Un scandale de corruption, des élus accusés de clientélisme, de favoritisme, d'affairisme, de liens avec le crime organisé… La scène se passe-t-elle n’importe où ? Pas forcément, car il y a des villes où ces dénonciations sont plus fréquentes qu’ailleurs, des villes maudites qui finissent par avoir une mauvaise réputation.
Cet ouvrage analyse les mises en accusation des phénomènes d’improbité publique qui se prolongent dans une stigmatisation de certaines villes ainsi considérées comme corruptrices et corrompues. Il explore différentes époques (depuis la fin du XIXe siècle à nos jours) et plusieurs espaces européens et nord-américains : les villes étasuniennes des machines politiques (New York, Boston, Chicago), Glasgow au Royaume-Uni, Montréal au Canada, Naples en Italie, Marseille en France. Un traitement spécifique est réservé à cette dernière avec 4 chapitres qui saisissent l’invention et la consolidation de sa mauvaise réputation sur une très longue durée.
http://Maudire la ville - Septentrion 2021
Cesare Mattina est sociologue au Centre Méditerranéen de sociologie, science politique et histoire (MESOPOLHIS) d’Aix-Marseille Université-CNRS.
Nicolas Maisetti est politiste au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS) de l’Université Gustave-Eiffel à Paris-Est.
Quel changement dans les organisations du travail : la contribution de l’ESS entre innovations et utopies. Cette conférence s’inscrit dans les travaux du collectif de recherche « Atelier de recherche travail et liberté » (ArTLib) de l’IMERA. https://imera.hypotheses.org/category/artlib-travail-et-libertes-aujourdhui Le projet d’ArTLib porte sur les transformations et les changements dans les formes de travail aujourd’hui. Entre dénonciation de la souffrance et éloge du travail indépendant comme facteur de liberté et d’émancipation, y a-t-il des possibilités d’alternatives pour appréhender, raconter et caractériser la tension structurelle entre travail et liberté ? Le collectif ArTLib couple des réflexions et débats ouverts avec un travail d’enquête sur le territoire de Marseille, afin de repérer des initiatives et expériences où les rapports entre travail et liberté sont source de questionnement collectif et de transformation des pratiques.
Mariagrazia CAIRO
Maître de conférences en philosophie (Université d’Aix-Marseille)
Membre de l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation
Membre du Centre Gilles Gaston Granger - CNRS
Membre du groupe ArTLib (IMERA)
Nadine RICHEZ-BATTESTI
Maître de Conférences en Économie (Université d’Aix-Marseille)
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, LEST-Cnrs et INCIAM
Co-directrice du master 2 GRH - ESS
Membre du groupe ArTLib (IMERA)
Dans son essai « Du mensonge à la violence », la philosophe Hannah Arendt écrit ceci: « Les manuels qui ont la prétention d’indiquer « comment accomplir une révolution », à partir d’une évolution graduelle, passant de la contestation au complot, de la résistance au soulèvement armé, sont tous fondés sur cette idée fausse qu’il est possible de « faire » une révolution. »
Pour Arendt donc, on ne « fait » pas la révolution. La révolution ne serait pas de l’ordre du projet, d’un ensemble d’actions à préparer et à mettre en œuvre.
Pourtant il y a bien des révolutions. Comment dès lors celles-ci se produisent-elles? Ou plus précisément: quelle est la nature réelle du processus révolutionnaire?
Il sera question d’étudier les concepts politiques du pouvoir, de la violence et de la légitimité. »
Anaïs Simon
Agrégée de philosophie
Enseigne en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) et en Classes Préparatoires Économiques et Commerciales (CPES) Professeure au Lycée Saint Exupéry et au Lycée Thiers de Marseille Membre en 2021, du jury du concours externe de recrutement de professeurs agrégés stagiaires de l'enseignement du second degré
La révolution française : sa dimension électorale.
