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Rencontre reportée
À GAUCHE DE L’IMPOSSIBLE
Edwy PLENEL

À gauche de l’impossible est un plaidoyer contre les raccourcis qui, faisant miroiter des succès électoraux immédiats, épousent la culture politique dominante, celle-là même qu’une gauche émancipatrice devrait mettre en cause : verticalité du pouvoir, césarisme présidentiel, intolérance au pluralisme, absence de culture démocratique, mépris des mobilisations populaires, rejet des causes communes de l’égalité, incompréhension des nouvelles luttes écologistes, antiracistes et féministes.
La catastrophe ne se conjugue pas au futur, elle est dans le présent : un présent d’aliénation et de domination où s’entremêlent les désastres sécuritaires, sanitaires, écologiques, sociaux et démocratiques. Il ne s’agit plus de l’éviter, mais de l’affronter en cessant de s’illusionner : la réponse ne viendra pas d’en haut, d’experts prétendus ou de gouvernants discrédités, mais du sursaut de la société, de ses inventions et de ses mobilisations.
Si la gauche politique est en peine, c’est parce qu’elle s’est détachée de la société qui la légitimait pour s’identifier à l’État dont elle revendique la gestion. Or être de gauche, sur la durée, ce n’est pas vouloir absolument le pouvoir, c’est d’abord défendre la société contre les abus des pouvoirs, qu’ils soient étatiques, politiques ou économiques, sociaux ou culturels, entremêlant domination sociale, discrimination raciste et oppression patriarcale.
Alors que l’effondrement menace, dans un mélange de destruction du vivant et de déshumanisation du monde favorable aux fuites en avant autoritaires et identitaires, la porte étroite du salut est dans ce pari sur l’impossible.

Edwy Plenel est journaliste, directeur et cofondateur de Mediapart.

À GAUCHE DE L’IMPOSSIBLE

Essais, récits et reportages

    La République inachevée. L'État et l'école en France, Paris, Payot, 1985 ; Stock, 1997 ; Biblio « Essais », 1999.
    Voyage avec Colomb, Paris, Le Monde-Éditions, 1991 (traduit en japonais par Shobun-sha).
    La Part d'ombre, Paris, Stock, 1992 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1994.
    Un temps de chien, Paris, Stock, 1994 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1996.
    Les Mots volés, Paris, Stock, 1997 ; Gallimard, « Folio Actuel », 1999.
    L'Épreuve, Paris, Stock, 1999.
    Secrets de jeunesse, Paris, Stock, 2001 ; Gallimard, « Folio », 2003 prix Médicis essai 2001.
    La Découverte du monde, Paris, Stock, 2002 ; Gallimard, « Folio Actuel », 2004 (traduit en coréen par Maumsan).
    Procès, Paris, Stock, 2006 (prix du Journal du Centre) ; Gallimard, « Folio », 2007.
    Le Journaliste et le Président, Paris, Stock, 2006.
    Combat pour une presse libre. Le manifeste de Mediapart, Paris, Galaade, 2009 (traduit en espagnol par Edhasa; en arabe par Sefsafa).
    Le Droit de savoir, Paris, Don Quichotte, 2013 ; Seuil, « Points », 2014.
    Dire non, Paris, Don Quichotte, 2014; Seuil, « Points », 2015.
    Pour les musulmans, Paris, La Découverte, 2014 ; La Découverte/Poche, 2016 ; nouvelle édition augmentée, La Découverte/Poche, 2021 (prix Fetkann de la mémoire 2014), (traduit en arabe par Al Doha Magazine; en anglais par Verso).
    La Troisième Équipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace, Paris, Don Quichotte, 2015; Seuil, « Points », 2016.
    Dire nous. Contre les peurs et les haines, nos causes communes, Paris, Don Quichotte, 2016; Seuil, « Points », 2017.
    Voyage en terres d'espoir, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, 2016.
    Le devoir d'hospitalité, Paris, Bayard, 2017.
    La valeur de l'information, Paris, Don Quichotte, 2018; Seuil, « Points », 2019.
    La victoire des vaincus. À propos des gilets jaunes, Paris, La Découverte, 2019, 190 pages.
    La sauvegarde du peuple. Presse, liberté et démocratie, Paris, La Découverte, 2020.
    Tous les films sont politiques. Avec Costa-Gavras, Seuil, « Points », 2021.
    Le Président de trop, nouvelle édition augmentée de La question française, La Découverte-Poche, 2021.
    À gauche de l'impossible, La Découverte, Cahiers libres, 2021.

