– L’alientité : c’est, le titre d’un livre que Bernard Lamizet a publié il y a deux ans, qui désigne cette logique distanciée de l’identité dans laquelle le sujet s’inscrit dans l’expérience du langage
– Le langage désigne ce qui structure la culture, c’est-à-dire, justement, ce qui est transmis au sujet par l’autre.
Bernard Lamizet*, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’Institut d’études politiques de Lyon
– Rimbaud dans La Lettre du Voyant, : « Je est un autre »
– La médiation comme dialectique entre le singulier et le collectif : en s’inscrivant comme sujet social dans l’espace public, le sujet singulier cesse de n’être que singulier en appartenant au collectif, et, en ce sens, par le langage, qui fonde son inscription dans la société, il se met à distance de soi
– La communication intersubjective se fonde sur l’identification symbolique du sujet à l’autre (le moment que désigne Lacan comme le stade du miroir), ce qui est une forme initiale de distanciation
– Le réel, le symbolique et l’imaginaire : il s’agit, toujours, selon Lacan, des trois champs dans lesquels se met en œuvre l’expérience du sujet. Le réel et l’imaginaire sont ce qui lui est propre (le réel, c’est la contrainte qui lui est imposée et l’imaginaire, c’est le réel qui n’existe pas) et le symbolique, le langage, c’est ce qu’il partage avec l’autre, c’est le champ de la relation.
Freud vs Groddeck
Leur conception de l’être humain, de la place et des relations entre corps et esprit font écho au débat amorcé dès l’antiquité entre dualisme et monisme.
Ces deux penseurs manient pour soutenir leurs thèses respectives, le discours scientifique et systématique d’une part et inspiré et globalisant d’autre part. Fascinés l’un par l’autre, ils ne cesseront de s’entretenir, à travers une correspondance touffue sans probablement jamais se comprendre.
A partir d’eux d’autres courants de pensée émergeront pour continuer de mettre en tension et en question le langage et le corps.
Il s’agira de présenter ces précurseurs de la psychosomatique et de questionner leurs apports respectifs.
Les enjeux politiques des mémoires de la Seconde guerre mondiale
Controverses sur les mémoires de la seconde guerre mondiale :
Les mémoires et les interprétations de la Seconde Guerre Mondiale sont multiples et souvent contradictoires :
Figures héroïques de la résistance que l’on essaye de s’approprier ou de discréditer : Jean Moulin, Charles de Gaulle, Guy Moquet, Missak Manouchian…
France collaboratrice de Vichy qu’un certain révisionnisme voudrait voir comme un « régime bouclier »…
Déportation, génocide que l’on minore, voire que l’on nie…
Toutes ces questions sont au cœur de débats historiques et surtout publics toujours aussi brûlants. Nous verrons quels sont les enjeux idéologiques et politiques de ce passé qui a du mal à passer…
Les enjeux politiques des interprétations de la Révolution française
Les interprétations de la Révolution Française : enjeux de mémoire, enjeux politiques
Qu’est-ce que la Révolution Française ? La question est simple, mais les réponses apportées sont d’une immense complexité tant elles sont contradictoires, conflictuelles et passionnées :
Une fracture satanique d’un ordre éternel et providentiel ? Un immense bain de sang préfigurant les totalitarisme ?
Une rupture libératrice non seulement pour le peuple français, mais aussi pour le genre humain à l’échelle universelle ?
Nous étudierons les débats sur les origines, les acteurs et les héros de la Révolution pour comprendre la construction des clivages politiques qui prennent racines dans ces interprétations.
Les documents proposés par Stéphane Rio sont ici :
Comment les personnages historiques sont interprétés et utilisés aujourd’hui ?
N. Sarkozy en appelant aux Gaulois pour définir l’identité des Français, F. Fillon faisant du baptême de Clovis la marque des débuts de « quinze siècles d’Histoire de France », M. Vals se référant à Clémenceau pour légitimer sa politique sécuritaire… Les discours politiques ressuscitent souvent une mythologie historique construite au XIXème siècle, qui déterminent les représentations et les actions publiques.
Nous visiterons plusieurs figures de l’histoire pour comprendre la construction des identités politiques.
Le Capital du 21ème siècle de Th. Piketty (3/3). Présentation des spécificités des inégalités de revenus et de patrimoines au 20ème siècle et des propositions de régulation du capitalisme
« Livre le plus important de la décennie » (Krugman), traduit en 40 langues
Piketty replace son analyse du capital au 21ème siècle dans une histoire générale du patrimoine et des inégalités depuis le début 18ème siècle.
IlmontrequeleCapitalaeutendancetoutaulongdesonhistoireàproduiredesniveauxd’inégalitécroissantsparcequelerendementduCapital(r)excèdeletauxdecroissanceduRevenunational(g). C’est la contradiction centrale du Capital.
Présentation de la thèse centrale du livre « Le Capital du 21ème siècle » de Thomas Piketty (1/3)
Présentation de la thèse centrale du livre : le taux de rendement du capital est supérieur à celui du revenu national et début de présentation de l’évolution du rapport entre le patrimoine et le revenu national
Thomas Piketty enseignant-chercheur en économie publie en 2013 un ouvrage majeur de plus de 900 pages « Le Capital du 21ème siècle ». Cet ouvrage a connu un grand succès, notamment en France et aux EU, et a été traduit dans 40 langues.
Éléments de présentation de la théorie du contrat social chez Rousseau
Lecture et commentaire de quelques extraits de « Du Contrat social » de J.J. Rousseau.
Du Contrat Social ou Principes du droit politique est un ouvrage de philosophie politique écrit par Jean-Jacques Rousseau, publié en 1762. Ce texte, justement célèbre, tout à la fois s’inscrit dans l’héritage des penseurs contractualistes antérieurs, et les critique profondément. Nous allons très succinctement étudier quelques textes de cet ouvrage afin de dégager les fondements de la théorie contractualiste de Rousseau.