Comment les élections nombreuses et aux bases électorales assez larges dans les 1ères années de la Révolution participent au changement des élites locales, permettent l’expression de revendications citoyennes dans le cadre d’assemblées primaires, révèlent l’affirmation d’un premier suffrage élargi masculin en France, bien avant 1848. En quoi la naissance d’une démocratie électorale en 1789 permet-elle des changements dans la représentation et la participation des citoyens ?
Xavier Gosset est professeur agrégé d’histoire. Ses recherches portent sur la Révolution française. Il enseigne en classes préparatoires à Marseille.
Les institutions ne se sont pas remises de la malencontreuse instauration du quinquennat, qui, sapant la cohérence de la Cinquième République, conduit à l’affaiblissement de l’exécutif et du législatif. Le déficit d’autorité (de l’État) et l’atonie du débat démocratique à l’Assemblée laissent le champ libre à des mouvements hors des partis et des syndicats, d’autant plus violents qu’ils ne se reconnaissent pas de responsables habilités à formuler et transformer une revendication populaire. Michel Guérin prône le rétablissement du septennat (à condition qu’il soit sec), le vote obligatoire et la pondération du scrutin majoritaire par une dose significative de proportionnelle.
Michel Guérin, Écrivain et philosophe Agrégé il enseigne la philosophie dans l’enseignement secondaire de 1970 à 1982 Conseiller Culturel : Ambassade de France en Allemagne, Autriche, Grèce. Membre honoraire Institut Universitaire de France, professeur des universités dans le Département des Arts plastiques et Sciences de l’art de l’Université de Provence, directeur du Laboratoire d’Etudes en Sciences des Arts, élu en 2005 à la chaire « Théorie de l’art et de la culture » de l’Institut universitaire de France. Professeur émérite à Aix Marseille Université, membre honoraire de l’Institut universitaire de France. A présidé l’Association Des Sud, co-éditrice avec Actes Sud de la revue La Pensée de Midi, revue littéraire et de débats.
Ouvrages :
Fiction • Lettres à Wolf ou la Répétition, Grasset, 1976. • Les Compagnons d’Hélène, Hallier, 1976. • L’Homme Déo, Grasset, 1978. • Robert le Diable, théâtre, NTNM Marcel Maréchal, inédit. • Le Chien, théâtre, Comédie Française/France-culture, inédit. Philosophie • Nietzsche, Socrate héroïque, Grasset, 1975. • Le Génie du philosophe. Défense et illustration de la métaphysique en réponse à quelques anti-et nanti-philosophes (dits nouveaux), Seuil, 1979. • La politique de Stendhal, préface de Régis Debray, Presses universitaires de France, 1982. • Jour/Goethe-ballet, Actes-Sud, 1983. • Qu’est-ce qu’une œuvre ?, Actes-Sud, 1986. • L’île Napoléon, Actes-Sud, 1989. • La Terreur et la Pitié, 1. La Terreur, Actes-Sud, 1990. • L’Affectivité de la pensée, Actes-Sud, 1993. • Philosophie du geste, Actes-Sud, 1995. • Les Quatre mousquetaires, Rocher, 1995. • La Terreur et la Pitié, 2. La Pitié. Apologie athée de la religion chrétienne, Actes-Sud, 2000. • Nihilisme et modernité, essai sur la sensibilité des époques modernes, Jacqueline Chambon, 2003. • La grande dispute, essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe siècle, Actes-Sud, 2006. • La seconde mort de Socrate (le concept d’éducation a-t-il un sens dans le monde actuel ?), Québec (Canada), Presses de l’Université Laval, 2007. • L’artiste ou la toute-puissance des idées, Publications de l’Université de Provence, 2007. • Pour saluer Rilke, Circé, 2008. • L’espace plastique, Bruxelles, La Part de l’œil, 2008. • Marcel Duchamp, portrait de l’anartiste, Nîmes, Lucie éditions, 2008. • La peinture effarée: Rembrandt et l’auto-portrait, éditions La Transparence, 2011. • Philosophie du geste : essai, Actes Sud, 2011 (ed. augmentée). • Origine de la peinture : sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial, Encre marine, 2013 • La croyance de A à Z : un des plus grands mystères de la philosophie, Encre marine, 2015 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • Le cimetière marin au boléro, Encre