Recueils

    L'Effet Le Pen (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, La Découverte-Le Monde, 1984.
    Mourir à Ouvéa. Le tournant calédonien (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, La Découverte-Le Monde, 1988.
    La République menacée. Dix ans d'effet Le Pen (en collaboration avec Alain Rollat), Paris, Le Monde-Éditions, 1992.
    Chroniques marranes, Paris, Stock, 2007.
    Le Président de trop, Paris, Don Quichotte, 2011.

Entretiens

    La Nation à l'épreuve (dialogue avec Alain Finkielkraut), Paris, Éditions du Tricorne-France Culture, 2000.
    Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, L'affaire Clichy, Paris, Stock, 2006.
    François Hollande, Devoirs de vérité, Paris, Stock, 2006.
    Faut-il croire les journalistes? (entretiens de Philippe Gavi avec Serge July, Jean-François Kahn et Edwy Plenel), Paris, Mordicus, 2009.
    Dialogue avec Benjamin Stora, Le 89 arabe, Paris, Stock, 2011, (ISBN 978-2-2340-7112-4).
    Notre France (conversation avec Farouk Mardam-Bey et Elias Sanbar), Paris, Sindbad/Actes Sud, 2011.

Préfaces et contributions

    à Jean-Pierre Favereau, Blues Outremer, Paris, Contrejour, 1991.
    à Joseph Fouché, Mémoires, Paris, Arléa, 1993.
    à François Maspero, L'honneur de Saint-Arnaud, Paris, Seuil, « Points » 1995.
    à Christine Daure-Serfaty, Lettres du Maroc, Paris, Stock, 2000.
    à Seymour Hersh, Dommages collatéraux, Paris, Denoël, 2005.
    à Des nouvelles de La Fontaine, recueil collectif, Paris, Gallimard, 2007.
    à Robert E. Park, Le journaliste et le sociologue, Paris, Seuil, 2008.
    à Edgar Morin, plans rapprochés, revue Communications, no 82, Paris, Seuil, 2008.
    à Jean-Georges Chali, Vincent Placoly, un créole américain, Fort-de-France, Desnel, 2008.
    à Michel Vinaver, Côté texte / Côté scène, hors série Revue d'études théâtrales, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2008.
    à François Maspero et les paysages humains, Lyon, A plus d'un titre/La fosse aux ours, 2009.
    à Rosa, la vie. Lettres de Rosa Luxemburg, choisies et traduites par Anouk Grinberg, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009.
    à Yoran Brault, Concevoir et déployer ses sites web avec Drupal, Paris, Eyrolles, 2009.
    à la rédaction de Mediapart, N'oubliez pas! Faits et gestes de la présidence Sarkozy. Décryptage au jour le jour d'une contre-révolution, Paris, Don Quichotte, 2010.
    à Daniel Bensaïd, revue Lignes, no 32, Paris, Nouvelles Éditions Lignes, 2010.
    à la rédaction de Mediapart, L'affaire Bettencourt. Un scandale d'État, Paris, Don Quichotte, 2010.
    à Thierry Ternisien d'Ouville, Réinventer la politique avec Hannah Arendt, Paris, Éditions Utopia, 2010.
    à Pierre Puchot, Tunisie, la révolution arabe, Paris, Galaade, 2011.
    à la rédaction de Mediapart, Finissons-en! Faits et gestes de la présidence Sarkozy (tome 2). Décryptage au jour le jour de la faillite d'un système, Paris, Don Quichotte, 2012.
    à Jean-Noël Cuénod, Quinquennat d'un plouc chez les bobos, Genève, Slatkine, 2012.
    à Patrick Artinian, Visages de France 2012, Ma campagne électorale, Paris, Manitoba / Les Belles Lettres, 2012.
    à Jean-Pierre Vernant Dedans Dehors, revue Le genre humain, no 53, Paris, Seuil / Maison de l'Amérique latine, 2013.
    à Fabrice Arfi, L'Affaire Cahuzac – En bloc et en détail, Paris, Don Quichotte, 2013.
    à Jean Baubérot, Une si vive révolte, Paris, Éditions de l'Atelier, 2014.
    à la rédaction de Mediapart, Qu'ont-ils fait de nos espoirs ? Faits et gestes de la présidence Hollande. Décryptage au jour le jour d'un stupéfiant reniement, Paris, Don Quichotte, 2015.
    à Roberto Scarpinato, Le Retour du Prince, Pouvoir et criminalité, Lille, La Contre Allée, 2015.
    à Fabrice Arfi, La République sur écoute. Chroniques d'une France sous surveillance, Paris, Don Quichotte, 2015.
    à Jean-Michel Le Boulanger, Manifeste pour une France de la diversité, Brest, Dialogues, 2016.
    à María Santos-Sainz, Albert Camus, periodista, Madrid, Libros.com, 2016; Paris, Éditions Apogée, 2019.
    à Costa-Gavras, Costa-Gavras : Intégrale Vol. 1 (1965-1983), Paris, Arte Editions, 2016.
    à Croire, s'engager, chercher, autour de Jean Baubérot, du protestantisme à la laïcité, Belgique, Brepols/EPHE, 2016.
    à la rédaction de Mediapart, Sonnons l'alarme ! Faits et gestes de la présidence Hollande. Décryptage au jour le jour d'une catastrophe annoncée, Paris, Don Quichotte, 2017.
    à Paul Alliès, Le rêve d'autre chose. Changer la République ou changer de République, Paris, Don Quichotte, 2017.
    à Images Singulières, La France vue d'ici, Paris, Éditions de la Martinière, 2017.
    à Daniel Bensaïd, Jeanne, de guerre lasse. Chroniques de ce temps, Paris, Don Quichotte, 2017.
    à Mathieu Magnaudeix, Macron & Cie. Enquête sur le nouveau président de la République, Paris, Don Quichotte, 2017.
    à Costa-Gavras, Costa-Gavras : Intégrale Vol. 2 (1985-2012), Paris, Arte Editions, 2017.
    à Jean Schwœbel, La presse, le pouvoir et l'argent, Paris, Seuil, 2018.
    à Christelle Dormoy-Rajramanan; Boris Gobille et Erik Neveu, Mai 68 par celles et ceux qui l'ont vécu, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, 2018.
    à Greenpeace : une histoire d'engagement, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2019.
    à Léon Trotsky, Ma vie, Paris, Éditions du Détour, 2019.
    à Albert Londres, Au Bagne suivi de Adieu Cayenne et Terre d'Ébène, Fort-de-France, Idem éditions, 2019.
    à Joseph Confavreux et Mediapart, Une décolonisation au présent. Kanaky, Nouvelle-Calédonie: notre passé, notre avenir, Paris, La Découverte, 2020.
    à Lisa Fittko, Le Chemin Walter Benjamin116. Souvenirs 1940-1941, Paris, Seuil, 2020.
    à Stéphanie Besson, Trouver refuge. Histoires vécues par-delà les frontières, Grenoble, Glénat, 2020.
    à Bondy Blog, Jusqu'à quand ?, Paris, Fayard, 2020.
    à Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Manifestes, Paris, La Découverte, 2021.
    à Fabrice Riceputi, Ici on noya les Algériens. La bataille de Jean-Luc Einaudi, Paris, Le Passager Clandestin, 2021.
    à Émile Zola, Paris, Seuil, « Points Classiques », 2021.
    à collectif, Terre d'humanité. Un chœur pour Mimmo, Paris, Le Merle Moqueur, 2022.
    à Marie-Laure Morin, Faire de l'étranger un hôte. L'hospitalité : un droit fondamental, Paris, Syllepse, 2022.

