Archives de catégorie : non-classé

Mireille ANSALDI

Directrice de recherche CNRS au Laboratoire de Chimie Bactérienne (CNRS-Aix Marseille Université) 
Experte en microbiologie, génétique et génomique fonctionnelle
Anime une équipe de recherche qui s’intéresse à différents aspects de la biologie des bactériophages tels que leur contribution à l’évolution des génomes et à l’adaptation des bactéries ou les mécanismes de détournement des machineries cellulaires à leur profit. 
Membre fondatrice du réseau de recherches sur les bactériophages Phages.fr.

https://lcb.cnrs.fr/team/ansaldi/

https://lcb.cnrs.fr/team/ansaldi/

20/03/23 – Mairie 1&7 – 61 La Canebière
QUE NOUS DISENT NOS COUSINS LES PRIMATES ?
Adrien MEGUERDITCHIAN – Psychologie

Aux origines du langage et des préférences manuelles : que nous disent nos cousins les primates ?
Je m’intéresse aux propriétés des modes de communication de nos cousins les primates, et des signaux gestuels en particulier, et leurs liens avec certaines propriétés du langage humain. Je m’interroge notamment sur les implications du geste dans l’évolution du langage, de sa spécialisation hémisphérique cérébrale et de la prédominance des droitiers. Les primates utilisent leurs mains non seulement pour manipuler des objets mais aussi pour communiquer. Au cours des 15 dernières années, en utilisant à la fois une approche éthologique, développementale et non invasive d’imagerie cérébrale (IRM, fNIRS), nous avons mené des recherches sur la communication gestuelle, la manipulation d’objet et les préférences manuelles chez les primates non-humains. Nos travaux et les dernières études sur les comportements manuels et gestuels chez les singes adultes mais également chez les bébés en développement seront présentées ainsi que les données récentes en imagerie cérébrale IRM anatomique. Ces données en éthologie, psychologie comparée et neurosciences pourraient avoir des implications sur les origines gestuelles du langage mais également de la prédominance des droitiers dans l’espèce humaine.

Adrien Meguerditchian, Chercheur CNRS au laboratoire de Psychologie Cognitive de l’Université Aix-Marseille
Docteur en Psychologie, Primatologue
Chargé de cours en psychologie et éthologie au CNRS, à l’Université Aix-Marseille et à l’Université Paris 13.

Adrien Meguerditchian étudie les systèmes de communication de nos cousins les primates dans une approche comparative avec l’espèce humaine. Biologiste de formation, il a réalisé ses premières observations de groupes de babouins sous la direction de Jacques Vauclair, professeur en psychologie à l’Université Aix-Marseille. Sa thèse en poche fin 2009, une bourse Fyssen lui permet de poursuivre ses travaux en postdoc sur la piste des chimpanzés sauvages au Sénégal, grâce à l’anthropologue américaine Jill Pruetz. Il travaille aussi à Atlanta aux Etats-Unis dans le laboratoire du primatologue William D. Hopkins pour étudier la communication des chimpanzés et ses liens avec les structures cérébrales à partir d’images cérébrales IRM. Fin 2012, un financement lui permet de monter son groupe de recherche et d’intégrer le Laboratoire de Psychologie Cognitive à Marseille au sein de l’équipe « Cognition comparée » dirigée par Joël Fagot, d’abord sous contrat puis en tant que chargé de recherche CNRS en 2014. Il a depuis obtenu le prix Paoletti du CNRS en 2017 et la médaille de bronze du CNRS en 2021.


QUE POUVONS-NOUS NOUS SOUHAITER POUR 2023 ?





A nous de faire que 2023 soit :
– une année de rencontres, d’échanges, de partage
– une année de protection des plus faibles, des valeurs universelles et de paix.
– une année de réduction des inégalités
– une année de protection de la planète et de notre environnement
Je souhaite que cette année nouvelle vous apporte joie et bonheur, qu’elle préserve votre santé, celle de vos familles et de vos proches, qu’elle écarte de votre chemin, la peine, la douleur et le chagrin.
Bonne et heureuse année 2023.





18/04/22 – Jour férié
FAUT-IL DÉFENDRE L’ÉDUCATION POPULAIRE ?