marine, 2017 • François Méchain ou Le souci du monde, PUP, 2018 • Le temps de l’art : anthropologie de la création des modernes : essai, Actes Sud, 2018 • André Leroi-Gourhan, l’Evolution ou la liberté contrainte, Hermann, 2019 • Expérience et intention, Presse Universitaire de Provence, 2020 • La Troisième main (des techniques matérielles aux technologies intellectuelles), Actes Sud, octobre 2021 Ouvrages collectifs • avec Colette Garraud et l’artiste, François Méchain, L’exercice des choses, Somogy éditions d’art, 2002. • avec Pascal Navarro (dir.), Les Limites de l’œuvre, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2007. • Ce que Cézanne donne à penser, Actes du colloque du Centenaire à Aix, Gallimard, 2008. • (dir.), La transparence comme paradigme (dir. Michel Guérin), PUP, 2008. • (dir.), La cause de la peinture, Publications de l’Université de Provence (PUP), 2008. • avec Jean-Noël Bret et Marc Jimenez (dir.), Penser l’art, Klincksieck, 2009. • avec Odile Billoret-Bourdy (dir.), Picasso-Cézanne : quelle filiation ?, PUP, 2011. • avec Jean Arrouye (dir.), Le photographiable, PUP, 2013. • (dir.), Le geste : entre émergence et apparence : éthologie, éthique, esthétique, PUP, 2014.
Les « spécialistes politiques » affirment que les Français sont fortement attachés à l’élection présidentielle. On connait leur fiabilité et leur sens du débat contradictoire. On a surtout l’impression que les Français n’ont pas vraiment le choix. Et, à peine élu, le président est contesté. Les électeurs semblent souvent déçus et insatisfaits. Certains cherchent le meilleur candidat pour, la plupart du temps, finir déçus aux-aussi. Ne faudrait-il pas plutôt s’interroger sur nos institutions, notre Constitution ? En réalité, l’élection présidentielle n’est pas la solution: elle est le problème. Elle simplifie, personnalise, caricature les enjeux. Comment remettre les institutions et le jeu politique au servir du peuple et sous le contrôle de la souveraineté populaire ? Un changement de Constitution paraît indispensable : le peuple doit décider lui-même de la nouvelle Constitution. C’est le sens de l’élection d’une assemblée constituante. Il est grand temps de réaffirmer la force de la démocratie, c’est-à -dire de la souveraineté du peuple
Anne-Cécile Robert Professeure associée et Administratrice de l’Institut d’études européennes, Université Paris 8. Chez le journal “Le Monde diplomatique” : Directrice des éditions et des relations internationales Journaliste chargée des pages Afrique et des pages Union européenne Principales publications : Dernières nouvelles du mensonge La stratégie de l’émotion L’Afrique au secours de l’Occident Qui veut la mort de l’ONU ?: Du Rwanda à la Syrie, histoire d’un sabotage Un totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée Le Peuple inattendu La strategia dell’emozione (Italian Edition)
André Bellon est un homme politique, écrivain et philosophe français. Polytechnicien (X 1963), puis ingénieur civil des Ponts et Chaussées, il obtient un DES d’économie et devient administrateur de l’Insee2. Député des Alpes-de-Haute-Provence aux élections législatives de 1981, 1986 et 1988. En 1992, il est élu Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. En 2007, il fonde l’association pour une Constituante dont il est président. Il est membre de la Société des amis d’Alexandre Dumas. Principales publications : Avec Anne-Cécile Robert : Un Totalitarisme tranquille : La démocratie confisquée . Syllepse, 2001. Pourquoi je ne suis pas altermondialiste : Éloge de l’antimondialisation, éditions Mille et une nuits, 2004 Avec Anne-Cécile Robert et Claude Nicolet : Le Peuple inattendu. Syllepse, 2003. Avec Henri Peña-Ruiz, Jérémy Mercier et Inès Fauconnier : Mémento du républicain. Mille et une nuits, 2006 Une nouvelle vassalité. Contribution à l’histoire politique des années 1980. Mille et une nuits, 2007 Ceci n’est pas une dictature, Mille et une nuits, 2011 Pour la souveraineté du peuple, nous sommes tous des constituants avec Jean-Pierre Crépin et Mehdi Belhaj Kacem