13/06/22 – 61 la Canebière
IMPOSTURES INTELLECTUELLES
Denis CAROTI – Philosophie

L’utilisation d’un jargon scientifique pour impressionner le quidam n’est pas l’apanage des charlatans : l’usage plus subtil de concepts mathématiques ou physiques pointus, notamment pour alimenter des analogies et extrapolations abusives, se retrouvent dans les textes de nombreux auteurs bien connus, et participe à la désinformation scientifique actuelle. Dénoncées par Alan Sokal et Jean Bricmont il y a plus de 20 ans, ces « impostures intellectuelles » s’appuient essentiellement sur la perméabilité de nos mécanismes de défenses cognitives face à des discours complexes et en apparence érudits . Comment pouvons-nous les déceler et les désamorcer ?

Denis Caroti, Docteur en philosophie, formateur académique et chercheur associé au Centre Gilles Gaston Granger d’Aix-Marseille Université sur la thématique de la pensée critique

Poème
Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites
Victor HUGO

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil ! – Et ne m’objectez pas
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas… –
Écoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l’oreille au plus mystérieux
De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu ;
Ce mot que vous croyez que l’on n’a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre !
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

  • Au besoin, il prendrait des ailes, comme l’aigle ! –
    Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera.
    Il suit le quai, franchit la place, et caetera,
    Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,
    Et va, tout à travers un dédale de rues,
    Droit chez l’individu dont vous avez parlé.
    Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé,
    Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe,
    Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face,
    Dit : – Me voilà ! je sors de la bouche d’un tel. –

Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel.

http://entendre-victor-hugo.com/xxi-jeunes-gens/http://entendre-victor-hugo.com/xxi-jeunes-gens/

30/05/22 – 61 la Canebière
LES DICTIONNAIRES EXISTENT… ET ÉVOLUENT
Núria GALA & Médéric GASQUET-CYRUS– Langage

Les dictionnaires existent… et évoluent. Mais, sont-ils voués à disparaître ?

