En passant

05/09/22 – 130 avenue du Prado
Une autre conception de la liberté
Les modes de pensées qui ont structuré la Chine
Danielle BLEITRACH – Sociologie

Les modes de pensées qui ont structuré la Chine

Les Orientaux privilégient l’unité, les Occidentaux, l’opposition.
D’un côté, une vision intégratrice qui correspond à un mode de pensée totalisant ou organique. De l’autre, un raisonnement linéaire et mécaniste fondé sur l’exclusion qui a excellé dans le développement des sciences et de la logique. Alors que le propre de la philosophie chinoise est d’explorer les voies de l’unité.
C’est en transformant leur environnement que les Occidentaux cherchent les voies de la liberté, alors que les Chinois les cherchent en eux-mêmes en tâchant de mettre en harmonie monde intérieur et milieu extérieur.

Danielle Bleitrach est sociologue, journaliste, essayiste et romancière.
Elle a été maître de conférence au Laboratoire de sociologie industrielle du département de sociologie et d'ethnologie de l'Université de Provence.
Elle a dispensé des cours sur la « sociologie de l'État » à l'Institut d'études politiques de Grenoble.
Elle a également été membre du Comité national du Centre national de la recherche scientifique
Rédactrice en chef adjointe de l’hebdomadaire du parti communiste Révolution et a collaboré aux revues La Pensée, Les Temps modernes et Le Monde diplomatique.
Elle a co-rédigé de nombreux ouvrages de sociologie sur la classe ouvrière et l’urbain.

COMAGUER est une émission de point de vue sur la géopolitique et l’actualité internationale présentée par Bernard Genet chaque mardi de 15h à 16h sur Radio Galère à Marseille.

Rencontre avec Danielle Bleitrach qui présente son dernier livre

REPORTÉ
LEs communs : outils de la transition écologique et citoyenne
Genevève Fontaine – Sociologie

Cette conférence se déroulera : Syndicat des Architectes – 130 avenue du Prado 13008 Marseille

Depuis l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009, les praticiens et les chercheurs redécouvrent les communs comme forme d’action collective capable de prendre en charge efficacement la gestion durable de ressources. Ce mode d’organisation économique qui se distingue à la fois de la gestion privée et de la gestion publique, concerne des ressources naturelles mais aussi des ressources informationnelles (Wikipédia), des infrastructures (plateformes numériques, friches urbaines…), des ressources sociales (santé, savoir-faire…). Comment se saisir de l’outil des communs pour la transition écologique et citoyenne ?


Geneviève Fontaine

Agrégée de Sciences Économiques et Sociales
Doctorante de l’Université de Marne la Vallée

Basée à Grasse, chargée de mission de l’Institut Godin, les recherches de Geneviève portent sur le croisement entre économie solidaire, innovation sociale, communs et approche par les capabilités du développement durable. Initiatrice du Pôle Territorial de Coopération Économique TETRIS (Transition Écologique Territoriale par la recherche et l’Innovation Sociale) basé à Grasse (France) elle anime et coordonne le centre de recherche appliquée et de transfert pluridisciplinaire qui structure ce PTCE.

En savoir plus sur T.E.T.R.I.S. : ici
Photo : Arnold Jerocki / Divergence pour Le Monde

REPORTÉ
Se défendre. Une philosophie de la violence
Elsa Dorlin – PHILOSOPHIE

Cette conférence se déroulera : Auditorium de la Mairie du 1/7 – 61 La Canebière 13001 Marseille

Se défendre. Une philosophie de la violence
Conférence d’Elsa DORLIN
En 1685, le Code noir défendait « aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons » sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l’État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s’armer. Aujourd’hui, certaines vies comptent si peu que l’on peut tirer dans le dos d’un adolescent noir au prétexte qu’il était « menaçant ».
Une ligne de partage oppose historiquement les corps « dignes d’être défendus » à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce « désarmement » organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense.
Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l’insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l’autodéfense politique. Sous l’histoire officielle de la légitime défense affleurent des « éthiques martiales de soi », pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu’elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.