À travers ce livre qui porte un titre en forme d’espoir, sans certitude sur l’avenir, Robert Guédiguian développe sa vision du monde, sa critique du capitalisme et sa conception de l’être humain. Il le fait sur la base de ce qu’il nomme « ses intuitions documentées », convoquant sa biographie, son expérience professionnelle et civique, ses lectures croisant les grands textes de la littérature et les sciences humaines, le tout avec humour. Il revient également sur le quinquennat qui arrive à son terme, sur le mouvement des Gilets jaunes, sur la crise du Covid-19, ou encore sur un sujet qui lui est particulièrement cher : la situation de la gauche. Ayant fondé sa vie sur le collectif, il a conçu Les Lendemains chanteront-ils encore ? comme un acte de transmission et une adresse aux personnes de bonne volonté. Homme de conviction et d’engagement, Robert Guédiguian livre cette parole libre et nécessaire au fil d’un dialogue avec Christophe Kantcheff, avec lequel il partage une complicité de longue date. Pour la première fois, Robert Guédiguian expose son horizon politique dans un livre où conviction et passion se mêlent pour esquisser des lendemains plus enthousiasmants…
La croissance verte contre la nature – Critique de l’écologie marchande
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n’ayant jamais existé pour leur faire produire de l’essence, du plastique, ou aFabriquer de toutes pièces des micro-organismes n’ayant jamais existé pour leur faire produire de l’essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d’un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l’information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes… Telles sont quelques-unes des « solutions » envisagées aujourd’hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Ces « solutions » n’en sont pas et nous font au contraire poursuivre dans la voie mortifère dans laquelle nous sommes engagés. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à faire pour tracer enfin une autre voie.
Hélène Tordjman est maître de conférences en économie à l’université Sorbonne Paris-Nord et membre du Centre de recherche en économie de Paris-Nord (CEPN, UMR-CNRS 7234).
Il n’est pas rare de lire que la rationalité scientifique, telle qu’elle se construit au XVIIe siècle en Europe, est la complice d’une approche insensible et prédatrice de la nature. Qu’en est-il réellement ? Que retiennent les sciences de ce que nous appelons nature et comment construisent-elles leur objet d’étude ? Est-il bien vrai que les sciences s’opposent à une approche écologiste de nos milieux ? On cherchera à comprendre pourquoi la représentation de la nature qu’élabore la physique classique refroidit le monde et nous le rend paradoxalement étranger, avant de voir comment des sciences contemporaines, notamment l’agronomie, trouvent à écologiser leurs études.
Monique PILLANT a fait ses études à l’université d’Aix-en-Provence ; professeure de philosophie elle enseigne au Lycée Thiers depuis 1998 et appartient au Rézophilo. Membre des Philosophes-Publics, elle intervient régulièrement à ce titre à la prison des Baumettes, dans les Centres sociaux-culturels, auprès des migrant.es, sur la Canebière et publie des articles dans La Provence.
La modernité s’essouffle tant la considération de l’Homme indépendant, autonome, volontaire et décideur a montré ses excès de maîtrise et ses failles. Y aurait-il un autre commencement que la conscience et le savoir ? Ne sommes-nous pas rencontres ? Mais alors tout ne part plus de moi ; il y va de l’autre. La première partie tente d’élaborer une phénoménologie de la rencontre. Mais la rencontre se limite au face à face. Pourrait-elle nous emmener au-delà jusqu’à une reconsidération de la justice, de la politique, de la société ? La seconde partie présente une articulation entre ces dimensions de notre réalité commune. La rencontre serait alors ce qui permet de penser une société qui n’absorbe rien de nos singularités, et d’envisager la dimension politique à l’endroit d’une vulnérabilité partagée.
