sur un séjour récent de terrain en Colombie en août 2021 et sur une enquête auprès de plusieurs magistrats de cette juridiction spéciale pour la paix, extrêmemnt engagée aux côtés des victimes et qui doit déployer ses actions dans un contexte particuilèrement délicat: gouvernement hostile aux accords de paix, phénomène de réarmement de la part des FARC et des paramilitaires…….Comment la Colombie pourrait-t-elle parvenir à sortir de la violence?
Sophie DAVIAUD est maître de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et membre du CHERPA (Croyances, histoire, espaces, régulation politique et administrative)
LE dictionnaire, ça n’existe pas ! Normes & idéologies dans les dictionnaires de langue française
Les dictionnaires jouent un rôle important dans l’histoire et la construction des langues. Derrière le fétichisme « du » dictionnaire qui sévit aujourd’hui encore en France (des joueurs de Scrabble aux suiveurs de l’Académie française en passant par… à peu près tout le monde !), il existe des dizaines d’ouvrages qui dessinent les contours et les normes de la langue française, avec des formes et des idéologies différentes. Ouvrons « les » dictionnaires pour mieux les comprendre… et pour mieux comprendre la complexité de ce qu’est une langue.
Nuria Gala
Maître de conférence Aix-Marseille Université Enseignante-chercheur en Sciences du Langage Co-responsable de l’axe scientifique Cognition et Langage, Institut Carnot Cognition
Médéric Gasquet-Cyrus
Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS)
Corps, langage et langues : communiquer, ce n’est pas que dans la tête !
Les compétences de communication sont omniprésentes dans nos actions sociales et répondent à un besoin d’adaptation au milieu : on communique sur internet, dans le monde de l’entreprise, du marketing, en politique, dans la rue, à l’école ou l’université, dans les familles… Les interactions sociales passent par le langage et les langues. Mais qu’entendons-nous précisément lorsque nous parlons de communication ? De langage ? D’interactions ? De langues vivantes (étrangères) ? Quelles implications ces assertions ont-elles sur la formation en langues ?
Dans cette communication, nous nous attarderons sur l’ancrage biologique du langage. En d’autres termes, nous verrons que communiquer, ce n’est pas que dans la tête, mais c’est notre corps tout entier qui agit, y compris dans la « pensée silencieuse » (Trocmé-Fabre, 2012). Nous présenterons les apports des neurosciences cognitives, affectives et sociales (Damasio, 2010; Decety & Ickes, 2011) et plus particulièrement du paradigme transdisciplinaires de l’énaction (Varela, 1989; Varela, 1996) pour la recherche en didactique des langues et ses applications sur le terrain scolaire (Aden, 2015; Eschenauer, 2017, 2020). Ce paradigme à la croisée des neurosciences et de la phénoménologie nous permet de considérer la place de l’empathie dans la nature émotionnelle, sensorielle, kinesthésique et cognitive de la communication langagière. (Ganczarek et al., 2018; Iacoboni & Brain, 2005; Thirioux & Berthoz, 2010), comme le notait déjà Vischer dans sa thèse (Vischer, 1873).
Bibliographie :
Aden, J. (2015). Vers une pédagogie de la relation à autrui : Langues et empathie. PP. Bureau & O. Zanna (Eds.). Les dossiers EPS, Corps et climat scolaire.
Damasio, A. R. (2010). L’Autre moi-même : Les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions. Odile Jacob.
Decety, J., & Ickes, W. (2011). The Social Neuroscience of Empathy. The MIT Press.
Eschenauer, S. (2017). Médiations langagières dans une pédagogie énactive au collège. Étude longitudinale des liens entre les phénomènes de translangageance, d’empathie et d’expérience esthétique et leur impact cognitif dans un enseignement performatif des langues vivantes. Thèse de doctorat. Université Paris-Est.
Eschenauer, S. (2020). Le corps translangageant médiateur de sens. Une approche énactive-performative des apprentissages de langues vivantes à l’école. TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage, 36, Article 36. https://doi.org/10.4000/tipa.3672
Ganczarek, J., Hünefeldt, T., & Olivetti Belardinelli, M. (2018). From “Einfühlung” to empathy : Exploring the relationship between aesthetic and interpersonal experience. Cognitive Processing, 19(2), 141 145. https://doi.org/10.1007/s10339-018-0861-x
Iacoboni, M., & Brain, A. (2005). Understanding others : Imitation, language, empathy.
Thirioux, B., & Berthoz, A. (2010). Phenomenology and physiology of empathy and sympathy : How intersubjectivity is the correlate of objectivity. In J. Aden, T.
Sandrine Eschenauer est Maîtresse de Conférences en didactique des langues et du plurilinguisme. Rattachée au laboratoire Parole et Langage (LPL UMR 7309, CNRS et AMU), elle est responsable adjointe de la Mention 2 du Master MEEF à l’INSPE d’Aix-Marseille Université (AMU) sur le site d’Aix-en Provence. Elle y est également chargée de la formation initiale en didactique des langues des professeurs des écoles, et des enseignants de langues du second degré. En deçà des spécificités des disciplines, elle s’intéresse aux compétences psychosociales qui relèvent de phénomènes et de compétences transversales propres aux processus cognitifs et au langage.
Depuis 2020, elle est également co-responsable de l’axe éducation de l’Institut de Créativité et d’Innovation d’AMU (InCIAM).
Enfin, elle est membre fondateur du Master MEEF Formation de Formateurs Art’Enact, Université Paris-Est Créteil (UPEC), et membre élu du CA de l’ACEDLE.