En quatre siècles d’histoire, l’objet dictionnaire s’est adapté aux besoins et aux courants idéologiques des époques. L’avènement de l’informatique a bouleversé non seulement les méthodes de création mais aussi l’usage que chacun en fait. Si les artisans du XVIIe siècle consacraient une vie entière à la construction d’un dictionnaire, ce sont aujourd’hui des employés des grandes maisons d’édition qui s’appuient sur des outils d’ingénierie linguistique. Côté usager, quelles possibilités nouvelles offre la technologie du XXIe siècle ? Y aura-t-il encore des dictionnaires dans le futur ?

Nuria Gala Maître de conférence Aix-Marseille Université Enseignante-chercheur en Sciences du Langage Co-responsable de l’axe scientifique Cognition et Langage, Institut Carnot Cognition

Médéric Gasquet-Cyrus Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS)

28/05/22 – Société des Architectes _ 130 av du Prado – de 16h à 18h
LES TREIZE PILLARDS
Juan BRANCO

CHANGEMENT D’ADRESSE

On se retrouve à la Société des architectes _ 130 av du Prado – de 16h à 18h.

LES TREIZE PILLARDS
Petit précis de la macronie

Treize pillards

« Ces êtres ne sont pas corrompus : ils sont la corruption », écrivait Juan Branco dans son best-seller Crépuscule. Dans Treize pillards, il donne la synthèse la plus accessible possible des corruptions politiques de nos dirigeants, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Xavier Niel, Benjamin Griveaux, Gabriel Attal, Arnaud Lagardère, Bruno Roger-Petit, Anne Lauvergeon, Thierry Breton, Martin Hirsch, Fabrice Fries… En treize chapitres explosifs, il expose les manipulations et l’avidité de ceux qui nous gouvernent.

Une plongée sidérante dans le revers de notre démocratie.

Juan BRANCO est né en 1989 à Estepona, en Andalousie. Élève à l’école Alsacienne, diplômé à Science-Po Paris puis à l’ENS en droit et en philosophie, il est aujourd’hui avocat et conseiller juridique, notamment de WikiLeaks et de Julian Assange. Il est l’auteur au Diable vauvert de Crépuscule, vendu à plus de 100 000 exemplaires, La République ne vous appartient pas : Discours à Polytechnique, Abattre l’ennemi et Treize pillards.

Publications

    Réponses à Hadopi, suivi d'un entretien avec Jean-Luc Godard, Paris, Capricci, 2011133.
    De l'affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la Cour pénale internationale, Paris, Institut universitaire Varenne, 2015134.
    L'Ordre et le Monde : critique de la Cour pénale internationale, Paris, Fayard, 2016135.
    D'après une image de Daesh, Paris, Éditions Lignes, 2017136.
    Contre Macron, Paris, Éditions Divergences, 2019137.
    Crépuscule, Paris, Au diable vauvert, 2019138.
    Assange - l'antisouverain, Paris, Éditions du Cerf, 2020, 493 p. (ISBN 978-2204133074)139.
    La République ne vous appartient pas : Discours à polytechnique, Paris, Au diable vauvert, 2020, 110 p. (ISBN 979-10-307-0379-5)
    Abattre l'ennemi, Éditions Michel Lafon, 2021140.
    Treize pillards, Paris, Au diable vauvert, 2022, 112 p. (ISBN 979-10-307-0507-2)
    Luttes, Michel Lafon, 2022.

23/05/22 – 130 avenue du Prado
COMMENT (POURQUOI ET EN QUOI) LES ANIMAUX NOUS CHANGENT-ILS?
Céline ACKER+Luisa MARQUÈS DOS SANTOS – Philosophie

« Changer » est un verbe courant. Nous l’utilisons très régulièrement. Nous changeons nos vêtements. Nous changeons de bus. Parfois notre coupe de cheveux. Plus rarement notre métier et nos idées. Des lois instaurent des changements, par exemple le droit de vote pour les femmes en 1944. Ces seuls exemples suffisent à indiquer une grande différence selon que le changement transforme intérieurement l’individu et le monde, ou au contraire les laisse identiques, n’ayant sur eux que des effets passagers. Pour le dire simplement, il y a deux possibilités de changer : une modification extérieure et/ou une transformation intérieure. Dans le premier cas, la substance demeure et les changements sont apparents. Dans le second cas, la substance change et les changements se substantialisent, c’est-à-dire qu’ils deviennent une réalité, donnant naissance à son tour à d’autres réalités.