Thèse : Une politique de la vulnérabilité est-elle « pensable » ? Unité de recherche : Institut d’Histoire de la Philosophie.
Consultant. : Accompagnement des structures sociales et médico- sociales dans leurs évolutions Responsable de formation : Responsable développement. Chef de projet : Responsable du laboratoire de recherche en travail social, Institut Méditerranéen de Formation
Production scientifique • Inclusion, jeux de mots ou nouveau paradigme pour l’action sociale ? Revue Ergologia n° 12 décembre 2014 Yvanne Troussier. Alvaro Casas. Yves Pillant http://www.ergologia.org/revue-ergologia.html • Social action in France : issues and development Transnational Social Work and Social Welfare. Routledge, London and New York, 2016 Yves Pillant, Nathalie Jami, Nathalie Segura • L’ingénierie à l’épreuve de l’international Conférence européenne EASSW Paris Descartes 2017 Yves pillant • Plaidoyer pour une société des singularités Les Cahiers de l’actif n°478/479 2016 Yves Pillant
“Les humains peuvent-ils / doivent-ils changer LE monde, peuvent-ils / doivent-ils changer LEUR monde, peuvent-ils / doivent-ils changer DE monde ?”
Depuis le milieu de la première décennie de ce troisième millénaire, on parle de l’urgence d’une transition économique, d’une transition sociale, d’une transition écologique, d’une transition démocratique, d’une transition technologique, mais on ne voit toujours pas grande chose à l’horizon, en tout cas pas dans les sens généralement escomptés. Si ces transitions sont nécessaires, voire vitales, pourquoi ne nous donnons-nous pas, en tant qu’humains, les moyens de nos ambitions ? Les idéologies de la transition et les visions collapsologiques facilitent-elles ou bloquent-elles plutôt les possibilités concrètes de transitions ? Sommes-nous vraiment, d’ailleurs, dans une ère singulière, marquée du sceau de la catastrophe (l’extinction des espèces serait le signe adventice de notre propre effondrement terminal), que nous pouvons sérieusement désigner sous l’appellation d’anthropocène, ou n’est-ce là, encore une fois, qu’une déclinaison de notre anthropo-narcissisme ? On ne peut répondre simplement et définitivement à de telles questions. Au moins tenterons-nous, ensemble, de nuancer les évidences qu’elles charrient. Autrement dit, notre objectif sera atteint si nous réussissons au moins à questionner ces questions.
Raphaël Liogier, est sociologue et philosophe, professeur des universités à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, il a dirigé l’Observatoire du religieux de 2006 à 2014. Diplômé en philosophie de l’université d’Edimburgh, il enseigne également au Collège international de philosophie.
Depuis une vingtaine d’années il explore dans ses ouvrages les mutations de l’identité humaine.
Ouvrages L’horreur du vide : Critique de la raison industrialisée Les Liens Qui Libèrent (9 mars 2022)
• Avec Bruno Étienne, Être bouddhiste en France aujourd'hui, Hachette Littératures, 1997, nouvelle édition, Hachette, 2004
• Jésus, Bouddha d'Occident, Calmann-Lévy, 1999.
• Le Bouddhisme mondialisé, Éditions Ellipses, 2003.
• Géopolitique du christianisme (avec Blandine Chelini-Pont), Ellipses, 2003
• Une laïcité « légitime ». La France et ses religions d'État, Médicis Entrelas, 2006.
• À la rencontre du Dalaï-Lama, Flammarion, Paris, 2008 (ISBN 978-2081208803).
• Sacrée médecine : histoire et devenir d'un sanctuaire de la Raison, avec Jean Baubérot, Entrelacs, 2011.
• Les Évidences universelles, Éditions de la Librairie de la Galerie, 2011.
• Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale ?, Armand Colin, 2012
• Le Mythe de l'islamisation, essai sur une obsession collective, Le Seuil, 2012.
• Ce populisme qui vient (conversation avec Régis Meyran), Paris, Textuel, coll. « Conversations pour demain », 2013.