Elsa Dorlin
Professeure des universités
Elle enseigne la philosophie politique et sociale à l'université Paris-VIII

Elle étudie les imbrications entre les rapports de genre et de race ainsi que les logiques de domination.

En 2004, Elsa Dorlin soutient la thèse de philosophie « Au chevet de la Nation : sexe, race et médecine : XVIIe-XVIIe siècles » à l'Université Paris-Sorbonne.
En 2014, elle rejoint l'équipe du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris VIII2.
En 2009, elle reçoit la médaille de bronze du CNRS (section 35) pour l'ensemble de ses travaux sur la philosophie et le genre et l'épistémologie féministe
Publications - Ouvrages
Se défendre : une philosophie de la violence, Paris, La Découverte, 2017, 252 pages, http://www.editions-zones.fr/
Sexe, genre et sexualités : introduction à la théorie féministe, Paris, PUF, coll. « Philosophies », 2008, 153 p.
La matrice de la race : généalogie sexuelle et coloniale de la nation française, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l’appui / Genre et sexualité », 2006, 308 p.
L'évidence de l’égalité des sexes : une philosophie oubliée au 17e siècle, Paris, L’Harmattan, 160 p., coll. «  Bibliothèque du féminisme », 2001.
Direction et participation à des ouvrages collectifs
Avec Isabelle Clair (dir.), Eleni Varikas : pour une théorie féministe du politique, Paris, Éditions Ixe, 272 pages. Introduction générale La République vue par une étrangère : http://editionsixe.fr/sites/default/files/livres/fch/elenivarikas_introduction_0.pdf 
Avec Eva Rodriguez (dir.), Penser avec Donna Haraway, Paris, PUF, coll. « Actuel Marx/Confrontations », 2012, 248 pages.
Avec Éric Fassin (dir.), Reproduire le genre, Paris, BPI, 2010, 192 p.
Sexe, race, classe : pour une épistémologie de la domination, Paris, PUF, coll. « Actuel Marx/Confrontations », 2009.
Avec Éric Fassin (dir.), Genres et sexualités, Paris, BPI, 2009, 235 p.
Black Feminism, recueil de textes, Paris, L’Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », 2007.
Avec Hélène Rouch et Dominique Fougeyrollas (dir.), Le corps, entre sexe et genre, Paris, L’Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », 2005, 168 p.
Marie-Blanche Tahon, « compte rendu: Hélène Rouch, Elsa Dorlin et Dominique Fougeyrollas-Schwebel (dir.) Le corps, entre sexe et genre. Paris, L’Harmattan, Collection « Bibliothèque du féminisme », 2005, 170 p. », in Recherches féministes, vol.  20, no 2, 2007, p. 200-205 (consultable en ligne [archive])
Articles
Elvan Zabunyan, « La conscience féministe noire, ou la radicalité d’une pensée contemporaine », La Revue Internationale des Livres et des Idées,‎ 2008.
Mathilde Gérard, « Le sexe est avant tout une question politique », Le Monde,‎ 8 mars 2010 (lire en ligne [archive]).

Sources https://fr.wikipedia.org/wiki/Elsa_Dorlin#Biographie

Reportée
Paysages communs

Jean-Marc Besse 16/03/20

Paysages communs
En quoi les débats sur les biens communs concernent-ils les paysages et en quoi peuvent-ils enrichir la réflexion sur les paysages et leur fabrication ? En quoi les paysages peuvent-ils, symétriquement, contribuer à éclairer ces débats ? Que peuvent-ils y apporter de façon spécifique ?

Une première réponse pourrait être la suivante : c’est, précisément, parce que les paysages sont des ressources communes, et parce qu’ils répondent à des besoins humains généraux, sociaux et psychologiques, que les paysages peuvent être considérés comme des biens communs, comme des ressources communes pour les humains.