A partir de ces distinctions, comment comprendre la question : « les animaux nous changent-ils ? » ? Quels changements opèrent-ils ? Sont-ils extérieurs et de surface ou bien au contraire intérieurs et profonds ?

Nous proposons de tenter de mettre au jour ce que changent en nous les animaux, d’un point de vue phénoménologique et d’un point de vue moral pour nous poser ensuite la question de savoir comment donner une réponse pratique à ce que les animaux découvrent en nous.

Céline ACKER, ancienne élève de l’ENS Lyon, professeur agrégée en classes préparatoires au lycée Jeanne Perrimond

Luisa Marques dos Santos, professeure agrégée
Enseigne la philosophie en classe préparatoire au lycée Saint Charles à Marseille

16/05/22 – 61 la Canebière
LA COLOMBIE PARVIENDRA-T-ELLE À SORTIR DE LA VIOLENCE ?
Sophie DAVIAUD – Science politique

Après une brève présentation sur l’origine et l’évolution des phénomènes de violence en Colombie, il s’agira de s’intéresser au contexte actuel, cinq ans après la signature des accords de paix avec les FARC et alors qu’ont été mis en place des mécanismes de justice transitionnelle destinés à faire la vérité sur les crimes commis par l’ancienne guérilla des FARC  mais également par les paramilitaires. 
Nous nous appuierons sur un séjour récent de terrain en Colombie en août 2021 et sur une enquête auprès de plusieurs magistrats de cette juridiction spéciale pour la paix, extrêmemnt engagée aux côtés des victimes et qui doit déployer ses actions dans un contexte particuilèrement délicat: gouvernement hostile aux accords de paix, phénomène de réarmement de la part des FARC et des paramilitaires…….Comment la Colombie pourrait-t-elle parvenir à sortir de la violence?

Sophie DAVIAUD est maître de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et membre du CHERPA (Croyances, histoire, espaces, régulation politique et administrative)

09/05/22 – 61 la Canebière
LES DICTIONNAIRES
Médéric GASQUET-CYRUS & Nùria GALA– Langage

LE dictionnaire, ça n’existe pas ! Normes & idéologies dans les dictionnaires de langue française

Les dictionnaires jouent un rôle important dans l’histoire et la construction des langues. Derrière le fétichisme « du » dictionnaire qui sévit aujourd’hui encore en France (des joueurs de Scrabble aux suiveurs de l’Académie française en passant par… à peu près tout le monde !), il existe des dizaines d’ouvrages qui dessinent les contours et les normes de la langue française, avec des formes et des idéologies différentes. Ouvrons « les » dictionnaires pour mieux les comprendre… et pour mieux comprendre la complexité de ce qu’est une langue.

Nuria Gala 
Maître de conférence Aix-Marseille Université Enseignante-chercheur en Sciences du Langage  Co-responsable de l’axe scientifique Cognition et Langage, Institut Carnot Cognition 

Médéric Gasquet-Cyrus
Maître de conférences au Département des Sciences du Langage (Aix-Marseille Université) et chercheur au Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309 CNRS)

02/05/22 – 130 avenue du Prado
CORPS, LANGAGE ET LANGUES
Sandrine ESCHENAUER – Langage

Corps, langage et langues : communiquer, ce n’est pas que dans la tête !

Les compétences de communication sont omniprésentes dans nos actions sociales et répondent à un besoin d’adaptation au milieu : on communique sur internet, dans le monde de l’entreprise, du marketing, en politique, dans la rue, à l’école ou l’université, dans les familles… Les interactions sociales passent par le langage et les langues. Mais qu’entendons-nous précisément lorsque nous parlons de communication ? De langage ? D’interactions ? De langues vivantes (étrangères) ? Quelles implications ces assertions ont-elles sur la formation en langues ?

Dans cette communication, nous nous attarderons sur l’ancrage biologique du langage. En d’autres termes, nous verrons que communiquer, ce n’est pas que dans la tête, mais c’est notre corps tout entier qui agit, y compris dans la « pensée silencieuse » (Trocmé-Fabre, 2012). Nous présenterons les apports des neurosciences cognitives, affectives et sociales (Damasio, 2010; Decety & Ickes, 2011) et plus particulièrement du paradigme transdisciplinaires de l’énaction (Varela, 1989; Varela, 1996) pour la recherche en didactique des langues et ses applications sur le terrain scolaire (Aden, 2015; Eschenauer, 2017, 2020). Ce paradigme à la croisée des neurosciences et de la phénoménologie nous permet de considérer la place de l’empathie dans la nature émotionnelle, sensorielle, kinesthésique et cognitive de la communication langagière. (Ganczarek et al., 2018; Iacoboni & Brain, 2005; Thirioux & Berthoz, 2010), comme le notait déjà Vischer dans sa thèse (Vischer, 1873).