Représentant des Lumières, le marquis de Condorcet, à la fois, mathématicien, philosophe, homme politique, plaida pour la mise en place d’un système scolaire ouvert à tous et d’un suivi « toute la durée de la vie ».

« Le Pourquoi du comment »

À écouter ICI (3 mn)

Les partisans de l’éducation populaire se réfèrent le plus souvent au fameux rapport de Condorcet sur l’organisation générale de l’instruction publique, présenté les 20 et 21 avril 1792. Le marquis de Condorcet, issu de la vieille noblesse provinciale, fut un mathématicien précoce, reçu à l’Académie des sciences en 1769 puis à l’Académie française en 1782. Député à l’Assemblée législative, c’est lui qui fut désigné comme rapporteur du Comité d’instruction publique.

Condorcet affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles »

Considérant qu’il n’y a pas de démocratie du pouvoir, sans démocratie du savoir, il plaida pour la mise en place d’un système scolaire ouvert à tous. Mais le plus important est la place éminente que Condorcet accorda dans ce rapport à l’éducation extra-scolaire ou postscolaire. Il affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles », mais se poursuivre « pendant toute la durée de la vie » pour entretenir des connaissances acquises à l’école, et surtout, apprendre « l’art de s’instruire soi-même », en utilisant les dictionnaires, les cartes, et les récits. Pour couronner le tout, Condorcet demandait aux instituteurs de tenir chaque dimanche une conférence sur la morale et les lois, afin de favoriser l’adhésion rationnelle des citoyens à la nouvelle Constitution.

Les mesures proposées par Condorcet n’ont pas été appliquées pendant la période révolutionnaire. Mais sous le Second Empire, son rapport servit de référence aux militants républicains qui combattaient la mainmise de l’Eglise catholique sur l’enseignement. C’est à ce moment-là (1866) qu’a été fondée, par Jean Macé, la Ligue de l’enseignement qui reste, aujourd’hui encore, l’une des principales associations d’éducation populaire. Au début de la IIIe République, la Ligue a engagé toutes ses forces pour développer ce qu’on appelait alors les « oeuvres complémentaires de l’école publique ». Les chrétiens ont répondu à cette offensive du camp laïque sous l’impulsion de Marc Sangnier, qui s’appuya sur l’immense réseau des patronages catholiques pour impulser son propre mouvement d’éducation populaire.

L’intérêt nouveau des élites cultivées pour l’éducation populaire s’explique en grande partie par le développement brutal du socialisme à partir des années 1890. (…)

Il est temps de nous retrouver

J’espère que vous avez passé un bel été.
Il est temps de nous retrouver bientôt !

L’équipe de l’Université Populaire de Marseille-Métropole, toujours convaincue que tout le monde peut apprendre, peut comprendre, a mis à profit ce temps de vacances estivales pour préparer le programme 2021-2022. Comme vous l’avez exprimé par vos réponses au sondage qui vous avait été adressé.
Le fil conducteur sera « le changement ».

Cette année encore, l’Université Populaire de Marseille-Métropole invite des enseignants, des chercheurs, des experts, des spécialistes, afin de partager leurs savoirs et leurs compétences.
Tous ces universitaires sont avides de partager, hors de leurs classes, de leurs amphithéâtres, de leurs laboratoires, de leurs paillasses, avec toutes celles et tous ceux qui souhaitent apprendre, comprendre ; de satisfaire leurs interrogations légitimes.

Et maintenant !
Que voulons-nous changer, que pouvons-nous changer, que faudrait-il changer, qui faudrait-il changer, comment changer, pourquoi changer, sommes-nous capables de changer ?

Les épidémies, les actes de violence et de terrorisme, les catastrophes naturelles et le dérèglement climatique, les restrictions sanitaires, ont bouleversé nos habitudes, nos comportements, nos relations, installé peurs et méfiance, angoisse et incertitudes.

Pour continuer à éveiller notre esprit critique afin de démêler les changements que nous avons vécus, subis, acceptés, depuis plusieurs mois et de mieux nous préparer à ceux qui ne manqueront pas d’arriver, ce seront 39 soirées au cours desquelles 41 intervenants traiteront ce sujet au travers de la philosophie, de l’économie, des sciences, du langage, de l’histoire, de la sociologie.