• Le Complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen), éditions du Bord de l'eau, 2015.
• La guerre des civilisations n’aura pas lieu : coexistence et violence au XXIe siècle, CNRS Éditions, 2016.
• Sans emploi : condition de l’homme postindustriel, Paris, édition Les liens qui libèrent, novembre 2016.
• Descente au cœur du mâle : de quoi #METOO est-il le nom ?, Paris, édition Les liens qui libèrent, mars 2018.
• Avec Dominique Quessada, Manifeste Métaphysique. Et si on refaisait le monde ?, Les Liens qui libèrent, 2019.
Direction d’ouvrages collectifs
• Bouddhisme et critique de la modernité en francophonie, avec James White Brown. Dalhousie French Studies, Dalhousie, Canada, vol. 46, printemps 1999.
• Le Bouddhisme et ses normes, Presses universitaires de Strasbourg, 2006.
Philosophie des sciences et épistémologie : des questions fondamentales aux enjeux politiques.
Quand les théories scientifiques ont pour objectif de décrire et d’expliquer les phénomènes physiques, biologiques, psychologiques ou sociaux, l’épistémologie se pose la question du fondement de la justification de ces théories, c’est-à-dire tente de répondre à la question : quelles raisons objectives avons-nous d’y adhérer ?
Si les questions qu’elles soulèvent et auxquelles elle tente d’apporter une réponse relèvent pour la plupart de considérations théoriques qui pourraient nous sembler désincarnées de toute réalité, des enjeux tout à fait pratiques en émergent également. En effet, savoir distinguer un système théorique justifié d’un système qui l’est moins permet de partager une grille d’analyse des phénomènes qui soit robuste et se distingue intrinsèquement d’une simple opinion. Ces questions font donc émerger des enjeux éminemment politiques puisque de telles grilles de lecture peuvent nous permettre d’émettre des critiques collectives et de faire des choix en connaissance de cause en ce qui concerne l’alimentation, l’énergie, la santé ou les mesures coercitives qui peuvent nous être imposées, mais aussi pour savoir quantifier le risque que l’on prend à déléguer notre confiance dans la parole de tel ou tel expert.
L’objectif de ces conférences sera donc de présenter certaines questions et problèmes fondamentaux auxquels l’épistémologie s’attèle tout en mettant l’accent sur les enjeux politiques qui peuvent en émerger.
Jérémy Attard
Physicien, membre du collectif Cortecs dédié à la zététique et à la pensée critique
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
<p>Une fois sa thèse finie, il a commencé à travailler avec Denis Caroti sur ces questions, continuant à se former à la transmission de tels outils.Jérémy Attard a intégré le Cortecs et donne des cours, des formations doctorales, fait des conférences ainsi que des interventions dans des écoles sur le thème de la pensée critique et de l’autodéfense intellectuelle.
Philosophie des sciences et épistémologie : des questions fondamentales aux enjeux politiques.
Quand les théories scientifiques ont pour objectif de décrire et d’expliquer les phénomènes physiques, biologiques, psychologiques ou sociaux, l’épistémologie se pose la question du fondement de la justification de ces théories, c’est-à-dire tente de répondre à la question : quelles raisons objectives avons-nous d’y adhérer ?
Si les questions qu’elles soulèvent et auxquelles elle tente d’apporter une réponse relèvent pour la plupart de considérations théoriques qui pourraient nous sembler désincarnées de toute réalité, des enjeux tout à fait pratiques en émergent également. En effet, savoir distinguer un système théorique justifié d’un système qui l’est moins permet de partager une grille d’analyse des phénomènes qui soit robuste et se distingue intrinsèquement d’une simple opinion. Ces questions font donc émerger des enjeux éminemment politiques puisque de telles grilles de lecture peuvent nous permettre d’émettre des critiques collectives et de faire des choix en connaissance de cause en ce qui concerne l’alimentation, l’énergie, la santé ou les mesures coercitives qui peuvent nous être imposées, mais aussi pour savoir quantifier le risque que l’on prend à déléguer notre confiance dans la parole de tel ou tel expert.