Bibliographie :

Aden, J. (2015). Vers une pédagogie de la relation à autrui : Langues et empathie. PP. Bureau & O. Zanna (Eds.). Les dossiers EPS, Corps et climat scolaire.

Damasio, A. R. (2010). L’Autre moi-même : Les nouvelles cartes du cerveau, de la conscience et des émotions. Odile Jacob.

Decety, J., & Ickes, W. (2011). The Social Neuroscience of Empathy. The MIT Press.

Eschenauer, S. (2017). Médiations langagières dans une pédagogie énactive au collège. Étude longitudinale des liens entre les phénomènes de translangageance, d’empathie et d’expérience esthétique et leur impact cognitif dans un enseignement performatif des langues vivantes. Thèse de doctorat. Université Paris-Est.

Eschenauer, S. (2020). Le corps translangageant médiateur de sens. Une approche énactive-performative des apprentissages de langues vivantes à l’école. TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage, 36, Article 36. https://doi.org/10.4000/tipa.3672

Ganczarek, J., Hünefeldt, T., & Olivetti Belardinelli, M. (2018). From “Einfühlung” to empathy : Exploring the relationship between aesthetic and interpersonal experience. Cognitive Processing, 19(2), 141 145. https://doi.org/10.1007/s10339-018-0861-x

Iacoboni, M., & Brain, A. (2005). Understanding others : Imitation, language, empathy.

Thirioux, B., & Berthoz, A. (2010). Phenomenology and physiology of empathy and sympathy : How intersubjectivity is the correlate of objectivity. In J. Aden, T.

Sandrine Eschenauer est Maîtresse de Conférences en didactique des langues et du plurilinguisme. Rattachée au laboratoire Parole et Langage (LPL UMR 7309, CNRS et AMU), elle est responsable adjointe de la Mention 2 du Master MEEF à l’INSPE d’Aix-Marseille Université (AMU) sur le site d’Aix-en Provence. Elle y est également chargée de la formation initiale en didactique des langues des professeurs des écoles, et des enseignants de langues du second degré. En deçà des spécificités des disciplines, elle s’intéresse aux compétences psychosociales qui relèvent de phénomènes et de compétences transversales propres aux processus cognitifs et au langage. 

Depuis 2020, elle est également co-responsable de l’axe éducation de l’Institut de Créativité et d’Innovation d’AMU (InCIAM).

Enfin, elle est membre fondateur du Master MEEF Formation de Formateurs Art’Enact, Université Paris-Est Créteil (UPEC), et membre élu du CA de l’ACEDLE.

Ses recherches portent principalement sur les médiations langagières, l’empathie corrélée à l’expérience esthétique comme leviers de la cognition et de la flexibilité langagière (la translangageance), les processus attentionnels, l’impact des approches performatives-énactives sur l’apprentissage des langues et l’apport de la neuro-pédagogie à la didactique des langues.

25/04/22 – 61 la Canebière
DE LA PAROLE NORMÉE À LA VARIATION ATYPIQUE
Alain GHIO – Langage

La parole est un phénomène complexe qui peut s’observer avec des perspectives très variées : biologique, cognitive, psychologique, communicative, linguistique, acoustique, sociale…

Face à cette complexité, les chercheurs en linguistique ont eu souvent tendance à rechercher et décrire les phénomènes de façon universelle c’est-à-dire en mettant en avant les observations qui semblent partagées par un ensemble de locuteurs plus ou moins important. Ils établissent alors des « normes » qui sont présentées pour refléter la parole du groupe de locuteurs observé. Pourtant, il existe de nombreux cas où les individus ne rentrent pas dans ce cadre. Un premier cas concerne les dysfonctionnements de la parole dans lesquels des locuteurs ont un trouble neurologique (ex : maladie de Parkinson) ou structurel (ex : lésion de la cavité buccale suite à un cancer) qui entraine des modifications de la parole produite qui s’écarte plus ou moins de la description « normale ». L’analyse de l’écart à la norme est une façon alors de mesurer l’ampleur et les caractéristiques du trouble de la parole. Un second cas « d’atypicité » concerne les variations régionales dans lesquels un ensemble de locuteurs produisent certains sons de la parole de façon différentes que dans d’autres régions. Un cas typique dans notre région est la prononciation des voyelles nasales comme « an », « on », « in » (et « un » qui d’ailleurs ne fait pas partie des phonèmes normatifs du français dans lequel le mot « brin » et « brun » sont décrits comme prononcés de façon identique !). Grâce à des techniques instrumentales, il est possible d’observer l’accent que d’habitude, on entend. Là où les choses se compliquent, c’est quand le chercheur est confronté à de multiples sources de variation comme par exemple, l’étude de la parole de malades de Parkinson dans la région marseillaise où il faut arriver à distinguer les différentes formes d’atypicité par rapport à une parole dite « normale ». Nous aborderons ces questions sous l’angle de la phonétique instrumentée, c’est-à-dire dans la description des sons de la parole avec des données sonores mais aussi physiologiques et aussi dans une approche perceptive.