Jean-Marc Besse

Agrégé de philosophie et docteur en histoire

Directeur de recherche de première classe au CNRS et directeur d’études à l’EHESS
Membre correspondant du Centre Norbert Elias depuis décembre 2016
U.M.R. Géographie-Cités (CNRS Paris I / Paris VII) Équipe E. H.GO (Épistémologie et histoire de la Géographie)

A l’EHESS, sa Direction d’études est intitulée « Savoirs et projets de paysage. Cultures et pratiques spatiales modernes et contemporaines ».
Il enseigne l’histoire de la géographie à l’université Paris 1 (Institut de géographie), et l’histoire et la culture du paysage à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles-Marseille.
Il est co-directeur de la rédaction de la revue Les Carnets du paysage et responsable du secteur éditorial à l’ENSP de Versailles-Marseille.
Il est président de la Commission d’Histoire de la Cartographie du Comité Français de Cartographie depuis 2010.
 
Ses travaux développent une interrogation épistémologique, historique et anthropologique sur la géographie, ainsi que sur les diverses formes prises par les savoirs et les représentations de l’espace et du paysage à l’époque moderne et contemporaine.
 
Il est l’auteur de nombreux articles sur l’histoire des savoirs géographiques à l’époque moderne et sur la théorie du paysage, et a publié plusieurs ouvrages : 
La nécessité du paysage, Parenthèses, Marseille, 2018.
Le monde sur une feuille. Les tableaux comparatifs de montagnes et de fleuves dans les atlas du XIXe siècle, Fage éditions, Lyon, 2015 (avec G. Palsky).
Habiter. Un monde à mon image, Flammarion, Paris, 2013.
Le goût du monde. Exercices de paysage, Actes Sud/ENSP, Arles, 2009.
Les grandeurs de la Terre. Aspects du savoir géographique à la Renaissance, ENS Éditions, Lyon, 2003.
Face au monde. Atlas, jardins, géoramas, Desclée de Brouwer, Paris, 2003.
Voir la terre. Six essais sur le paysage et la géographie, Actes Sud, Arles, 2000.







25/01/20
Kropotkine et l’économie par l’entraide

Renaud Garcia

Conférence-débat avec Renaud Garcia
de 17h à 19h
Bibliothèque de l'Alcazar
58 cours Belsunce Marseille 1er

La crise écologique actuelle réactive divers discours sur l’effondrement inévitable de la société capitaliste. Ces discours, qui en réalité n’ont rien de bien neuf, cherchent notamment à promouvoir une culture de l’entraide pour entrer dans une période de tempêtes. Ce faisant, ils retrouvent certaines des intuitions d’un des grands théoriciens de l’anarchisme, le géographe russe Pierre Kropotkine (1842-1921). Mais si l’on se penche vraiment sur l’œuvre politique et scientifique de ce penseur, auteur du livre L’Entraide, on découvrira bien plus qu’une simple apologie de la coopération. Par sa vision globale d’une réciprocité entre les espèces et leur milieu vital, par sa réflexion sur le contexte urbain et par ses propositions économiques, Kropotkine a exposé, voici un siècle, les éléments d’un socialisme anarchiste précurseur d’une écologie sociale (et non simplement institutionnelle). C’est à le relire et à pratiquer les pistes que son œuvre dessine que nous invite cette conférence »

Renaud Garcia est enseignant de philosophie en lycée, et "animal politique". 
Il poursuit des recherches sur l'anarchisme, le socialisme et l'écologie politique; plusieurs études et traductions sur Kropotkine.
Dernier essai paru : 
Le sens des limites. Contre l'abstraction capitaliste (L'Echappée, 2018).
Membre de la revue d'étude et d'expression anarchiste Réfractions
et du collectif de l'Appel de Beauchastel contre l'école numérique.

22-23.nov.2019
1er congrès mondial

Vers une société du partage des savoirs

1er congrès mondial pour le partage des savoirs

Vers une société du partage des savoirs

Salle Bleue – La Marseillaise – 19 cours Honoré d’Estienne d’Orves – Marseille 1er

En France, en Europe ou dans le monde, les combats contre les politiques néolibérales dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR), et plus largement dans l’Éducation, se multiplient. Tout à la fois locaux et universels, variés mais convergents, ils manifestent la montée de nouvelles visions du monde et de nouveaux rapports de force contre les oligarques du tout-marché et ils portent en eux la construction d’une société du savoir pour tous, post-capitaliste et post-productiviste.