Ses recherches portent principalement sur les médiations langagières, l’empathie corrélée à l’expérience esthétique comme leviers de la cognition et de la flexibilité langagière (la translangageance), les processus attentionnels, l’impact des approches performatives-énactives sur l’apprentissage des langues et l’apport de la neuro-pédagogie à la didactique des langues.
La parole est un phénomène complexe qui peut s’observer avec des perspectives très variées : biologique, cognitive, psychologique, communicative, linguistique, acoustique, sociale…
Face à cette complexité, les chercheurs en linguistique ont eu souvent tendance à rechercher et décrire les phénomènes de façon universelle c’est-à-dire en mettant en avant les observations qui semblent partagées par un ensemble de locuteurs plus ou moins important. Ils établissent alors des « normes » qui sont présentées pour refléter la parole du groupe de locuteurs observé. Pourtant, il existe de nombreux cas où les individus ne rentrent pas dans ce cadre. Un premier cas concerne les dysfonctionnements de la parole dans lesquels des locuteurs ont un trouble neurologique (ex : maladie de Parkinson) ou structurel (ex : lésion de la cavité buccale suite à un cancer) qui entraine des modifications de la parole produite qui s’écarte plus ou moins de la description « normale ». L’analyse de l’écart à la norme est une façon alors de mesurer l’ampleur et les caractéristiques du trouble de la parole. Un second cas « d’atypicité » concerne les variations régionales dans lesquels un ensemble de locuteurs produisent certains sons de la parole de façon différentes que dans d’autres régions. Un cas typique dans notre région est la prononciation des voyelles nasales comme « an », « on », « in » (et « un » qui d’ailleurs ne fait pas partie des phonèmes normatifs du français dans lequel le mot « brin » et « brun » sont décrits comme prononcés de façon identique !). Grâce à des techniques instrumentales, il est possible d’observer l’accent que d’habitude, on entend. Là où les choses se compliquent, c’est quand le chercheur est confronté à de multiples sources de variation comme par exemple, l’étude de la parole de malades de Parkinson dans la région marseillaise où il faut arriver à distinguer les différentes formes d’atypicité par rapport à une parole dite « normale ». Nous aborderons ces questions sous l’angle de la phonétique instrumentée, c’est-à-dire dans la description des sons de la parole avec des données sonores mais aussi physiologiques et aussi dans une approche perceptive.
Alain GHIO
Ingénieur de recherche CNRS
Responsable secteur AéroPhono
Médaille de cristal du CNRS 2013
Ingénieur en instrumentation au Laboratoire parole et langage, Aix-en-Provence CNRS/Aix Marseille Université
Institut des sciences humaines et sociales Aix-en-Provence
Doctorat en Sciences - Spécialité : traitement du signal
D.E.A. de phonétique expérimentale, fonctionnelle et appliquée
Ingénieur de l'École Nationale Supérieure de Physique de Marseille (École Centrale Marseille)
Le changement juridique et institutionnel, facteur ou conséquence du changement social
Des grands bouleversements institutionnels comme la Révolution de 1789 ou le programme du Conseil national de la résistance ou des modifications du droit plus partielles comme le rétablissement du divorce en 1884 ou le mariage pour tous ressort une question : le droit et les institutions sont-ils seulement le reflet de la société dont ils enregistreraient les changements ?
Le rapport du droit et des institutions à la société paraît plus complexe, n’est-ce pas davantage une interaction qu’un reflet ? Le champ juridique et institutionnel n’est-il pas lui-même une composante de la société ?
Le changement social a parfois du mal à s’imposer au droit et aux institutions et ceux-ci peuvent lui opposer de la résistance. Mais ne sont-ils pas aussi partie prenante de ce changement ?
L’approche du sujet ne se fera pas principalement à l’aide de la sociologie ou de la philosophie du droit mais en se référant surtout à l’histoire du droit et des institutions.
Professeur agrégé émérite, Université Aix Marseille
Histoire du droit et des institutions.
Avocat honoraire
Un scandale de corruption, des élus accusés de clientélisme, de favoritisme, d'affairisme, de liens avec le crime organisé… La scène se passe-t-elle n’importe où ? Pas forcément, car il y a des villes où ces dénonciations sont plus fréquentes qu’ailleurs, des villes maudites qui finissent par avoir une mauvaise réputation.
Cet ouvrage analyse les mises en accusation des phénomènes d’improbité publique qui se prolongent dans une stigmatisation de certaines villes ainsi considérées comme corruptrices et corrompues. Il explore différentes époques (depuis la fin du XIXe siècle à nos jours) et plusieurs espaces européens et nord-américains : les villes étasuniennes des machines politiques (New York, Boston, Chicago), Glasgow au Royaume-Uni, Montréal au Canada, Naples en Italie, Marseille en France. Un traitement spécifique est réservé à cette dernière avec 4 chapitres qui saisissent l’invention et la consolidation de sa mauvaise réputation sur une très longue durée.
http://Maudire la ville - Septentrion 2021
Cesare Mattina est sociologue au Centre Méditerranéen de sociologie, science politique et histoire (MESOPOLHIS) d’Aix-Marseille Université-CNRS.
Nicolas Maisetti est politiste au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS) de l’Université Gustave-Eiffel à Paris-Est.
PHILO/ÉCO / SOCIO/HISTOIRE LANGAGE / SCIENCES sur la Canebière et au Prado