Alain GHIO
Ingénieur de recherche CNRS
Responsable secteur AéroPhono 
Médaille de cristal du CNRS 2013

Ingénieur en instrumentation au Laboratoire parole et langage, Aix-en-Provence CNRS/Aix Marseille Université
Institut des sciences humaines et sociales Aix-en-Provence

Doctorat en Sciences - Spécialité : traitement du signal 
D.E.A. de phonétique expérimentale, fonctionnelle et appliquée 
Ingénieur de l'École Nationale Supérieure de Physique de Marseille (École Centrale Marseille)

18/04/22 – Jour férié
FAUT-IL DÉFENDRE L’ÉDUCATION POPULAIRE ?

Représentant des Lumières, le marquis de Condorcet, à la fois, mathématicien, philosophe, homme politique, plaida pour la mise en place d’un système scolaire ouvert à tous et d’un suivi « toute la durée de la vie ».

« Le Pourquoi du comment »

À écouter ICI (3 mn)

Les partisans de l’éducation populaire se réfèrent le plus souvent au fameux rapport de Condorcet sur l’organisation générale de l’instruction publique, présenté les 20 et 21 avril 1792. Le marquis de Condorcet, issu de la vieille noblesse provinciale, fut un mathématicien précoce, reçu à l’Académie des sciences en 1769 puis à l’Académie française en 1782. Député à l’Assemblée législative, c’est lui qui fut désigné comme rapporteur du Comité d’instruction publique.

Condorcet affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles »

Considérant qu’il n’y a pas de démocratie du pouvoir, sans démocratie du savoir, il plaida pour la mise en place d’un système scolaire ouvert à tous. Mais le plus important est la place éminente que Condorcet accorda dans ce rapport à l’éducation extra-scolaire ou postscolaire. Il affirmait que l’instruction ne doit pas « abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles », mais se poursuivre « pendant toute la durée de la vie » pour entretenir des connaissances acquises à l’école, et surtout, apprendre « l’art de s’instruire soi-même », en utilisant les dictionnaires, les cartes, et les récits. Pour couronner le tout, Condorcet demandait aux instituteurs de tenir chaque dimanche une conférence sur la morale et les lois, afin de favoriser l’adhésion rationnelle des citoyens à la nouvelle Constitution.

Les mesures proposées par Condorcet n’ont pas été appliquées pendant la période révolutionnaire. Mais sous le Second Empire, son rapport servit de référence aux militants républicains qui combattaient la mainmise de l’Eglise catholique sur l’enseignement. C’est à ce moment-là (1866) qu’a été fondée, par Jean Macé, la Ligue de l’enseignement qui reste, aujourd’hui encore, l’une des principales associations d’éducation populaire. Au début de la IIIe République, la Ligue a engagé toutes ses forces pour développer ce qu’on appelait alors les « oeuvres complémentaires de l’école publique ». Les chrétiens ont répondu à cette offensive du camp laïque sous l’impulsion de Marc Sangnier, qui s’appuya sur l’immense réseau des patronages catholiques pour impulser son propre mouvement d’éducation populaire.

L’intérêt nouveau des élites cultivées pour l’éducation populaire s’explique en grande partie par le développement brutal du socialisme à partir des années 1890. (…)

11/04/22 – 61 la Canebière
Le changement juridique et institutionnel
Christian BRUSCHI – Histoire

Le changement juridique et institutionnel, facteur ou conséquence du changement social 
Des grands bouleversements institutionnels comme la Révolution de 1789 ou le programme du Conseil national de la résistance ou des modifications du droit plus partielles comme le rétablissement du divorce en 1884 ou le mariage pour tous ressort une question : le droit et les institutions sont-ils seulement le reflet de la société dont ils enregistreraient les changements ? 
Le rapport du droit et des institutions à la société paraît plus complexe, n’est-ce pas davantage une interaction qu’un reflet ? Le champ juridique et institutionnel n’est-il pas lui-même une composante de la société ? 
Le changement social a  parfois du mal à s’imposer au droit et aux institutions et ceux-ci peuvent lui opposer de la résistance. Mais ne sont-ils pas aussi partie prenante de ce changement ? 
L’approche du sujet ne se fera pas principalement à l’aide de la sociologie ou de la philosophie du droit mais en se référant surtout à l’histoire du droit et des institutions.  
Professeur agrégé émérite, Université Aix Marseille
Histoire du droit et des institutions.
Avocat honoraire