Vendredi 22 novembre de 14h à 18h

Qu’est que la future société du partage des savoirs, de tous, par tous, et pour tous ? Quels en sont les fondements philosophiques, politiques, sociaux, moraux ? De quels penseurs, de quelles expériences historiques sommes-nous les héritiers et comment les rendre contemporains ? Comment les savoirs, libres et partagés dans et hors les murs des institutions existantes, font partie de l’aspiration individuelle et collective à une démocratisation profonde et tous azimuts de la démocratie pseudo-représentative, à un dépassement de la société capitaliste-productiviste ?

Samedi 23 novembre de 9h à 12h30

Où en est-on, aujourd’hui, de cette société à venir ? Que nous raconte, en France, en Europe ou dans le monde, la montée d’une intelligence citoyenne, qu’elle se manifeste dans les programmes politiques, les projets syndicaux ou associatifs, les expériences alternatives locales ? Quel bilan peut-on en tirer ? Quels en sont les limites et les bienfaits, les pièges et les espoirs ?

Samedi 23 novembre de 14h à 18h

Comment avancer, demain, vers cette société ? Comment ne pas rester chacun dans son coin ? Quels liens construire entre toutes les acteurs de cette société du partage des savoirs, qu’il s’agisse de liens locaux, régionaux, nationaux ou internationaux ?, Quel rôle peut-y jouer la toute jeune IDST, avec bien d’autres collectifs ? Quelles idées, quelles actions fédératrices mettre en œuvre à l’issue de cette rencontre ?

La plus large part sera laissée à l’échange et au débat

Informations pratiques

28/10/19
Changer le travail ?

Renato Di Ruzza – Ergologie

Conférence-débat avec Renato Di Ruzza*

Changer le travail ?

La manière dont est organisé le travail aujourd’hui, qui s’éloigne sensiblement des méthodes tayloriennes (précarisation, individualisation, ubérisation, distanciation, etc.), comporte de telles conséquences en termes de chômage et de santé qu’elle nous oblige à réfléchir sur le thème du changement : quelles sont les pistes d’alternatives envisageables ? comment les rendre visibles ? comment se les approprier socialement ? Cette seconde conférence présentera une méthodologie susceptible d’apporter des réponses à ces questions : il s’agit de mettre en place, concrètement, le postulat de départ. Si en effet rien de sérieux ne peut être dit sur le travail indépendamment de ceux qui travaillent, il en découle qu’il faut en effet écouter et entendre ces derniers en leur donnant les moyens d’exprimer ce qu’ils ont à dire sur leur travail. Nous observerons qu’ils ont beaucoup de propositions d’alternatives au travail tel qu’il est organisé actuellement.

*Économiste ancien directeur scientifique à l’Iseres
Actuellement secrétaire général de la société internationale d’ergonomie
Professeur émérite des universités en sciences économiques

23/10/19
Faisons tomber les murs

AGATHE CAGÉ

Rencontre-débat avec Agathe Cagé

Intellectuels et responsables politiques vivent en France dans deux mondes étanches. Alors même que les élus prennent des décisions qui nous engagent tous, ils négligent le plus souvent les apports majeurs de la recherche. Notre pays est ainsi riche de projets de transformation laissés en jachère par des politiques qui ne savent pas parler à l’Université, et auxquels les chercheurs ne s’adressent plus.
Face aux immenses défis sociaux et sociétaux qui se posent aujourd’hui à la France, universitaires et politiques doivent partager leurs connaissances des territoires, leurs analyses des situations, leurs problématiques mutuelles et leurs forces de propositions.
Rapprocher les politiques de la production d’idées, c’est aussi les rapprocher des besoins réels des citoyens. Une nouvelle façon de construire et de conduire les politiques publiques au service de plus d’efficacité et de plus de démocratie.

Agathe Cagé est diplômée de l’ENS et de l’ENA, Agathe Cagé, docteur en science politique (Paris 1-Panthéon-Sorbonne). Membre du cabinet de trois ministres de l’Éducation nationale, elle a été secrétaire générale de la campagne de Benoît Hamon à l’élection présidentielle de 2017. Elle dirige aujourd’hui l’agence de conseil en stratégie Compass Label.