L’objectif de ces conférences sera donc de présenter certaines questions et problèmes fondamentaux auxquels l’épistémologie s’attèle tout en mettant l’accent sur les enjeux politiques qui peuvent en émerger.
Jérémy Attard
Physicien, membre du collectif Cortecs dédié à la zététique et à la pensée critique
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
Physicien de formation, Jérémy Attard découvre le champ immense de la pensée critique pendant sa thèse à Marseille, en 2016, lors d’un stage doctoral intitulé « zététique et autodéfense intellectuelle », proposé par Denis Caroti, du collectif Cortecs.
<p>Une fois sa thèse finie, il a commencé à travailler avec Denis Caroti sur ces questions, continuant à se former à la transmission de tels outils.Jérémy Attard a intégré le Cortecs et donne des cours, des formations doctorales, fait des conférences ainsi que des interventions dans des écoles sur le thème de la pensée critique et de l’autodéfense intellectuelle.
Le changement, c’est maintenant ! Comment faire évoluer notre cerveau grâce à la compréhension de son fonctionnement. Nous avons aujourd’hui une chance à saisir : grâce en particulier au développement de l’imagerie cérébrale, d’énormes avancées ont été accomplies dans la compréhension du fonctionnement du cerveau. Même si tous les secrets de la matière grise (et blanche) ne sont pas encore percés, certaines avancées peuvent dès aujourd’hui nous aider à améliorer nos capacités dans de nombreux domaines. En tenant compte par exemple du fait que notre cerveau n’est pas adapté au 21ème Siècle, ou qu’il n’est pas construit au départ pour être heureux, nous allons pouvoir mieux le piloter. En effet, sans le moindre dopage, il est possible de tirer un meilleur parti de nos neurones, en les connectant, en les associant, en les oxygénant, en prenant en compte nos rythmes biologiques, en gérant notre circuit de la récompense et nos émotions, etc.
Ingénieur de formation, Philippe HORIN s’est intéressé il y a 20 ans au fonctionnement du cerveau pour mieux mémoriser le nom de ses 300 collaborateurs, et pouvoir continuer à jouer du piano avec et au niveau de sa fille entrée au conservatoire. Au vu des résultats inespérés obtenus, il se passionne pour le sujet bien au-delà de la mémoire, au point de démissionner 12 ans plus tard de son poste de directeur d’établissement d’enseignement supérieur pour fonder la SAS NEUROBOOST. Après un Master en Programmation Neuro-Linguistique, il suit plusieurs formations en neurosciences et en psychologie. Il a initié en conférences plusieurs milliers de curieux et de managers. Il est l’auteur du livre « Prenez votre cerveau en main sans vous prendre la tête ».
La conférence portera sur l’idée de la possibilité (souvent présentée comme prochaine) d’un bouleversement sans précédent dans nos vies lié à l’apparition de machines dites « super-intelligentes ». Ce point de rupture, à partir duquel le statut et la place de l’être humain dans le monde devront être redéfinis, est communément appelé « point de singularité technologique » (ou plus brièvement « singularité »). Dans le temps qui nous sera imparti et dans le but de mieux saisir ce que recouvre cet étrange concept de singularité, nous exposerons les arguments fréquemment avancés en sa faveur. Nous interrogerons ensuite son intelligibilité en nous penchant sur quelques unes des nombreuses prétentions (et prévisions) fréquemment faites en son nom. Nous chercherons enfin à montrer qu’au delà de l’opposition habituelle entre possibilité et impossibilité d’un tel événement aux allures millénaristes, une troisième voie nous aidera à y voir plus clair et à mieux appréhender les termes et enjeux du débat.
Éloïse Boisseau est doctorante contractuelle en philosophie à l’université d’Aix-Marseille, rattachée au centre Gilles Gaston Granger. Ses recherches portent sur la philosophie de l’intelligence artificielle et sur la question de l’attribution de caractéristiques psychologiques aux machines.
Le diaporama projeté pendant la conférence est ci-dessous :