L’Université Populaire de Marseille-Métropole s’est appliqué cet esprit de changement, de renouvellement, pour le programme 2021-2022 :

  • deux tiers de l’ensemble des intervenants, qui ont généreusement accepté de nous faire partager leurs connaissances, participeront pour la première fois à nos activités.
  • deux tiers de nos conférenciers seront des enseignantes, des chercheuses.

Les membres du Laboratoire Parole et Langage, du Collectif les Philosophes Publics, quelques intervenants « historiques » nous régaleront à nouveau.

Nous avons pris le pari de tenir nos rencontres, dès le 6 septembre, en présence des intervenants et du public, en respectant les règles sanitaires qui seront nécessaires.
La mairie du 1/7 mettra son auditorium à notre disposition afin de nous réunir dans les meilleures conditions.

Nous proposerons simultanément nos soirées en vidéoconférences, afin de satisfaire le plus grand nombre de participants habitant Marseille, sa métropole et aussi les personnes plus éloignées géographiquement, ou qui préfèreront, ne pourrons pas, ne voudront pas se déplacer.

Vous trouverez prochainement sur le site (upop.info) le programme 2021-2022, la biographie de chaque intervenant, le résumé de l’exposé qu’ils viendront vous présenter, les vidéos des conférences.
Pour être informés de toutes les activités proposées par l’Université Populaire de Marseille-Métropole, abonnez vous à notre lettre d’information ICI, à nos pages Facebook et Twitter.

L’équipe de l’Université Populaire de Marseille-Métropole est impatiente de vous accueillir, nombreuses et nombreux, pour le plaisir de nous retrouver et d’apprendre ensemble.

Bien à vous

Meilleure année !
Avec toute l’équipe de l’UPOP 13

Avec toute l’équipe de l’UPOP 13,
Je vous adresse mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année et reste impatient de vous retrouver

Un peu d’histoire…

9 août 1564. L’Édit de Roussillon consacre le 1er janvier

Charles IX à dix ans (27 juin 1550, Saint-Germain-en-Laye ; 30 mai 1574, Vincennes), par François Clouet, BNF

Le 9 août 1564, à Roussillon sur le Rhône, près de Grenoble, le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un édit préparé par le chancelier Michel de L’Hospital et le ministre Sébastien de L’Aubespine.

Entre autres dispositions, cet édit fixe au 1er janvier le début de l’année calendaire dans toute la France, confirmant ainsi l’article 39 de l’édit de Saint-Germain qui prescrivait déjà de dater les actes publics en faisant commencer les années au 1er janvier.

Le roi et son conseil s’alignent ce faisant sur la règle adoptée quelques décennies plus tôt par l’empereur d’Allemagne Charles Quint et copiée du calendrier julien (de Jules César).

En 1622, le pape Grégoire XV allait généraliser cette mesure à l’ensemble du monde catholique. « Poissond’Avril ! »

La tradition du poisson d’avril tire ses origines de l’édit de Roussillon ci-dessus. Depuis près d’un demi-millénaire, elle donne lieu en France et dans les autres pays francophones à d’aimables farces surtout pratiquées par les enfants et leurs parents.

Auparavant, le début de l’année variait selon les provinces et les pays : à Lyon, c’était le 25 décembre, ailleurs encore le jour de Pâques, mais dans la plus grande partie partie de la chrétienté médiévale, elle commençait le 25 mars, jour de l’Annonciation, selon une prescription énoncée par quelques moines du VIIIe siècle dans la continuité des travaux de Denis le Petit et Bède le Vénérable.

Du 25 mars jusqu’au premier jour du mois suivant, le 1er avril, les gens avaient donc coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l’année nouvelle. Ils prolongeaient une tradition empruntée aux Romains qui, eux, célébraient le Nouvel An le 1er janvier, selon la règle fixée par Jules César. Ces cadeaux du Nouvel An étaient appelés étrennes en l’honneur de la déesse Strenia.

À la suite de l’édit de Roussillon, les Français et les autres francophones reportèrent sagement leurs étrennes au 1er janvier mais n’en continuèrent pas moins à se faire des cadeaux « pour rire » à l’occasion du 1er avril…