09/04/22 – Alcazar 58 cours Belsunce – de 14h à 16h
MAUDIRE LA VILLE
Cesare MATTINA et Nicolas MAISETTI – Sociologie

Un scandale de corruption, des élus accusés de clientélisme, de favoritisme, d'affairisme, de liens avec le crime organisé… La scène se passe-t-elle n’importe où ? Pas forcément, car il y a des villes où ces dénonciations sont plus fréquentes qu’ailleurs, des villes maudites qui finissent par avoir une mauvaise réputation.

Cet ouvrage analyse les mises en accusation des phénomènes d’improbité publique qui se prolongent dans une stigmatisation de certaines villes ainsi considérées comme corruptrices et corrompues. Il explore différentes époques (depuis la fin du XIXe siècle à nos jours) et plusieurs espaces européens et nord-américains : les villes étasuniennes des machines politiques (New York, Boston, Chicago), Glasgow au Royaume-Uni, Montréal au Canada, Naples en Italie, Marseille en France. Un traitement spécifique est réservé à cette dernière avec 4 chapitres qui saisissent l’invention et la consolidation de sa mauvaise réputation sur une très longue durée.
http://Maudire la ville - Septentrion 2021

Cesare Mattina est sociologue au Centre Méditerranéen de sociologie, science politique et histoire (MESOPOLHIS) d’Aix-Marseille Université-CNRS.

Nicolas Maisetti est politiste au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS) de l’Université Gustave-Eiffel à Paris-Est.

04/04/22 – 130 avenue du Prado
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, ENTRE INNOVATIONS ET UTOPIES
Mariagrazia CAIRO + Nadine RICHEZ-BATTESTI – Philosophie

Quel changement dans les organisations du travail : la contribution de l’ESS entre innovations et utopies.
Cette conférence s’inscrit dans les travaux du collectif de recherche « Atelier de recherche travail et liberté » (ArTLib) de l’IMERA.
https://imera.hypotheses.org/category/artlib-travail-et-libertes-aujourdhui
Le projet d’ArTLib porte sur les transformations et les changements dans les formes de travail aujourd’hui. Entre dénonciation de la souffrance et éloge du travail indépendant comme facteur de liberté et d’émancipation, y a-t-il des possibilités d’alternatives pour appréhender, raconter et caractériser la tension structurelle entre travail et liberté ? Le collectif ArTLib couple des réflexions et débats ouverts avec un travail d’enquête sur le territoire de Marseille, afin de repérer des initiatives et expériences où les rapports entre travail et liberté sont source de questionnement collectif et de transformation des pratiques.
Mariagrazia CAIRO
Maître de conférences en philosophie (Université d’Aix-Marseille)
Membre de l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation 
Membre du Centre Gilles Gaston Granger - CNRS
Membre du groupe ArTLib (IMERA) 

Nadine RICHEZ-BATTESTI 
Maître de Conférences en Économie (Université d’Aix-Marseille)
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, LEST-Cnrs et INCIAM
Co-directrice du master 2 GRH - ESS
Membre du groupe ArTLib (IMERA) 

28/03/22 – 61 la Canebière
Révolution
Anaïs SIMON – Philosophie

Dans son essai « Du mensonge à la violence », la philosophe Hannah Arendt écrit ceci: « Les manuels qui ont la prétention d’indiquer « comment accomplir une révolution », à partir d’une évolution graduelle, passant de la contestation au complot, de la résistance au soulèvement armé, sont tous fondés sur cette idée fausse qu’il est possible de « faire » une révolution. »

Pour Arendt donc, on ne « fait » pas la révolution. La révolution ne serait pas de l’ordre du projet, d’un ensemble d’actions à préparer et à mettre en œuvre.

Pourtant il y a bien des révolutions. Comment dès lors celles-ci se produisent-elles? Ou plus précisément: quelle est la nature réelle du processus révolutionnaire? Il sera question d’étudier les concepts politiques du pouvoir, de la violence et de la légitimité. »


Anaïs Simon 
Agrégée de philosophie 
Enseigne en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) et en Classes Préparatoires Économiques et Commerciales (CPES)  Professeure au Lycée Saint Exupéry et au Lycée Thiers de Marseille Membre en 2021, du jury du concours externe de recrutement de professeurs agrégés stagiaires de l'enseignement du second degré